
_____________________
http://www.maisondecolette.fr/
________________
Colette vous invite à rentrer dans sa maison
__________
penetrons dans sa chambre

par la chambre à coucher de ma mère - je dormais, depuis un mois dans ce lit
que je n’avais osé convoiter, ce lit dont les rosaces de fonte argentée retenaient
dans leur chute des rideaux de guipure blanche, doublée d’un bleu impitoyable.
Ce placard-cabinet de toilette m’appartenait, et j’accoudais à l’une ou l’autre fenêtre
une mélancolie, un dédain tous deux feints, à l’heure où les petits Blancvillain
et les Trinitet passaient, mordant leur tartine de quatre heures, épaissie de haricots rouges
figés dans une sauce au vin. Je disais, à tout propos : Je monte à ma chambre…"
(Colette, La Maison de Claudine, 1922)
Ci-dessous : la chambre de Juliette devenue la chambre d'adolescente de Colette
après et avant les travaux de réhabilitation (photos Nicolas Castets)
et, côte à côte, un fragment du papier d'origine et le papier peint refabriqué
"à la planche" grâce au soin et au talent de l'atelier d'Offard.
_________________
Lecture conférence
Centenaire
de « Chéri »
Réserver
Samedi 16 mai 2020 à 18h
Salle de l'orangerie
_________________
Jumelage avec la maison de Gabrielle Roy
Du 10 juin au 31 octobre 2020
Maison de Colette
et Musée Colette
___________________
En 1920 Chéri faisait accéder Colette à la reconnaissance littéraire. Après Claudine, elle inventait un personnage qui devait inspirer de nombreux créateurs. Cent ans plus tard, nous faisons revivre les amours de Léa et de Chéri par une lecture publique exceptionnelle de l’adaptation du roman par Colette et Léopold Marchand .
« Toi qui me regretteras, je voudrais que, quand tu te sentiras près d’épouvanter la biche qui est ton bien, qui est ta charge, tu te retiennes, et que tu inventes à ces instants-là tout ce que je ne t’ai pas appris… Je ne t’ai jamais parlé de l’avenir. Pardonne-moi, Chéri : je t’ai aimé comme si nous devions, l’un et l’autre, mourir l’heure d’après. Parce que je suis née vingt-quatre ans avant toi, j’étais condamnée, et je t’entrainais avec moi… » (Chéri, 1920)
Avec Sabine Haudepin (Léa), Andréa Ferréol (Charlotte Peloux), Stanislas Roquette (Chéri), Nil Bosca (Edmée) et Matthieu Marie (Desmond et Patron).
En partenariat avec la Société des amis de Colette et la Librairie théâtrale.
______________
Cycle
« Les dames de Grasset »
dimanche 17 mai 2020
________
A la mort de Colette en 1954, une nouvelle génération de femmes s’impose dans le monde des lettres et tout particulièrement au sein des éditions Grasset. Ces écrivaines aux styles et aux parcours multiples vont profondément marquer leur époque et ouvrir la voie aux mouvements d’émancipation des femmes : Benoîte Groult, Christiane Rochefort, Béatrix Beck, Edmonde Charles-Roux, Christine de Rivoyre, Françoise Mallet-Joris… Des oeuvres à redécouvrir !
Béatrix Beck, la magicienne.
Replonger dans l’oeuvre de Béatrix Beck, c’est retrouver son âme d’enfant, sa capacité d’émerveillement et de révolte, sa tendresse et sa cruauté, c’est réenchanter le monde par le langage. Accédant à la reconnaissance grâce au prix Goncourt remis par Colette à Léon Morin prêtre (1952), Béatrix Beck n’eut de cesse d’aller là où on ne l’attendait pas, au risque, parfois, d’être incomprise d’une institution littéraire prompte à ranger les auteurs dans des cases et des catégories bien confortables. Ses lectrices et ses lecteurs eux ne s’y trompèrent pas et demeurèrent fidèle à cette magicienne des mots dont l’oeuvre singulière demande aujourd’hui à être réévaluée.
