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Chateaubriand

 

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C'est à Saint-Malo,en 1768 que par une nuit de tempête la mère de François- Renè de Chateaubriand lui "infligea la vie".Ses premières années sont celles d'un enfant abondonné aux domestiques,qui se bat avec les polissons sur la grève,ou passe des heures à contempler la mer en écoutant "le refrain des vagues".En 1777,toute la famille s'installe au château de Combourg,et le jeune"chevalier",destiné à la marine, fait des assez décousues à Dol,à Rennes et à Dinan.Mais à l'âge de 16 ans vaguement attiré par la prêtrise,il revient à Combourg dont le cadreromanesque l'avait conquis.

Pendant des années deux années de délire,entre un père sombre et taciturne et une mère pieusement mélancolique,il y mènera une existance étrange;terreurs,rêveries solitaires,courses sur la lande en compagnie de sa soeur Lucile nature tendre et maladive;exaltation,tristesses sans cause,troubles d'une sensibilité ardente en proie aux"vague des passions".Sa vocation poétique s'éveille alors et son âme d'artiste restera marquée par les impressions de Combourg.

Après avoir longtemps hèsitè sur sa carrière.Chateaubriand prend un brevet de sous lieutenant en 1786,est présentè au roi à Versailles,se mêle à la vie sceptique et dissipèe des salons parisiens.I y rencontre Parny,Lebrun,Chanfort,Fontanes,qui sera son ami le plus cher;il rêve de succès  poètiques,s'enthousiasme pour Rousseau et perd sa foi religieuse.Il assiste même avec sympathie aux débuts de la Révolution.

En avril 1791,il s'embarque pour l'Amérique,soit qu'il rêve de découvrir un passage au nord-ouest du continent.Son séjour dura cinq mois seulement,de juillet à décembre S'il a dû se rendre de Baltimore à Philadèlphie,remonter l'Hudson et voir les chutes du Niagara,il n'a certainement pas pu,comme il le prétend dans son voyage en Amérique (1826) descendre  l'Ohio jusqu'au Mississipi et revenir par la Floride.

Mais il lui  a suffi de contempler une nature vierge et de vivre au contact  des Indiens pour que ses impressions,précisées par la lecture de récits de voyages donnent naissance aux évocations si neuves qui assureront bientôt ses premiers succès littéraires.

A la nouvelle de l'arrestation de Louis XVI,il obéit à son loyalisme breton et se rembarque pour la France,emportant dans ses bagages un énorme paquet de notes et l'ébauche du poème épique en prose de Natchez.

Rentré à Saint-Malo,Chateaubriand se marie,puis rejoint l'armée des émigrés.Bléssé au siège de Thionville et presque mourrant il traverse la Belgique et se réfugie à Londres en 1793.Il y vivra misérablement,souffrant de la faim et du froid,vivant de leçons et de traductionset travaillant la nuit à l'Essai ur les Révolutions 1797).Echo de ses désillusions et de ses doutes ce livre complexe nous révèle une âme où le scepticisme encyclopédique est aux prises avec une vague inquiétude religieuse.

Mais en 1798,frappé par la mort de sa mère puis de sa soeur Julie.Chateaubriand revient à la religion de son enfance dont il entreprend l'apologie dans le Génie du Christianisme.L'ouvrage est sur le point de paraître quand l'auteur décide de rentrer en France,nous sommes en mai 18001.

Rayé de la liste des émigrés,Chateaubriand se mêle à la vie littéraire:dans le salon de sa tendre amie Pauline de Beaumont,il rencontre Bonald,Joubert,Fontanes.

 en 1800. Pauline quitta Theil définitivement pour Paris asquier, un ami, lui céda un appartement, rue Neuve du Luxembourg et en 1801, elle ouvrit, chaque soir, un petit salon très fréquenté par les membres restants de l’aristocratie. Elle y reçut :Joubert 
-  Fontanes 
-  le poète Chênedollé 
-  Molé
-  Guéneau de Mussy 
-  Mesdames Duras, de Vintimille, Hocquart

