Jean-Baptiste Camille Corot
__________________
Corot
_______________
La France a deux visages dont les différences et les contrastes s'atténuent,quand on les regarde de loin.C'est au sein même de ce rationalisme positif que naît le courant qui va s'annexer vastes apports sensoriels du romantisme pour aller demander à la science pure de lui ouvrir le monde de la matière brute même.Et c'est de lui que descend le courant qui s'écartera de la science pure ou l'ignorera totalement pour continuer à demander à des constructions à peine imaginaires,trés équilibrés,trés solides,trés vraisemblables,d'exprimer cet idéalisme français qui reste si près des choses réelles et ne diffre d'elles que par les nuances sensibles d'une transposition continue qui les spiritualise sans avoir l'air de les toucher.
Taine et Renan sortent des mêmes sources,travaillent en somme au même oeuvre,mais semble incarner l'antagonismes des deux tendances de l'esprit.On verra Courbet et Puvis,l'un toujours les yeux vers le sol,l'autre toujours vers la ligne de l'horizon,révéler de telle sorte son âme plastique et la France de leur époque,que si l'un deux n'était pas né,elle ne se connaîtrait pas.
C'est ainsi qu'entre Ingres et Delacroix entre la bourgeoisie dominatrice et conquérante et l'emportement prophétique d'un peuple qui dépasse toujours dans son désir les réalisations amenées par l'idéalisme des générations précédentes,Corot apparait comme le représentant le plus fidèle et le plus pur de leur élan.Ni l'enthousiasme de la victoire,ni l'égoïsme puissant de ses résultats positifs.Le désir spirituel qu'il a préparé s'épure encore chez certains êtres. En lui la France continue,plus ailée aprés son essor, mais restée dans la ligne droite qu'elle a suivie jusqu'à Chardin,depuis que Poussin et Claude Lorain ont offert à l'âme charmante et pénétrante