Michele Dassas
Née à Gien, au début des années 50, Michèle Dassas gardera un merveilleux souvenir de son enfance passée dans la petite bourgade ligérienne, capitale de la chasse, comme elle l’évoque avec légèreté dans son roman La Demoiselle du Téléphone. Le bac en poche, elle suit des cours à l’Ecole des Cadres de Neuilly pour y devenir assistante de direction trilingue. Avant d’obtenir le BTSS et afin de parfaire ses connaissances dans la langue de Goethe, elle part travailler en Allemagne chez Bosch puis dans la filiale autrichienne Elektro Diesel à Vienne. Elle se marie, travaille deux ans dans un Cabinet de Brevets et Inventions à Paris. Son époux, médecin généraliste, s’installe à Argent-sur-sauldre. Après la naissance de leur troisième fille, Michèle Dassas décide de reprendre ses études et se rend régulièrement à la faculté d’Orléans où elle obtient une maîtrise d’Anglais et une Licence de Langues Etrangères Appliquées (anglais – allemand). L’informatique commence à pénétrer dans les foyers et dans les écoles. Avec son Apple IIe, Michèle concocte des programmes de langues pour sa fille aînée qui entre en sixième, car l’ordinateur est un formidable outil pour apprendre les déclinaisons ! Et puis, elle adore inventer, créer… Voici donc une occasion rêvée pour donner libre cours à son imagination. Elle fait partie des premiers auteurs ( des programmes d’apprentissage de l’allemand) de l’entreprise Coktel Vision, conceptrice du fameux personnage Adi.
Elle conçoit et programme ensuite plusieurs logiciels qui seront publiés et primés au concours Innovalangues (Toby at home, le Secret des Blablatiens), ce qui lui donnera droit, entre autres, à un stand gratuit à Expolangues, plusieurs années de suite !
Le Secret des Blablatiens sera édité par Kinhelios et distribué en France et en Allemagne.
Parallèlement, elle s’engage dans la vie publique et devient conseillère municipale, puis adjointe au Tourisme et à la Culture à Argent/Sauldre. Elue dans la commission Tourisme, elle intègre le Bureau de la Route Jacques Cœur qui va précipiter sa vocation littéraire.
Désirant faire connaître la Route Historique sous un jour plus ludique, elle écrit l’histoire d’un fantôme à la recherche de sa dulcinée sur les seize sites : une route semée d’embûches, où habitent d’autres fantômes, souvent mal intentionnés à son égard. Sur la Route Jacques Cœur, à la recherche de Dame Isabelle paraît en feuilleton, tout un été, dans le Berry Républicain.
Peu de temps après, l’association décide de lancer une grande campagne de promotion autour des trésors de la Route (la chasse pour Gien, les assiettes pour Maupas, la pêche pour la Bussière, etc), ce qui donne à Michèle Dassas l’idée de rédiger des contes spécifiques pour chaque site. Les Nouvelles sur la Route Jacques Cœur voient le jour. Le Crédit Agricole encourage des projets dans le cadre de ses Initiatives Locales. Celui-ci retient l’attention des responsables des neuf caisses locales se trouvant sur le parcours de la Route Jacques Cœur qui décident d’éditer l’ouvrage, avec une petite participation du Conseil Général du Cher. Publié à 3600 exemplaires, il est vendu au profit exclusif du Téléthon 2001.
L’accueil du public encourage l’auteur à continuer à écrire. Les éditions CPE de Romorantin lui offrent l’opportunité de rédiger plus de soixante-dix contes et nouvelles et de créer une collection, au concept tout à fait nouveau : les contoguides : des guides touristiques ayant pour fil conducteur un écrivain. Le principe du contoguide étant une visite à trois niveaux : le patrimoine célébré par l’auteur choisi, les lieux d’intérêt touristique et enfin l’imaginaire : ce que l’on peut entrevoir derrière les vieilles pierres et qui génère toujours de nouvelles histoires…
Après « Sur la Route Jacques Cœur », cinq autres contoguides sont édités :
« Sur les chemins de George Sand », « Balades du Grand Meaulnes », « Au pays de Maurice Genevoix », « Sur les chemins de Colette », « Au pays d’Aristide Bruant ».
