Emile Gallé

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Emile Gallé est né le 4 Mai 1846 à Nancy dans l’est de la France. Son père Charles, originaire de Paris est voyageur de commerce et possède une formation de peintre sur porcelaine. 

En 1859 Charles reprend l’affaire des parents de sa femme Fanny Reinemer, un magasin de porcelaines et cristaux dont l’enseigne devient «Gallé-Reinemer». 



Il fait produire des petites quantités de porcelaines personnaliséesdans les manufactures de Meisenthal. Ces fabrications étant de très grande qualité elles lui valent en 1866 le titre de Fournisseur Officiel du Palais des Tuileries.

Emile Gallé grandit dans la chaleur d’un foyer aisé et artistique se nourrissant des œuvres de Victor Hugo et Chateaubriand. 

Très tôt il subit l’influence de son grand-père et de Fanny sa mère, pour leur passion de la nature. 
Emile Gallé aime plus particulièrement la botanique et l’on sent poindre ses talents dans la création d’herbiers. 
Il a pour professeur Dominique-Alexandre Godron célèbre médecin botaniste, directeur du jardin botanique de Nancy et membre de la Société Botanique de France.

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En 1865 il quitte le Lycée Impérial de Nancy son diplôme de bachelier «es lettres» en poche.


Plus tard il étudie la minéralogie à Weimar (un autre illustre personnage y étudia aussi la botanique et la minéralogie, Goethe en 1774),  puis l’art du verre dans le village de Meisenthal qui fut construit en 1704 autour justement d’une verrerie.

Jusqu’à quel Firmament, quel Mont de l’Olympe aurait-il mené l’art de la verrerie s’il n’était pas mort si jeune ?

La guerre de 1870 va le mobiliser dans le régiment d’infanterie jusqu’à la défaite.

A son retour Emile Gallé ne perd pas de temps, il participe à l’évolution de l’affaire familiale et part présenter ses créations en Angleterre à l’Exposition Internationale du Royal Hall d’où il rapporte une médaille de bronze.
 

Lors de l’Exposition Universelle qui se tient à Lyon en 1872 il rapporte le trophée, la médaille d’or. Trois ans plus tard son père lui donne la direction d’un atelier de décors et durant cette période il collabore avec différents artistes de talent dont Louis Hestaux.
 

En 1878 son imagination artistique est en effervescence lorsque son père lui laisse la direction de l’affaire familiale. Il laisse libre court à la transcription de la nature dans le verre, sortant de l’académisme paternel. Perfectionniste et scientifique avéré il travaille sans cesse sur l’évolution et le perfectionnement de la matière. Sa notoriété et son talent sont tels qu’il est copié par d’autres faïenciers.

Il fait une entrée rayonnante en tant que membre à l’Académie Stanislas en 1891, son art n’a pas de limite dans l’excellence.

Il est reconnu de tous en France, toute la bourgeoisie parisienne et provinciale  possède une œuvre de Gallé, comme en Europe et en Russie où une table «Gallé» est envoyée au Tsar. Gallé, plus qu’un nom, c’est une œuvre.

En 1901 soucieux de former des ouvriers d’art, et en humaniste désireux de promouvoir, faire évoluer et protéger les activités culturelles de sa région, il crée la prestigieuse l’Ecole de Nancy.

Sa vie durant, Emile Gallé n’aura que la nature comme modèle et source d’inspiration. Homme orchestre de la culture, il est tout à la fois, verrier, ébéniste, botaniste, chimiste, philosophe, très grand administrateur de ses affaires et surtout un immense visionnaire ne reculant jamais devant la nouveauté. 

Il accumulera les prix, les médailles, les trophées et les récompenses honorifiques.
 

A sa mort il laisse de nombreux artistes orphelins le 23 Septembre 1904. 