On discute littérature, peinture, art dramatique, politique. Joubert y fait l’éloge du Concordat. Tous pensent que Bonaparte aidera les savants et les intellectuels. On aime également se donner des surnoms et c’est ainsi que Pauline sera l’Hirondelle et plus tard Chateaubriand sera l’Enchanteur.
Fontanes leur parle d’un jeune écrivain qu’il admire et qui vient de rentrer de son exil anglais sous le nom de Jean-François Lassagne car il est toujours sur la liste des émigrés. Son passeport le décrit ainsi : « Jean-François Lassagne a des cheveux châtains, des yeux noirs, le nez grand, la bouche moyenne, le menton et le visage longs ». A la demande de Joubert, Fontanes amena Chateaubriand chez Pauline début 1801.
Il a trente-deux ans et est auréolé de ses malheurs et de sa célébrité commençante car il vient de publier Atala. Il est accueilli avec enthousiasme. Pauline succomba rapidement à son charme et ils se virent plusieurs fois par jour.

Elle écrit à Joubert :
« Le style de Monsieur Chateaubriand me fait éprouver une sorte de frémissement d’amour ; il joue du clavecin sur toutes mes fibres. ». 
Après sa mort, Chateaubriand fit son portrait : «  De figure plutôt mal que bien…mais il y avait les yeux…Ses yeux, coupés en amande, auraient peut-être jeté trop d’éclat, si une suavité extraordinaire n’eût éteint à demi ses regards en les faisant briller languissamment, comme un rayon de lumière s’adoucit en traversant le cristal de l’eau… »

.Savigny-sur-Orge

 

 


En mai 1801, Pauline loua à Savigny-sur-Orge, une petite maison « le domaine de Courte-rente » afin de permettre à Chateaubriand de travailler à son Génie du Christianisme 
Ce fut la période la plus heureuse de sa vie.

Voici comment elle raconte leur installation dans une lettre à Joubert :
« Avant même la fin du voyage, il avait oublié ses sujets d’inquiétude et de chagrin. Jamais je ne l’ai vu plus calme, plus gai, plus enfant et plus raisonnable, il n’y a pas jusqu’à Monsieur Pigeau (le propriétaire) qui n’ait été un sujet de joie pour nous. Nous redoutions sa figure sur le seuil de la porte : il était absent ! Et ensuite, quand il est venu me faire signer son état de la maison, et le supplément de douze poules et de deux coqs, et le retranchement de sept lignes composées de soixante-douze mots, il nous a pris un fou rire qui dure encore. »

Cette maison était située à l’entrée du village et adossée à un coteau de vignes. Elle possédait au rez-de-chaussée un grand vestibule, un salon, une salle à manger et une cuisine et à l’étage une très grande chambre et plusieurs petites. Il y avait un jardin avec des bosquets et un bassin.

Les amants y restèrent tout l’été et l’essentiel du Génie du Christianisme y fut écrit. Pauline dépouilla et annota une grande quantité de livres de religion : L’histoire ecclésiastique, les Lettres édifiantes, les livres des Missionnaires…

Joubert fut inquiet de la quantité de volumes réclamés et craignit que le livre ne soit pas assez personnel : « Qu’il file la soie de son sein ; qu’il pétrisse son propre miel, qu’il chante son propre ramage ; il a son arbre, sa ruche et son trou. Qu’a-t-il besoin d’appeler là tant de ressources étrangères ?… C’est plus de son génie que de son savoir qu’on est curieux ! »
Après une visite, en Septembre, au château du Marais chez Madame de la Briche, Chateaubriand devint impatient de terminer son ouvrage et de le publier en début d’année 1802.

 

Joubert fut inquiet de la quantité de volumes réclamés et craignit que le livre ne soit pas assez personnel : «  Qu’il file la soie de son sein ; qu’il pétrisse son propre miel, qu’il chante son propre ramage ; il a son arbre, sa ruche et son trou. Qu’a-t-il besoin d’appeler là tant de ressources étrangères ?… C’est plus de son génie que de son savoir qu’on est curieux ! »
Après une visite, en Septembre, au château du Marais chez Madame de la Briche, Chateaubriand devint impatient de terminer son ouvrage et de le publier en début d’année 1802.

 

 

Fin Novembre, de retour à Paris, Chateaubriand fit la connaissance de Delphine de Custine, « La reine des roses ! », et s’éloigna peu à peu de Pauline.

