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charlotte Salomon Peintre

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Enfant et fille unique d'Albert Salomon (en) (1883-1976) et de Fränze (Franziska) Grunwald,

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Charlotte Salomon est née à Berlin le 16 avril 1917 et grandit dans une famille aisée de la communauté juive berlinoise, son père étant médecin et professeur à l'université Humboldt de Berlin.

En 1926, on lui annonce la mort de sa mère à la suite d'une mauvaise grippe. C'est en réalité un suicide. En septembre 1930, en secondes noces, son père épouse l'artiste lyrique Paula Lindberg (de) (1897-2000)

En janvier 1933, après la nomination d'Adolf Hitler au poste de chancelier, se produisent les premières persécutions de ce que les nazis considèrent comme les « ennemis du peuple allemand » : les communistes, les sociaux-démocrates, les socialistes, les francs-maçons et surtout les juifs sont interdits d'exercer certaines professions ou fonctions.

En septembre 1933, en raison de l'antisémitisme ambiant, Charlotte Salomon quitte le lycée un an avant l'Abitur (le baccalauréat allemand) et intègre l'Académie des arts de Berlin où elle commence à étudier l'art. Là encore, elle souffre de l'antisémitisme et doit interrompre ses études après s'être vu refuser le premier prix d'un concours d'art en raison de ses origines juives.

Son père, le professeur Salomon reçoit l'interdiction de professer à l'université et ne peut plus exercer la médecine qu'auprès des populations juives. En 1936, il est arrêté par les nazis et est interné à titre provisoire dans le camp de concentration de Sachsenhausen.

En janvier 1939, peu après la Nuit de Cristal (Reichskristallnacht, ), Charlotte Salomon quitte Berlin pour rejoindre ses grands-parents maternels partis d'Allemagne dès 1934 pour Rome puis le sud de la France à Villefranche-sur-Mer. Ils résident alors avec d'autres réfugiés dans la propriété d'Ottilie Moore, une Américaine.

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Au mois de mars suivant, son père et sa belle-mère parviennent à quitter l'Allemagne pour Amsterdam aux Pays-Bas.

De la déclaration de la Seconde Guerre mondiale en septembre 1939 jusqu'à la défaite et l'Armistice de juin 1940, nombre de Juifs allemands ou autrichiens fuyant les persécutions raciales du IIIe Reich se sont réfugiés plus à l'ouest dans des pays plus sûrs à leurs yeux. En France, leurs nationalités d'origine les rangeant parmi les ennemis, la plupart d'entre eux sont internés dans divers camps de « regroupement » ayant parfois précédemment servi à recevoir des Espagnols ayant fui leur pays passé sous le régime franquiste.

Sa grand-mère s'étant suicidée en mars 1940, Charlotte Salomon est internée avec son grand-père dans les Basses-Pyrénées au camp de Gurs. Ils en sont libérés quelques mois plus tard en raison du mauvais état de santé du grand-père et parviennent à regagner la Côte d'Azur, alors en Zone d'occupation italienne en France depuis l'armistice de juin 1940 où les Italiens, quoique vaincus sur leur front franco-italien des Alpes, ont reçu une part du territoire français au titre d'alliés des vainqueurs allemands.

En octobre 1941, leur hôtesse américaine, dont le pays n'est pas encore entré en guerre, quitte la France pour les États-Unis. Un peu plus tard, la même année, Charlotte Salomon intègre la pension La Belle Aurore à Saint-Jean-Cap-Ferrat.

Le , en réponse au débarquement anglo-américain du 9 novembre en Afrique du nord, les Allemands franchissent la ligne de démarcation définie par l'armistice du 22 juin 1940 et envahissent la totalité du territoire métropolitain français à l'exception de la Zone d'occupation italienne en France ; l'Italie fasciste bénéficie de ses bonnes relations avec l'Allemagne pour augmenter cette zone d'occupation et envahir la Corse restée jusque-là sous administration de l'État français. Le Rhône constitue grosso modo depuis Genève jusqu'à la Méditerranée, une frontière germano-italienne, Toulon et sa rade étant toutefois partagés entre les deux armées d'occupation.

