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Europe Galante Opéra-ballet ​

 

Opéra-ballet

en

un prologue

et

quatre entrées,

sur

un livret

de

Antoine Houdar de La Motte 

(1672 – 1731),

auteur dramatique,

poète et fabuliste,

académicien

en

1710

représenté à l’Académie royale de musique,

le 24 octobre 1697.

Marin Marais

assurait

la direction,

et

la distribution

comprenait :

Mlle Clément (Vénus)

et Desvoyes (La Discorde) pour le Prologue, 

Les Forges galantes de l’amour
Thévenard (Silvandre),

Boutelou (Philène)

et Mlle Desmatins (Céphise)

pour la première entrée La France


Chopelet (Don Pedro)

et

Hardouin (Don Carlos)

pour la deuxième entrée L’Espagne


Du Mesny (Octavio)

et Mlle Moreau (Olympia)

pour la troisième entrée L’Italie


Mlle Desmatins (Zaïde),

Mlle Rochois (Roxane)

et Thévenard (Zuliman)

pour

la quatrième entrée La Turquie.

 

Antoine Houdar de La Motte
Trois airs furent confiés par André Campra à Destouches, alors âgé de vingt-cinq ans, qui travaillait avec lui : Paisibles lieux, agréable retraite, à l’acte I, Nuit, soyez fidelle, l’Amour ne révelle ses secrets qu’à vous, à l’acte II, et Mes Yeux, ne pourrez-vous jamais forcer mon vainqueur à se rendre ? à l’acte IV.
L’état ecclésiastique de Campra lui interdisant de signer un ouvrage dramatique, l’Europe galantefut d’abord représentée sous le nom du frère cadet du compositeur, Joseph Campra, altiste à l’Opéra. Ce n’est qu’après le succès de son second opéra-ballet, le Carnaval de Venise, en 1699, que Campra en revendiquera la paternité, abandonnant (*) son poste de maître de chapelle à Notre-Dame. 
(*) ou congédié par le cardinal de Noailles, car circulait alors le couplet suivant :

Quand notre archevêque saura
Que Campra fait un opéra,
Alors Campra décampera
Alleluia.
La famille royale se rendit à plusieurs représentations, ainsi que le relate Dangeau dans son Journal :

Dimanche 27 (octobre), à Versailles – Monseigneur vint ici la matin au conseil ; il retourna diner à Meudon, ensuite alla à Paris au nouvel opéra de l’Europe galante, où madame la princesse de Conty le vint trouver, et ils revinrent ici ensemble.
Dimanche 10 (octobre), à Versailles – Monseigneur ala à Paris avec la princesse de Conty dîner chez Monsieur ; ensuite il y eut grand jeu, et puis ils entendirent l’opéra de la loge de Monsieur et revinrent ici souper avec le roi.
Dimanche 17 (novembre), à Versailles – Monseigneur alla avec la princesse de Conty à l’opéra à Paris, et puis retournèrent à Meudon d’où ils étaient partis.
Mardi 3 (décembre), à Versailles – Monseigneur alla de Meudon à l’opéra à Paris, où madame la princesse de Conti l’alla trouver, et ensuite il la mena souper à Meudon.

Le Secrétaire du Parnasse, publication éphémère éditée en janvier 1698, consacre un long développement critique à l’Europe galante.
… on tomba sur l’Opera de l’Europe galante, qui attirait tout Paris par la singularité du spectacle. Une personne, qui l’avait sur soi, en lut le Prologue, et quelques autres endroits. On n’y trouva rien que de très médiocre, et chacun souhaita qu’un autre Quinault et un second Lully pussent reparaître pour célébrer dignement la Paix. Il est pourtant vrai que celui qui en a fait la musique, donne beaucoup à espérer de sa composition. Mais si le musicien approche tant soit peu de Lully, le poète est encore bien éloigné de Quinault ; et je désespère que ce Phénix renaisse jamais de ses cendres. Si vous me demandez d’où vient donc que cet Opera a un si grand cours, je vous répondrai que j’en suis surpris comme vous ; ce qui augmentera votre étonnement, c’est que le redoutable Roland est tombé devant un si lâche rival. Ne peut-on pas dire que c’est Pâris qui tue Achille ? Si vous voulez vous donner la peine de le lire, vous n’y verrez autre chose que des répétitions de tout ce que M. Quinault a dit de l’amour, encore en mauvais termes : comme quand dom Pedros dit au musicien par qui il fait donner des sérénades à sa maîtresse :