 

Le Génie du christianisme parut en Avril 1802. L’accueil fut excellent au plus haut sommet de l’État car Bonaparte songeait à signer le Concordat.

Les derniers voyages :

 

Pauline a compris que Chateaubriand n’a plus besoin d’elle. Il a effectué un voyage en Bretagne pour se rapprocher de son épouse délaissée afin de briguer un poste de diplomate. Il est nommé secrétaire de légation à Rome le 24 Mai 1803.

 

La santé de Pauline décline rapidement. 
Le 2 Août, Guéneau de Mussy écrit à Chênedollé : « …. A mon avis, sa santé s’altère de plus en plus ; je crois les sources de la vie desséchées ; sa force n’est plus qu’irritation et son esprit plein de grâce ressemble à cette flamme légère, à cette vapeur brillante qui s’exhale d’un bûcher près à s’éteindre. Ce n’est pas sans une sorte d’effroi que j’envisage les fatigues du voyage qu’elle projette d’entreprendre au Mont-Dore, d’où, je le conjoncture, elle se rendra dans le département du Tibre.  »

 

 


Pauline, en effet, veut se soigner avant de se rendre à Rome contre l’avis de ses amis les plus proches. 
Elle retarda son voyage pour réparer une erreur diplomatique de Chateaubriand qui a mécontenté son ambassadeur le cardinal Fesch, l’oncle de Bonaparte, en rendant visite à l’ex-roi de Sardaigne. Pauline intervint auprès de son ami Fontanes qui est alors membre du Corps Législatif. 
Elle partit pour Clermont-Ferrand le 28 juillet 1803. Son voyage fut très éprouvant ; elle tousse sans cesse, souffre de la chaleur, ne trouve aucun hébergement correct en arrivant au Mont-Dore. Elle prend des douches et des bains qui achèvent de l’affaiblir. Toutefois, sa décision de se rendre à Rome est irrévocable. Elle écrit à Chênedollé : «  Je ne me tire d’affaire que par de grands repos… Je tousse moins mais il me semble que c’est pour mourir sans bruit…  »
Elle partit début Septembre sans prévenir Joubert : seuls Chênedollé et Lucile, la sœur de Chateaubriand furent au courant. Elle arriva en Lombardie épuisée et y trouva Bertin venu l’accueillir. Chateaubriand la rejoignit à Florence et fut «  terrifié… Elle n’avait plus que la force de sourire  ». Après Spolète, elle désira voir les cascades de Terni. Elle ne put faire que quelques pas et dit : «  Il faut laisser tomber les flots  ».
Chateaubriand l’installa à la villa Margherita près de la place d’Espagne. Fin Octobre, elle fit sa dernière promenade au Colisée.

 


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Chateaubriand demanda au comte de La Luzerne deux faveurs qui lui furent accordées : prendre pour serviteurs le couple Saint Germain qui avaient suivi Pauline depuis son enfance et faire élever à ses frais un monument. Il confia l’exécution de ce projet au sculpteur Marin ; un marbre devait être placé sur la tombe avec l’inscription du verset de Job que Pauline répétait souvent «  Quare misero data est lux et vita his qui in amaritudine animae sunt  » (Pourquoi la lumière a-t-elle été donnée au misérable et la vie à ceux qui sont dans l’amertume du cœur ?). L’autre marbre, debout est appliqué contre le mur de la chapelle. Une jeune femme, mourante, est couchée sur son lit et elle montre d’une main les portraits de sa famille. On peut lire l’épitaphe suivante : «  Après avoir vu périr toute sa famille, son père, sa mère, ses deux frères et sa sœur, Pauline de Montmorin consumée d’une maladie de langueur, était venue mourir sur cette terre étrangère. François-Auguste de Chateaubriand a élevé ce monument à sa mémoire. »
Joubert fut inconsolable et écrivit à un ami : « Chateaubriand la regrette sûrement autant que moi mais elle lui manquera moins longtemps. Je n’avais pas eu, depuis neuf ans, une pensée où elle ne se trouva.  »

 

 

.Testament olographe de Madame Pauline de Beaumont

Cette copie très griffonnée de mon testament doit en tenir lieu, s’il venait à se perdre. Je l’ai relue et approuvée.