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Le XIXe siècle marque une période de renouveau pour la céramique. Considérée jusque-là comme une composante des arts décoratifs, elle devient un art à part entière. Émile Gallé, comme d’autres artistes de l’époque, participe à ce renouvellement. Des relations étroites avec les manufactures lorraines Son intérêt pour la céramique est indissociable du rôle précurseur tenu par son père Charles. Peintre sur porcelaine de formation

, Charles Gallé devient un négociant avisé de céramiques et de verreries. Après son mariage avec Fanny Reinemer, il reprend le magasin de porcelaines et cristaux de sa belle-mère, Marguerite Reinemer. Son expérience lui permet d’étendre ses activités qui restent toutefois limitées à la vente de produits fabriqués en sous-traitance par la manufacture de Saint-Clément jusqu’en 1876, date à laquelle Charles Gallé collabore avec la manufacture vosgienne de terres réfractaires située à Raon-L’Étape et appartenant à Adelphe Muller. Les Gallé y possèdent un four et un atelier de décor pour la céramique jusqu’en 1898.

Les lieux de production ne se limitent pas à ces deux centres. En 1873, lors de l’installation de la famille Gallé avenue de la Garenne, un atelier de décor pour la céramique est créé. À tout cela s’ajoutent des lieux de fabrication temporaires, comme la manufacture de Claire-Fontaine (Haute-Saône) et la faïencerie de Choisy-le-Roi. C’est seulement en 1885, alors qu’Émile Gallé a pris la succession de son père, qu’est construit un four et un nouvel atelier de décor rue de la Garenne. Gallé devient alors fabricant à part entière, ce qui lui permet de répondre aux règlements des grandes expositions qui n’accordent leurs récompenses qu’aux seuls manufacturiers. Le processus de création Face à la multiplicité des centres de production, on peut se demander quel est le rôle de Gallé dans la démarche créatrice. Une note rédigée par Gallé en 1880 et intitulée « Comment Gallé établit les décorations qu’il fait appliquer à la céramique et au verre » nous permet de comprendre l’intervention du maître. Les formes, dont il est juridiquement propriétaire, sont dessinées par lui ; des moules sont obtenus à partir des dessins et sont confiés aux faïenceries qui en tirent des pièces ne portant aucune décoration (modèle en blanc). À partir de ces modèles, Gallé réalise ensuite des aquarelles accompagnées d’annotations relatives à l’emploi des couleurs, des émaux et des feux ; il y indique également les fautes à éviter. Ainsi, même si la pièce est fabriquée à des kilomètres de Nancy, il n’y a qu’un seul concepteur et le style Gallé s’avère facilement identifiable.

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La production céramique de Gallé Il est pratiquement impossible de dresser un tableau complet de la production céramique d’Émile Gallé, tant les formes et les décors sont variés et finalement inclassables. Gallé oriente surtout ses recherches dans la faïence stannifère, les services de table et la « fantaisie », cette dernière étant née du goût de l’époque pour les bibelots. Contrairement à son père, au départ peintre en porcelaine, Gallé ne s’est jamais intéressé à ce matériau. Par contre, il porte un vif intérêt au grès, matériau à la mode au milieu des années 1880. De belles pièces, qualifiées de « genre grès artistique » sont présentées à l’Exposition universelle de 1889.

Les fours de Gallé n’atteignant pas les hautes températures nécessaires à la cuisson de ce matériau, ses grès sont en réalité des effets de grès obtenus sur des pâtes à faïence fine. Ainsi, Émile Gallé produit essentiellement de la faïence stannifère décorée avec de l’émail de différentes couleurs. Dans les années 1884-1889, il multiplie les expériences techniques, appliquant celles du verre à la céramique : la pointe du graveur sur verre, utilisée sur la terre molle ou la terre cuite, permet de dessiner les contours des compositions ; l’acide fluorhydrique patine les ornements ; la meule ou la roue entame l’émail pour faire apparaître les motifs et les figures. À la fin des années 1890, Gallé est cependant contraint d’abandonner son métier de céramiste en raison d’une certaine désaffection du public pour la céramique.