Fin 1942, Charlotte Salomon part rejoindre son grand-père à Nice, car elle ne peut rester en France que sur la base de son statut de personne responsable de son grand-père. Cependant son œuvre laisse deviner que leurs relations sont teintées d'abus de la part du grand-père2 : Charlotte confesse que ce qu'elle doit faire pour son grand-père lui fait honte, et qu'il lui demande de partager sa chambre. Elle raconte aussi dans Vie ou théâtre que dix nuits dans un train bondé lui sont moins pénibles qu'une seule avec son grand-père. En 2015, une de ses lettres de 35 pages rendue publique révèle qu'elle a empoisonné son grand-père3 en lui préparant une omelette au véronal4 en février 1943. Elle dessine son portrait pendant que le poison agit5,6.

Le , à Nice, Charlotte Salomon épouse Alexander Nagler, né le  à Czernowitz7, un autre réfugié juif de nationalité autrichienne qui aurait été un amant d'Ottilie Moore.

Après l'invasion de la majeure partie de l'Italie par les Armées alliées, la destitution de Mussolini par le roi Victor-Emmanuel III d'Italie et son remplacement par le maréchal Badoglio, le nouveau gouvernement italien signe le  avec les Alliés un armistice retirant de facto puis de jure les troupes italiennes du camp de l'Axe (la majeure partie des troupes italiennes était en effet favorable au nouveau gouvernement de Badoglio). L'armée allemande envahit alors la Zone d'occupation italienne en France. En outre, elle impose ses lois raciales, de police (Gestapo) et de terreur. Commence alors, pour les juifs de la zone italienne, la déportation.

Les arrestations de juifs et de proscrits s'opèrent avec plus d'efficacité que du temps de l'occupation italienne. Les dénonciations se multiplient et c'est à la suite de l'une d'elles que Charlotte Salomon et son mari sont arrêtés. À cause d'une absence de justification lors de leur mariage leur non-judaïcité et d'une déclaration de résidence en tant que juifs, leur cas est rapidement signalé à la Gestapo. D'abord emmenés à l'hôtel Excelsior — siège niçois de la Gestapo — le 21 ou le 24 septembre, ils sont transférés à Drancy d'où le 7 octobre, par le convoi no 60, ils sont acheminés vers Auschwitz. Le 10 octobre, immédiatement à son arrivée, Charlotte, enceinte de quatre mois, est envoyée à la mort via l'une des chambres à gaz d'Auschwitz-Birkenau. Son époux meurt à son tour le 1er janvier suivant

sources wilkipedia

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En 2012, un documentaire de Frans Weisz

a été publié sur la vie du jeune artiste. Voir le documentaire  ici .

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Roman

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Charlotte 

roman de David Foenkinos

 qui s'inspire de la vie de Charlotte Salomon.


 

 

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Charlotte Salomon, que tous les événements relatifs aux persécutions, aux arrestations, à la guerre et à sa propre histoire ont plongée dans une crise profonde, commence à peindre pour lutter contre le désespoir. De la fin 1940 à la mi-1942, elle se consacre à son œuvre autobiographique Leben? oder Theater? qui pourrait se traduire par Est-ce la vie ou du théâtre ? En 18 mois, elle peint environ 1 325 gouaches ou aquarelles à partir des trois seules couleurs primaires : rouge, jaune et bleu. Elle choisit de n'en terminer vraiment qu'un peu plus de 800.

Ces images montrent sa famille et ses amis, mettent en scène son enfance et sa jeunesse mais aussi les événements qu'elle a traversés. C'est une œuvre complexe s'accompagnant parfois aussi de texte et de musique. Les textes sont simples, parsemés de citations de la littérature allemande, Charlotte Salomon les insère dans ses tableaux, un peu à la manière d'une bande dessinée.

Chsa4

Peu avant son arrestation, en lui disant « Gardez-les bien, c’est toute ma vie », elle confie les gouaches de Leben? oder Theater?8à un ami proche, le docteur Moridis, afin qu'il les remette plus tard à Ottilie Moore.