Ce 18 Juillet 1803
Pauline de MONTMORIN

Au bas de cette expédition du notaire Lorenzini, de Rome, du 10 novembre 1803, se trouve le certificat de conformité signé par le cardinal Fesch, ministre plénipotentiaire, et par Chateaubriand, secrétaire de légation.

Cette jeune femme née dans notre village fut le produit d’une civilisation finissante et très raffinée. Elle dût supporter bien des malheurs et des souffrances supportées courageusement. Son soutien pour l’écriture du Génie du Christianisme fut essentiel et son rôle auprès des écrivains et artistes de son époque non négligeable. Elle mérite donc, à notre avis, cet humble hommage.

Il travaille activement au Génie et prend nettement parti,dans le Moniteur,dirigé par Fontanes,contre les tenants de l'esprits du XVIIIe siècle.Pour attirer l'attention,il décide de publier d'abord Atala  en 1801,épisode qu'il avait détaché de Natchez pour en faire un chapitre du Génie.Le succés éclatant de ce rrécit encourage l'auteur qui reçu avec faveur par la haute société,publie enfin en 1802 le Génie du Christianisme.

Ce livre,dont faisaient aussi partie Atala et René souleva un tel enthousiasme que Fontanes en profita pour faire nommer son ami secrétaire de légation à Rome en 1803.

Dans la ville éternelle l'artiste enrichit son talent d'impressions nouvelles dont il parera la lettre sur la Campagne Romaine et plus tard son Voyage en Italie.Il a toutefois la douleur de perdre Madame de Beaumont:Le jeudi 3 Novembre, Chateaubriand adressa une lettre au comte Guillaume de la Luzerne, beau-frère de Pauline et son dernier parent : « Vous pouvez juger, monsieur, quel fut mon état pendant toute la nuit. La malade ne me permit pas de la passer dans sa chambre. Je demeurai dans l’appartement voisin, tremblant à tous les mouvements et à tous les bruits que j’entendais.  »
Dans la matinée, Pauline demanda l’abbé de Bonnevie, Grand Vicaire de Lyon et elle lui déclara « …que les malheurs inouïs dont elle avait été frappée pendant la Révolution, l’avaient fait douter quelque temps de la justice de la Providence et qu’elle était prête à reconnaître ses erreurs… »
A la fin de la matinée, elle reçut les sacrements et fit ses adieux à son amant. Elle le pria de faire venir Madame de Chateaubriand et de vivre désormais avec elle. Elle mourut vers 3 heures.
Pour les officiels, à Rome, elle fut considérée uniquement comme la fille du comte de Beaumont, descendante d’une illustre famille. Le pape Pie VII, les membres du Sacré Collège et même le cardinal Fesch prirent régulièrement de ses nouvelles. Ses obsèques furent célébrées en grande pompe le dimanche 6 Novembre à Saint Louis des Français. Chateaubriand présidait la cérémonie ; la princesse Pauline Borghèse, sœur de Napoléon envoya sa voiture et ses gens pour le cortège.

