Picardie regionale

 

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On se confronte en Picardie à un véritable concentré de l’histoire de France.

  • On remonte loin avec le parc préhistorique de Samara
  • avant d’aller collectionner les casques romains au Parc Astérix.
  • À coups de potion magique, on ne compte plus les batailles qui émaillèrent la guerre de Cent Ans – initiée à Crécy en 1346 –
  • tout en découvrant les secrets de l’archerie au musée de Crépy-en-Valois.
  • Les sacres de rois, les édifices ­­religieux – Saint-Quentin, Saint-Riquier, Corbie, Abbeville par exemple –,
  • les six cathédrales gothiques pour trois départements :
    • Noyon
    • Senlis
    • Laon
    • Soissons
    • Amiens
    • Beauvais.
  • Amiens, Laon et Senlis constituent d’ailleurs les villes historiques phares de la région.
    Dans l’Oise, Chantilly et Compiègne abritent des châteaux de premier ordre avec leur cortège de superbes musées,
  • tandis que celui de Pierrefonds nous achemine vers l’extravagance du XIXe siècle.
  • Le centenaire de la Première Guerre mondiale, de 2014 à 2018, donne lieu à de nombreuses commémorations, de la bataille de la Somme au Chemin des Dames dans l’Aisne.
  • Tandis que l’armistice fut signé dans la forêt de Compiègne,
  • Saint-Quentin fut partiellement reconstruite en style Art déco.
  • Près de Compiègne, Royallieu fut l’un des principaux camps d’internement nazis en France.

L'art gothique a offert à la région les plus beaux exemples de son gigantisme architectural.
Ainsi, on compte six cathédrales (Amiens, Beauvais, Soissons, Laon, Senlis, Noyon) et d'innombrables édifices religieux tout aussi majeurs (basilique et abbatiale de Saint-Quentin, abbatiale Saint-Vulfran à Abbeville).
Aux XIIe et XIIIe siècles, la Picardie bénéficie d'un essor économique important. Le pouvoir religieux, désireux d'affirmer sa puissance, y compris face aux pouvoirs royaux et seigneuriaux, lève des fonds pour construire des édifices à la gloire du catholicisme. L'art roman s'essouffle, et l'apparition des voûtes et croisées d'ogives permet d'élever plus haut les églises.

Du gothique simple qu'on retrouve dans les cathédrales les plus anciennes de la région (Noyon 1150 et Senlis, dans sa partie ancienne du moins), les architectes vont par la suite rivaliser d'imagination pour construire toujours plus haut leurs édifices, jusqu'au chef-d'œuvre de la période gothique dite « flamboyante » : Notre-Dame d'Amiens, la plus profonde du monde (on y logerait deux fois Notre-Dame-de-Paris).
Mais les architectes voudront faire encore plus : ce sera l'échec de Beauvais. Voulue par les chanoines pour rivaliser avec Amiens, elle s'effondra plusieurs fois... Cependant, à 48 m, elle reste la plus haute sous voûte, le record de l'histoire du gothique.

Chronologie des cathédrales de Picardie : Noyon (1145-1235), Senlis (1151-1191), Laon (1150-1235), Soissons (début des travaux en 1180), Amiens (1220-1288), Beauvais (début des travaux – jamais finis – en 1247).

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Verre de Murano

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Le savoir faire du verre est dominant à Venise depuis le Xème siècle, époque à laquelle Venise était la principale productrice d’Occident.
Il s’agit d’un héritage des descendants des romains qui avec la chute de l’empire avaient fuit vers la lagune.
La présence des matières premières en quantité -sable et végétation marine locale- et la position de la cité, ouverte vers l’Orient, permettent aux vénitiens d’acquérir un savoir faire inégalé.
Au XIIème siècle, les fours sont très nombreux à Venise et les souffleurs de verre de la ville sont maitres dans la fabrication principalement de vitres et de miroirs.

La créativité des maîtres verriers de Murano

Aux XVème et XVIème siècles, les maitres verriers de Murano diversifient leur production, en se tournant aussi vers des créations artistiques destinées à la décoration.
Ils créent des vases, des lustres et toutes sortes de magnifiques objets en verre, utilisant de nouvelles techniques de soufflerie plus fines.
Ils inventent :

  • Une grande variété de verres colorés
  • Des verres contenant des cristaux de cuivre brillants (l’aventurine)
  • Des verres opaques qui imitent la porcelaine par l’ajout d’oxyde d’étain (le lattimo)
  • Du verre à l’aspect de glace brisée par ajout d’eau gelée dans la pâte de verre (verre a ghiaccio)
  • Des assemblages à froid de pièces de verre colorées pour créer un dessin, puis chauffés pour les faire adhérer (le millefiori)
  • Des verres incisés à la pointe de diamant pour dessiner des motifs
  • Des verres incolores incluant des pailles colorées (le verre filigrané)
  • Des verres au plomb moins chers composant par exemple les fameuses perles de Murano.

A la fin du XVIIème siècle la concurrence du verre de Bohème est à l’origine d’un début de déclin confirmé au XIXème siècle par celle du cristal. Mais le savoir-faire des maitres verriers de Murano, transmis de générations en générations reste encore aujourd’hui reconnu dans le monde entier et exporté pour équiper les maisons et hôtels de luxe du monde entier.

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avec wilkipédia 

voici ce que nous découvrons sur

le verre de Murano

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Le Verre de Murano est réputé dans le monde entier pour sa coloration et son élaboration particulière et fait la notoriété des verreries de Venise.

Bon nombre des caractéristiques importantes des objets en « verre de Venise » avaient été mis au point au xiiie siècle. Vers la fin de ce siècle, le centre de l'industrie du verre de Venise s'installe dans l'île de Murano.

Les artisans byzantins jouent un rôle important dans le développement du verre de Venise. Lorsque Constantinople est saccagée par la quatrième croisade en 1204, certains artisans en fuite émigrent à Venise. Ce scénario se répète en 1453 lors de la prise de Constantinople par les Ottomans, augmentant d'autant le nombre d'artisans verriers. Les Vénitiens maîtrisaient alors de mieux en mieux les techniques de transparence, de coloration et de décoration du verre.

Malgré des efforts importants pour maintenir le monopole de la verrerie d'art dans la république de Venise, les techniques se répandent en Italie et bientôt dans l'Europe entière. Cependant, quelques-unes des plus célèbres verreries ont toujours leurs ateliers et usines sur l'île de Murano. C'est le cas de VeniniBarovier & TosoPaulySeguso2. Fondée en 1295, Barovier & Toso est considérée comme l'une des cent plus anciennes sociétés du monde.

 

La réputation de Murano comme centre de la verrerie est née lors de la République de Venise. Craignant le feu et la destruction de la ville, dont la plupart des bâtiments étaient en bois, la République ordonne la destruction de toutes les fonderies de la ville en 12913. Cet ordre est assorti d'encouragements pour construire les fonderies hors de la ville, et, à la fin du xiiie siècle, l'industrie verrière se développe sur l'île de Murano.

Rapidement les verriers deviennent les personnages les plus influents de l'île. Vers le xive siècle, les verriers sont autorisés à porter l'épée, jouissent de l'immunité de poursuites par l'État de Venise et prennent épouses dans les familles les plus riches de Venise. La contrepartie est importante : ils ne sont pas autorisés à quitter la République. Toutefois, de nombreux artisans prennent ce risque et construisent des fours à verre dans les villes environnantes, puis dans toute l'Europe, jusqu'en Angleterre et aux Pays-Bas.

Les verriers de Murano maintiennent leur monopole sur la fabrication du verre de qualité pendant des siècles, développent et peaufinent de nombreuses techniques, telles que les cristaux, l'émail, les parures au fil d'or, les verres multicolores (millefiori), le lait verre (lattimo), et l'imitation de pierres précieuses en verre. Aujourd'hui, les artisans de Murano utilisent toujours ces techniques séculaires.

Aujourd'hui, Murano possède son Musée du verre qui est installé dans le Palazzo Giustiniani. Il propose des expositions sur l'histoire de la verrerie et des échantillons de verre depuis l'époque égyptienne jusqu'à nos jours.

De nombreux artisans pratiquent les techniques de Murano dans leurs ateliers installés dans les ruelles de Venise.

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Oise

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Noémie Lechopier

63 bis, rue Louis Blanchet

60300 Aumont-en-Halatte

http://www.miecreations.fr/Mie/Accueil.html

Mie Créations,

Perlier d'art

(Oise)

Noémie Lechopier établie mon atelier dans un village situé au coeur de la forêt d’Halatte, d'où elle puise son inspiration. C’est baguettes en main au cœur de la flamme de son chalumeau qu'elle fait fondre sa matière, mélange ses couleurs, compose ses perles avant de les monter en bijoux, faisant de fait des créations originales et surtout uniques.
Venez choisir vos couleurs, une technique et elle  crée votre perle sous vos yeux.
Elle travaille essentiellement le verre de Murano.

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Gravure sur verre

MARTINEAU Isabelle

 Cambronne-lès-Ribécourt (Oise)

Tél : 03 44 75 31 03

Aller voir le sitehttp://www.gravr.fr

gravure sur verre, cristal... réalisée à la main.
Reproduction et personnalisation d'aprés projet sur verre

flutes, carafe, vase....

pour toutes occasions baptême, mariage,

anniversaire, retraite, cadeau, trophets...
Participe à des expositions et salons dans la picardie.

Reçoie sur R.V. dans son atelier

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Fabrique de carrelages

en terre cuite à l'ancienne

de Saint Samson la poterie

Guillaume et Thomas Alglave

Saint-Samson-la-Poterie (Oise)

Tél : 03 44 82 40 22 - Fax : 03 44 82 74 69

Aller voir le sitehttp://www.carrelages-de-st-samson.comAller voir le site

http://fr-fr.facebook.com/pages/carrelages-de-saint-samson

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L'usine actuelle a été construite par Jules Briard, industriel faïencier, en 1885, sur le site d'une ancienne tuilerie de 1836 fondée par la famille Lévêque.

Le travail de la céramique est attesté dans la région de Saint-Samson la Poterie depuis au moins le XIIIe siècle. Au XIXe siècle, il y avait à Saint-Samson une vingtaine d'ateliers de céramique. La première guerre mondiale a interrompu cet essor et les ateliers ont disparu les uns après les autres.
L’entreprise « Les Carrelages de Saint-Samson » est la dernière représentante d'une industrie jadis prospère dans la région du Pays de Bray. Elle produit, encore aujourd’hui, de façon artisanale des carreaux de sol en terre cuite brute, éventuellement patinée.

 

Le château de Pierrefonds

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À l'orée de la forêt de Compiègne dans l'Oise, le château de Pierrefonds se distingue par son histoire étonnante. Édifié à la fin du XIVe siècle par le duc Louis d'Orléans, il fut démantelé au cours du XVIIe siècle. Laissé totalement à l'abandon, c'est en ruine que Napoléon Ier le rachète. Mais il faudra attendre Napoléon III pour que des travaux de reconstruction soient entrepris dès 1858. Ces derniers sont confiés à l'architecte Eugène Viollet-le-Duc qui décide alors d'en faire un château digne de ceux du Moyen Âge. Bien que Viollet-le-Duc mise sur un style gothique, il laisse malgré tout libre court à sa créativité et donne naissance à un majestueux château doté de remparts, de meurtrières, d'un chemin de ronde avec mâchicoulis, d'un donjon, de tours, de gargouilles mystérieuses, ainsi que de passerelles, portiques et galeries.

À l'intérieur, les salles alternent style gothique, Renaissance et Art nouveau. La salle des Preuses, sans doute la plus belle, est la pièce d'apparat, longue de 52 mètres et richement ornée de décors polychromes. Dans les caves du château, découvrez la mise en scène atypique "le Bal des Gisants" qui dévoile des gisants et des orants sous fond d'ambiances sonores et audiovisuelles.

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Gerberoy

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Amoureux des fleurs et des roses, bienvenue à Gerberoy. Surnommé le "village aux mille rosiers", c'est une expérience sensorielle qui se déroule dans cette petite cité pleine de charme de l'Oise. Rosiers grimpants, hortensias, glycines, marguerites, plantes… c'est une explosion de senteurs et un festival de couleurs qui vous attendent ! Le peintre Le Sidaner tomba amoureux de ce village et y créa de superbes jardins en terrasse sur les ruines même du château du XIXe siècle.

Les ruelles pavées, les maisons anciennes en torchis et à pans de bois colorés des XVIIe et XVIIIe siècles, les remparts et la tour Charlemagne viennent ajouter un cachet certain au village. Sans compter sur le mini-vignoble qui apporte un indéniable attrait bucolique.

Chaque troisième week-end de juin a lieu la fête des Roses, un événement incontournable pour se plonger dans une ambiance festive et romantique à souhait.

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La baie de Somme

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Plus grand estuaire du nord de la France, avec ses 7200 hectares, la baie de Somme est un espace préservé composé de vastes étendues : dunes, marais et prés salés s'y succèdent.

Située sur la voie de migration des oiseaux, la Réserve Naturelle de la Baie de Somme, et plus particulièrement le Parc du Marquenterre, est un havre de paix pour les nombreux oiseaux sauvages qui viennent y faire une halte. La baie de Somme présente également la particularité d'abriter une colonie de phoques veaux marins.

Pour découvrir la riche faune et flore de la baie de Somme, direction le Parc ornithologique du Marquenterre, et la Maison de la Baie de Somme et de l'Oiseau située à Lanchères.

Le festival de l'Oiseau et de la Nature, qui a lieu au mois d'avril sur la côte picarde et à Abbeville, propose des conférences, des expositions et des sorties en rapport avec la nature et l'ornithologie.

Le parc du Marquenterre

Situé dans la Réserve Naturelle de la Baie de Somme, le Parc ornithologique du Marquenterre est un paradis pour les oiseaux sauvages. Cet espace naturel de 250 hectares, composé de marais, de dunes et de forêts, est un lieu de prédilection pour les oiseaux migrateurs tels la spatule blanche, l'aigrette garzette et la bernache nonnette.

Plusieurs parcours jalonnés de postes d'observation permettent aux visiteurs de découvrir et d'admirer les oiseaux sans les déranger.

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Amiens

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Capitale de la Picardie et ville d'Art et d'histoire, Amiens possède un joyau de l'art gothique : la cathédrale Notre-Dame. Inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO, la cathédrale d'Amiens est, avec ses 145 mètres de longueur et ses 42 mètres de hauteur, la plus grande cathédrale de France ! Elle présente en outre une très belle homogénéité qui s'explique par le fait qu'elle fut construite en moins d'un siècle. Sa splendide façade, au portail richement décoré, suscite l'admiration... Une statuaire exceptionnelle ! A l'intérieur, les 110 stalles en chêne du choeur sont également remarquables.

La colorisation du portail de la cathédrale, qui a lieu tous les soirs en été et pendant le mois de décembre, est un spectacle à ne pas manquer. Un moment durant lequel le spectateur pourra admirer les couleurs qui au Moyen Age ornaient la façade de la cathédrale Notre-Dame.