De retour en Europe en 1946, cette dernière reçoit du Dr Moridis l'ensemble de l'œuvre pictural de Charlotte Salomon et le transmet en 1947 aux parents Salomon. Albert Salomon, rescapé après s'être évadé d'un camp de concentration à Westerbork aux Pays-Bas, et son épouse Paula ont survécu au conflit.

Totalement ignorants de l'existence de l'œuvre de leur fille, ils la conservent dans cinq boîtes soigneusement entourées de tissu. Ils n'en parlent qu'à leur ami Otto Frank, le père d'Anne Frank, venu leur demander leur avis concernant la biographie de leur fille3. En 1959, ils en signalent l'existence au Stedelijk Museum d'Amsterdam et plusieurs expositions s'ensuivent.

Le , Albert Salomon (mort en 1976) et son épouse (morte en 2000) donnent au musée historique juif (Joods Historisch Museum), le musée d'histoire juive d'Amsterdam, cette œuvre autobiographique et unique en son genre.

L'œuvre de Charlotte Salomon était peu connue du grand public jusqu'à ce que l'écrivain David Foenkinos en fasse le sujet de son dernier roman : "Charlotte" (Gallimard), qui lui a valu en 2014 le Prix Renaudot et le Prix Goncourt des lycéens.

"Vie ? ou Théâtre ?" est l'œuvre unique de Charlotte Salomon. Une œuvre qu'elle compose entre 1940 et 1942, alors qu'elle est réfugiée dans le Sud de la France avec ses grands-parents depuis le début de la guerre. La jeune fille était étudiante aux Beaux Arts de Berlin avant de devoir quitter l'Allemagne.

(Charlotte Salomon / Jewish Historical Museum)

Le 5 mars 1940, sous ses yeux, sa grand-mère se jette par la fenêtre. Son grand-père lui révèle alors que sa mère, qu'elle croyait morte d'une grippe, s'est aussi suicidée quand elle avait 8 ans. Elle apprend par la même occasion qu'elle porte le prénom "Charlotte" en souvenir de sa tante, morte noyée trois ans avant sa naissance.

Une oeuvre monumentale, composée dans l'urgence

Désespérée, la jeune femme se lance alors dans la réalisation de "Vie ? ou Théâtre ?", qui allie textes, peintures et musiques. Sous-titrée "Opérette aux trois couleurs", cet ensemble monumental est réalisé à la gouache, avec les seules trois couleurs primaires. L'artiste calligraphie le récit, les dialogues et les indications musicales sur des calques. En 18 mois, Charlotte Salomon produit plus de 1300 gouaches (elle en gardera finalement 841 pour composer son oeuvre) et des centaines de calques calligraphiés.

(Charlotte Salomon / Jewish Historical Museum)

En 1943, Charlotte Salomon est arrêtée et déportée à Auschwitz. Son œuvre, heureusement gardée pendant la guerre par un ami médecin, est restituée à son père Albert Salomon et à sa belle-mère Paula Lindberg en 1947, qui la conservent plusieurs années dans des boites recouvertes de tissus. A la fin des années 50, ils en révèlent l'existence au Stedelijk Museum d'Amsterdam qui en fait plusieurs expositions. Et en 1971, ils la confient au Jewesh Historical Museum d'Amsterdam, où elle se trouve aujourd'hui encore.

Cette œuvre a déjà fait l'objet d'expositions, mais c'est la première fois qu'elle est rassemblée intégralement dans un livre. Et c'est une forme qui lui va bien. Car c'est une œuvre complète, autant littéraire que picturale, qui se lit comme un roman. Charlotte Salomon y fait le récit de sa vie, et de celle de sa famille, dans une très belle langue (traduction d'Anne Helène Hoog et Michel Roubinet). On y retrouve tous les personnages croisés dans sa vie, qu'elle rebaptise de manière amusante. (sa belle-mère, Paula Lindberg, devient Paulinka BimBam). Ainsi elle transfigure un destin tragique en œuvre mi-profonde mi-légère, à la manière des opérettes du XIXe siècle.