’ignore les formes d’un testament ; mais j’espère que, s’il y a quelque défaut dans la rédaction de celui-ci, mes héritiers n’en suivront pas moins mes dernières volontés avec exactitude. 
Je laisse à Germain Couhaillon, pour lui et sa femme (ou à sa femme s’il n’existait plus), tous deux actuellement à mon service, et depuis trente-huit ans à celui de mon père, la somme de dix mille francs une fois payée ; jusqu’au moment où on leur remettra la somme, on leur payera l’intérêt à dix pour cent.
Je laisse de plus à la femme de Germain Couhaillon toute ma garde-robe, en exceptant que deux articles que je détaillerai plus bas.
Je laisse à ma vieille bonne, madame Labit, cent cinquante francs de rente en sus des deux cents livres qu’elle a déjà. La plus grande partie de ce legs est une dette. Elle a placé de l’argent sur moi. 
Je laisse douze cents livres une fois payée à Mademoiselle Michelet, ancienne femme de chambre de ma mère. 
Je laisse tous mes livres sans exception à François-Auguste de Chateaubriand. S’il était absent, on les remettrait à M. Joubert, qui se chargerait de les lui garder jusqu’à son retour ou de les lui faire passer.
Je laisse à madame Hocquart née Pourrat, ma montre d’argent et mon schall bleu de cachemire.
Je laisse mes fourrures à Camille de la Luzerne. 
Voilà les deux seuls articles de ma garde-robe que je ne laisse pas à madame de Saint-Germain. 
Je laisse à M. Joubert l’aîné ma bibliothèque en bois d’acajou (celle qui a des glaces), mon secrétaire en bois d’acajou, ainsi que les porcelaines qui sont dessus, à l’exception de l’écuelle en arabesque, fond d’or, que je laisse à M. Julien.
Je laisse tous les portraits que j’ai et les meubles dont je n’ai pas disposé à mon beau-frère, Guillaume de la Luzerne. Je le prie seulement d’observer, que les lots de Saint-Germain, de sa femme et de ses enfants leur appartiennent, et qu’ils ont à réclamer un secrétaire, des tables, des ustensiles de cuisine dont je ne sais pas le détail ; mais on peut s’en rapporter à eux pour ne déclarer que ce qui leur appartient.
Je fais Guillaume de la Luzerne mon exécuteur testamentaire, et je n’ai pas la moindre inquiétude sur sa fidélité à remplir mes intentions. Je le prie d’accepter deux mille écus, bien faible gage de mon attachement pour lui. 
Si ce testament est ouvert à temps, je désire être ensevelie dans une pièce d’étoffe des Indes qui m’a été envoyée par mon frère Auguste. Elle n’a de précieux que de me venir de lui. 
Je dois laisser peu de dettes : on consultera madame de Saint-Germain sur les réclamations des ouvriers. Il est possible que j’aie deux ou trois anciens mémoires qui lui soient inconnus ; mais cela ne peut guère excéder cent écus.
J’ai dans ce moment des livres à Armand de Sérilly. Ils sont dans une malle à part ; madame de Saint-Germain les indiquera. Si j’en ai à d’autres, ils seront à part sur une planche avec le nom de ceux à qui ils appartiennent. Au reste, comme j’en emprunte sans cesse et qu’il serait possible que je n’eusse pas toujours l’attention de prendre ce soin, il faudrait s’en rapporter aux réclamants. 
Je suis trop fatiguée pour faire une seconde copie de ce testament. On en trouvera le duplicata plus net dans mes papiers. Il est exactement conforme. Je compte remettre celui-ci entre les mains de madame de Saint-Germain, en cas que l’autre soit égaré.

Signé : Pauline de MONTMORIN
Femme divorcée de François Beaumont
Paris, ce 2°floréal (15 mai 1802)

Suivent les adresses :
M. Joubert, 118, rue Saint-Honoré 
Madame Hocquart, rue Ferme-des-Mathurins ;
M. Julien, rue Vivienne, n°41.

Ce testament était contenu dans une première enveloppe à l’adresse de madame de Saint-Germain : on a trouvé une seconde enveloppe, cachetée de trois sceaux, sur laquelle était écrit ce qui suit :
Madame de Saint-Germain ouvrira ce paquet, qui contient mon testament ; mais je la prie, si ce paquet est ouvert à temps, de me faire ensevelir dans une pièce d’étoffe des Indes qui m’a été envoyée par mon frère Auguste. Elle est dans une cassette.

Signé : Pauline de MONTMORIN

Madame de Beaumont  était venue le rejoindre à Rome,et lChateaubriand eut également l'amertume d'être subordonné à l'oncle du premier consul,le cardinal Fesch avec lequel il ne s'entend pas.La nouvelle de l'exécution du duc d'Enghein réveille son loyalisme et il donne sa démission en 1804.Dès lors,profondément affecté par la mort de sa soeur Lucile,il voyage en Auvergne,en Suisse,en Bretagne et publie un Voyage au Mont-Blanc (1806).

cédant au rêve de sa jeunesse et en quête d'images" pour l'épopée des Martyrs,il s'embarque pour l'Orient. ,visite la Grèce et les lieux Saints et revient par l'Egypte,la Tunisie et l'Espagne.Dans ce grand voyage,il receille les souvenirs qui enrichiront à son retour les Martyrs (1809).L'itinéraire de Paris à Jérusalem (1811) et en 1826 les Aventures du Dernier Abencérage.