Non loin de la cathédrale se trouve le quartier médiéval de Saint-Leu surnommé la "petite Venise du Nord". Cet ancien quartier de tanneurs, de tisserands et de teinturiers est vraiment charmant, avec ses petites maisons colorées qui s'alignent le long des canaux. Du pont de la Dodane, les promeneurs bénéficieront d'une belle vue sur la cathédrale. Les multiples terrasses de restaurants et cafés, agréablement situées au bord de l'eau, incitent à la détente.

Tout autour de la cathédrale, les rues commerçantes et les monuments, tels que le logis du Roi, la maison du Sagittaire, la maison du Bailliage ou encore le beffroi, complètent la visite du centre historique avant de partir à la découverte des musées de la ville.

Le musée de Picardie réunit des collections d'archéologie, d'art sacré, de peinture et de sculpture. Le musée de l'hôtel de Berny expose objets d'art et mobilier ancien. La maison de Jules Verne, ouverte à la visite, abrite souvenirs, objets et documents du célèbre écrivain qui y vécut pendant 18 ans.

Labellisée Ville d'Art et d'Histoire et ancienne commune de la Picardie, Amiens prend place dans les Hauts-de-France, dans le département de la Somme. Ville la plus peuplée de la région derrière Lille, elle est également la première ville de France en termes d'inscriptions au patrimoine mondial de l'UNESCO. Amiens bénéficie aussi d'une situation géographique idéale, à une cinquantaine de kilomètres d'Arras et Beauvais, ou encore de la baie de la Somme, site touristique mondialement connu.

Celle que l'on surnomme la petite Venise du Nord, en raison de ses nombreux canaux, est née dans l'Antiquité, et servait de capitale au peuple des Ambiens. Prospère, Amiens connaît un nouvel élan dans le courant du Moyen Âge, dont il reste aujourd'hui de nombreux vestiges architecturaux. Connue pour sa teinture, le bleu d'Amiens, la ville fait fortune dans la draperie et le textile, et ce jusque dans le courant du XIXe siècle. 

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Le château de Chantilly

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 le château de Chantilly dans l'Oise est l'un des joyaux du patrimoine français. Cette ancienne demeure princière se divise en deux parties. D'un côté, il y a le petit château datant du XVIe siècle, et de l'autre, le grand château du XIXe. La beauté et la richesse de cet édifice sont en partie issues de l'œuvre d'Henri d'Orléans, le duc d'Aumale, héritier du dernier prince de Condé. Grand collectionneur et fervent bibliophile, il transforma le château en un véritable musée d'art et d'histoire. Le musée Condé abrite une prestigieuse collection de peintures anciennes, la seconde après celle du Louvre. À la demande du duc, la présentation est la même depuis le XIXe siècle ! Lieu de lecture et de travail, le cabinet des livres fut l'une des pièces préférées d'Henri d'Orléans. Vous pourrez y admirer des milliers d'ouvrages dont des manuscrits médiévaux, la plupart enluminés et dont le plus ancien date du XIe siècle. Les appartements princiers sont eux aussi richement meublés et décorés d'objets et de peintures de maîtres.

À l'extérieur, prenez le temps de vous promener dans l'immense parc de 115 hectares et d'admirer les parterres de jardins à la française de Le Nôtre, le Grand Canal, le jardin anglais, la maison de Sylvie bordée par un étang ou encore le charmant Hameau, doté de cinq maisonnettes pittoresques nichées au cœur du jardin anglo-chinois, où vous pourrez déguster la véritable crème Chantilly.

Installé dans les grandes écuries, le musée du Cheval est un musée ludique et interactif où sont présentées 200 œuvres autour du cheval et de son histoire. C'est également le lieu de spectacles équestres qui raviront petits et grands

Pour les amateurs d'art, le musée Condé est une fabuleuse étape : deuxième collection de peinture classique après le Louvre, troisième bibliothèque de France. Il propose, au sein du château, un accrochage des tableaux typique du XIXe siècle. C'est ce qu'a voulu le duc d'Aumale en léguant le Domaine à l'Institut de France.

Perdez-vous dans les jardins enchanteurs, allez jusqu'au "Hameau" et dégustez y la véritable crème chantilly !

Pour parfaire la visite du château de Chantilly, il faut absolument prendre un peu de temps avec le Pavillon de Manse, édifice érigé en même temps que le château, et servant à son époque à fournir en eau les fontaines du parc. Entièrement restauré par une association et quelques bénévoles courageux, on peut y découvrir en état de marche, les différents types de pompes (en bois et en acier) qui ont permis à cet édifice de perdurer, jusqu'à la fin du XIXe siècle.

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Senlis

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Non loin de la forêt de Chantilly, découvrez Senlis, une cité médiévale de l'Oise au patrimoine architectural et culturel remarquable ! Propice à la flânerie, la vieille ville dévoile des rues pavées bordées d'hôtels particuliers des XVIIe et XVIIIe siècles ainsi que de belles demeures. Ces mêmes rues portent d'ailleurs le nom des métiers de l'époque médiévale. Par ses nombreuses transformations au cours des siècles, la cathédrale Notre-Dame est devenue le témoin de l'évolution du style gothique. Il suffit par exemple de comparer la façade principale du XIIe siècle et la façade des croisillons du XVIe siècle pour s'en rendre compte. Elle est surmontée d'une magnifique flèche gothique culminant à 78 mètres, possède un grand portail sculpté et des tribunes qui figurent parmi les plus belles de France.

Autre édifice du patrimoine de Senlis, le château royal. Celui-ci fait partie intégrante de l'histoire de France puisque c'est ici que Hugues Capet fut élu Roi des Francs. Mais les origines de la ville remontent encore plus loin, il y a 2 000 ans comme en témoignent la muraille gallo-romaine du IIIe siècle, longue de 800 m et qui possède encore 16 des 30 tours de l'époque, ou encore les arènes semi-excavées du Ier siècle et qui pouvaient accueillir environ 8 000 personnes venues assister à des combats de gladiateurs et d'animaux.

Construite à la demande de l'épouse d'Hugues Capet, la chapelle royale Saint-Frambourg, restaurée grâce au pianiste hongrois Georges Cziffra, est intéressante pour sa crypte du Xe siècle, sa nef gothique et ses superbes vitraux signés Joan Miró. L'église Saint-Pierre, quant à elle, se distingue par sa tour Renaissance et sa façade de style gothique flamboyant.

Situé au bord de la vallée de l'Aunette, le parc écologique est parfait pour une promenade dans un cadre verdoyant tout en admirant la faune et la flore qui évoluent autour des marécages naturels.

Senlis est une cité médiévale située dans l'Oise, en région Hauts-de-France. Elle prend place entre les forêts de Chantilly et d'Ermenonville, à une quarantaine de kilomètres de Paris et de Beauvais.

Fondée à l'Antiquité, la commune de Senlis a pris son essor à l'époque médiévale, dont il reste de nombreux vestiges dans le centre ancien, protégé par une zone de secteur sauvegardé de quarante-deux hectares. Ville royale sous les Capétiens, elle connaît une apogée économique entre le XIIe et le XIIIe siècle grâce au commerce du cuir, de la laine ou de la fourrure. Senlis est désormais connue pour son activité touristique qui attire de nombreux visiteurs chaque année.

Au milieu des ruelles moyenâgeuses et des vestiges gallo-romains, on s'imprègne de l'atmosphère de cette cité au passé riche et glorieux. L'importance des monuments classés ou inscrits fait de Senlis une ville incontournable lorsque l'on passe des vacances dans cette partie du nord de la France.

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L'abbaye et les jardins de Valloires

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Située à Argoules, dans la verte vallée de l'Authie, l'abbaye de Valloires fut édifiée au XIIe siècle. Au pied de cette abbaye cistercienne s'étendent aujourd'hui de magnifiques jardins agrémentés d'une multitude de plantes, de fleurs et d'arbustes. Cet espace de neuf hectares compte pas moins de 5000 espèces et variétés de plantes et d'arbustes ! Un lieu rêvé pour les amoureux de jardins... Roseraie, jardin à la française, jardin à l'anglaise (jardin des îles) et jardins de marais, de l'évolution et des 5 sens se dévoilent au fil de la promenade.

Au mois d'août, l'abbaye accueille un festival international de musique de chambre, le Festival de Valloires.

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Laon

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Ville d'Art et d'Histoire, autrefois appréciée de l'écrivain Victor Hugo qui en vantait les louanges, la cité médiévale perchée de Laon, flanquée de sept kilomètres de remparts, abrite plus de quatre-vingt monuments historiques inscrits ou classés.

Sa splendide cathédrale gothique, surmontée de cinq puissantes tours, domine majestueusement l'ensemble de la ville haute. Édifiée aux XIIe et XIIIe siècles, la cathédrale Notre-Dame revêt une harmonieuse façade ouest, aux portails ornés de tympans sculptés, et présente au niveau de ses tours occidentales d'insolites statues de bœufs grandeur nature, rappelant une légende locale ancienne. Une fois à l'intérieur, admirez la grandiose élévation de la nef, ainsi que les magnifiques vitraux des roses du chœur et du transept nord…

Aux abords de la cathédrale, découvrez au gré d'une promenade, le long des remparts et des rues médiévales, les monuments et édifices de la cité fortifiée : ancien palais épiscopal, devenu palais de Justice ; Hôtel-Dieu du XIIe siècle, siège de l'office de tourisme du pays de Laon, et sa salle gothique voûtée d'ogives ; citadelle, construite sur ordre d'Henri IV ; chapelle romane des Templiers, dont les murs renferment le transi de Guillaume de Harcigny, médecin de Charles VI ; porte d'Ardon, datée du XIIIe siècle… Longer les remparts est aussi l'occasion de bénéficier de vues imprenables sur la ville basse et les paysages de plaine alentour. La visite de la ville haute se poursuit ensuite vers l'ouest, où se dressent la porte de Soissons et la tour penchée, vestiges de l'époque médiévale, ainsi que l'abbaye Saint-Martin, avec son ancienne église abbatiale des Prémontrés du XIIe siècle, son cloître du XVIIIe siècle agrémenté d'un jardin médiéval, et ses bâtiments conventuels qui abritent de nos jours la bibliothèque municipale.

Les amateurs d'art et d'archéologie se rendront au musée de Laon, installé dans l'ancienne commanderie des Templiers, pour ses collections d'antiquités grecques, égyptiennes et chypriotes, d'archéologie régionale, et de peintures du XVe au XIXe siècle provenant des écoles française, italienne, flamande et hollandaise.

À noter côté festivités, les Médiévales en juin, avec marché médiéval, campements, animations de rues ; le festival de Laon, en septembre et octobre, dédié à la musique classique.

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Compiègne

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 Compiègne est une ville importante dans l'histoire de France. Au XVIIIe siècle, avec la construction du château, elle devient cité royale et impériale. Louis XV, Louis XVI, Napoléon Ier et Napoléon III se sont succédé, transformant le château en un haut lieu de pouvoir. Retrouvez toute l'opulence des lieux dans les appartements royaux et impériaux richement décorés et meublés, mais aussi à travers les œuvres d'art et les souvenirs de la famille impériale dans les musées du Second Empire.

Pour les amateurs de voitures anciennes, le musée national de la Voiture et du Tourisme propose un panorama sur l'évolution de l'automobile au fil des siècles au travers d'une très belle collection de voitures hippomobiles et de cycles allant du XVIIIe au début du XXe siècle. Avant de quitter le château, empruntez l'allée des Beaux-Monts où Napoléon III fit aménager une magnifique perspective.

Dans la ville, découvrez de jolies maisons médiévales dont la plus ancienne date du XVe siècle : la Vieille Cassine. L'hôtel de ville est également un très bel édifice. De style gothique finissant, son beffroi possède l'une des plus anciennes cloches communales de France, datée de 1303.

À ne pas manquer aussi, le musée de la Figurine historique qui rassemble des milliers de figurines en étain, plomb, bois, papier… racontant l'histoire de Compiègne et de la France grâce à des compositions étonnantes comme la dernière grande bataille du Premier Empire. Installé dans l'ancien hôtel de Songeons, le musée Antoine Vivenel abrite quant à lui une superbe collection d'œuvres d'art de l'Antiquité, de la Renaissance et du XIXe siècle.

Continuez de plonger dans l'histoire de France dans la forêt de Compiègne et plus précisément dans la clairière de l'Armistice. C'est ici que le Maréchal Foch reçut les plénipotentiaires allemands le 11 novembre 1918 pour mettre un terme à quatre ans d'une guerre effroyable. La forêt domaniale possède par ailleurs plus de 1 000 kilomètres de routes et de chemins, propices à de belles balades en pleine nature !

Compiègne, ville royale puis impériale, fut le théâtre d'événements majeurs de l'histoire de France. La ville offre à ses habitants et aux touristes de magnifiques possibilités de détente et de culture. Voyage dans l'histoire ou voyage récréatif.

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Les étangs de Commelles

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L'histoire des étangs de Commelles dans l'Oise remonte au XIIIe siècle. Ils furent aménagés par les moines de l'abbaye de Chaalis afin d'être utilisés comme viviers à poissons. Au nombre de quatre, ils s'étendent sur une surface de près de 40 hectares en plein cœur de la forêt de Chantilly et du Parc Naturel Régional Oise-Pays de France, tout près du village de Coye-la-Forêt. Site classé, les étangs font partie des espaces remarquables de la forêt et sont un lieu propice à l'observation des oiseaux aquatiques. Mais c'est aussi un cadre idéal pour vous ressourcer et faire d'agréables promenades en sillonnant les différents parcours qui entourent les étangs.

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Saint-Valery-sur-Somme

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Station balnéaire de la baie de Somme, Saint-Valery-sur-Somme est également une charmante cité médiévale. La ville haute et son patrimoine ancien qui surplombe la baie, les ruelles fleuries, le port de plaisance et de pêche et la jolie digue-promenade bordée de villas en font une destination fort appréciée.

A découvrir également, l'Herbarium des remparts, un jardin clos médiéval qui abrite entre autres des légumes rares et des plantes de la côte picarde.

Les amateurs de tradition se rendront au musée Picarvie, un espace dédié aux métiers d'antan.

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L'abbaye d'Ourscamp

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 l'abbaye Notre-Dame d'Ourscamp, fondée en 1129, est la seconde plus ancienne fondation cistercienne de Picardie. Elle fut plusieurs fois détruite et reconstruite. Le temps et les conflits ont largement contribué aux transformations de l'abbaye : lieu de culte, hôpital, manufacture, elle a eu différentes fonctions au cours des siècles.

Admirez les ruines du chœur gothique de son abbatiale qui forment un magnifique squelette de pierres. La nef, dont il ne reste plus rien, possédait neuf travées qui sont aujourd'hui représentées par des sapins. Enfin, l'infirmerie du XIIIe siècle, également appelée la salle des morts, est également l'un des vestiges à découvrir.

