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Livre L' Envol du Moineau

 

L'envol du moineau

L'envol du moineau

Éditeur : 

10-18 

Publiè

19/03/2020


Colonie de la baie du Massachusetts, 1672. Mary Rowlandson vit dans une communauté de puritains venus d’Angleterre. Bonne mère, bonne épouse, elle souffre néanmoins de la rigidité morale étouffante qui règne parmi les siens. Si elle essaie d’accomplir tous ses devoirs, elle se sent de plus en plus comme un oiseau en cage.

Celle-ci va être ouverte de façon violente lorsque des Indiens attaquent son village et la font prisonnière. Mary doit alors épouser le quotidien souvent terrible de cette tribu en fuite, traquée par l’armée. Contre toute attente, c’est au milieu de ces « sauvages » qu’elle va trouver une liberté qu’elle n’aurait jamais imaginée.

Les mœurs qu’elle y découvre, que ce soit le rôle des femmes, l’éducation des enfants, la communion avec la nature, lui font remettre en question tous ses repères. Et, pour la première fois, elle va enfin pouvoir se demander qui elle est et ce qu’elle veut vraiment. Cette renaissance pourra-t-elle s’accoutumer d’un retour « à la normale », dans une société blanche dont l’hypocrisie lui est désormais insupportable ?

Cette magnifique épopée romanesque, inspirée de la véritable histoire de Mary Rowlandson, est à la fois un portrait de femme bouleversant et un vibrant hommage à une culture bouillonnante de vie, que la « civilisation » s’est efforcée d’anéantir.

« Dès la première page, Amy Belding Brown propulse le lecteur directement au cœur sombre de l’Amérique puritaine du xviie siècle et ne le lâche plus jusqu’à la fin. Ce livre, basé sur un travail de recherche monumental, est une chronique passionnante des premiers antagonismes entre le monde des Indiens et celui des Blancs.

Inspiré d’une histoire vraie, c’est un superbe roman à la fois violent, tragique, courageux et édifiant. Notre cœur bat au rythme de celui de l’héroïne, cette femme extraordinaire qui, en dépit de tout, non seulement survit, mais triomphe de son destin. » Jim Fergus

LIRE UN EXTRAIT


Au fil des Pages


Face à l'adversité, elle a choisi l'espoir, la curiosité et le courage :
la feuille assoiffée volant vers la pluie, le papillon de nuit guettant le monde à sa fenêtre, la fleur ne se refermant pas lorsque tombe le jour .

«  Le ciel est d’un bleu impie. Le vent a chassé les nuages lestés de neige, et le soleil levant flambe au- dessus du temple. L’odeur âcre de la poudre remplit l’air. Festonnée de neige fraîche, la palissade brisée est grande ouverte .. »

Il lui parle de Hassanamesit, le lieu où il est né, de ses collines, de ses forêts et ses rivières d’eau douce à la surface desquelles bondissent des poissons. Il lui explique que leurs ancêtres y ont creusé des cavernes de pierre si sacrées que seuls les pauwaus sont autorisés à y entrer.
Il était très jeune quand les Anglais sont venus pour la première fois à Hassanamsit. (…) Nous les appelons wautaconog, les hommes en manteau, explique James. Car ils couvraient leur ssirps de tissu raide et noir, même pendant les saisons où les Nipmucs ne portent pas de peaux.
P.158

En mémoire de ma mère, Eleanor Kellogg Belding (1022-2012)

Face à l’adversité, elle a choisi l’espoir, la curiosité et le courage : la feuille assoiffée voletant vers la pluie, le papillon de nuit guettant le monde à la fenêtre, la fleur ne se refermant pas lorsque tombe le jour.

Tu ne dois pas rendre visite à cette fille tant qu'elle n'a pas retrouvé son honneur."
[...]
"Tu as pris de grands risques en accouchant cette femme. Un contact supplémentaire te souillera. Nous souillera tous."
[...]
"N'y a-t-il donc en ce lieu aucune place pour la charité chrétienne ? demande-t-elle d'une voix basse et posée afin de ne pas menacer son autorité. La gentillesse n'est-elle pas un des fruits de l'esprit, après tout ?"
Le regard de son mari se durcit et sa mâchoire se raidit ; elle comprend qu'elle est allée trop loin. "Une femme n'a pas à décider de telles choses, déclare-t-il. Tu as une opinion bien trop élevée de toi-même. Ta fierté causera ta perte."
Elle sait que son mari a tous les droits de la corriger, mais cela lui déplaît, lui a toujours déplu.