Rendez-lui le plaisir que je sens à l’aimer.
Vous y verrez un Italien qui est jaloux d’un rival que son amante lui préfère : comme si c’était un caractère particulier à cette nation. Voici un épigramme sur ce sujet.
Cette Europe galante est le pays du Tendre.
L’Auteur y dit partout que l’Amour et ses coups
Sont un badinage si doux
Que l’on ne saurait s’en défendre.
Enfin cet opéra, qu’en foule on court entendre,
Favorable aux amants, funeste aux époux,
N’est autre chose, à le bien prendre,
Qu’un lieu commun de rendez-vous.
Il y a encore un Balet à la Turque, qui divertit fort, quoique ce ne soit qu’une imitation de celui de Molière dans le ,Bourgeois gentilhomme. Au reste il est surprenant que le bel esprit soit si bas qu’il soit à présent.


L’œuvre L’Europe Galante connut de nombreuses reprises au Théâtre du Palais Royal :

le 18 mai 1706, avec une distribution réunissant : Mlle Poussin (Vénus) et Mantienne (La Discorde) pour le Prologue, Thévenard (Silvandre), Boutelou (Philène), Mlle Poussin (Céphise) et Mlle Dupeyré (Doris) pour La France, Chopelet (Don Pedro) et Dun (Don Carlos) pour L’Espagne, Cochereau (Octavio) et Mlle Journet (Olympia) pour L’Italie, Mlle Journet (Zaïde), Mlle Desmatins (Roxane) et Thévenard (Zuliman) pour La Turquie ;
le 20 août 1715, avec Mlle Antier (Vénus) et Mantienne (La Discorde) pour le Prologue, Thévenard (Silvandre), Dautrep (Philène), Mlle Poussin (Céphise) et Mlle Antier (Doris) pour La France, Buseau (Don Pedro) et Hardouin (Don Carlos) pour L’Espagne, Cochereau (Octavio) et Mlle Heuzé (Olympia) pour L’Italie, Mlle Heuzé (Zaïde), Mlle Journet (Roxane) et Thévenard (Zuliman) pour La Turquie ;

Les représentations furent interrompues par la maladie et la mort du Roi, le 1er septembre. Elle reprirent le 1er octobre.

le 20 juin 1724, avec avec Mlle Lambert (Vénus) et Mantienne (La Discorde) pour le Prologue, Thévenard (Silvandre), Tribou (Philène), Mlle Eremans (Céphise) et Mlle Antier (Doris) pour La France, Grenet (Don Pedro) et Dubourg (Don Carlos) pour L’Espagne, Tribou (auquel on substitua Mlle Antier au mois de juillet) (Octavio) et Mlle Eremans (Olympia) pour L’Italie, Mlle Eremans (Zaïde), Mlle Antier (Roxane) et Thévenard (Zuliman) pour La Turquie ;

Le 24 août, la représentation fut honorée de la présence de la duchesse d’Orléans, venue la veille de Versailles au Palais Royal.
Le livret de L’Europe Galante fut édité par Christophe Ballard en 1697. Une seconde édition parut en 1698.

Ballard édita également la partition en 1697, qui ne mentionne pas le nom du compositeur.

Une réédition intervint en 1698, puis une troisième en 1699.

La partition fut à nouveau imprimée en 1724, par Jean-Baptiste-Christophe Ballard, avec le frontispice suivant :
L’Europe Galante, Ballet représenté en l’an 1697 Par l’Académie royale de musique De la Composition de Monsieur Campra Maître de Musique de la Chapelle du Roy Partition générale semblable à la dernière édition d »Issé’ Les Paroles de cette Pièce sont de Monsieur Lamotte de l’Académie françoise A Paris, de l’Imprimerie de Jean-Baptiste-Christophe Ballard seul Imprimeur du Roy pour la Musique et Noteur de la Chapelle de Sa Majesté 1724
L'Europe galante - partition - 1724

Le 22 février 1725, avec la deuxième entrée supprimée et remplacée par La Provençale, et l’intervention de Muraire dans un nouvel air italien d’une beauté parfaite, aux applaudissements de toute la salle. Selon le Mercure, le ballet était toujours extrêmement goûté, et l’attraction de Muraire et de son exécution ravissante venait s’ajouter au plaisir causé par la finesse et la légèreté de Mlle Prévost.
le 14 juin 1736, avec Mlle Eremans (Vénus) et Cuvilier (La Discorde) pour le Prologue, Dun (Silvandre), Tribou (Philène), Mlle Fel (Céphise) et Mlle Eremans (Doris) pour La France, Tribou (Octavio) et Mlle Pélissier (Olympia) pour L’Italie, Cuvilier (Don Pedro) et Le Page (Don Carlos) pour L’Espagne, Mlle Pélissier (Zaïde), Mlle Antier (Roxane) et Chassé (Zuliman) pour La Turquie.