Pour la petite anecdote, l'origine du nom de l'abbaye remonterait au VIIe siècle. En 641, le conseiller du roi Dagobert en commence la construction et l'histoire raconte qu'il aurait utilisé un ours pour transporter les matériaux les plus lourds…

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Le château vu du ciel

Le château de Rambures

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Forteresse féodale, le château de Rambures est un remarquable témoignage de l'architecture militaire du XVe siècle. Edifié pendant la guerre de Cent Ans, ce château en brique et pierre est flanqué de quatre tours rondes à mâchicoulis. Ouvert à la visite, l'intérieur abrite un mobilier picard ancien ainsi que la chambre où séjourna Henri IV.

A l'extérieur du château fort, le parc boisé, fort reposant, et la charmante roseraie incitent à la flânerie.

Le château (classé aux Monuments Historiques depuis 1840), construit il y a plus de 600 ans, est le premier château de France fait de briques et de pierres. C'est David de Rambures, le Lord Rambures du Henri V de Shakespeare qui l'a voulu ainsi dans le but de la faire mieux résister à l'artillerie de son époque. En effet, contrairement à la pierre, la brique est un matériau souple et élastique qui n'éclate pas face au choc.

Depuis sa construction, la forteresse appartient à la même famille et n'est jamais passée en vente. La visite est donc l'occasion de découvrir l'évolution d'un lieu et d'une famille au fil des siècles.

Le parc boisé de 15 hectares, quant à lui, est inscrit et est une jolie invitation à la rêverie. D'inspiration anglaise et romantique, il est labellisé Jardin Remarquable depuis 2006. Depuis 2003, l'une des plus belles roseraies picardes y est à découvrir avec plus de 500 variétés de roses anciennes et modernes.

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Au bout de la plage, la falaise

Mers-les-Bains

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Mers-les-Bains est une charmante station balnéaire qui a su garder tout son cachet de la période des bains de mer, avec ses villas Belle Époque et Art Nouveau qui s'alignent le long de l'esplanade, face à la plage. Un front de mer magnifiquement préservé et qui est d'ailleurs classé secteur sauvegardé. Outre ce merveilleux patrimoine balnéaire, la station est dotée de belles falaises blanches.

Commune classée Station balnéaire et de tourisme, Mers-les-Bains prend place dans la Somme, en région des Hauts-de-France. Installée sur le littoral de la mer de la Manche, elle se situe à l'embouchure de la Bresle, à la limite de la Normandie. Egalement labellisée Station verte de vacances et Ville ludique et sportive, elle se trouve entre Eu et Le Tréport, non loin d'Abbeville.

Habitée depuis plusieurs siècles déjà, la ville de Mers-les-Bains s'est principalement développée à la Belle Epoque en devenant une station balnéaire appréciée et reconnue. Cet ancien petit village de pêcheurs connaît en effet un essor considérable dans la seconde moitié du XIXe siècle, accueillant de nombreuses familles de Parisiens venues profiter des bienfaits des bains.

Aujourd'hui encore, cette commune pleine de charme séduit les visiteurs par son architecture authentique autant que par sa vie culturelle et festive des plus animées.

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Noyon

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Avec un exceptionnel ensemble épiscopal et canonial, la ville de Noyon est une étape incontournable dans le département de l'Oise. Véritable témoin de la transition entre l'art roman et l'art gothique, la grande cathédrale des XIIe et XIIIe siècles recèle des trésors architecturaux. Admirez le chevet roman, le transept et son puits de lumière, le cloître, le réfectoire, la salle capitulaire, la chapelle… Située dans le quartier canonial, un quartier préservé, elle est le point de départ pour découvrir les nombreuses belles demeures en brique et les hôtels particuliers qui confèrent un certain cachet à la ville.

Situé dans l'ancien palais épiscopal, le musée du Noyonnais vous propose de remonter le temps pour constater le développement de la ville depuis l'époque gallo-romaine jusqu'à aujourd'hui.

Côté gastronomie, les amateurs de saveurs fruitées se régaleront sur l'authentique marché aux fruits rouges qui a lieu chaque premier dimanche de juillet.

Noyon, une ville à la campagne où il fait bon vivre, offrant un cadre de vie et de développement à taille humaine.

Une situation privilégiée : Située en plein coeur de la Picardie dans le département de l'Oise, à 1 heure de Paris, Noyon est une ville de près de 15 000 habitants en plein essor, profitant de la poussée démographique du Nord-Est parisien.

Un accès facilité : Noyon est dotée d'une gare qui permet la connexion avec tous types de transports : trains, transport à la demande T'Lib, bus urbains et inter-urbains, covoiturage, taxis et liaisons douces.

Un patrimoine culturel, historique et naturel remarquable : Cathédrale Notre-Dame, bibliothèque du Chapitre, fontaine du Dauphin, Hôtel de Ville, sacres de Charlemagne et d'Hugues Capet, cité natale de Jean Calvin... Noyon est riche d'un passé prestigieux qui lui vaut le label Ville d'Art et d'Histoire.

Entourée de terres boisées et agricoles, la ville de Noyon compte 28 hectares de parcs, squares et jardins contribuant ainsi au bien-être de ses habitants. Berges du canal de l'Oise, vallée de l'automne, parc Carisiolas... le Noyonnais regorge de richesses naturelles.

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Le Parc Naturel Régional

Oise-Pays de France

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À cheval sur les départements de l'Oise et du Val-d'Oise, le Parc Naturel Régional Oise-Pays de France regorge de milieux naturels, de nombreux villages typiques et possède un fabuleux patrimoine bâti. Dans l'Oise, le parc englobe trois majestueuses forêts : celle d'Halatte, de Chantilly et d'Ermenonville formant un véritable poumon vert sur près de 20 000 hectares où la royauté venait chasser à l'époque.

Le parc fut habité au moins 100 000 ans avant notre ère. Les Gaulois, les Romains et les rois de France y élurent domicile et leur présence a laissé de nombreuses traces. Menhirs, oppidums, arènes, abbayes, églises romanes et gothiques, châteaux, parcs, jardins et autres domaines somptueux forment l'exceptionnel héritage du parc. Citons par exemple le superbe domaine de Chantilly avec son château et ses écuries, la cité royale de Senlis et sa cathédrale, l'abbaye de Chaalis… Sans oublier la présence de lavoirs, de fontaines, de moulins qui viennent s'ajouter à ce patrimoine. Autant de joyaux à découvrir qui vous plongeront instantanément dans le passé.

Le Parc Naturel Régional Oise-Pays de France dispose également d'une grande variété d'habitats naturels où vivent de nombreux animaux et espèces végétales. Partez en randonnée au milieu des landes sableuses, des marais, des vallées, des étangs ou des pelouses calcaires pour en avoir un aperçu. 

Territoire occupé depuis le Néolithique, le Parc Naturel Régional Oise - Pays de France est l'héritier d'un patrimoine historique et culturel exceptionnel.

Châteaux, parcs et jardins, musées, édifices religieux, troglodytes, mais aussi circuits de randonnées,

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La clairière de l'Armistice

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Dans la forêt de Compiègne dans l'Oise, la clairière de l'Armistice est un lieu historique et de mémoire. C'est ici, dans la clairière de Rethondes, que furent signés deux armistices. Le premier, c'est celui du 11 novembre 1918 mettant fin à la Première Guerre mondiale. Le Maréchal Foch reçoit dans un wagon, devenu désormais célèbre, les plénipotentiaires allemands qui capitulent. Pour marquer cet événement, une allée de 250 mètres fut créée au bout de laquelle se trouve une dalle sacrée au centre d'un rond-point de 100 mètres de diamètre. Le second armistice est signé le 22 juin 1940 avec la présence d'Hitler lors de la capitulation française cette fois. Pour laver l'affront de 1918, ce dernier emporta le wagon en Allemagne et le fit détruire en 1945.

Complétez votre visite au village de Rethondes avec le mémorial, le musée et la statue du Maréchal Foch. Vous y trouverez la réplique du wagon de 1918 ainsi qu'une scénographie de la rencontre. Le mémorial rassemble lui près de 800 photos, véritables témoignages de la Grande Guerre.

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Saint-Quentin

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Classée ville d'Art et d'Histoire, Saint-Quentin, capitale de la Haute-Picardie, réserve aux amateurs de patrimoine bâti un bel éventail architectural, allant du gothique au néoclassique, en passant par l'Art déco.

Joyau du XVIe siècle, l'hôtel de ville de Saint-Quentin, dont la superbe façade de style gothique flamboyant donne sur la grande place centrale aux allures flamandes, est orné de 173 sculptures finement ciselées, illustrant des scènes de vie de la cité ! Surmonté de trois frontons et d'un carillon de 37 cloches, cet édifice majestueux recèle bien d'autres trésors, comme sa salle des Mariages, dotée d'un plafond polychrome et d'une cheminée monumentale, et sa salle du Conseil Municipal, abritant un remarquable ensemble Art déco.

Flânez ensuite sur l'agréable place de l'Hôtel-de-Ville, avant d'aller vous promener le long des rues piétonnes environnantes, et de suivre le circuit Art déco qui vous permettra de partir à la découverte de cet étonnant patrimoine des années 1920, dont les incontournables sont les façades de la rue de la Sellerie et de la Sous-Préfecture, la Poste et son hall orné de mosaïques, l'école de musique et sa façade flanquée de bow-windows, ou encore les deux phares du pont d'Isle. Levez les yeux et observez les ferronneries, mosaïques, vitraux et motifs sculptés propres à ce courant artistique !

Ne manquez pas également la visite de la basilique gothique Saint-Quentin. Construit de la fin du XIIe à la fin du XVe siècle pour abriter les reliques de saint Quentin, cet élégant monument à double transept abrite en ses murs une clôture de chœur au décor sculpté, un arbre de Jessé du XVIe siècle, ainsi qu'un labyrinthe ancien ornant le pavage de la nef.

Côté musées, vous aurez le choix entre le musée des Beaux-Arts Antoine Lécuyer, réputé pour sa collection de pastels de Maurice-Quentin de la Tour, portraitiste officiel de Louis XV, et le musée des papillons, dans lequel sont exposés plus de 20 000 spécimens !

En juillet et août, la place de l'Hôtel-de-Ville se transforme en station balnéaire, en accueillant une plage de sable fin avec palmiers, transats, bassin, pataugeoire, trampoline, terrain de beach-volley, jeux pour enfants, le tout pour un agréable moment de détente et de loisirs en famille ou entre amis. Aux abords de la réserve naturelle des marais d'Isle.

Commune de Picardie située dans l'Aisne, à environ 80 kilomètres d'Amiens, Saint-Quentin est un site touristique apprécié, que ce soit pour son offre culturelle ou son environnement unique. Classée ville d'Art et d'Histoire, cette commune de l'Aisne est en effet riche en patrimoine architectural qui rappelle son importance au fil des siècles.

Fondée par les Romains, la ville de Saint-Quentin est depuis longtemps implantée dans la région, et nombreux sont les vestiges de ce passé ancien, ainsi que de toutes les époques qui lui ont succédé. Patrimoine Art déco, vestiges de la Première Guerre mondiale, ou encore bâtiments datant de l'époque médiévale, il y en a pour tous les goûts à Saint-Quentin.

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La forêt de Saint-Gobain

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Localisée à l'ouest de la ville de Laon, la mystérieuse et majestueuse forêt de Saint-Gobain, dont la superficie s'élève à 9 000 hectares, abrite en son sein un merveilleux patrimoine, à la fois naturel et bâti.

Constitué d'essences variées, allant du chêne au hêtre, en passant par le frêne et l'érable, ce territoire vallonné ponctué d'étangs, aux sous-bois peuplés de cerfs et de chevreuils, se découvre idéalement en randonnant. Des circuits pédestres et VTT, balisés par l'Office National des Forêts, sont proposés au départ des roches de l'Ermitage.

Arpenter le massif de Saint-Gobain, c'est aussi emprunter ses agréables petites routes forestières, au fil desquelles se succèdent des trésors d'architecture : abbaye de Prémontré, fondée au XIIe siècle par saint Norbert, puis reconstruite au XVIIIe siècle, et dont les trois superbes bâtiments accueillent de nos jours un centre hospitalier ; vestiges de l'ancienne abbaye bénédictine de Saint-Nicolas-aux-Bois ; prieuré fortifié du Tortoir, daté du XIVe siècle. Partiellement ouverte au public, l'abbaye de Prémontré se dévoile au gré de ses jardins, de sa chapelle et de son escalier monumental.

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Les églises fortifiées de Thiérache

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Autrefois terre de passage et axe stratégique situé à la frontière entre la Champagne et la Picardie, la Thiérache fut maintes fois envahie au cours de son histoire. C'est pour se réfugier et se protéger des pillards et des armées ennemies, que les habitants de Thiérache ont fortifié les églises de leurs villages en les flanquant de donjons, de tours, d'échauguettes et de meurtrières.

De nos jours, la route des églises fortifiées, superbe circuit sillonnant la paisible campagne bocagère de Thiérache, vous permettra de partir à la découverte de ces joyaux de briques et de pierres aux allures de forteresses, témoins des guerres qui se sont déroulées aux XVIe et XVIIe siècles. Parmi les plus de soixante églises fortifiées que compte la Thiérache, certaines méritent particulièrement le détour, comme par exemple celles de BurellesPriscesArchonBeaurainEnglancourtMontcornetDohisParfondevalJeantesPlomion et Vervins, dans l'Aisne, celles d'Aouste, de Liart, de Prez, de Servion à Rouvroy-sur-Audry et de Signy-le-Petit, dans les Ardennes 

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Péronne

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C'est dans un beau cadre de verdure et d'eau que l'on découvre le château médiéval de Péronne. Ce château du XIIIe siècle ainsi qu'un bâtiment moderne attenant abritent aujourd'hui l'Historial de la Grande Guerre. Cet espace muséographique trilingue dédié à l'histoire de la Première Guerre mondiale regroupe, entre autres, des collections d'objets militaires et d'objets de la vie quotidienne des populations civiles de l'Allemagne, de la France et du Royaume-Uni.

Autour du château, les rives ombragées des étangs de Péronne incitent à la flânerie.

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Coucy-le-Château-Auffrique

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Importante place forte au Moyen-Âge, la cité fortifiée de Coucy-le-Château-Auffrique conserve de son glorieux passé un remarquable patrimoine bâti. Son château du XIIIe siècle, classé Monument Historique, ses imposants remparts, son chemin de ronde et ses trois portes fortifiées, en font une destination de choix pour les amateurs d'architecture et d'ambiance médiévale.

Posté à l'extrémité ouest de la cité, au sommet d'un éperon rocheux surplombant les vallées de l'Oise et de l'Ailette, le château de Coucy se découvre au gré de ses vestiges féodaux et de ses beaux points de vue sur les paysages alentour.

Après la visite de la forteresse, dirigez-vous vers la porte de Soissons et l'église Saint-Sauveur, où les abords réservent également un joli panorama sur la campagne environnante. Découvrez aussi, au pied des remparts, le charmant jardin médiéval, constitué d'un potager, d'un verger et d'un jardin de simples.

Si vous êtes de passage à Coucy-le-Château au mois de juillet, ne manquez pas "Coucy à la Merveille", un superbe spectacle médiéval et fantastique, en son et lumière, proposé au coeur de l'enceinte du château !

