Camjac dans le Moyen-âge
Pas perdus à Camjac
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L’origine de Camjac, comme celle des lieux de peuplements en AC (Tauriac, Montmeyrac, Rancillac, Laissac), est à rechercher à l’époque gallo-romaine lorsque de grands domaines s’établirent de part et d’autre de la voie romaine qui reliait Toulouse à Lyon par Albi et Rodez. Malgré tout, pendant longtemps, la mise en valeur du pays a essentiellement concerné les vallées au point que Le Navech comptait une centaine d’habitants avant la crise agricole des années 1885-1890.
Ce village constituait, avant la construction de la route départementale 10 (Figeac -Lodève), le point de passage obligé des habitants de la région de Centrès pour rejoindre Naucelle. Au Moyen Age, on franchissait le Viaur à l’aide d’une barque ou d’un bac (Ia nauc en langue d’oc, d’où le nom du Navech, bien que l’on retrouve la mention des Naves pour désigner le village au XVIIIe siècle). Puis des passerelles en bois les remplacèrent, souvent emportées ou détériorées par les crues de la rivière. Le pont actuel, édifié en pierre, a été bâti au cours des années 1850. A l’époque de la prospérité de la petite agriculture de vallée, Le Navech tira largement profit des activités liées à la culture du chanvre qui se pratiquait dans les champs bordant la rivière. Trois foires s’y déroulaient chaque année, le 6 mai (foire du chanvre), le 6 septembre et le 15 janvier.
La mise en valeur des plateaux du Ségala à partir de la dernière décennie du XIXè siècle, surtout après l’arrivée du train qui permit d’acheminer plus facilement la chaux et les engrais, entraîna de nombreux départs puis le transfert des foires à La Croix-Rouge, village neuf où se concentra bientôt toute l’activité (artisans, commerces, école, mairie).
Du passé de CAMJAC, on sait peu de choses sur la période antérieure à l‘époque féodale. Le survol de l’archéologie gallo-romaine permet cependant d’affirmer la présence certaine de Romains ayant implanté dans le pays des structures rurales dont le modèle servira à la féodalité.
L’époque mérovingienne ajoutera l’apport du christianisme et l’invasion des arabes ne laissera que quelques traces (Maury). Venant du Puy et de Conques, de nombreux pèlerins ont traversé Frons et Camjac, les deux Paroisses de la commune.
Au moyen Age (12ème s.), le défrichement a favorisé le développement des terres cultivables, le peuplement des campagnes, l’essor et la puissance de grandes familles, notamment au BOSC. A la suite de nombreuses donations, surtout de la part de la famille du Bosc, l’emprise des moines cisterciens de Bonnecombe est déterminante dans l’évolution agricole de notre partie du Ségala, évolution qui sera ruinée par les ravages de la guerre de Cent Ans et la Peste noire de 1348.