 

Comme dans le domaine de la céramique, les créations verrières de Gallé sont le fruit d’une pratique familiale. La verrerie de table était une des spécialités de Charles Gallé qui avait d’ailleurs obtenu, en 1866, le titre de fournisseur de l’Empereur Napoléon III. C’est avec les outils de son temps, mais aussi une solide connaissance du passé qu’Émile Gallé élabore son art, enraciné dans la tradition classique, mais qui, à force de recherches et d’imagination, contribue à renouveler la verrerie. Des créations entre tradition et innovation Suivant les traces de son père, Émile Gallé fait une large place au décor néo-Louis XVI, aux motifs en faveur durant le Second Empire (insectes, petites fleurs et nœuds de rubans en émail bleu, dentelles). Dès le début des années 1870, parallèlement aux pièces se rattachant à la tradition occidentale, apparaissent des formes et des décors inspirés de l’art japonais, très prisé à l’époque : les vases suggèrent des éventails dépliés, des pots prennent des formes de monstres mythiques, les animaux et les plantes sont transcrits à la japonaise. Gallé s’inspire également de l’art islamique qui est à l’origine d’un certain nombre de ses pièces.

Mais c’est surtout la nature qui, à partir de 1885, requiert l’attention de l’artiste. Elle ne se limite pas au décor mais renouvelle aussi les formes des verreries. Création et fabrication C’est seulement en 1894 qu’Émile Gallé ouvre sa propre cristallerie rue de la Garenne à Nancy. Auparavant, la fabrication était confiée à l’usine de Meisenthal dirigée par la famille Burgun, avec laquelle les Gallé, père et fils, entretiennent des relations d’amitié. Un four et un atelier de décor étaient réservés à la marque Gallé dans l’usine. Après l’annexion de la Moselle en 1870, cette cristallerie se retrouve en territoire allemand, mais Gallé continue d’y produire ses verreries et s’y rend régulièrement pour surveiller ses créations. Durant toutes ces années, Émile Gallé enrichit ses connaissances sur les techniques verrières au contact des verriers de Meisenthal. En 1894, il ouvre enfin sa propre cristallerie à Nancy. Cette proximité lui permet de pouvoir mieux contrôler et suivre les différentes étapes de création d’une verrerie. Si Gallé ne réalise pas personnellement la pièce en verre, ni même le dessin préparatoire, tâches qu’il confie à ses collaborateurs, il en est cependant l’auteur, le concepteur, fournissant des directives et instructions très précises pour l’exécution. Les innovations techniques La création verrière n’est pas seulement affaire d’art et d’inspiration, elle demande savoir-faire et maîtrise des techniques. La nécessité de rester à la première place, de distancer les imitateurs et les concurrents, obligent à inventer et à expérimenter des procédés nouveaux.

Les notices que Gallé rédige pour les expositions de 1884 et 1889 montrent le foisonnement de son esprit de création. Les seules recherches de colorations nouvelles représentent plusieurs dizaines de références ; ainsi, à côté des verres blancs, Gallé met au point le verre « clair de lune » au ton saphir en 1878 ; il apprécie également les tons enfumés. Le décor est l’objet d’une recherche particulièrement avancée. Il est gravé de plusieurs façons, à la pointe, à la roue, à la molette ou enfin à l’acide. Ce dernier procédé est exploité surtout dans un souci d’économie : la gravure à l’acide fluorhydrique apparaît sur quelques pièces en 1889 afin d’obtenir certains effets ponctuels, puis est largement développée, à partir de 1894, pour la fabrication des pièces courantes. Le décor peut également être émaillé : les émaux opaques, transparents ou translucides sont déposés à la surface du verre ; sous l’effet de la chaleur, l’émail fond et soude le décor au verre. Les émaux peuvent être aussi champlevés : l’émail est alors disposé dans une cavité creusée dans le verre. Afin d’obtenir des effets variés, Gallé combine gravure et émaillage avec des inclusions de parcelles métalliques (or, argent, platine), des préparations spéciales d’oxydes incorporées à chaud. Des fêlures sont également obtenues par la projection d’eau froide sur l’objet pendant le travail du verrier. Sur certains verres, des bulles apparaissent et résultent de la projection de matières sur le verre en fusion. Mais ses principales innovations résident dans la superposition des couches de verre.

