A la Une et de l Histoire du Patrimoine

Numéro de juin du Journal de l'Afils


Aujourd'hui 14 Juin


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Une ravissante petite stèle présentée par Mariette à l'exposition universelle de 1867 à Paris
Inaugurée le 1er avril 1867 l'exposition universelle de Paris ferme ses portes le 31 octobre après avoir accueilli plus de 11 millions de visiteurs !
Il fallait parfois jusqu'à trois heures d'attente avant de pouvoir entrer dans le pavillon égyptien créé par Auguste Mariette ! Un temple avait été reconstitué, et il avait apporté du musée de Boulaq "des échantillons de l'art égyptien à ses époques principales". 
C'est ainsi que des pièces emblématiques firent le déplacement vers la capitale française, comme les statues du Cheikh el-Beled, de Ranefer, de la reine "Aménéritis"" … ou encore les bijoux de la reine Ah-hotep, sans oublier des momies à démailloter …
Des pièces plus "confidentielles" étaient présentes en nombre, témoignages de la diversité de l'art pharaonique et, parmi elles, cette magnifique petite stèle en bois qui charme au premier regard…
Haute de 27,6 cm, large de. 23 cm, et d'une épaisseur de 2,7 cm, datée de la XXIIe dynastie (env. 900 av. J.C), elle est dédiée à dame Djedamonioufankh. 
Si les circonstances de sa découverte restent à déterminer, la provenance généralement indiquée est Deir el-Bahari, mais aussi, plus rarement "Thèbes" ou "Gournah". Deux références lui sont attribuées RT 25.12.24.20 et 3365.
Elle est de forme cintrée, car comme le précise Auguste Mariette : "Jusqu'à la XIème dynastie, les stèles sont quadrangulaires …Mais à partir de la XIème dynastie, la stèle prend la forme qu'elle n'abandonne plus qu'à de rares occasions. Elle est arrondie par en haut, comme si elle était destinée à rappeler la courbure du ciel ou celle des couvercles de sarcophages".
Le grand égyptologue la présente ainsi dans le "Catalogue de l'Exposition de 1867" : "Jolie stèle peinte. Un stuc léger appliqué sur le bois a reçu une peinture en couleurs gammées qui donnent au tableau l'aspect éclatant d’une gouache".
S'il est vrai que la palette chromatique, particulièrement riche et harmonieuse, nous séduit, les registres qui y sont déclinés, totalement différents, nous attirent … Ils sont la preuve que l'artiste a su - ou voulu -rapprocher le monde de l'au-delà et le monde terrestre.
Mariette nous apporte cet éclairage "général" sur la conception symbolique des stèles : "Le haut de la stèle est censé se perdre dans le ciel. A mesure que nous descendons vers le bas, nous nous approchons de la terre. En d'autres termes, la stèle est partagée en trois zones".
La partie supérieure du cintre est ainsi décryptée par Jean-Pierre Corteggiani ("L'Egypte des pharaons au musée du Caire") : "un ciel incurvé soutenu par deux sceptres-ouas reposant sur la terre ; un disque solaire ailé surmonte les cinq courtes colonnes d'une formule funéraire destinée à assurer offrandes et provisions à la dame". 
Et, comme pour faire la symétrie deux chacals, comme couchés sur l'inscription hiéroglyphiques, entourent un vase orangé, placé en plein centre, juste sous le soleil.
La partie centrale, qui occupe la majeure partie de la stèle est "consacrée" à deux personnages, debout, se trouvant de part et d'autre d'une table d'offrandes, le tout se détachant sur un subtile fond bleu.
Dans le "Catalogue officiel du musée du Caire", Mohamed Saleh et Hourig Sourouzian en font cette description : "Quant au tableau principal, il représente une scène d'adoration traditionnelle. La dédicataire de la stèle, vêtue d'une robe plissée entièrement transparente, parée d'un collier et d'une longue perruque tripartite surmontée par un cône de parfum, lève ses mains délicates devant Rê-Harakhty. Le dieu à tête de faucon est couronné du disque solaire qu'entoure un uraeus, il tient le sceptre-ouas et le symbole de vie". 
Dame Djedamonioufankh, avec sa robe légère, les bras levés, en signe d'adoration est ainsi face à un Rê-Harakhty à la chair noire qui, paré de ses attributs, affiche sa force, son pouvoir et sa  puissance divine... 
