Les Bons romans à lire
- Par frederique Roustant
- Le 09/02/2024
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Aujourd'hui 9 Fevrier
Bienvenue dans cette Rubrique pour parler des livres qui plaisent ou qui font réagir. Si vous avez des livres à conseiller, à commenter, vous êtes les bienvenus
Aude Lagandré Bouquine
Dans « Plus grands que le monde », Meredith Hall tisse une saga familiale touchante qui s’étend sur deux décennies, décrivant la vie de la famille Senter, propriétaire d’une ferme laitière dans le Maine.Le roman explore un terrible drame qui perturbe l’équilibre familial, analysant les répercussions profondes de ce séisme sur chaque membre.
Entre ombre et lumière, « Plus grands que le monde » offre une méditation profonde sur l’amour et la perte, le pardon, la résilience, la famille, et la recherche de la lumière au-delà des ténèbres.Un roman intime et intimiste d’une profonde tendresse pour les failles humaines.https://aude-bouquine.com/.../plus-grands-que-le-monde.../
La géométrie des possibles
Avis de lecture du roman d’Édouard Jousselin, « La géométrie des possibles » publié aux éditions Rivages le 3 janvier 2024.
Aude Lagandré Bouquine
Fresque contemporaine, roman choral, « La géométrie des possibles » est le second roman d’Édouard Jousselin qui éblouit par sa construction et la densité de ses personnages.Destins croisés, histoires de vies dans l’Histoire, entre la France et les États-Unis, l’auteur donne le pouls d’une époque qui s’étend sur une trentaine d’années.Il en ressort des thématiques fortes, des évènements ancrés dans notre mémoire collective et des émotions fulgurantes.« La géométrie des possibles » est remarquable de densité, éblouissant de justesse, digne des plus grands raconteurs d’histoires. Un roman qui marquera durablement notre temps.Magistal! https://aude-bouquine.com/.../la-geometrie-des-possibles.../
Joël Jégouzo
Le conte de la dernière pensée, Edgar Hilsenrath - La Dimension du sens que nous sommes«Je suis le conteur dans ta tête», endosse Hilsenrath en prologue. Le conte ? Une dernière pensée logée dans un cri d'effroi, une pensée envolée au pied du mont Ararat, le pays des ancêtres de Thovma Khatisian, le pays des Arméniens. Pays sacré profané...Edgar Hilsenrath signe un bouleversant hommage au peuple Arménien, abasourdi qu'il est de réaliser que ce génocide perpétré au début du XXième siècle ait d'abord si vite disparu de nos mémoires. L'extermination oubliée qu'il ne peut, lui, juif ayant survécu à l'horreur nazie, que regarder en face comme la sienne propre, celle de l'humain, tout simplement.Le récit est violent et cru et cependant narré sur le mode de l'innocence, les faits exposés comme allant de soi dans un monde fermé à toute empathie. Et file une veine grotesque, moins l'absurde que le grotesque des grands romans de l'ex-Est : songez à Karel Čapek, Bohumil Hrabal, Jaroslav Hašek, etc. Bouffon, notre monde ?«L'extermination du Peuple Arménien ne dépend en fin de compte pas seulement des exterminateurs, mais aussi du silence de leurs alliés », pose Hilsenrath. La Dernière Pensée finira par raconter cette histoire à son ombre. On glisse vers tant d'absence, métaphore d'une humanité sans humanité, où les victimes ne sont même plus l'ombres d'elles-mêmes, abandonnées à l'oubli, que ce roman réfute.
«Que toutes les victimes du monde se mettent à chuchoter», conclut magistralement Hilsenrath. Les autres, à leur prêter l'oreille.Edgar Hilsenrath, Le Conte de la dernière pensée, éd. Le Tripode, traduit de l'allemand par Bernard Kreiss, hiver 2014, 554 pages, première édition 2012, Francfort, 24 euros, ean : 9782370550484.
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