Coucy-le-Château est un site pittoresque. La longue histoire de Coucy remonte à l'époque d'Enguerrand III, qui a construit le château imposant de Coucy au XIIIe siècle. Sa devise était : "Roy ne suis, ne Prince, ne Comte, ne Duc aussi, je suis le Sire de Coucy". Le château a été démantelé au fur et à mesure du temps et son célèbre donjon (l'un des plus hauts d'Europe avec ses 54 mètres de haut) a disparu en 1917. Principale place forte médiévale du Nord de la France, Coucy s'anime au rythme des saisons. Une partie de la ville haute est entouré de remparts, un chemin de ronde permet d'en faire tout le tour avec la possibilité d'entrer dans le parc où se trouvent des chèvres en liberté...

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Soissons

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Ancienne capitale de France, au temps du royaume des Francs, la ville de Soissons conserve de son époque médiévale un riche patrimoine religieux, qu'il convient de découvrir au fil de ses monuments phares que sont :

La cathédrale gothique Saint-Gervais-et-Saint-Protais, des XIIe et XIIIe siècles, superbe avec ses croisillons nord et sud du transept, son déambulatoire à cinq chapelles rayonnantes, sa clôture de chœur en fer forgé, et son tableau L'Adoration des Bergers de l'artiste Rubens ;

L'ancienne abbaye de Saint-Jean-des-Vignes, créée en 1076 par le seigneur Hugues le Blanc, dont subsistent de remarquables vestiges, tels que l'impressionnante et vertigineuse façade de l'abbatiale surmontée de deux hautes tours, le réfectoire du XIIIe siècle, et les deux galeries du cloître gothique ;

L'ancienne abbaye Saint-Léger, fondée en 1139, et dont les bâtiments abritent de nos jours le musée de Soissons, dans lequel sont exposées des collections relatives à l'histoire locale, l'archéologie et les Beaux-Arts.

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L'abbaye royale de Chaalis

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Fondée en 1137 par le roi Louis VI le Gros, l'abbaye royale de Chaalis dans l'Oise est une ancienne abbaye cistercienne du XIIe siècle, située à Fontaine-Chaalis. Venez découvrir les ruines de l'église abbatiale du XIIIe siècle ainsi que la chapelle Sainte-Marie ornée de fresques du XVIe.

Au début du XXe siècle, l'abbaye fut la résidence des Jacquemart-André, de fervents amateurs d'art. Dans le palais abbatial, retrouvez une importante collection de mobiliers, de peintures, de sculptures et d'objets d'art. En tout, ce sont près de 6 000 œuvres à admirer !

L'abbaye se situe au cœur d'un immense parc arboré, lui-même en pleine forêt. Un cadre idéal pour allier découverte culturelle et nature. De plus, les amoureux des fleurs seront charmés par la magnifique roseraie de 3 500 m² accolée à l'abbaye. Des roses mises à l'honneur chaque second week-end de juin avec le salon floral "Les Journées de la Rose".

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Abbeville

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Capitale de la Picardie maritime, la ville d'Abbeville est dotée d'un splendide édifice de style gothique flamboyant, la collégiale Saint-Vulfran, qui présente une magnifique façade sculptée.

A découvrir également : l'église du Saint-Sépulcre qui abrite de beaux vitraux contemporains d'Alfred Manessier, et le château de Bagatelle agrémenté d'un jardin à la française et d'un parc à l'anglaise.

Capitale historique de la Picardie maritime, Abbeville est à seulement 25 kilomètres de la Manche et de la baie de Somme. La belle ville, dotée de riches monuments historiques, est traversée par la Somme. Entre urbanisme et nature, la commune a su trouver son équilibre. Et c'est dans un décor naturel exceptionnel que brille la ville, véritable joyau dans un écrin de verdure. C'est en 831 que la commune apparaît pour la première fois dans les écrits historiques. Mais l'emplacement était occupé bien avant puisque Jacques Boucher de Perthes y trouva des traces du Pléistocène. Le Moyen Âge fut jalonné de guerres de territoire. Tantôt sous la houlette anglaise, tantôt redevenant française, la ville subit de terribles tourments. Si la Première Guerre mondiale épargna la ville, la seconde fut fatale à ses belles maisons à encorbellement. Grandement détruite, la commune s'est reconstruite un nouveau visage.

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Château-Thierry

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Château-Thierry est une ville de l'Aisne, en région Hauts-de-France, aux confins des départements de la Marne et de la Seine-et-Marne.

Véritable carrefour entre plusieurs régions (Hauts-de-France, Grand-Est et Île-de-France), la ville se situe à 50 km à l'ouest de Reims et à 85 km au nord-est de Paris.

Déjà habité à l'époque romaine, le site de Château-Thierry se développe à l'époque mérovingienne (VIIIe siècle) le long du cours de la Marne et sur les coteaux qui dominent la rivière.

Une forteresse est établie sous les Carolingiens et la ville dépend alors du comté de Champagne. Ruinée par l'occupation anglaise durant la guerre de Cent Ans, Château-Thierry est prise par Charles Quint au XVIe siècle puis continue de se développer sous l'ancien régime au sein de la province de Champagne.

Théâtre d'une bataille décisive en 1918 durant laquelle l'armée américaine repousse une contre-offensive allemande, la ville est également affectée par la bataille de France en mai 1940.

Cité natale du fabuliste Jean de La Fontaine, Château-Thierry compte désormais près de 14 800 habitants et a préservé un riche patrimoine historique. Le territoire communal jouxte la prestigieuse appellation du vin de champagne (vignobles de la Vallée de la Marne) et l'activité économique y est prospère (industrie, logistique). Une étape ou un séjour dans la ville permettent de conjuguer tourisme culturel et découverte d'un paysage vallonné et verdoyant aux marges de la cité.

Du haut de Château-Thierry, vous pourrez participer à un voyage écologique, magique et pédagogique : le spectacle de rapaces en vol sur l'esplanade du château médiéval ! Ce spectacle propose la découverte d'une belle collection de rapaces (plus de 30 espèces pour environ 110 individus) et de l'art médiéval de la fauconnerie, classée patrimoine culturel immatériel de l'humanité par l'UNESCO.

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L'abbaye de Vauclair

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Au coeur de la forêt de Bouconville-Vauclair, à une vingtaine de kilomètres de Laon, non loin du Chemin des Dames, s'élèvent les ruines d'une ancienne abbaye cistercienne fondée en 1134 par saint Bernard de Clairvaux. Fortement endommagée durant la Première Guerre mondiale, l'abbaye de Vauclair, classée Monument Historique, conserve néanmoins différents témoignages architecturaux de son passé monastique, comme le bâtiment des convers, l'aile des moines, les fondations de l'église abbatiale, ou encore le colombier octogonal.

À proximité des vestiges, un jardin de plantes médicinales a été recréé près de l'emplacement présumé de l'ancienne infirmerie. Disposé en damier, selon le plan des premiers jardins monastiques, ce jardin des simples abrite plus de 400 espèces de plantes médicinales. Un verger conservatoire de deux hectares, composé principalement de variétés traditionnelles de pommiers et de poiriers, complète la découverte des lieux.

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Le château vu des vignes

Le château de Condé-en-Brie

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Berceau des princes de Condé, le château de Condé-en-Brie, classé Monument Historique, abrite un magnifique décor intérieur des XVIIe et XVIIIe siècles, réalisé par des artistes prestigieux, tels que Watteau, Boucher, Oudry et Servandoni, à la demande des Bourbon, des Condé, des princes de Savoie et du marquis de La Faye. Au fil de la visite des lieux, possible de mi-avril à mi-octobre, admirez les somptueux décors, allant des natures mortes d'Oudry ornant le grand salon, aux trompe-l'œil de Servandoni, en passant par les fresques de l'aile Watteau…

Découvrez également son parc aux arbres tricentenaires, au coeur duquel une course au trésor est proposée aux familles.

Après la visite du domaine, partez à la découverte du village de Condé-en-Brie, charmant avec sa halle des XVe et XVIe siècles sur piliers d'ordre dorique, et son lavoir décoré sur le thème d'une fable de La Fontaine.

 

Musée de Picardie, un manifeste de la subtilité - ouverture 2020 ...

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MUDO -

Musée de l'Oise

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À l'occasion d'une visite de la capitale de l'Oise, découvrez le MUDO, musée d'art situé près de la cathédrale, dans l'ancien palais épiscopal. Classé Monument Historique, le magnifique bâtiment, ancienne demeure des évêques-comtes de Beauvais, comporte une porterie du XIVe siècle, ornée d'une peinture murale représentant des sirènes musiciennes, reliée par une aile au palais Renaissance datant du début du XVIe siècle.

Rouvert en 2015 après une importante rénovation, le MUDO présente des collections allant du Ier siècle après J.-C. à l'époque contemporaine, dont un ensemble de sculptures médiévales picardes, des peintures baroques italiennes, des céramiques de Jules-Claude Ziegler, des œuvres du peintre Thomas Couture, originaire de Senlis, mais aussi des tableaux de Sisley, Corot et Huet… au total, près de 30 000 objets y sont répertoriés !

À ne pas manquer, les combles et la magnifique charpente en bois de 14 mètres de hauteur.

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Saint-Riquier

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Le village de Saint-Riquier possède une magnifique abbatiale de style gothique flamboyant. La façade de cet édifice du XVIe siècle présente de splendides ornements sculptés.

Juste à côté, les bâtiments abbatiaux abritent un musée départemental de la vie rurale.

Le village est également doté d'un beffroi qui est inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO.

Au mois de juillet, Saint-Riquier accueille un festival de musique classique.

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La tapisserie de Beauvais

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À Beauvais, la tapisserie est une tradition qui remonte au Moyen Âge. En 1664, Colbert, le contrôleur général des finances de Louis XIV, crée la manufacture royale de tapisserie. À l'époque, la ville avait une situation stratégique sur la route des Flandres et Colbert voulait limiter l'importation. Les résultats furent mitigés mais la manufacture connut malgré tout son apogée au XVIIIe siècle. Les lissiers commencèrent par tisser des paysages puis évoluèrent vers des sujets historiques et bibliques. En 1940, les ateliers sont détruits puis implantés à Paris avant de se réinstaller à Beauvais en 1989 dans d'anciens abattoirs rénovés. Une dizaine de métiers y sont aujourd'hui représentés et où sont réalisées des tapisseries de basse lisse sur métier horizontal.

Près de la cathédrale, la galerie nationale de la Tapisserie voit le jour à l'initiative d'André Malraux en 1964. Elle propose des expositions temporaires ainsi qu'une exceptionnelle collection de tapisseries, de meubles anciens et de peintures.

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Le familistère de Guise

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Fondé au XIXe siècle par l'industriel Jean-Baptiste André Godin, inventeur du célèbre poêle en fonte, le familistère de Guise, composé de plusieurs bâtiments autrefois destinés à loger les ouvriers de l'usine et leurs familles, est un véritable palais social, dont l'ensemble est de nos jours classé Monument Historique.

Rêvant d'une société idéale, où chacun pourrait accéder aux "équivalents de la richesse", Godin utilisa sa fortune pour améliorer les conditions de vie et d'habitation de ses employés, au travers d'équipements et de logements au confort exceptionnel pour l'époque. Palais social, économats, écoles, théâtre, buanderie-piscine, jardins potagers, sont autant d'éléments qui contribuaient au bien-être du personnel de l'usine.

Aujourd'hui en partie transformé en musée, le familistère de Guise propose à ses visiteurs de découvrir l'architecture et l'histoire des lieux, au fil de l'impressionnante cour intérieure du pavillon central, de l'appartement de Godin ou encore des expositions permanentes des économats et de la buanderie-piscine.

C'est ici, au familistère Godin, qu'est née, en 1867, la fête du travail. Cette dernière est célébrée à Guise chaque année le 1er mai, au travers d'une grande fête populaire, avec arts de la rue et fête foraine.

Dans les hauteurs de la ville, sur un éperon rocheux surplombant la vallée de l'Oise, le château des ducs de Guise, maintes fois remanié au fil du temps, conserve de ses dix siècles d'histoire militaire, un bel ensemble fortifié, classé Monument Historique, 

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Le touage souterrain de Riqueval

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D'une longueur de 5 670 mètres, le souterrain de Riqueval, situé sur la commune de Bellicourt, fut construit de 1802 à 1810, pour permettre aux bateaux, naviguant sur le canal de Saint-Quentin, de passer du bassin de la Somme à celui de l'Escaut. Depuis plus d'un siècle, c'est par un système de touage que le bateau-treuil électrique, appelé toueur, remorque les péniches à travers le souterrain, le tout à une vitesse moyenne de 2,5 km/h !

Un musée du Touage, installé dans un ancien toueur électrique daté de 1910, retrace, au travers de ses sept compartiments, l'évolution des techniques de traction de 1810 à nos jours, l'histoire du canal de Saint-Quentin et du souterrain, ainsi que la vie à bord du toueur.

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Château-Thierry

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Nichée au coeur de la vallée de la Marne, au pied de coteaux tapissés de vignes en appellation Champagne, la petite ville de Château-Thierry a vu naître en 1621 le célèbre fabuliste Jean de La Fontaine. Un musée, installé dans sa maison natale - un bel hôtel particulier du XVIe siècle - lui est consacré. Documents, manuscrits, gravures, illustrations, objets d'art, mais aussi cabinet de travail de La Fontaine, vous plongeront dans l'univers de l'illustre poète.

Profitez ensuite d'une promenade dans les hauteurs de la vieille ville, pour partir à la découverte du vieux château, un site fort agréable, d'où l'on jouit, le long des remparts, d'une superbe vue sur les toits de Château-Thierry et la vallée de la Marne. L'occasion aussi, au gré des panneaux informatifs qui jalonnent le parcours, d'admirer de beaux vestiges médiévaux, comme l'imposante porte Saint-Jean, les remparts bien conservés ponctués de tours, ou encore l'ancien donjon. D'avril à la Toussaint, des spectacles de rapaces en vol libre - les aigles de Château-Thierry - sont proposés sur l'esplanade du château.

Chaque année au mois de mai, la ville de Château-Thierry accueille le festival Jean de La Fontaine, un événement culturel et artistique dédié à la musique, au théâtre et à la danse.

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Le Chemin des Dames

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, le Chemin des Dames, parcours de Mémoire, long de 30 km et large de 8 km, connut durant la Première Guerre mondiale le déroulement de violents combats. C'est en ce territoire qu'eut lieu en avril 1917 l'offensive Nivelle contre l'armée allemande, ainsi que les mutineries de soldats français désespérés, suite à l'échec de l'assaut, les pertes humaines considérables et les conditions de vie effroyables.