Entre eux est dressée une table d'offrandes chargée de victuailles, pains, raisins, viandes, volailles, légumes, … Une main attentionnée y a déposé de délicates fleurs de lotus. De chaque côté du pied de la table, se trouvent un récipient allongé, de couleur orangée, posé sur un support tripode noir ainsi que des laitues joliment reliées par une guirlande végétale. 
Gaston Maspero, dans le Guide du Musée Boulaq, donne cette interprétation de la scène "La dame Zodamen-Efônkh vient réclamer auprès d’Harmakhis sa part des sacrifices que lui font ses parents"…
Quant à la partie inférieure de la stèle, sa conception nous touche pour deux principales raisons. Tout d'abord, parce qu'il s'agit d'une scène extrêmement rare dans l'iconographie des stèles, et aussi parce que, si ce n'est la présence de la pleureuse, le paysage qui est reproduit " nous parle", et que l'on peut presque le situer aujourd'hui, dans les nécropoles de Thèbes…
La scène est déclinée sur un format rectangulaire, délimité en haut et en bas, par deux traits noirs et épais. Sur la gauche, la montagne thébaine traitée en ocre-rouge parsemé de stries et de points blancs (traduisant le sable, les roches et les ravines), dévale en pente douce vers la plaine arborée. Faisant fi de la perspective et de l'échelle des motifs figurés, l'ensemble est indéniablement charmant !
De nombreux égyptologues se sont penchés sur cette scène, la commentant de fort belle manière… 
"Il y a là, en effet, une représentation très rare de la nécropole ; à gauche, la tombe, précédée d'un pylône surmonté de deux pyramidions, est construite à la lisière des terres cultivées sur les premières ondulations sablonneuses du désert ; au milieu, une femme agenouillée se lamente dans l'attitude habituelle des pleureuses, une main levée au-dessus de la tête ;  à droite, une table d'offrandes est dressée à côté d'un bassin, à l'ombre d'un sycomore et de deux palmiers-dattiers ; c'est le jardin funéraire dont parlent plusieurs textes, et dans lequel le mort souhaite que son âme revienne sous forme d'oiseau, pour se promener au bord du bassin, se poser sur les branches des arbres, ou se rafraîchir sous le sycomore", telle en est lecture de Jean-Pierre Corteggiani …
Dans le Catalogue officiel du Musée égyptien du Caire, on peut lire que : "On y voit pour la première fois une scène de la nécropole où il n'est question ni de processions ni de théories de porteurs d'offrandes. Dans la solitude du désert la pente de la falaise dans laquelle est creusée la tombe, a été peinte en rose à rehauts blancs. La chapelle qu'on voit en superstructure est couronnée d'un pyramidion et précédée d'un escalier. Trois édifices percés de portes, et dont les plus hauts, à coupole, s'ornent d'une corniche à gorges, s'élèvent dans la nécropole devant la tombe. Une femme accroupie pleure ses morts en s'arrachant les cheveux. Derrière elle, un sycomore et deux palmiers-dattiers évoquent le jardin dont le 'ba' du trépassé espère ombre, fraîcheur et eau. La table d’offrandes chargée de pain et un bassin à eau sont en effet au pied de ces arbres" …
Quant à Gaston Maspero, dans le Guide du Musée de Boulaq, il formule cette interprétation : "La montagne, peinte en jaune rayé de rouge, couvre le champ de gauche : deux petites portes surmontées de pyramidions marquent la tombe de la dame Zodamen-Efônkh. Une femme agenouillée se lamente et s'arrache les cheveux en signe de deuil : des arbres, dessinés derrière elle, figurent le jardin funéraire, où l’âme viendra s'ébattre et se nourrir à la table qui l’attend chargée d'offrandes"…
Et voici enfin, l'analyse d'Auguste Mariette, analyse qui a certainement motivé son choix de la présenter à Paris : "Le bas du monument est occupé par une petite composition digne d'être remarquée. À droite, entre les acacias et les dattiers qui bordent la lisière des terres cultivées, une table d’offrandes chargée de dons funéraires a été placée. À gauche, la tombe de la dame T’at-Amen-aouf-ankh s’élève au bord du désert. Un pylône surmonté de deux pyramidions la précède : un peu plus loin est l’édicule qui recouvre la sépulture proprement dite. Au centre, une parente de la défunte est agenouillée, tête nue, dans la posture des pleureuses"…
marie grillot

