reisner ebeniste XVIII

 

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Jean Henri Riesener –

maître ébéniste depuis 1768

Le regard sur l’œuvre matérielle de Jean-Henri Riesener montre que dans son processus créatif entre 1770 et la fin de l’Ancien Régime, il y a toujours eu chez l’ébéniste la volonté de produire des meubles présentant de forts contrastes tant dans la polychromie que dans les effets de la matière. Les réalisations de Riesener mettent en lumière dans certains cas le besoin d’utiliser des modèles issus de productions d’ébénistes antérieurs tels André-Charles Boulle, Jean-François Oeben, et dans une certaine mesure, les recherches de Pierre-Élisabeth de Fontanieu en matière d’imitation de pierres semi-précieuses. Le nouveau répertoire décoratif introduit dans les arts à partir de 1750 fut considérablement inspiré par l’architecture antique. Les marbres, le porphyre, le lapis-lazuli, les jaspes furent les matières idéalisées pour les garnitures à l’antique. Riesener s’en inspirera dans ses marqueteries en bois.
L’arrivée en France des bois exotiques à partir de la seconde moitié du xviie et au cours du xviiie siècle provoquera auprès de la corporation des ébénistes un fort engouement pour leur polychromie naturelle. Riesener ne dérogera pas à cette règle et utilisera toute l’étendue chromatique qui sera mise à sa disposition grâce aux bois exotiques, indigènes et teints artificiellement. Généralement, dans les productions de Riesener, les bois exotiques se trouvent dans les encadrements ou réseaux géométriques. Les bois indigènes se situent dans les compositions figuratives, florales ou sont utilisées comme bois de fond pour ces mêmes sujets. Certains bois tels que l’érable sycomore (Acer), le charme (Carpinus) et le houx (Ilex), en raison de leur faible duraminisation, étaient destinés à recevoir des couleurs qui n’existaient pas dans la nature, comme le bleu, le vert et le gris.
Par exemple :
le rose était obtenu par l’utilisation du bois de rose (Dalbergia decipularis) au naturel ;
le rouge ou violet était obtenu par l’utilisation soit de l’amarante (Peltogyne venosa), soit du satiné rouge (Brosimum rubescens), au naturel également ;
l’orange était obtenu par l’utilisation soit du satiné, soit du Saint-Martin jaune (Hymenolobium) au naturel. Ce dernier fut essentiellement utilisé dans les fleurs de tournesols ;
le blanc était obtenu par l’utilisation du houx au naturel ;
le noir était obtenu soit par l’utilisation d’ébène (Dyospiros ebenum), soit par imprégnation des bois (houx) dans des solutions aqueuses composées de complexes ferro-galliques ;
le jaune était obtenu soit par l’utilisation uniquement d’épine vinette (Berberis vulgaris), soit par imprégnation des bois (érable, etc.) dans des solutions aqueuses composées d’épine vinette broyée, de safran… ;
le bleu était obtenu par imprégnation des bois dans des solutions aqueuses composées d’indigo et d’acide sulfurique;
le vert était obtenu par imprégnation des bois dans des solutions aqueuses composées d’indigo, d’acide sulfurique et enfin soit d’épine vinette broyée, soit de gaude (Reseda luteola) ;
le gris était obtenu par imprégnation des bois dans des solutions aqueuses comp?osées de complexes ferreux.

https://journals.openedition.org/crcv/13350#tocto2n

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