De nos jours, nombre de sites de mémoire jalonnent cet itinéraire du souvenir : Cimetières militaires français et allemands ; Caverne du Dragon, sur la commune d'Oulches-la-Vallée-Foulon, réaménagée en espace muséographique consacré à la Première Guerre mondiale, aux batailles du Chemin des Dames et au quotidien des poilus ; Constellation de la Douleur, aux abords de la Caverne du Dragon, œuvre de l'artiste Christian Lapie, commémorant la participation de milliers d'hommes d'Afrique occidentale à l'offensive ; Mémorial de Cerny-en-Laonnois ; Monument des Basques, sur la commune de Craonnelle ; Plateau de Californie, ponctué de vestiges de tranchées et de cratères d'obus ; Monument des Chars d'Assaut, sur la commune de Berry-au-Bac ; Arboretum de Craonne, à l'emplacement de l'ancien village détruit de Craonne ; Forts de la Malmaison et de Condé… Autant de lieux tragiques, émouvants et poignants, qui témoignent du désespoir des poilus face à l'horreur et l'absurdité de la guerre…

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Victor Hugo 

Où naît la falaise,

la dune meurt.

Lien avec le territoire :

Dans cette lettre écrite à son épouse, Adèle, le 8 septembre 1837, Hugo décrit sa promenade sur la plage qui relie les falaises d’Ault à Saint-Valéry-sur-Somme. Il traverse une zone marécageuse et désertique appelée le hâble d’Ault. Cette réserve protégée correspond à l’ancienne embouchure de la Baie de Somme comblée depuis par des dépôts alluvionnaires. En effet la Baie s’étendait à l’époque gallo-romaine de Quend au Nord jusqu’à Ault au sud et était composée d’îlots qui auraient permis l’implantation de quelques foyers notamment à Cayeux et au Crotoy.

Victor Hugo, 

En voyage

Où naît la falaise, la dune meurt. La dune meurt dignement dans une grande plaine de sable de huit lieues de tour qu’on appelle le désert et qui sépare le Bourg d’Ault, où la falaise commence, de Cayeux, village presque enfoui dans les sables, où finit la dune.

Il m’a fallu traverser ce désert à pied. Le nom n’est, en vérité, pas trop grand pour la chose. Figure-toi, chère amie, une immense solitude bornée à l’horizon par de vagues collines. Pas un homme, pas une cabane, pas un arbre.

On marche ainsi trois grandes heures. La mer se rue souvent sur ces plaines et jette sur le sommet de toutes les basses ondulations de sable dont elle est formée comme une lèpre de galets. Dans les petites vallées que ces ondulations laissent entre elles, il pousse du gazon maigre et court. Rien dans ces landes ne rappelle la vie dont nous vivons et le monde auquel nous tenons, si ce n’est une batterie qu’on rencontre de distance en distance au bord de la mer avec quelques canons qui font ce qu’ils peuvent pour avoir un air de force et de puissance, mais à chaque marée l’océan crache dessus.

À six heures, j’entrais à Cayeux. J’étais vraiment las. Depuis midi je marchais au soleil dans les sables et dans les galets. À Cayeux, j’ai quitté mon guide, je l’ai payé et je lui ai indiqué son chemin pour s’en revenir.

J’ai eu là un bonheur. Il me restait deux lieues à faire à pied pour gagner Saint-Valéry-sur-Somme, et j’en étais effrayé. Je rêvais assez mélancoliquement à cette route, tout en suivant la trace de petites croix que les pattes d’un pigeon avaient laissées sur le sable. En ce moment-là un bon gros fermier passait dans sa carriole, il m’a aperçu au milieu des monticules de poussière impalpable où s’enlisent les masures de Cayeux; il paraît que je lui ai plu, et il m’a offert l’hospitalité dans sa carriole. Il allait comme moi à Saint-Valery. J’ai accepté vivement, et puis il s’est trouvé que c’était de la vraie hospitalité, plante fort rare; car lorsque j’ai voulu offrir un prix quelconque à ce brave homme, il s’est presque offensé. J’ai’ dû me résigner à voyager gratis. Cela ne m’était pas encore arrivé.

Le cheval trottait rapidement, la route était redevenue bonne, avant sept heures nous descendions à St-Valery. Là j’ai quitté mon excellent fermier. J’arrivais à temps pour prendre la patache qui va à Abbeville. 

L’aspect du littoral qu’a connu Hugo ce 8 septembre 1837 a peu changé aujourd’hui. En effet, une digue de galets avait été réalisée au XVIIIe par les agriculteurs, contenant ainsi les marées et fermant l’accès au hâble d’Ault où Guillaume le Conquérant s’était réfugié avec sa flotte de 3000 nefs pendant une tempête peu avant son assaut de l’Angleterre.

1890, Librairie Ollendorff, pp.141-142.

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Victor Hugo,

 En voyage

Dieppe, 8 septembre, 9 heures du soir.

Le port de St-Valery était charmant au crépuscule. On distinguait au loin les dunes du Crotoy et, comme une nébulosité blanchâtre, les vieilles tours arrachées et démolies au pied desquelles j’avais dessiné deux jours auparavant. Au premier plan, à ma droite, j’avais le réseau noir et inextricable des mâts et des cordages. La lune, qui se couchait hier une heure après le soleil, descendait lentement vers la mer, le ciel était blanc, la terre brune, et des morceaux de lune sautaient de vague en vague comme des boules d’or dans les mains d’un jongleur.
Un quart d’heure après j’étais en route pour Abbeville. J’ai toujours aimé ces voyages à l’heure crépusculaire.

C’est le moment où la nature se déforme et devient fantastique. Les maisons ont des yeux lumineux, les ormes ont des profils sinistres ou se renversent en éclatant de rire, la plaine n’est plus qu’une grande ligne sombre où le croissant de la lune s’enfonce par la pointe et disparaît lentement, les javelles et les gerbes debout dans les champs au bord du chemin vous font l’effet de fantômes assemblés qui se parlent à voix basse, par moments on rencontre un troupeau de moutons dont le berger, tout droit sur l’angle d’un fossé, vous regarde passer d’un air étrange

, la voiture se plaint doucement de la fatigue de la route, les vis et les écrous, la roue et le brancard poussent chacun leur petit soupir aigu ou grave, de temps en temps on entend au loin le bruit d’une grappe de sonnettes secouée en cadence, ce bruit s’accroît, puis diminue et s’éteint, c’est une autre voiture qui passe sur quelque chemin éloigné. Où va-t-elle ? d’où vient-elle? la nuit est sur tout. A la lueur des constellations qui font cent dessins magnifiques dans le ciel, vous voyez autour de vous des figures qui dorment et il vous semble que vous sentez la voiture pleine de rêves.
Pardon, chère amie, je t’écris toutes mes impressions. Comme elles viennent à moi, elles s’en vont vers toi. Toutes mes sensations comme tous mes sentiments sont à toi.
A onze heures du soir j’étais à Abbeville.

1890 Librairie Ollendorff, pp.141-142.

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Du nord-est au nord-ouest, la côte s’arrondissait comme le crâne aplati d’un fauve…

Jules Verne,

 L’île mystérieuse,

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La Maison de Jules Verne,

Amiens

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Bienvenue dans la demeure où vécut Jules Verne, de 1882 à 1900 ! La bâtisse abrite désormais un musée qui retrace la vie de l'écrivain au travers de nombreux documents. Avant de vous engouffrer dans la maison, levez la tête et admirez son étrange tourelle, qui évoque un observatoire astronomique...

De l’Océan, les regards se reportèrent sur l’île qu’ils dominaient tout entière, et la première question qui fut posée le fut par Gédéon Spilett, en ces termes :

« Quelle peut être la grandeur de cette île ? »

Véritablement, elle ne paraissait pas considérable au milieu de cet immense Océan.

Cyrus Smith réfléchit pendant quelques instants ; il observa attentivement le périmètre de l’île, en tenant compte de la hauteur à laquelle il se trouvait placé ; puis :

« Mes amis, dit-il, je ne crois pas me tromper en donnant au littoral de l’île un développement de plus de cent milles.

– Et conséquemment, sa superficie ?…

– Il est difficile de l’apprécier, répondit l’ingénieur, car elle est trop capricieusement découpée. »

Si Cyrus Smith ne se trompait pas dans son évaluation, l’île avait, à peu de chose près, l’étendue de Malte ou Zante, dans la Méditerranée ; mais elle était, à la fois, beaucoup plus irrégulière, et moins riche en caps, promontoires, pointes, baies, anses ou criques. Sa forme, véritablement étrange, surprenait le regard, et quand Gédéon Spilett, sur le conseil de l’ingénieur, en eut dessiné les contours, on trouva qu’elle ressemblait à quelque fantastique animal, une sorte de ptéropode monstrueux, qui eût été endormi à la surface du Pacifique.

Voici, en effet, la configuration exacte de cette île, qu’il importe de faire connaître, et dont la carte fut immédiatement dressée par le reporter avec une précision suffisante.

La portion est du littoral, c’est-à-dire celle sur laquelle les naufragés avaient atterri, s’échancrait largement et bordait une vaste baie terminée au sud-est par un cap aigu, qu’une pointe avait caché à Pencroff, lors de sa première exploration. Au nord-est, deux autres caps fermaient la baie, et entre eux se creusait un étroit golfe qui ressemblait à la mâchoire entrouverte de quelque formidable squale.

Du nord-est au nord-ouest, la côte s’arrondissait comme le crâne aplati d’un fauve, pour se relever en formant une sorte de gibbosité qui n’assignait pas un dessin très déterminé à cette partie de l’île, dont le centre était occupé par la montagne volcanique.

De ce point, le littoral courait assez régulièrement nord et sud, creusé, aux deux tiers de son périmètre, par une étroite crique, à partir de laquelle il finissait en une longue queue, semblable à l’appendice caudal d’un gigantesque alligator.

Cette queue formait une véritable presqu’île qui s’allongeait de plus de trente milles en mer, à compter du cap sud-est de l’île, déjà mentionné, et elle s’arrondissait en décrivant une rade foraine, largement ouverte, que dessinait le littoral inférieur de cette terre si étrangement découpée.

Dans sa plus petite largeur, c’est-à-dire entre les Cheminées et la crique observée sur la côte occidentale qui lui correspondait en latitude, l’île mesurait dix milles seulement ; mais sa plus grande longueur, de la mâchoire du nord-est à l’extrémité de la queue du sud-ouest, ne comptait pas moins de trente milles.

Quant à l’intérieur de l’île, son aspect général était celui-ci : très boisée dans toute sa portion méridionale depuis la montagne jusqu’au littoral, elle était aride et sablonneuse dans sa partie septentrionale. Entre le volcan et la côte est, Cyrus Smith et ses compagnons furent assez surpris de voir un lac, encadré dans sa bordure d’arbres verts, dont ils ne soupçonnaient pas l’existence. Vu de cette hauteur, le lac semblait être au même niveau que la mer, mais, réflexion faite, l’ingénieur expliqua à ses compagnons que l’altitude de cette petite nappe d’eau devait être de trois cents pieds, car le plateau qui lui servait de bassin n’était que le prolongement de celui de la côte.

« C’est donc un lac d’eau douce ? demanda Pencroff.

– Nécessairement, répondit l’ingénieur, car il doit être alimenté par les eaux qui s’écoulent de la montagne.

J’aperçois une petite rivière qui s’y jette, dit Harbert, en montrant un étroit ruisseau, dont la source devait s’épancher dans les contreforts de l’ouest.

– En effet, répondit Cyrus Smith, et puisque ce ruisseau alimente le lac il est probable que du côté de la mer il existe un déversoir par lequel s’échappe le trop-plein des eaux. Nous verrons cela à notre retour. »

Ce petit cours d’eau, assez sinueux, et la rivière déjà reconnue, tel était le système hydrographique, du moins tel il se développait aux yeux des explorateurs.

Hetzel, 1875, pp. 94-95

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Gustave Flaubert,

 L’éducation sentimentale

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Folio,

2005

Avec la publication

de Salammbô

en 1862,

Flaubert achève un cycle de travail

où il s’était voué depuis …

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À droite et à gauche des plaines vertes s’étendaient ; le convoi roulait ; les maisonnettes des stations glissaient comme des décors, et la fumée de la locomotive versait toujours du même côté ses gros flocons qui dansaient sur l’herbe quelque temps, puis se dispersaient.
Frédéric, seul sur sa banquette, regardait cela, par ennui, perdu dans cette langueur que donne l’excès même de l’impatience.

Des grues, des magasins, parurent. C’était Creil.
La ville, construite au versant de deux collines basses (dont la première est nue et la seconde couronnée par un bois), avec la tour de son église, ses maisons inégales et son pont de pierre, lui semblait avoir quelque chose de gai, de discret et de bon.

Un grand bateau plat descendait au fil de l’eau, qui clapotait fouettée par le vent ; des poules, au pied du calvaire, picoraient dans la paille ; une femme passa, portant du linge mouillé sur la tête.
Après le pont, il se trouva dans une île, où l’on voit sur la droite les ruines d’une abbaye. Un moulin tournait, barrant dans toute sa largeur le second bras de l’Oise, que surplombe la manufacture. L’importance de cette construction étonna grandement Frédéric. Il en conçut plus de respect pour Arnoux. Trois pas plus loin, il prit une ruelle, terminée au fond par une grille.
Il était entré. La concierge le rappela en lui criant :
– Avez-vous une permission ?
– Pourquoi ?
– Pour visiter l’établissement !
Frédéric d’un ton brutal, dit qu’il venait voir M. Arnoux.
Qu’est-ce que c’est que M. Arnoux ?
– Le chef, le maître, le propriétaire, enfin !
Non, monsieur, c’est ici la fabrique de MM. Lebœuf et Milliet !
La bonne femme plaisantait sans doute. Des ouvriers arrivaient ; il en aborda deux ou trois ; leur réponse fut la même.
Frédéric sortit de la cour, en chancelant comme un homme ivre ; et il avait l’air tellement ahuri que, sur le pont de la Boucherie, un bourgeois en train de fumer sa pipe demanda s’il cherchait quelque chose. Celui-là connaissait la manufacture d’Arnoux. Elle était située à Montataire.

Folio, pp. 215-216

Gustave Flaubert et ses liens avec le territoire

Lors de la préparation de ses romans, Flaubert effectuait de nombreuses recherches et cumulait les documents lui servant pour la rédaction finale du texte. Le 13 mai 1867, il se rend donc dans l’Oise pour visiter les faïences de Creil et de Montataire, il écrit à sa nièce : « J’arrive à l’instant de Creil et de Montataire où j’ai pris des notes sous la pluie pendant 2 heures, c’est la troisième fois que je fais ce voyage ! ». Cette faïencerie a été fondée en 1797 et a connu plusieurs faillites avant de s’implanter durablement vers 1840 lors de la fusion des manufactures de Creil et de Montereau. Lorsque Flaubert visita la faïencerie, elle comptait près de 600 employés logés dans des cités ouvrières. La production estampillée « Creil et Montereau » se poursuit jusqu’en 1895, date à laquelle un incendie ravage la manufacture.

Aujourd’hui, la médiathèque Antoine Chanut de Creil a été construite sur le site de l’ancienne manufacture.

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Photo de Philéas Lebesgue

Philéas Lebesgue, 

La Corbeille du soir

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 Imp., J. Brard, 1937

La corbeille du soir

ou Le Livre des zéjels

est un ouvrage original.