Illustration : Stèle de Djedamoniouânkh - bois peint - XXIIe dynastie - provenant de Deir el-Bahari - Musée égyptien du Caire (réf: RT 25.12.24.20 - n° 3365)

sources de l'article et illustrations complémentaires sur egyptophile
https://egyptophile.blogspot.com/2017/10/une-ravissante-petite-stele-presentee.html

 


Cette nuit nous avons  changé d’heure c’est l’occasion aujourd'hui de présenter une montre signée de la main de Napoléon.

La montre est née de l’idée originale et inédite de Gaël Bonnel Sanchez: concevoir et manufacturer une montre à partir d’un document authentique signé de la main d’une figure historique.il commença par étudier la faisabilité d'une telle pièce et calcula ensuite la largeur optimale que devait présenter un autographe pour être intégré dans une montre.Il finit par dénicher une lettre originale, un plan de bataille, adressé le 4 mars 1807 signée par l’empereur Napoléon au général Clarke durant la campagne de Pologne, qui vit les troupes françaises remporter les victoires d'Eylau et de Friedland. Il n’a pas été aisé de travailler sur une pièce de papier ayant plus de 200 ans, aucune erreur n’est permise. Mais au final le résultat est là, avec en prime l’abeille découpée en bas de la signature comme un rappel impérial. Un napoléon d’or de 20 francs frappé en 1807 est serti au dos du boitier.

 

 Une mission sauvetage.Le magazine Elle devoile les sites séléctionés

Ce jeudi 16 mars, la Fondation du patrimoine a choisi 18 nouveaux sites pour son édition 2023 du Loto du patrimoine. Parmi eux : plusieurs abbayes, une synagogue, une ancienne cathédrale, une église, un moulin ou encore un pont-aqueduc. Des sites nichés dans toutes la France. Il s’agit de la sixième édition de la Mission pour la sauvegarde du patrimoine en péril, confiée par le président de la République à l'animateur Stéphane Bern.Les dotations accordées grâce au Loto du patrimoine seront annoncées lors des prochaines Journées européennes du patrimoine, en septembre prochain. « Ces dix-huit nouveaux sites emblématiques reflètent une fois encore la diversité de notre précieux patrimoine : qu’il soit agricole ou vernaculaire, industriel ou ouvrier, religieux consacré ou désacralisé, archéologique, château ou maison d’illustre… le patrimoine est l’affaire de tous », a déclaré Stéphane Bern, rapporte « Télérama »..Reportage

À lire aussi >>> On a visité la maison de Stéphane Bern

 

Peut être une image de château, monument et plein airAujourd'hui, Patrimoine du Rhône Médiéval vous propose de monter découvrir la tour d' Arras sur Rhône en Ardèche et son panorama époustouflant sur le Rhône et ses vignobles

 

Le château faisait partie d'un système de défense. Il gardait le fleuve et l'entrée du village. Le site servait sûrement d'aérarium à l'époque romaine: lieu sûr pour emmagasiner le trésor appelé à payer les légions. La tour qui reste aujourd'hui et la tour Blanche qui fait 28m de haut. Un sentier de randonnée qui part du village monte à la Tour.Vestige du château d'Arras qui, à l'époque féodal, fut partagé en 2 co-seigneuries: la Tour Blanche dite de Soubise et la Tour Brune dite de Jovyac. Table de lecture au pied de la tour. Visites commentées pour les groupe sur demande.Plus d'infos

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Chateau de Commarque

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