Marie Sallé créa un nouveau divertissement à la fin de la cinquième entrée, qui fut décrit par Cahusac : Mlle Sallé, qui raisonnait tout ce qu’elle avait à faire, avait eu l’adresse de placer une action épisodique fort ingénieuse dans la passacaille de l’Europe galante. Cette danseuse paraissait au milieu de ses rivales avec les grâces et les désirs d’une jeune odalisque qui a des desseins sur le coeur de son maître. Sa danse était formée de toutes les jolies attitudes qui peuvent peindre une pareille passion. Elle l’animait par degrés : on lisait dans ses expressions une suite de sentiments : on la voyait flottante tour à tour entre la crainte et l’espérance ; mais au moment où le sultan lui donne le mouchoir à la sultane favorite, son visage, ses regards, son maintien prenaient une forme nouvelle. Elle s’arrachait du théâtre avec cet espèce de désespoir des âmes vives et tendres qui ne s’exprime que par un excès d’accablement. Ce tableau, plein d’art et de passion, était d’autant plus estimable qu’il était entièrement de l’invention de la danseuse. Elle avait embelli le dessin du poëte, et, dès lors, elle avait affranchi le rang où sont placés les simples artistes pour s’élever jusqu’à la classe des talents créateurs. Dans ce ballet, Marie Sallé dansait avec Mlles Petit, Rabon (*), Durocher, Courcelle, Le Breton, Carville, Centuray et Thybert, toutes en Sultanes. 
(*) Mlles Rabon, Richelet et Le Breton étaient les maîtresses du prince de Carignan. Selon un contemporain : « Le prince soupe alternativement avec elles ou toutes les trois ensemble, et ce qu’il y a de singulier, c’est qu’il entretient la Rabon malgré elle, qui ne peut le souffrir et le lui dit tout naturellement ; mais loin de s’en formaliser, il l’en aime davantage. Il est vrai qu’il est obligé d’en venir quelquefois à de fâcheuses extrémités pour la forcer à venir souper avec lui ; et il arrive qu’il la fait monter dans son carrosse à force de soumets et de coups de pied au … Mais d’ailleurs il paie bien exactement tous les mois. »

Selon le Mercure : Ce Ballet incomparable a été reçu aujourd’hui avec les mêmes applaudissements et le même plaisir qu’il a toujours fait au public
Les représentations se poursuivirent en juillet, le public ne se lassant pas d’applaudir un ouvrage aussi parfait
Colin de Blamont le fit exécuter avec la plus grande perfection aux Concerts de la Reine Marie Leszczynska, les 4 et 9 juillet 1736, et l’ouvrage reçut, selon le Mercure, à la Cour les mêmes applaudissements qu’à la ville.

Le 9 octobre 1736, les représentations se poursuivant jusqu’au 20 décembre, avec une seule interruption de quinze jours ; Marie Sallé y dansa un pas de deux avec David Dumoulin dans la quatrième entrée. Le 13 novembre, le Mercure siganle que Mlle Petitpas, qui a été quelque temps absente du théâtre, y reparut dans le rôle de la Sultane favorite, qu’elle joua parfaitement ; elle fut très bien reçue du public.
en mars 1737, pour répondre à l’attente du public, on donna deux représentations (dernier dimanche de Carnaval et Mardi Gras) où l’Europe galante fut suivie du divertissement de Pourceaugnac ; Denis-François Tribou fut particulièrement apprécié comme le nota Le Mercurede mars 1737. Daquin nota aussi dans le Siècle littéraire de Louis XV : 
en juillet 1738, les 5, 7 et 9, aux Concerts de la Reine ;
les 3 et 5 juillet 1741, aux Concerts de la Reine ;
le 9 mai 1747, avec Mlle Romainville (Vénus), Chassé (La Discorde) et Mlle Coupée (Une Grâce) pour le Prologue, Le Page (Silvandre), La Tour (Philène), Mlle Fel (Céphise) et Mlle Metz (Doris) pour La France, Jélyotte (Octavio) et Mlle Chevalier (Olympia) pour L’Italie, Poirier (Don Pedro) et Le Page (Don Carlos) pour L’Espagne, Mlle Fel (Zaïde), Mlle Chevalier (Roxane) et Chassé (Zuliman) pour La Turquie.
le 26 août 1755.

Le 11 octobre 1764, l’acte de la Turquie fut représenté à Fontainebleau devant Leurs Majestés, avec des ballets de Laval Père et Fils, maîtres de ballets. 