Pour nous parler du parcours et de l’oeuvre de Béatrix Beck nous accueillons un de ses plus ardents défenseurs, l’éditeur François Grosso qui, à la tête des éditions du Chemin de fer, a entrepris de faire redécouvrir ce « génie malicieux » et irremplaçable.
En partenariat avec la Société des amis de Colette.
___________________________
Jumelage avec la maison de Gabrielle Roy
L’année 2020 marque l’officialisation du jumelage de la maison de Colette avec la maison de Gabrielle Roy au Manitoba (Canada). Parmi les premières actions communes imaginées par les deux maisons, une exposition croisée sera présentée dans chaque maison et, en France, au musée Colette, en hommage aux deux femmes de lettres qui ont profond marqué l’histoire littéraire et culturelle de leur pays.
Colette et Gabrielle Roy incarnent des deux côtés de l’Atlantique le génie littéraire féminin. Profondément ancrée dans leur terre natale, leurs vies et leurs oeuvres furent guidées par la soif de liberté, une grande attention à tout ce qui veut vivre et une recherche inlassable du mot « meilleur que meilleur ». Cette exposition, la première consacrée en France à Gabrielle Roy, permet de redécouvrir le destin croisé de deux femmes en perpétuelle quête d’elles-mêmes.
L’exposition est visible au musée et à la maison de Colette dans le cadre de la visite des deux lieux.
Catalogue disponible.
Exposition co-réalisée par le Centre d’études Colette et La maison de Colette.
Commissaire d’exposition : Samia Bordji.
Scénographe et graphiste : Morgane Degrelle et Thomas Oudin,
_____________________________________
Cycle « Les dames de Grasset »
Samedi 4 juillet 2020 à 16h
__________________
A la mort de Colette en 1954, une nouvelle génération de femmes s’impose dans le monde des lettres et tout particulièrement au sein des éditions Grasset. Ces écrivaines aux styles et aux parcours multiples vont profondément marquer leur époque et ouvrir la voie aux mouvements d’émancipation des femmes : Benoîte Groult (centenaire de sa naissance), Christiane Rochefort, Béatrix Beck, Edmonde Charles-Roux, Christine de Rivoyre, Françoise Mallet-Joris… Des œuvres à redécouvrir !
Christine de Rivoyre l’impertinente
« Christine de Rivoyre, dans notre littérature, c’est un ton, un tempérament, une manière d’être face à la vie, et c’est surtout un style » écrivait la directrice littéraire du Monde, Jacqueline Piatier. Pendant près d’un demi-siècle de La Mandarine (1957) à Racontez-moi les flamboyants (1995) elle occupa le haut des listes de ventes de livres. Mais on ne saurait limiter son oeuvre à celle d’un best-seller. Celle qui se réclamait « d’une seule école, celle de Colette » fut une styliste hors pair qui sut célébrer dans une prose charnelle et poétique la beauté des paysages et tous « les paradis terrestres » et observatrice impertinente de son temps.
Pour redécouvrir son oeuvre, la comédienne Sabine Haudepin prêtera sa voix aux personnages du chef d’oeuvre de Christine de Rivoyre Le Petit Matin (1968) ; elle sera accompagnée de l’accordéoniste Myriam Lafargue.
Lecture musicale précédée d’un entretien
avec Sylvaine Nicolaï,
témoin privilégié de la vie de Christine de Rivoyre.
_____________

Cycle « Max Ophüls »
Vendredi 14 août 2020 à 21h
La maison de Colette
____________________
Depuis deux ans, nous accueillons dans la cour intérieure de la maison de Colette des projections, en plein air, des films dont les interprètes ou réalisateurs sont liés à l’œuvre de Colette.
Cette année, nous rendrons hommage à Max Ophüls, le plus français des réalisateurs allemands, dont le génie de la mise en scène influença des réalisateurs aussi différents que Stanley Kubrick ou Jacques Demy et qui collabora, le temps d’un film avec Colette…
Les films qui constituent ce cycle sont précédés d’une présentation et suivis d’un échange avec avec le public par Axel Rabourdin, professeur agrégé en classes préparatoires littéraires, spécialiste de l’histoire du cinéma.