Ancêtre du roman graphique

Son œuvre entrelace les textes et les peintures, en y ajoutant une dimension musicale. "Voici comment ces feuilles prennent naissance : la personne est assise au bord de la mer. Elle peint. Soudain, une mélodie lui vient à l'esprit. Alors qu'elle commence à la fredonner, elle remarque que la mélodie va exactement avec ce qu'elle veut coucher sur le papier. Un texte s'ébauche en elle et voici qu'elle se met à chanter la mélodie avec ce texte qu'elle vient de composer, recommençant à voix haute un nombre incalculable de fois, jusqu'à ce que la feuille lui semble achevée. Il arrive que plusieurs textes voient le jour, donnant lieu à un chant à plusieurs voix ou bien… il arrive même que chacune des personnes à mettre en scène ait son propre texte à chanter, ce qui donne alors un chant choral", dit-elle au début de l'oeuvre.

(Charlotte Salomon / Jewish Historical Museum)

Les peintures, format presque carré, sont d'une vivacité extraordinaire. Charlotte Salomon alterne les portraits, les scènes de vie, assemblages de scénettes dans un même plan, parfois organisées dans ce qui ressemble à des cases, joue avec les perspectives, les aplats de couleurs, les textures, les échelles, de telle manière que c'est un monde qui s'ouvre aux yeux du spectateur. Une forme d'onirisme, aussi, évoque les tableaux de Chagall.

La calligraphie des textes, tracés en majuscules, à la gouache, sur des calques ou directement sur les peintures, tantôt en lignes bien droites, tantôt formant des courbes, des blocs, composés de caractères de plus ou moins grandes tailles, sont comme des petits êtres vivants animant les tableaux.

(Charlotte Salomon / Jewish Historical Museum)

"Vie ou Théâtre" est l'expression d'une liberté absolue et d'une vivacité éclatante, qui témoigne de l'urgence dans laquelle Charlotte Salomon est plongée à cause de la guerre et aussi de la malédiction familiale à laquelle elle tente d'échapper. Une œuvre à la fois jaillissante de vie, et hantée par la mort.

"Pénétrer au plus profond de l'âme"

"L'auteur s'efforce de s'extraire complètement de soi et de faire chanter ou parler les personnages avec leurs propres voix. Pour y parvenir, il aura fallu en grande partie renoncer à l'aspect artistique, ce qu'on pardonnera je l'espère, compte tenu du travail accompli pour pénétrer au plus profond de l'âme"précise l'auteur au début de son texte. Et c'est bien de cela qu'il s'agit : une plongée vertigineuse dans l'âme humaine, sublimement transfigurée par une grande artiste, assassinée en 1943 à l'âge de 26 ans, enceinte, par les nazis au camp d'Auschwitz.

Une lettre inédite referme ce livre monument. Une lettre que Charlotte Salomon a écrite en février 1943, adressée à Amadeus Daberlohn, le grand amour de sa vie, dans laquelle elle avoue avoir empoisonné son grand-père…

Les éditions Le Tripode ont mis un soin tout particulier dans la réalisation de ce très beau livre de 820 pages, qui reprend les gouaches, reproduites presque au format original, et les calques qui les accompagnent. Une forme qui permet de dévorer les textes comme un roman, et de se plonger avec délice dans une œuvre picturale époustouflante.

Charlotte Salomon, Vie ? ou Théâtre ? traduit par Anne Hélène Hoog et Michel Roubinet (Le Tripode - 820 pages -28x28 cm - plus de 1100 reproductions - 4 600 grammes - Relié par une toile - 95€)

Toutes les oeuvres de Charlotte Salomon sont visibles sur le site du Jewih Historical Museum d'Amsterdam.

 

sources:http://www.francetvinfo.fr/

 

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Galerie

 

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Voir des œuvres de Charlotte Salomon

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 il est regrettable que l'œuvre peinte de Charlotte Salomon reste encore confidentielle en France.

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