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La maison

Non, vous ne prendrez point cette maison qui tremble :
J’y suis né, j’y vécus et nous mourrons ensemble !

L’ombre de tous les miens s’y promène la nuit ;
Ses murs sont imprégnés d’haleines comme un fruit ;
Le deuil s’y est fondu dans le rêve et l’ennui ;
L’amour y a saigné sous le vent de Novembre.

Quand je suis seul au coin du foyer mort, des voix
Me parlent à travers le lointain cri des bois ;
Ce refuge ne peut appartenir qu’à moi ;
Cette vieille maison me tient à chaque membre…

Méru (Oise) imp. Brard, 1937, p. 74.

Philéas Lebesgue et ses liens avec le territoire

Philéas Lebesgue est né et mort à la Neuville-Vault dans sa ferme familiale. La maison de Philéas Lebesgue est une ancienne ferme seigneuriale des XVIIe et XVIIIe siècles achetée par ses parents en 1861. Ceux-ci, un couple de cultivateurs, étaient alors jeunes mariés. Un mégalithe, installé à La Neuville-Vault en 1997, rappelle : « Ici a vécu Philéas Lebesgue (1869-1958) ». Elle est maintenant habitée par sa petite-fille.
Plusieurs pièces contiennent les livres et les archives de l’écrivain.

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Parcours Hector

Malot, 

En famille

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Hector Malot, En famille Encrage, 2006  

  En famille paraît en 1893,

Hector Malot a décidé de faire un roman

sur l’industrie textile …

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Etape 3 :

Le Château

Entre le double rideau de grands arbres qui de chaque côté encadre la route, depuis déjà quelques instants se montraient pour disparaître aussitôt, à droite sur la pente de la colline, un clocher en ardoises, à gauche des grands combles dentelés d’ouvrages en plomb, et un peu plus loin plusieurs hautes cheminées en briques.

«Nous approchons de Maraucourt, dit Rosalie, bientôt vous allez apercevoir le château de M. Vulfran, puis ensuite les usines; les maisons du village sont cachées dans les arbres, nous ne les verrons que quand nous serons dessus; vis-à-vis de l’autre côté de la rivière, se trouve l’église avec le cimetière.»

En effet, en arrivant à un endroit où les saules avaient été coupés en têtards, le château surgit tout entier dans son ordonnance grandiose avec ses trois corps de bâtiment aux façades de pierres blanches et de briques rouges, ses hauts toits, ses cheminées élancées au milieu de vastes pelouses plantées de bouquets d’arbres, qui descendaient jusqu’aux prairies où elles se prolongeaient au loin avec des accidents de terrain selon les mouvements de la colline.

Perrine surprise avait ralenti sa marche, tandis que Rosalie continuait la sienne, cela produisit un heurt qui leur fit poser le panier à terre.

«Vous le trouvez beau hein! dit Rosalie.

— Très beau.

— Eh bien M. Vulfran demeure tout seul là dedans avec une douzaine de domestiques pour le servir, sans compter les jardiniers, et les gens de l’écurie qui sont dans les communs que vous apercevez là-bas à l’extrémité du parc, à l’entrée du village où il y a deux cheminées moins hautes et moins grosses que celles des usines; ce sont celles des machines électriques pour éclairer le château, et des chaudières à vapeur pour le chauffer ainsi que les serres. Et ce que c’est beau là dedans; il y a de l’or partout.

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Parcours

Hector Malot,

 En famille

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Etape 2 :

Les usines de Flixecourt

Droit devant elle, de l’autre côté du village, sur la pente opposée à celle où elle était assise, se dressaient les bâtiments de l’usine, et à la couleur de leurs toits elle pouvait suivre l’histoire de leur développement comme si un habitant du pays la lui racontait.

Au centre et au bord de la rivière, une vieille construction en briques, et en tuiles noircies, que flanquait une haute et grêle cheminée rongée par le vent de mer, les pluies et la fumée était l’ancienne filature de lin, longtemps abandonnée, que trente-cinq ans auparavant le petit fabricant de toiles Vulfran Paindavoine avait louée pour s’y ruiner, disaient les fortes têtes de la contrée, pleines de mépris pour sa folie. Mais au lieu de la ruine, la fortune était arrivée petite d’abord, sou à sou, bientôt millions à millions. Rapidement, autour de cette mère Gigogne les enfants avaient pullulé.

Les aînés mal bâtis, mal habillés, chétifs comme leur mère, ainsi qu’il arrive souvent à ceux qui ont souffert de la misère. Les autres, au contraire, et surtout les plus jeunes, superbes, forts, plus forts qu’il n’est besoin, parés avec des revêtements de décorations polychromes qui n’avaient rien du misérable hourdis de mortier ou d’argile des grands frères usés avant l’âge, semblaient, avec leurs fermes en fer et leurs façades rosés ou blanches en briques vernies, défier les fatigues du travail et des années.

Alors que les premiers bâtiments se tassaient sur un terrain étroitement mesuré autour de la vieille fabrique, les nouveaux s’étaient largement espacés dans les prairies environnantes, reliés entre eux par des rails de chemin de fer, des arbres de transmission et tout un réseau de fils, électriques, qui couvraient l’usine entière d’un immense filet.

Longtemps elle resta perdue dans le dédale de ces rues, allant des puissantes cheminées, hautes et larges, aux paratonnerres qui hérissaient les toits, aux mâts électriques, aux wagons de chemin
de fer, aux dépôts de charbon, tâchant de se représenter par l’imagination ce que pouvait être la vie de cette petite ville morte en ce moment, lorsque tout cela chauffait, fumait, marchait, tournait, ronflait avec ces bruits formidables qu’elle avait entendus dans la plaine Saint-Denis, en quittant Paris.

Puis ses yeux descendant au village, elle vit qu’il avait suivi le même développement que l’usine: les vieux toits couverts de sedum en fleurs qui leur faisaient des chapes d’or, s’étaient tassés autour de l’église; les nouveaux qui gardaient encore la teinte rouge de la tuile sortie depuis peu du four, s’étaient éparpillés dans la vallée au milieu des prairies et des arbres en suivant le cours de la rivière; mais, contrairement à ce qui se voyait dans l’usine, c’était les vieilles maisons qui faisaient bonne figure, avec l’apparence de la solidité, et les neuves qui paraissaient misérables, comme si les paysans qui habitaient autrefois le village agricole de Maraucourt, étaient alors plus à leur aise que ne l’étaient maintenant ceux de l’industrie.

Parmi ces anciennes maisons une dominait les autres par son importance, et s’en distinguait encore par le jardin planté de grands arbres qui l’entourait, descendant en deux terrasses garnies d’espaliers jusqu’à la rivière où il aboutissait à un lavoir. Celle-là, elle la reconnut: c’était celle que M. Vulfran avait occupée en s’établissant à Maraucourt, et qu’il n’avait quittée que pour habiter son château.

Que d’heures son père, enfant, avait passées sous ce lavoir aux jours des lessives, et dont il avait gardé le souvenir pour avoir entendu là, dans le caquetage des lavandières, les longs récits des légendes du pays, qu’il avait plus tard racontés à sa fille: la Fée des tourbières, l’Enlisage des Anglais, le Leuwarou d’Hangest, et dix autres qu’elle se rappelait comme si elle les avait entendus la veille.

Le soleil, en tournant, l’obligea à changer de place, mais elle n’eut que quelques pas à faire pour en trouver une valant celle qu’elle abandonnait, où l’herbe était aussi douce, aussi parfumée, avec une aussi belle vue sur le village et toute la vallée, si bien que, jusqu’au soir, elle put rester là dans un état de béatitude tel qu’elle n’en avait pas goûté depuis longtemps.

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Parcours

Hector Malot,

 En famille

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Etape 1 : La voie ferrée – Flixecourt

À la sortie de la gare, elle avait passé sur le pont d’une écluse, et maintenant elle marchait allègre, à travers de vertes prairies plantées de peupliers et de saules qu’interrompaient de temps en temps des marais, dans lesquels on apercevait à chaque pas des pêcheurs à la ligne penchés sur leur bouchon et entourés d’un attirail qui les faisait reconnaître tout de suite pour des amateurs endimanchés échappés de la ville. Aux marais succédaient des tourbières, et sur l’herbe roussie, s’alignaient des rangées de petits cubes noirs entassés géométriquement et marqués de lettres blanches ou de numéros qui étaient des tas de tourbe disposés pour sécher.


Que de fois son père lui avait-il parlé de ces tourbières et de leurs entailles, c’est-à-dire des grands étangs que l’eau a remplis après que la tourbe a été enlevée, qui sont l’originalité de la vallée de la Somme. De même, elle connaissait ces pêcheurs enragés que rien ne rebute, ni le chaud, ni le froid, si bien que ce n’était pas un pays nouveau qu’elle traversait, mais au contraire connu et aimé, bien que ses yeux ne l’eussent pas encore vu: connues ces collines nues et écrasées qui bordent la vallée; connus les moulins à vent qui les couronnent et tournent même par les temps calmes, sous l’impulsion de la brise de mer qui se fait sentir jusque-là.


Le premier village, aux tuiles rouges, où elle arriva, elle le reconnut aussi, c’était Saint-Pipoy, où se trouvaient les tissages et les corderies dépendant des usines de Maraucourt, et avant de l’atteindre, elle traversa par un passage à niveau un chemin de fer qui, après avoir réuni les différents villages, Hercheux, Bacourt, Flexelles, Saint-Pipoy et Maraucourt qui sont les centres des fabriques de Vulfran Paindavoine, va se souder à la grande ligne de Boulogne: au hasard des vues qu’offraient ou cachaient les peupliers de la vallée, elle voyait les clochers en ardoise de ces villages et les hautes cheminées en brique des usines, en cette journée du dimanche, sans leur panache de fumée.

Quand elle passa devant l’église on sortait de la grand’messe, et en écoutant les propos des gens qu’elle croisait, elle reconnut encore le lent parler picard aux mots traînés et chantés que son père imitait pour l’amuser.
De Saint-Pipoy à Maraucourt le chemin bordé de saules se contourne au milieu des tourbières, cherchant pour passer un sol qui ne soit pas trop mouvant plutôt que la ligne droite. Ceux qui le suivent ne voient donc qu’à quelques pas, en avant comme en arrière. Ce fut ainsi qu’elle arriva sur une jeune fille qui marchait lentement, écrasée par un lourd panier passé à son bras.
Enhardie par la confiance qui lui était revenue, Perrine osa lui adresser la parole.

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Parcours

Hector Malot, 

En famille

Etape 4 : Une rue du village

D’ailleurs elles atteignaient les premières maisons éparses dans des cours plantées de pommiers malingres et l’attention de Perrine était sollicitée par ce qu’elle voyait autour d’elle: ce village dont elle avait si souvent entendu parler.

Ce qui la frappa surtout, ce fut le grouillement des gens: hommes, femmes, enfants endimanchés autour de chaque maison, ou dans des salles basses dont les fenêtres ouvertes laissaient voir ce qui se passait à l’intérieur: dans une ville l’agglomération n’eût pas été plus tassée; dehors on causait les bras ballants, d’un air vide, désorienté; dedans on buvait des boissons variées qu’à la couleur on reconnaissait pour du cidre, du café ou de l’eau-de-vie, et l’on tapait les verres ou les tasses sur les tables avec des éclats de voix qui ressemblaient à des disputes.

«Que de gens qui boivent! dit Perrine.

— Ce serait bien autre chose si nous étions un dimanche qui suit la paye de quinzaine; vous verriez combien il y en a qui, dès midi, ne peuvent plus boire.»

Ce qu’il y avait de caractéristique dans la plupart des maisons devant lesquelles elles passaient, c’était que presque toutes si vieilles, si usées, si mal construites qu’elles fussent, en terre ou en bois hourdé d’argile, affectaient un aspect de coquetterie au moins dans la peinture des portes et des fenêtres qui tirait l’œil comme une enseigne. Et en effet c’en était une; dans ces maisons on louait des chambres aux ouvriers, et cette peinture, à défaut d’autres réparations, donnait des promesses de propreté, qu’un simple regard jeté dans les intérieurs démentait aussitôt.

«Nous arrivons, dit Rosalie en montrant de sa main libre une petite maison en briques qui barrait le chemin dont une haie tondue aux ciseaux la séparait; au fond de la cour et derrière se trouvent les bâtiments qu’on loue aux ouvriers: la maison, c’est pour le débit, la mercerie; et au premier étage sont les chambres des pensionnaires.»

Dans la haie, une barrière en bois s’ouvrait sur une petite cour, plantée de pommiers, au milieu de laquelle une allée empierrée d’un gravier grossier conduisait à la maison. À peine avaient-elles fait quelques pas dans cette allée, qu’une femme, jeune encore, parut sur le seuil et cria:

«Dépêche té donc, caleuse, en v’la eine affaire pour aller à Picquigny, tu t’auras assez câliné. 

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Parcours Hector Malot, En famille

Etape 5 : Les maisons ouvrières

Au centre du village se dressent d’autres toits rouges beaucoup plus hauts, plus longs, plus imposants: ce sont ceux d’un groupe de bâtiments à peine achevés dans lesquels sont établis des logements séparés, des réfectoires, des restaurants, des cantines, des magasins d’approvisionnement pour les ouvriers célibataires, hommes et femmes; et pour ces bâtiments M. Vulfran a employé le même procédé d’expropriation que pour la crèche.

Précédemment se trouvaient là plusieurs vieilles maisons appropriées tant bien que mal, en réalité aussi mal que possible, au logement en chambrées des ouvriers et en cabinets. Il a fait appeler les propriétaires de ces maisons, et leur a tenu un langage à peu près analogue à celui dont il s’est déjà servi:

«Depuis longtemps on se plaint violemment des chambrées dans lesquelles vous couchez mes ouvriers, et c’est aux mauvaises conditions dans lesquelles sont établis ces logements qu’on attribue les maladies de poitrine et la fièvre typhoïde qui tuent tant de monde. Je ne peux pas tolérer cela plus longtemps. J’ai donc résolu de faire construire deux hôtels dans lesquels j’offrirai aux ouvriers célibataires, hommes et femmes, une chambre séparée et exclusive pour trois francs par mois.

En même temps j’aménagerai les rez-de-chaussée en réfectoires et en restaurants où je donnerai un dîner composé de soupe, de ragoût ou de rôti, de pain et de cidre pour soixante-dix centimes. Si vous voulez me vendre vos maisons, j’élèverai mes hôtels sur leur emplacement. Si vous ne voulez pas, gardez-les. Ma combinaison est dans votre intérêt, car j’ai ailleurs des terrains où mes constructions me coûteront beaucoup moins cher. Vous avez jusqu’à onze heures demain pour réfléchir; à midi il serait trop tard.

Sur ces terrains éparpillés un peu partout, on aperçoit d’autres toits en tuiles neuves, tout petits ceux-là, et qui par leur propreté et leur éclat rouge contrastent avec les anciennes toitures couvertes de mousses et de sedum: ce sont ceux des maisons ouvrières dont la construction est commencée depuis peu, et qui toutes sont ou seront isolées au milieu d’un jardinet, dans lequel pourront se récolter les légumes nécessaires à l’alimentation de la famille, qui, pour cent francs par an de loyer, aura le bien-être matériel et la dignité du chez-soi.

