La Une des Chroniqueurs
- Par frederique Roustant
- Le 21/02/2023
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Aujourd'hui 23 Avril
Aujourd'hui des chroniqueurs ont reagi a des romans
Le choix de Tatiana de Rosnay : femme de l’ombre
Chaque semaine, retrouvez la chronique de la romancière Tatiana de Rosnay, « Entre les lignes ». Ce dimanche, elle met en lumière le destin tragique d’une ouvrière devenue comédienne, Letizia Storti, raconté par Anne Plantagenet.À quoi tiennent les rencontres ? Pourquoi s’attache-t-on à une personne, plus qu’à une autre ? Ouvrière à Agen chez un gros fabricant de médicaments, Letizia Storti avait fait partie du casting du tournage d’un film sélectionné au Festival de Cannes en 2018, « En guerre », par Stéphane Brizé. Un long-métrage militant, coup de poing, avec Vincent Lindon à l’affiche, et qui mettait en scène les conflits syndicaux dans une usine sur le point d’être délocalisée..chronique de Tatiana de Rosnay
« Œuvre écrite et parlée », de Chantal Akerman : le feuilleton littéraire de Tiphaine Samoyault
Notre feuilletoniste s’est plongée dans ce vaste recueil de tous les textes écrits par la cinéaste belge, morte en 2015. Une lecture bouleversante.« Tout le monde a déjà vu une femme dans une cuisine, à force de la voir, on l’oublie, on oublie de la regarder. Quand on montre quelque chose que tout le monde a déjà vu, c’est peut-être à ce moment-là qu’on voit pour la première fois. » Cette phrase, Chantal Akerman (1950-2015) l’écrit dans son texte le plus autobiographique, « Le frigidaire est vide. On peut le remplir », publié pour la première fois en 2004 dans Autoportrait en cinéaste (Cahiers du cinéma/Centre Pompidou, 2004). Elle l’a dite aussi plusieurs fois, lorsqu’elle a parlé de son film Jeanne Dielman, 23, quai du Commerce, 1080 Bruxelles, sorti en 1975 et élu en 2022 meilleur film de tous les temps dans le classement décennal établi par la revue du British Film Institute, Sight and Sound.C’est une des raisons du titre de ce livre, Œuvre écrite et parlée, qui rassemble tous les textes écrits par Akerman, mais dont certains sont les traces de sa parole en entretien ou bien lus par elle en voix off dans ses films ou ses installations. chronique de Tiphaine Samoyault Ecrivaine et essayiste
48 indices sur la disparition de ma sœur, de Joyce Carol Oates: le génie vaut mieux que le Nobel
«48 indices sur la disparition de ma sœur», de Joyce Carol Oates, traduit de l’anglais (États-Unis) par Christine Auché, Éditions Philippe Rey, 280 pages, 22€. Editions Philippe Rey - Le malaise s’installe dès les premières lignes. Il ne cessera pas.Une femme disparaît. Le titre était déjà pris. Joyce Carol Oates n’allait pas piller Hitchcock: elle en a trouvé un autre, qui ne ment pas sur la marchandise. Donc, le matin du 11 avril 1991, Marguerite Fulmer a quitté la maison et on n’a plus jamais eu de nouvelles d’elle. Elle se rendait à l’université locale, qui abritait l’atelier où elle sculptait. Vingt-deux ans après, sa sœur Goergene exploite tout un tas de pistes pour élucider ce mystère. Nous sommes bien chez Oates. Il y a les mots en italique, les barres transversales («connue/tristement célèbre»), les prénoms réduits à de simples initiales (M. et G.), les parenthèses à tout va, cet arsenal typographique parcouru de décharges électriques.Chronique d'Eric Neuhoff
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