 

 

 

 

« L’Envol du moineau », d’Amy Belding Brown, ou la puritaine libérée par les Algonquins

L’écrivaine américaine porte un regard neuf sur un épisode fameux de la colonisation de la Nouvelle-Angleterre, au XVIIe siècle.

 

Mary Rowlandson détenue par les Indiens, gravure du XIXe siècle colorisée. Mary Rowlandson détenue par les Indiens, gravure du XIXe siècle colorisée. NORTH WIND PICTURES / LEEMAGE

« L’Envol du moineau » (Flight of the Sparrow), d’Amy Belding Brown, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Cindy Colin Kapen, Cherche-Midi, 464 p., 22 €.

Le 10 février 1676 dans ­l’arrière-pays de la colonie de la baie du Massachusetts, des Amérindiens nipmuc attaquent la bourgade de Lancaster. Violences extrêmes. Les maisons sont incendiées, hommes, femmes et enfants tués, éviscérés, scalpés. Mary Rowlandson, épouse d’un pasteur, est épargnée mais capturée, emmenée sans ménagements vers les territoires où se sont repliées diverses tribus algonquiennes en révolte, fédérées par le chef Metacom, alias Philip. La « guerre du roi Philip » bat son plein. Elle dévastera plus de la moitié des implantations anglaises de la région et, proportion­nellement au nombre d’habitants, fera plus de morts dans les deux camps qu’aucun autre ­conflit de l’histoire américaine.

Le pieux récit des tribulations de Mary Rowlandson fut un énorme succès

Mary va vivre trois mois ­d’indianisation forcée. Elle est confiée à Weetamoo, maîtresse femme et chef de guerre, qui la traite durement, tout en la pro­tégeant. Mary souffre de la faim, du froid, du travail forcé, des ­déplacements continuels, des lourds portages. Elle observe de près la société de ses ravisseurs, où son sort s’améliore peu à peu, puis finit par être relâchée contre une rançon de 20 livres. Le pieux récit de ses tribulations, préfacé et rewrité par le pasteur Increase Mather, l’un des théologiens les plus en vue de Nouvelle Angleterre, paraît à Boston, en 1682, sous le titre : Souveraineté et bonté de Dieu. Récit de la captivité de Mrs Mary Rowlandson. Truffé de citations bibliques, il présente les souffrances de Mary comme autant d’épreuves portant la signature divine. Le succès est énorme, des deux côtés de l’Atlantique.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi  Les colons, les Indiens et l’identité américaine

Dans L’Envol du moineau, son premier roman traduit (excellemment) en français, l’écrivaine américaine Amy Belding Brown revisite cette histoire fameuse avec d’autant plus de pertinence critique que l’auteure descend ­elle-même de fermiers puritains et est mariée à un pasteur congrégationaliste. Mary Rowlandson y est présentée comme adhérant profondément aux catégories morales de son temps, à la répartition des rôles masculins et féminins, aux préceptes calvinistes. Elle va cependant – là repose le sens du roman – prendre ­progressivement conscience de leur instrumentalisation, de leur dévoiement, au service d’une ­entreprise injustifiable.

Hantée par l’omniprésence du mal (les procès des « sorcières de Salem » débutent en 1692), la ­société puritaine encore fragile diabolise les autochtones, lesquels tentent une ultime résistance avant que leurs terres soient définitivement annexées et qu’ils soient eux-mêmes réduits à la famine ou à la relégation, voire vendus comme esclaves. La narration d’Amy Belding Brown, très documentée, use du regard de la captive pour décrire de l’intérieur les sociétés algonquiennes en guerre, à ce moment crucial où ­elles comprennent qu’il ne sert à rien de négocier avec l’envahisseur, que les dés sont pipés, que la lutte armée est la seule issue.

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