Ces ouvrages sont le fruit de sa laborieuse retraite dans l'ermitage de la Vallée-aux loups,acquis  acquis en 1807.Il y commence aussi les Mémoires d'Outre-Tombe et y travaille à des Etudes Historiques.En même temps il poursuit une lutte de plus en plus ouverte contre Napoléon élu à l'Académie en 1811,il ne peut prononcer le discours hardi où il flétrit la tyrannie impériale.A la fin de l'Empire,il rédige la violente brochure De Bonaparte et des Bourbons (1814),dont la publication,de l'aveu de Louis XVIII,fit plus pour la restauration monarchique qu'une armée de cent mille hommes.

Déçu par Louis XVIII qui n'aimait guère ce romantique, plein d'orgueil et d'ambition,Chateaubriand le suit néanmoins en Belgique pendant la guerre des Cent jours,et devient ministre de l'interieur;mais il entend avec douleurs la canonnade de Waterloo.

A son retour il  est nommé Pair de France mais non ministre comme il l'espérait.Il cède alors à sa vocation d'eternel opposant et devient par dépit un des chefs de la droite:dans la Manorchie selon la Charte (1816),il revandique le pouvoir pour les ultra-royalistes.Avec des collaborateurs d'élite  comme Bonald,Villèle,PolignacNodier,Lamenais,il fonde le Conservateur où polèmiste redoutable,il attaque le ministère Decaze et provoque sa chute en le rendant responsable de l'assassinat du duc de Berry (1820).Pour l'éloigner,le roi le nomme diplomate.

Ambassadeur à Berlin en 1821,puis à Londres  (1822),il est envoyé au Congrés de Vérone où il contribue à faire confier à la France la mission de réduire la révolte des Espagnols contre leur roi.Peu après il devient ministre des Affaires Etrangères et s'empresse de monter l'expédition d'Espagne.:il la considère comme un acte de haute politique déstiné à rétablir la France à son rang de grande puissance (1823).Le succès rapide de la campagne et l'orgueil qu'il en tire suscitent des jalousies:on saisit la première occasion  de le "chasser"en 1824.

Chateaubriand revient alors à ses vraies convictions celles d'un monarchiste modèrè et soucieux des libertès publiques:dans le journal des Débats,il combat activement Villèle.En même temps,pour résoudre ses difficultès pécuniaires,il publie le Dernier Abencérage (1826),les Natchez '(1826) ,Le Voyage en Amérique ( 1827),et entreprend la publication de ses Oeuvres Complètes

(1826-1831) .A la chute du ministère;il accepte l'ambassade de Rome qu'on lui offre pour l'écarter du pouvoir.,mais il va démissionner dés la constitution du ministère  Polignac (1829).En 1830,il condamne les Ordonnances,toutefois,fidèle à son passè il repousse les avances de la monarchie de Juillet,et se met à la disposition de Charles X.

Avec dignitè il abondonne son titre et sa pension de pair et reste noblement attachè à une cause qu'il sait perdue.Poursuivi en Courd d'Assise pour son Mémoiresur la captivitè de la duchesse de Berry ,il est triomphalement acquittè (1833);il accepte aussi une mission à Prague lors de la majoritè du comte de Chambord.Mais ces épisodes rmanesques marquent la fin de sa carrière politique.Chateaubriand,dont la situation financière est difficile,consacre sa vieillesse à la littérature:Etudes Historiques (1831=,Essai sur la Littèrature Anglaise (1836),Congrè de Verone (1838);Vie de Rancè,réformateur de la Trappe écrite pour sa pénitence à la demande de son confesseur(1844).

Mais surtout il s'occupe de dresser sa statue devant l'éternitè et ne cesse detravailler aux Mémoires d'Outre-Tombe .De temps à autre il donne lecture à l'Abbaye-aux-Bois dans le salon de Madame de Récamier.L'ardeur du sentiment qui les unissait depuis 1818 s'est maintenant adoucie en une respectueuse tendresse,et dans ses dix dernières annéesl'écrivain lui rend visite tousles jours,même lorsqu'elle devient aveugle et qu'il est lui-même demi paralysé.C'est ainsi qu'au terme d'une vieillesse mélancolique Chateaubriand octogènaire,s'éteint en juillet 1848.Conformément à son voeu,sa tombe solitaire se dresse,près de Saint-Malo à la pointe du Grand-Bé,face à la mer.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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