Il crée ainsi le verre camée qui se compose de deux ou trois couches de verre gravé, mettant ainsi le motif en relief. Enfin, en 1898, il dépose deux brevets d’invention : l’un pour la marqueterie de verre, l’autre pour la patine sur verre. 

Galerie d'Emile Gallé

 

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 Voir des verreries et luminaires de Gallé conservés au musée de l'Ecole de Nancy
 Voir des meubles de Gallé conservés au musée de l'Ecole de Nancy 
 Voir des céramiques de Gallé conservés au musée de l'Ecole de Nancy 

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Résultat de recherche d'images pour "emile gallé"Cabinet de musique d'Emile GalléRésultat de recherche d'images pour "emile gallé"

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Emile Gallé 

Céramiste

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 vase

" La Némophile alpestre "

(salle 14)

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Cette faïence, réalisée vers 1880, illustre les rapprochements entre la céramique et la verrerie. En effet, le fond marbré est obtenu en posant des émaux sur une couverte qui les entraîne en coulant le long du vase.

La frise à fond d’or du col et l’inscription (« De ses ailes la némophile alpestre / Fait des corolles au plantain sans éclat ») mêlée aux végétaux sont autant de caractéristiques que l’on peut retrouver sur une verrerie émaillée. Ce vase témoigne également de l’intérêt de Gallé pour la botanique ainsi que de son savoir scientifique. Il choisit en effet de représenter une plante assez commune, le plantain, espèce aux feuilles très allongées et aux fleurs disposées en épis cylindriques. Gallé lui associe un papillon, la néméophile, dont le nom est inscrit sur le vase avec une faute d’orthographe (némophile au lieu de néméophile).

Or ce papillon est étroitement lié au plantain, car sa chenille s’y développe ; c’est d’ailleurs pour cette raison que ce papillon est aussi appelé Écaille du plantain. En partant de données scientifiques précises, Gallé évoque de manière poétique et délicate les relations entre la faune et la flore. La technique n’est donc pas une fin en soi, mais elle est étroitement liée au thème représenté. Ainsi, le fond avec ses dégradés de vert est parfaitement adapté au décor naturaliste.

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panier au Chinois brandissant des palmes

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conservé

au

musée d’Orsay

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Cette coupe anthropomorphe, réalisée vers 1878-1880, est intéressante par l’originalité de sa forme et par le thème dont elle s’inspire. L’origine du motif décoratif est extrême-orientale, plus précisément chinoise. Gallé s’inspire ici de l’esprit des chinoiseries fantaisistes en vogue dans l’Europe du XVIIIe siècle.

Ce personnage au visage poupin, agitant des palmes formant l’anse du panier, rappelle les figurines chinoises fabriquées par les manufactures de porcelaine de Chantilly, Saint-Cloud et Mennecy. Le personnage porte une longue robe noire à carreaux, bordée de jaune au col et aux manches ; il est pratiquement identique à l’un des six personnages qui composent un plat décoratif de Gallé .

 

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jardinière Baldaquin

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Cette faïence, réalisée entre 1885 et 1889, illustre la liberté avec laquelle Émile Gallé utilise différentes sources d’inspiration. Cette jardinière associe en effet l’influence du japonisme, très en vogue à l’époque, à celle de Grandville (1803-1847), artiste nancéien et auteur de plusieurs recueils célèbres de lithographies. Ces œuvres ont marqué l’enfance de Gallé, qui de son propre aveu, avait appris à lire dans les Fleurs animées et les Étoiles.

Le décor représente des insectes anthropomorphes parodiant une procession militaire et s’inspire de l’ouvrage de Grandville, Scènes de la vie privée et publique des animaux, paru en 1842. Le fond du décor, rehaussé d’or et le traitement des végétaux, en particulier le lys ainsi que la forme rectangulaire, sont fortement influencés par le Japon. Le musée conserve aujourd’hui l’un des dessins préparatoires à cette œuvre représentant le lys déployé sur l’une des faces de la jardinière.

 

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