château Belgique
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Le château de Crupet est un château de plaine belge situé en Région wallonne dans le village de Crupet, section de la commune de Assesse en province de Namur. Son origine remonte au xie ou xiie siècle suivant certains auteurs mais plus vraisemblablement à la première moitié du xiiie siècle si l’on se réfère à son architecture. La seigneurie de Crupet est mentionnée dès 1278, tandis que la première mention d’une bâtisse («mannoir de Cripeit») date de 1304.
À l’origine on ne trouve sur le site qu’une puissante tour entourée de profondes douves appartenant au comte de Luxembourg à laquelle viennent très vite s’adjoindre d’autres constructions.
Au xive siècle, le domaine fortifié est cédé au prince-évêque de Liège. En 1549, il passe à la famille Carondelet qui ajoute au donjon un étage en encorbellement couvert d’un toit de forme pyramidale. Ensuite, elle construit les bâtiments formant basse-cour et transforme les lieux en château-ferme.
En 1629 ou 1667 selon les sources, la propriété passe à la maison de Mérode ; par héritage et par mariage, la demeure échoit ensuite au comte de Thiennes puis au marquis de la Boëssière. Longtemps laissé à l’abandon, le château est racheté en 1925 par l’architecte Adrien Blomme qui l’aménage pour le rendre plus habitable. Le château de Crupet est toujours occupé par la descendance d’A. Blomme
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Donjon de Crupet
Région
: Région wallonne
Vue en 3D du Donjon :
https://sketchfab.com/mod…/0ea158d0f2ef4cafbde65ecf9d34ba07…
Vidéo de fouilles :
https://www.youtube.com/watch?v=6REf1UoYFS8
Erigée dans la première moitié du 13e siècle, la maison forte comporte trois niveaux en moellons grossiers de calcaire couronnés par un étage à pan-de-bois garni de briques, sous une bâtière d’ardoises à croupes et coyau. Une tourelle d’escalier, venue embrasser plus tardivement l’angle gauche de la façade principale, donne accès à l’étage supérieur. Seuls les trois niveaux inférieurs datent du Moyen-Âge. Quant à l’imposant niveau en colombage, il n’est pas antérieur au 16e siècle, avec des remaniements répétés aux 19e et 20e siècles.
Les traces d’une quinzaine de baies primitives sont préservées aux étages, réparties sans symétries sur toutes les faces du donjon. Les ouvertures les plus étroites sont chapeautées d’un linteau en demi-lune alors que les autres sont séparées par un meneau central. Toutefois, la plupart des encadrements ont été renouvelés au cours du 18e siècle.
A l’origine, la porte d’entrée était devancée par un pont mobile en bois remplacé depuis lors par un petit pont à trois arches en calcaire. L’arc en tiers-point de l’accès s’inscrit en façade dans la feuillure qui correspond au cadre de rabattement où se glissait la passerelle mobile. Les trous circulaires présents dans l’épais vantail en chêne permettaient le passage des cordes destinées à manœuvrer la passerelle. Elément d’intérêt, une latrine en saillie, sur corbeaux au profil en quart-de-rond, est appendue au deuxième étage de la face méridionale.
Propriété privée
Texte : Mark Rossignol.