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aut_alexandre_dumas_

Alexandre Dumas Père, 

Le Meneur de Loups

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 Le trotteur ailé,

2008 (1857)  

Le Meneur de loups

est un roman fantastique

écrit en 1857 …

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Musée Dumas,

Villers-Cotterêts

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Vous avez frémi à la lecture du trépidant roman Les Trois Mousquetaires ? Le musée Dumas, installé dans la ville natale d'Alexandre Dumas, vous fait découvrir l'histoire de ce célèbre romancier français à travers des manuscrits et des documents originaux. Bonus pour les fans de littérature : une salle est consacrée au fils d'Alexandre Dumas, auteur de La Dame aux Camélias...

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Le moulin de Coyolles est situé dans une position charmante au fond d’une fraîche vallée ; l’eau qui l’alimente, et qui forme un petit étang, est ombragée par des saules aux têtes monstrueuses et par des peupliers élancés ; les arbres nains et les arbres géants sont reliés entre eux par de magnifiques aunes et par d’immenses noyers au feuillage odoriférant. Après avoir fait tourner la roue du moulin, l’eau écumeuse s’écoule par un petit ruisseau qui chante son hymne éternel en bondissant sur les cailloux de son lit et en constellant, des diamants liquides qui jaillissent de ses cascatelles, les fleurs qui se penchent coquettement pour se mirer dans les eaux.
Quant au moulin, il est si bien perdu dans un bouquet de plantes, de sycomores et de saules pleureurs, qu’à cent pas de distance on n’en aperçoit que la cheminée, d’où sort la fumée en montant à travers les arbres comme une colonne d’albâtre azurée.
Le site, quoique bien connu de Thibault, lui causa cette fois un enchantement qu’il n’avait jamais éprouvé.
C’est que jamais il ne l’avait regardé dans les conditions où il se trouvait ; il avait déjà en lui cette satisfaction égoïste du propriétaire qui visite un domaine qu’il a acquis par procuration.

Mais sa joie fut bien autre quand il entra dans la cour et que le tableau s’anima.
Les pigeons au cou d’azur et de pourpre roucoulaient sur les toits, les canards criaient en faisant mille évolutions dans le ruisseau, les poules gloussaient sur le fumier, les dindons se rengorgeaient en faisant la roue près de leurs femelles, de belles vaches brunes et blanches revenaient des champs les mamelles gonflées de lait ; ici, on déchargeait une charrette ; là, on ôtait le harnais à deux beaux chevaux du Perche,

qui, en hennissant, tendaient vers leurs râteliers leurs bonnes têtes dégagées d’entraves ; un garçon montait un sac au grenier, une fille apportait un sac de croûtes et d’eau de vaisselle à un énorme porc qui se chauffait au soleil en attendant sa transformation en petit-salé, en saucisses, en boudin ; tous les animaux de l’arche, depuis l’âne brayant jusqu’au coq chantant, mêlaient leurs voix discordantes à ce concert champêtre, tandis que le tic-tac du moulin, en battant la mesure, semblait en régler le rythme.
Thibault en eut un éblouissement.

Il se vit d’avance le propriétaire de tout cela, et il se frotta si allègrement les mains, que bien certainement Landry eût remarqué cette joie que rien ne motivait, s’il n’eût pas été absorbé dans sa douleur, qui augmentait au fur et à mesure qu’il approchait du logis.
La veuve, de la salle à manger où elle se tenait, les apercevait au seuil de la porte.
Elle paraissait tout intriguée de savoir quel était l’étranger qui revenait avec son premier garçon.
Thibault traversa la cour, s’approcha des bâtiments d’habitation d’un air dégagé, se nomma, et expliqua à la meunière comment le désir de visiter Landry, son unique parent, l’avait décidé à se présenter chez elle.
La meunière se montra fort courtoise.

Elle engagea le nouveau venu à passer la journée au moulin, avec un sourire que celui-ci trouva du meilleur augure.

Le trotteur ailé, 2008, pp. 64-65

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aut_calmette

Fernand Calmettes,

 Brave fille

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Librairie d’éducation de la jeunesse

, 1890  

  Élise, l’héroïne orpheline de Brave fille

, a reçu en héritage l’âme des …

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Ils ne rentraient pas encore au bourg, les quatre du Bon-Pêcheur. Ils revenaient sur une goélette, à destination de Saint-Valery ; ils devaient donc espérer, jusqu’au petit jour, le reflux du matin, pour franchir à sec la baie et regagner leurs foyers. Mais, ce même soir, dès son arrivée au port, Silvère avait annoncé leur retour. Ce fut, pour les femmes, qui depuis longtemps les attendaient, une fête d’aller à leur rencontre.

Toutes s’étaient apprêtées pour le départ, en beaux habits, avec les bonnets clairs et les jupons, si francs de couleur, qu’ils luttaient avec la nuit. Le sable devait commencer à se découvrir vers deux heures du matin.

Tout était noir dans la baie. Seuls, les falots, allumés sur le quai de Saint-Valery, guidaient de leurs feux lointains le cortège, qui s’avançait à travers les inégalités du sable et les flaques d’eau, dans l’incertitude de l’ombre. [ …]

L’aube pointait, mais les lointains se perdaient encore dans une pesante obscurité. Une étrange atmosphère arrivait de la mer. On respirait à peine. En cette fin de nuit, on sentait une chaleur de plein jour. De longs en longs intervalles, tout à fait vers le Sud, par delà le clocher de Saint-Valery, des éclairs blafards sillonnaient le ciel.

Toutefois, l’orage semblait vouloir se maintenir au loin. Sous la lourdeur du temps, le cortège avait ralenti sa marche et, seulement aux premières lueurs du jour, il atteignit le milieu de la baie. Il s’arrêta devant un ruisseau large, sinon profond, qu’on ne pouvait espérer franchir sans avoir de l’eau jusqu’aux genoux. […]

À travers les blancheurs naissantes, l’église de Saint-Valery détachait son clocher de la masse sombre de roches, de maisons et d’arbres qu’elle domine, et, tout au pied de la ville, le chenal de la Somme marquait en clair, d’une ligne droite, son cours symétrique. Vainement les femmes en sondaient la direction. Elles ne voyaient rien, n’entendaient pas ces éclats de voix, qui annoncent d’ordinaire le retour joyeux des matelots au pays.

Elles se hâtaient et l’orage aussi. Par bonheur, lui n’approchait que lentement, tant il était alourdi par l’épaisseur de ses nuées.

On arrivait au barrage de la Somme, lorsque le premier éclair vint sillonner le ciel au-dessus de l’église de Saint-Valery, un éclair brutal, aveuglant, suivi d’un tel fracas de foudre que les enfants effarés se cachèrent le visage dans les jupes des filles.

D’un seul cri, tous appelèrent du secours. Le passeur n’était donc pas là. Encore un, payé par la commune à ne rien faire, à dormir au sec, tandis que les voyageurs sont noyé d’orage.

-C’est donc nouveau pour nous d’être mouillées, reprit de sa voix grêle la bonne maman Loirat, nous qui vivons trempées de marée. Vous avez trop de goût à la vie douce ; attendez, les filles ; elle vous fera compter des moments plus durs, à mesure que vous lui emprunterez des années.

Ces consolations n’étaient pas faites pour apaiser le bruit. L’orage enveloppait toute la baie. Sous les rafales de pluie, au bord de ce fleuve aux eaux profondes, qui le retenait à sa rive inhospitalière, ce troupeau de femmes clamantes et d’enfants gémissants ressemblait, par ses cris sauvages et ses attitudes effondrées, à des phoques naufragés.

Librairie d’éducation de la jeunesse, Paris, 1890, pp.176-181.

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aut_pierre_garnier

Pierre Garnier, 

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le poète de Saisseval,

fut poète, écrivain, et traducteur

. Né le 9 janvier 1928 à Amiens

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L’Alouette,

une litanie picarde

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à l’automne la Baie de Somme est un dessin
au printemps c’est une peinture

la vase est douce,
des coques et des couteaux y vivent et y
meurent tendrement

ils passent sans à-coup
de la vie à la mort, de la mort à la vie

dans la Baie on vit peu on meurt peu
c’est le même milieu que le poème :
depuis des millénaires la vase
a créé un monde doux et lumineux

la mer est un papillon,
elle volète sur le sable,
elle ne pose guère sur la Baie

le matin le soleil au levant est au fond de
la Baie
dans les flaques on voit la résurrection

le soir le soleil plein ouest
peint la crucifixion

parfois trois croix de voiliers
remontent vers le levant

ces inexplicables beauté et bonté du monde

le fond de la Baie est si rond
que du large on voit un anneau

le sable ou la vase ou la neige éternelle
on y vit à peine on y meurt à peine

les hirondelles ne trouvant plus à se nourrir
deviennent minuscules –
des oiseaux exotiques qui vont disparaître
dans la mer –

les yeux suivent le flux qui monte
et fait tourner la mer
jusqu’aux falaises de Douvres

nul n’a jamais su si c’était les voiles ou
les drapeaux
qui faisaient avancer le navire ?

comme Guillaume le conquérant
nous nous sommes engagés dans l’inconnu
nous ne regrettons pas de nous être engagés dans
l’inconnu

nous ne regrettons pas non plus de nous être
enfoncés
dans le neiges éternelles

la Baie est un papillon
-la mer plus loin est chenille et chrysalide

parfois les rideaux bougent dans mon bureau
-il n’y a pas de vent
Mais un papillon traverse le jardin du presbytère

la Baie de Somme est un ciel étoilé :
les coques se touchent presque
mais sont à des distances sidérales l’une de
l’autre

nul ne connaît la profondeur des coques

les années-lumière semblent être nées dans la Baie

Éditions ADN Dumerchez, 2002, 89-91

Lien avec le territoire

Pierre Garnier privilégie la figure de l’oiseau.
Ce choix illustre bien la rhétorique entre l’espace et le temps.
Le paysage de la Baie de Somme s’étend aux yeux de Pierre Garnier à l’infini jusqu’à l’horizon.

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bio_blanchard

Maurice Blanchard, 

Danser sur la corde

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Maurice Blanchard,

Danser sur la corde,

Journal 1942-1946

L’Ether vague, 1994

Maurice Blanchard débute son journal

le 3 novembre 1942

. Il note ses souvenirs …

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Jeudi 15 avril 1943

Le plateau du Santerre commence à Montdidier d’une façon un peu abrupte. La ville fût construite sur l’éperon sud et domine la plaine faiblement accidentée. Du haut de la ville et par temps très clair, certains se vantaient d’avoir vu la tour Eiffel. Au bas de la falaise (car il me semble bien que la mer a dû venir jusque-là) se trouvent deux villages rattachés à la ville : Saint-Médard et Saint-Martin, qui furent de tous temps les ravitailleurs de la ville et de la plaine sèche du Santerre. Ces deux agglomérations de maraîchers cultivateurs avaient encore chacune leur église, et quand j’étais très jeune, j’assistais à la messe annuelle que le curé de la ville venait y célébrer. Saint-Médard et Saint-Martin formaient deux clans, mais il était fréquent que les mariages se fissent entre les tribus.

[…] Les paysans de ces deux pays allaient porter leurs légumes dans les bourgs moins favorisés par les eaux. Ma grand-mère allait à Ailly-sur-Noye le jeudi et à Pierrepont le dimanche, mon oncle allait à Ressons-sur-Matz et à Roye.

Le samedi, tout le bas pays montait au marché de la ville, en faisant un détour, ceux de Saint-Martin par le fond d’Amiens, ceux de Saint-Médard par la route de Rouen, car les montées directes étaient impraticables aux voitures chargées. C’était une région de rudes travailleurs, d’un métier très difficile et plein de secrets, car chaque ferme faisait ses graines de semence et avait sa façon de prévoir le temps, opération essentielle.

L’Ether vague, 1994, pp. 245-246.

Maurice Blanchard et ses liens avec le territoire

Maurice Blanchard rédigea son journal du 3 novembre 1942 jusqu’en octobre 1946. Sous l’Occupation, il dirigeait le bureau d’études des avions de guerre allemands Junkers pour le compte du réseau de Résistance « Brutus ». Le 14 avril 1943 il fêta ses 53 ans. Il retrouva chez lui deux fragments de poèmes datant de 1939. Un sentiment de nostalgie le submergea et lui inspira ce passage sur la ville de son enfance, Montdidier.
Plus précisément, la famille de Maurice Blanchard est originaire des quartiers de Saint-Martin et de Saint-Médard. Ces deux quartiers apparaissent comme un faubourg semi-rural avec des habitats modestes. Depuis Gratibus jusqu’à Ayencourt, la vallée était utilisée pour la culture maraîchère.

La terre divisée en parcelles, appelées parquets, était séparée des propriétés voisines par des canaux ou des fossés servant pour la culture ou l’arrosage. Les primeurs expédiaient leurs légumes dans les marchés voisins, ou en grosse quantité par voie ferrée.
Les souvenirs de Maurice Blanchard sont d’autant plus nostalgiques qu’au moment où il rédige son journal la ville a été complétement réhabilitée.

Après la Première Guerre mondiale, les bâtiments de la ville de Montdidier et les deux bourgs sont sévèrement touchés. L’église de Saint-Martin fût complétement détruite. Le service cultuel de Montdidier se partage entre l’église Saint-Pierre et l’église du Saint-Sépulcre.
Pendant la période de reconstruction comme ailleurs deux théories s’affronteront, reconstruire le patrimoine ante-bellum, ou reconstruire en tenant compte des nouveautés de confort, de style architectural et d’hygiène. À Montdidier se côtoient les bâtiments patrimoniaux et de style Art décoratif.

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aut_champfleury

Champfleury,

Né à Laon

 Les souffrances du professeur Delteil

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Laon est une petite ville de six mille âmes qu’un rien agite. Le moindre événement, les comédiens qui viennent y passer un mois, un cirque, des marionnettes occupent démesurément les esprits de ce maigre chef-lieu, qui doit sans doute à sa position élevée l’honneur de primer les autres villes plus importantes du même département.

Bâtie sur le plateau d’une haute montagne, si la ville défie un siège redoutable, elle défie les voitures d’arriver dans ses murs : d’où le manque d’augmentation d’une population, qui ne saurait y appliquer son industrie ; aussi les fonctionnaires sont-ils les personnes notables qui tiennent le haut du pavé et commandent l’admiration. Enlevez de Laon le préfet, le receveur général, le directeur des contributions, six notaires, autant d’avoués, une demi-douzaine d’avocats, le curé, quelques nobles qu’on rencontre rarement , et vous trouverez une population de petits marchands, cinquante employés à quinze cents francs , deux cents bourgeois à deux mille francs de rente, enfin une population tranquille dans ses habitudes, sobre dans ses plaisirs, ne pratiquant ni vices ni vertus.