Madame de … (1953)
D’après le roman de Louise de Vilmorin. Avec Danielle Darrieux, Charles Boyer, Vittorio De Sica, Jean Debucourt…
Pour régler ses dettes, Madame de… vend à un bijoutier des boucles d’oreilles que son mari, le Général de…, lui a offertes et feint de les avoir perdues. Le Général, prévenu par le bijoutier, les rachète et les offre à une maîtresse qui les revend aussitôt. Le baron Donati les acquiert puis il s’éprend de Madame de… et en gage de son amour lui offre les fameuses boucles d’oreilles. Le parcours de ce bijou aura des conséquences dramatiques.
Un film illuminé par la beauté et le talent de Danielle Darrieux actrice fétiche de Max Ophuls.
« Classique et avant-gardiste, grave et élégant, Madame de… est un incontestable chef-d’œuvre sur le sentiment d’être « perdue dans un univers qui ne finit pas d’être ». » (Critikart)
__________________

Cycle « Max Ophüls »
Vendredi 21 août 2020 à 21h
La maison de Colette
____________
Depuis deux ans, nous accueillons dans la cour intérieure de la maison de Colette des projections, en plein air, des films dont les interprètes ou réalisateurs sont liés à l’œuvre de Colette.
Cette année, nous rendrons hommage à Max Ophüls, le plus français des réalisateurs allemands, dont le génie de la mise en scène influença des réalisateurs aussi différents que Stanley Kubrick ou Jacques Demy et qui collabora, le temps d’un film avec Colette…
Les films qui constituent ce cycle sont précédés d’une présentation et suivis d’un échange avec avec le public par Axel Rabourdin, professeur agrégé en classes préparatoires littéraires, spécialiste de l’histoire du cinéma.
Divine (1935)
Scénario de Colette. Avec Simone Berriau, Gina Manès, Thérèse Dorny, Catherine Fonteney, Jeanne Fusier-Gir…
Ludivine Jarisse, une fille de la campagne monte à Paris et entre dans un music-hall de troisième ordre. Elle va perdre une partie de ses illusions mais découvrir l’amour.
C’est le premier scénario original écrit par Colette pour le grand écran après l’adaptation du roman de Vicki Baum, Lac aux dames, pour le film de Marc Allégret. Situant l’action dans les coulisses d’un music-hall, cet envers de ce que les autres voient à l’endroit, la romancière retrouve un univers qu’elle connaît bien et pour lequel elle conserva toujours une grande tendresse. Décor et personnage sont magnifiquement servis par la réalisation de Max Ophuls.
___________________
« Chère Colette… »
par
Marie-Christine Barrault
Samedi 19 septembre 2020 à 18h
____________________
Journées européennes du Patrimoine
Alors que la maison de Colette lance une grande campagne de financement pour la restauration des communs, la comédienne Marie-Christine Barrault vient prêter à sa voix à celles et à ceux, célèbres et anonymes, qui, à l’image des lecteurs d’aujourd’hui, ont déclaré leur amour à Colette et leur foi en une littérature résolument tournée vers la vie…
« Colette, nous sommes encore dans votre monde, nous n’en pouvons pas sortir, nous n’en voulons pas sortir, car il dure plus longtemps, il est plus vrai que le nôtre. » (J.-M. G. Le Clézio).
_____________________________________
Benoîte Groult la révoltée
Samedi 26 septembre 2020 à 16h
_____________________
Avec Simone de Beauvoir, Benoîte Groult est sans conteste une des figures cardinales du féminisme de l’après-guerre. Ses romans co-écrits avec sa soeur, Flora, comme ses essais surent toucher un large public et sensibiliser hommes et femmes à la nécessaire évolution des droits des femmes.
Pour évoquer son parcours et son oeuvre, nous recevrons sa fille Blandine de Caunes, elle-même romancière, qui publie un témoignage essentiel et bouleversant sur les dernières années de sa mère avec La Mère morte (Ed. Stock, 2019) unanimement salué par la critique.