Michèle Dassas collabore également à l’Almanach du Solognot et l’Almanach du Berrichon et publie des textes dans le Petit Solognot Magazine, ainsi que dans d’autres revues (Le Vieux Montmartre). Lauréate d’un concours de nouvelles, deux de ses contes figurent dans Contes et Légendes de la Région Centre : Gaspard en Sologne et la légende du Clocher Penché.
Avec André Mardesson et Jean Quillier, elle publie en 2010 : Le Canton d’Argent-sur-Sauldre, dans la collection « Mémoire en Images » (Alan Sutton).
Mais le désir d’écrire des romans est latent, et une histoire vibre depuis de nombreuses années au cœur de l’auteur : le récit du voyage de sa grand-mère en Guadeloupe en 1902, une embellie dans sa vie…
Les Editions CPE n’éditant pas encore de roman hors terroir, c’est un éditeur suisse « Les Editions Mon Village » qui publie Le Voyage d’Emma, réédité en gros caractères par les éditions Corps 16. Le manuscrit est primé au concours Arts et Lettres de France 2012.
Michèle Dassas a également signé un texte dans « Le Grand Meaulnes », en hommage à Alain Fournier, paru chez Bleu Autour en 2013.
Les Editions Marivole ont publié Le Recenseur en 2013 (réédité en gros caractères par les éditions Corps 16) et La Demoiselle du Téléphone en 2014. Le Chapeau cloche, sorti au printemps 2015, a été sélectionné par le Grand Livre du mois (mars 2015). Sous le nom de Clotilde (primé au concours Arts et Lettres de France 2013) paraît fin avril 2016.
Une gloire pour deux, roman paru en mars 2017 a remporté le 1er prix (section roman) au concours Arts et Lettres de France – Femme de robe, biographie romancée de la pionnière des avocates a également remporté le 1er prix de ce même concours en 2018.
Michèle Dassas a par ailleurs remporté le 1er prix du Concours littéraire « les Enfants du Grand Meaulnes » en octobre 2013 pour son texte D’une rive à l’autre.
Le RecenseurLe Voyage d’Emma
Ces deux romans sont ici édités par les éditions Corps 16 en gros caractères.
La Demoiselle du téléphone
Le chapeau cloche
Sous le nom de Clotilde
LES CONTOGUIDES
Les Contoguides sont des guides touristiques agrémentés de contes et de nouvelles. Ils vous permettent de visiter une région, les lieux qui inspirèrent un écrivain, sous un jour différent.
C’est une promenade littéraire et touristique, enrichie d’un troisième niveau : l’imaginaire. Celui de Michèle Dassas qui redécouvre les lieux et vous raconte des histoires.
Entre rêve et réalité…
Définition du contoguide par Sylvie Genevoix :
Comment qualifier ce livre où le lecteur peut trouver, au gré de sa curiosité ou de sa fantaisie, tout ce qu’il cherche : des pages d’histoire de France, des itinéraires de promenades et de découvertes, des photos magnifiques, des renseignements pratiques extrêmement précis et complets, toute une galerie de personnages aussi vivants que pittoresques, des moments de nostalgie ou d’enthousiasme, et enfin, pour couronner l’ensemble, la part de rêve et de l’imaginaire. Ce point d’orgue qui ajoute à la saveur et à l’originalité du texte, ce sont des contes, parfois des nouvelles, comme on les aime depuis l’âge de nos premières lectures, tout imprégnés des légendes, des paysages, des coutumes ancrées entre Loire et Sologne dans cette petite région française, où il fait si bon vivre.
Ce livre, je dirais que c’est un « livre-orchestre » tant il sait jouer de facettes et d’instruments divers, mais l’auteur, pleine de modestie, a préféré inventer le néologisme de « contoguide » qui a le mérite d’être explicite, même s’il est un peu réducteur.
Aucun qualificatif ne saurait, en effet, englober à lui seul toute la richesse de ce guide pas comme les autres, au demeurant classé, ordonné, rigoureusement pour que le lecteur ne puisse s’y perdre, et en même temps inspiré par le goût et l’humeur vagabonde de son auteur qui sait transmettre et faire partager le bonheur évident qu’elle a eu à le concevoir et à le rédiger.