À dix heures les cafés sont fermés, et l’audacieux qu’on rencontre dans les rues passé cette heure risque d’être signalé comme un homme de mauvaises mœurs. L’étranger qui s’arrête à Laon se sent pris d’un violent ennui après qu’il a traversé en moins d’un quart d’heure, dans toute sa longueur, la grande rue qui coupe la ville en deux.

On recommande naturellement aux curieux « d’aller sur les promenades » qui entourent les vieilles murailles de la ville. Le pays est beau, la campagne riche, la vue étendue ; ce ne sont à l’horizon que vertes prairies, blonds champs de blés et jardinages plantureux ; et pourtant on se sent comme enchaîné sur cette montagne. Un homme d’intelligence, à moins d’une force puissante, s’y éteindrait en moins d’un an, à cause du manque de frottement et des duels inévitables d’une telle vie, qui ne peut être défendue qu’avec une épingle pour arme.

Les éditions du trotteur ailé, pp.5-6

Champfleury et ses liens avec le territoire

Laon est située sur un site exceptionnel, une butte surplombant la plaine environnante de 100 mètres, avec des versants abrupts et des remparts élevés.
Les fortifications ont résisté à des armes de sièges de plus en plus puissantes. Au VIe siècle, elle est surnommée par Grégoire de Tours Lugdunum clavatum, « Laon fermée à clé ». Elle est une place stratégique pour les rois carolingiens. La cité subit pourtant les affres de la guerre de Cent Ans et l’abbaye Saint-Vincent est incendiée en 1359.
Pendant la Renaissance plusieurs monuments sont construits. Cependant, la ville connaît un certain déclin. Au XVIe siècle, la ville attachée à la Ligue, opposée à l’avènement d’Henri IV, voit un des ses quartiers rasé et la construction d’une citadelle pour mieux surveiller les habitants.
Malgré les différents cycles de destruction. En 1857, la ville connaît une certaine modernisation avec la construction d’un chemin de fer. À nouveau Laon subit les ravages des guerres, celle de 1870, de la Grande Guerre (Laon se situe à une vingtaine de kilomètres du Chemin des Dames) et de la Seconde Guerre mondiale. Le cœur historique reste aujourd’hui relativement bien préservé.
Dans les souffrances du professeur Delteil, Champfleury porte un regard acerbe sur la bonne société de Laon au XIXème siècle. Mais il n’en reste pas moins attaché à la ville de son enfance et recommande « aux curieux d’aller sur les promenades » qui entourent les murailles de la ville admirer les paysages du plateau picard.

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Photo de Gilbert Desmée

Gilbert Desmée, 

Lumière sur les Hortillonnages

Alfred Manessier et les Hortillons

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Lumière sur les Hortillonnages,

Alfred Manessier et les Hortillons

Editions Corps Puce

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Lumière sur les hortillonnages
Éclats irisés d’infimes infinies palpitations de l’eau au passage de mon regard sur la toile ici l’eau est élément de vie telle une sève qui alimente les îles tel un sang de lumière qui vivifie les organes de verdure toute une magie du lieu qu’exprime une méditation en ce hors temps qui me transporte où d’un marais principal la division se fait en plusieurs rieux qui contournent les îles Le regard s’immobilise sur une touffe de roseaux qui tremblent sous un léger vent plier pour ne pas rompre Alors toute la magie du lieu s’enivre d’une île perdue d’une île retrouvée d’une île d’aspect sauvage à une île paysagée

Tout oui tout ce qui est là est dû au travail des hortillons mon regard se vit dans les hortillonnages en regardant le tableau je m’y vois tel un hortillon qui du regard retrace terre et eau en leur circulation Alfred Manessier nous offre son regard de gentil ouvert sur un monde en perpétuelle déclinaison du temps qui passe du temps de paix de vie calme et tranquille de sérénité où l’être enfin se pose pour sentir et ressentir des joies simples loin du fracas du monde Il n’y a plus que soi en une limpide équivoque être hors et dans être loin de et près de être dans le réel et pourtant dans la pensée cette profondeur de vue imprime à la toile cette clé d’entrée…

Poème extrait du recueil Alfred manessier et les Hortillons, éditions Corps Puce, 2013, recueil poétique de Maria Desmée, Gilbert Desmée, pp. 16-18.

Il fut Président de l’Association des Écrivains en Picardie et pilote de la commission Vie Littéraire au Centre Régional du Livre et de la Lecture (CR2L) de Picardie.
Il était également critique de recueils de poésie pour le site de www.encres-vagabondes.com.

 

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2- Jean-Jacques Rousseau

Parc Rousseau, 1, rue René-de-Girardin, 60950 Ermenonville

Le marquis de Girardin, propriétaire des lieux, a fait réaliser les plans du parc à partir de la description du " jardin idéal " donnée dans le roman La Nouvelle Héloïse de Jean-Jacques Rousseau. Promeneur solitaire et passionné de botanique, le philosophe Jean-Jacques Rousseau aimait flâner dans les allées de ce jardin à l'anglaise. C'est également ici qu'il vécut les 6 dernières semaines de sa vie.

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Anatole France,

 Pierre Nozière

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Saint-Valery-sur-Somme,

vendredi 13 août.

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De la chambre où j’écris, on découvre toute la baie de la Somme, dont le sable s’étend à l’horizon jusqu’aux lignes bleuâtres du Crotoy et du Hourdel. Le soleil, en s’inclinant, enflamme le bord des grands nuages sombres. La mer monte et déjà, du côté du large, les bateaux de pêche s’avancent avec le flot. Sous ma fenêtre, des barques amarrées au bord du chenal portent à leur mât, au lieu de voilure, des filets qui sèchent. Cinq ou six pêcheurs, plongés à mi-corps dans la maigre rivière, épient le poisson qu’autour d’eux des rabatteurs effrayent en frappant l’eau à grands coups de gaule. Ces pêcheurs sont armés d’une baguette pointue dont ils piquent adroitement leur proie. Chaque fois qu’ils lèvent hors de l’eau leur arme flexible, on voit briller à la pointe une sole transpercée.

Un vent sale fait voltiger les papiers sur ma table et m’apporte une âcre odeur de marée. Des troupes innombrables de canards nagent sur le bord du chenal et jettent à plein bec dans l’air leur coin coin satisfait. Leurs battements d’ailes, leurs plongeons dans la vase, leur dandinement quand ils vont de compagnie sur le sable, tout dit qu’ils sont contents. Un d’eux repose à l’écart, la tête sous l’aile. Il est heureux. À la vérité, on le mangera un de ces jours. Mais il faut bien finir ; la vie est enfermée dans le temps. Et puis le malheur n’est pas d’être mangé. Le malheur, c’est de savoir qu’on sera mangé ; et il ne s’en doute pas. Nous serons tous dévorés ; nous le savons, nous ; la sagesse est de l’oublier.
Suivons la digue, pendant que la mer, qui a déjà couvert les bancs de Cayeux et du Hourdel, entre dans la baie par de rapides courants et ramène la flottille des pêcheurs de crevettes. Nous avons à notre gauche les remparts, que la Somme et la mer baignaient naguère, et dont les vieux grès ont été couverts par l’embrun d’une rouille dorée. L’église élève sur ces remparts ses cinq pignons aigus, percés, au XVe siècle, de grandes baies à ogives, son toit d’ardoises en forme de carène renversée, et le coq de son clocher. Au XIe siècle, il y avait là une autre église qui avait aussi sa girouette.

Au mois de septembre 1066, Guillaume le Bâtard venait ici chaque matin consulter avec inquiétude le coq du clocher. Son ost, composé de soixante-sept mille combattants, sans compter les valets, les ouvriers et les pourvoyeurs, attendait proche la ville ; sa flotte, échappée à un premier naufrage, mouillait dans la baie.

Quinze jours durant, le vent, soufflant du nord, retint au port cette multitude d’hommes et de barques. Le Bâtard, impatient de conquérir l’Angleterre sur Harold et les Saxons, s’affligeait d’un retard pendant lequel ses navires pouvaient s’avarier et son armée se disperser. Pour obtenir un vent favorable, il ordonna des prières publiques et fit promener dans le camp la châsse de saint Valery. Ce bienheureux, sans doute, n’aimait pas les Saxons, car aussitôt le vent tourna et la flotte put appareiller.

Quatre cents navires à grandes voiles et plus d’un millier de bateaux de transport s’éloignèrent de la rive au même signal. Le vaisseau du duc marchait en tête, portant en haut de son mât la bannière envoyée par le pape et une croix sur son pavillon.
Ses voiles étaient de diverses couleurs, et l’on y avait peint en plusieurs endroits trois lions, enseigne de Normandie. À la proue était sculptée une tête d’enfant tenant un arc tendu avec la flèche prête à partir.

Ce départ eut lieu le 29 septembre. Huit jours après, Guillaume avait conquis l’Angleterre.
Une rampe monte en serpentant à une vieille porte de la ville qui reste debout, flanquée de ses deux tours décrénelées que fleurissent de petits œillets roses. Une de ces tours garde encore, sous les herbes folles et les fleurs sauvages, sa couronne de mâchicoulis. Une bonne femme plante des choux au pied de cette ruine.

L’hiver, il pleut de grosses pierres dans son jardin. Sa maisonnette, assise sur d’antiques souterrains, se fend et fait mine de s’abattre à chaque éboulement. Pourtant, la bonne créature admire la porte Guillaume ; elle l’aime. « Sûrement, elle me tuera un jour, me dit-elle, mais tout de même, elle est fière ! »

Calmann-Lévy, pp 202-206

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aut_gerard_de_nerval

Gérard de Nerval,

 La Bohême Galante

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Je quitte Senlis à regret ; — mais mon ami le veut pour me faire obéir à une pensée que j’avais manifestée imprudemment…

Je me plaisais tant dans cette ville, où la renaissance, le Moyen Age et l’époque romaine se retrouvent çà et là, — au détour d’une rue, dans une écurie, dans une cave. — Je vous parlais « de ces tours des Romains recouvertes de lierre » ! — L’éternelle verdure dont elles sont vêtues fait honte à la nature inconstante de nos pays froids. — En Orient, les bois sont toujours verts ; — chaque arbre a sa saison de mue ; mais cette saison varie selon la nature de l’arbre. C’est ainsi que j’ai vu au Caire les sycomores perdre leurs feuilles en été. En revanche, ils étaient verts au mois de janvier.

Les allées qui entourent Senlis et qui remplacent les antiques fortifications romaines, — restaurées plus tard, par suite du long séjour des rois carlovingiens, — n’offrent plus aux regards que des feuilles rouillées d’ormes, et de tilleuls. Cependant la vue est encore belle, aux alentours, par un beau coucher de soleil. — Les forêts de Chantilly, de Compiègne et d’Ermenonville ; — les bois de Chaalis et de Pont-Armé, se dessinent avec leurs masses rougeâtres sur le vert clair des prairies qui les séparent. Des châteaux lointains élèvent encore leurs tours, — solidement bâties en pierres de Senlis, et qui, généralement, ne servent plus que de pigeonniers.

Les clochers aigus, hérissés de saillies régulières, qu’on appelle dans le pays des ossements je ne sais pourquoi, retentissent encore de ce bruit de cloches qui portait une douce mélancolie dans l’âme de Rousseau…

Accomplissons le pèlerinage que nous nous sommes promis de faire, non pas près de ses cendres, qui reposent au Panthéon, — mais près de son tombeau, situé à Ermenonville, dans l’île dite des Peupliers.

La cathédrale de Senlis ; l’église Saint-Pierre, qui sert aujourd’hui de caserne aux cuirassiers ; le château de Henri IV, adossé aux vieilles fortifications de la ville ; les cloîtres byzantins de Charles le Gros et de ses successeurs, n’ont rien qui doive nous arrêter… C’est encore le moment de parcourir les bois, malgré la brume obstinée du matin.

Nous sommes partis de Senlis, à pied, à travers les bois, aspirant avec bonheur la brume d’automne.

Gallimard, 2005, pp. 173-174.

Gérard de Nerval et ses liens avec le territoire

Gérard de Nerval nous donne sa perception de ce pays qu’est le Valois. Il s’approprie la géographie des lieux pour leur donner un sens nouveau dans sa fiction romanesque. Il évoque les paysages historiques du territoire. En partant de Senlis il aperçoit les forêts de Chantilly, de Compiègne et d’Ermenonville. Le territoire semble figé dans le temps avec ses hameaux, ses châteaux médiévaux et le vallon de la l’Aunette accueillant l’abbaye royale de Chaalis.

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4- Jean Racine

Musée Jean-Racine, 2, rue des Bouchers, 02460 La Ferté-Milon

Vous êtes ici dans la maison d'enfance de l'auteur Jean Racine. La demeure, aujourd'hui transformée en musée, abrite une collection de lettres, de portraits et d'éditions originales qui vous permettent de retracer la vie et l'œuvre de l'auteur d'Athalie.

5- Jean de la Fontaine

Musée Jean-de-la-Fontaine, 12, rue Jean-de-La-Fontaine, 02400 Château-Thierry

Aménagé dans la maison natale de l'écrivain aux célèbres fables, ce musée évoque la vie de Jean de La Fontaine et son parcours littéraire. Admirez les différents espaces d'exposition avant de vous attarder dans le jardin et la charmante cour.

Edouar Louis

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Edouard Louis est né en Picardie le 30 octobre 1992. Diplômé du lycée Madeleine Michelis à Amiens, il poursuivi ses études à Paris. Diplômé de l'École des hautes études en sciences sociales, il vient de publier son premier roman autobiographique. Un livre qui fait le buzz dans le milieu littéraire. 

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e jeune Eddy est élevé dans une famille ouvrière de Picardie. Petit garçon efféminé il subit les brimades de la part de ses parents et de ces camarades de classes. Une enfance douloureuse. Et le ton est donné dès la première phrase du roman "de mon enfance, je n'ai aucun souvenir heureux" . Edouard Louis est affublé d'un patronyme Eddy Bellegueule. Un prénom sortie tout droit des séries télévisées américaines, et Bellegueule dans un milieu où pour s'en sortir, il faut être dur.

Récit d'une enfance dans un village de Picardie  :

Un village ?perdu loin de tout au milieu de nulle part, raconte l'auteur. La misère y est forte et elle s'accompagne de violences verbales et physiques. "Violence de tous contre tous", des hétéros contre les gays, des hommes contre les femmes, des ouvriers contre les Rmistes, des Rmistes contre les étrangers qu'ils voient à la télévision."  
Ce livre c'est la rencontre entre ce petit garçon qui n'est pas comme les autres et le quart-monde. Un monde qui n'a pas supporté son homosexualité. A l'école il est chahuté, à la maison il subit les brimades de son père et de sa mère. Adolescent il parviendra à sortir de ce milieu qui le rejette, il impose sa personnalité en poursuivant des études de théâtre à Amiens, il change de nom et se fait rebaptiser Edouard Louis. Aujourd'hui normalien et sociologue, l'écrivain de 21 ans fait l'unanimité avec son premier roman, annoncé comme la révélation de la rentrée littéraire.    
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