La distribution réunissait : Mlle Chevalier (Roxane), L’Arrivée (Zuliman), Mlle Coupée (Zaïde), Durand (le Bostangi). Ballets – Sultanes (Mlle Lani, Mlles Demiré, Rey, Petitot, Perin, Buard, Godot, d’Ornet, Claireval, Adelaïde, La Croix), Bostangi (Lani, Laval et Gardel, Hiacinthe, Lelievre, Trupti, Lanai C., Riviere, Gogier, Dubois, Gougi), Icoglans (Dauberval, Campioni et Léger, Beat, Cezeron). 
Le 17 juin 1766, les actes de l’Italie et de la Turquie furent repris dans le cadre de Fragments, suivis de Zélindor, roi des Sylphes, de François Francoeur et François Rebel.

La distribution réunissait :

L’Italie : Pillot (Octavio), Mlle Duranci (Olimpia), et Mlle Dupont (une Vénitienne). Ballets – Dans le Bal : Un Français (Vestris), Masques galants (Trupti, Henri, Lani, Lani, Mlles L’Huillier, Bouscarelle, Perseval, David), Polonais et Polonaises (Lionnois et Mlle Lionnois, MM. Liesse, Leroi, Giguet, Langlois, Mlles Lavau, Ledoux, Isoire, Dupin), Espagnols et Espagnolettes (MM. Dossion, Despréaux, Gardel, Aubri, Mlles Darci, Riviere, Lari, Duthé) ;
La Turquie : Mlle L’Arrivée (Zaïde), Mlle Dubois (Roxane), Larrivée (Zuliman), Cassaignade (le Grand Bostangi). Ballets – Sultanes (Mlle Guimard, Mlles Grandi, Gaudot, Adélaïde, Lacroix, Mlles Demiré, St Martin, Mercier, Dauvilliers, Siane, David, Lefevre, Rousselet), Bostangis (Lani, Laval et Dauberval, MM. Trupti, Henri, Lani, Grenier, Dubois, Lani, Langlois, Aubri), Icoglans (Beate et Malter, Cezeron, Dossion, Bourgeois et Slingsbi).


L’acte La Turquie ou L’Acte Turc fut repris à Fontainebleau en 1768, avec une distribution réunissant : Larrivée (Zuliman), Mlle Dubois (Roxane), Mlle Larrivée (Zaïde), Gelin (un Bostangi). Ballets – Sultanes (Mlle Allard, Mlles Duperey, Gardel, Mlles Grandi, Godeau, Audinot, Lafond, Dumirey, Clairval, St Martin, Luillier), Bostangis (Despréaux et Riviere, Léger, Simonin, Lelievre, Granier, Lani, Hiacinte), Icoglans (Dauberval, Beat, Malter, Giguet et Daubuisson).

La BNF conserve cinq maquettes de costumes dessinés par Louis-René Boquet pour l’acte Turc, datés de 1766.



L’Europe galante est considérée comme l’archétype sur lesquelles se fondèrent les musiciens du XVIIIe siècle jusqu’à Rameau.
La duchesse d’Orléans, dite la Palatine, écrivit dans une lettre du 10 novembre 1697 : Ce… n’est à la vérité qu’un ballet, mais c’est bien gentil… On y montre comment les Français, les Espagnols, les Italiens et les Turcs font l’amour ; les caractères de ces nations y sont si parfaitement dépeints que c’en est très amusant.
Le Docteur Martin Lister, dans son ouvrage A Journey to Paris in year 1698, écrivit pour sa part : Je suis allé plusieurs fois à l’Europe galante qu’on regarde comme l’un des meilleurs (opéras). Il est fort beau ; la musique et le chant admirables, le théâtre grand, magnifique et bien garni d’acteurs, les décors bien appropriés au sujet et les changements à vue aussi prompts que la pensée ; les danses accomplies, car elles sont exécutées par les meilleurs maîtres de cet art ; les costumes enfin, riches, convenables et d’une grande variété.
Plus tard, en 1754, Cahusac qualifiait L’Europe galante de premier de nos ouvrages lyriques qui n’a point ressemblé aux opéras de Quinault.
Une parodie, La Foire galante, de Dominique fut jouée le 25 juillet 1710, à la Foire St Germain.

En 1880, Théodore de Lajarte réalisa une réduction pour chant et piano.


Synopsis détaillé


Prologue
Une forge galante où les Grâces, les Plaisirs et les Ris sont occupés à forger les traits de l’Amour. 
Personnages : Vénus, la Discorde, Troupe de Jeux, de Plaisirs, et de Grâces
Vénus descend pour les exciter au travail. Survient la Discorde, qui entame une querelle avec Vénus à propos du pouvoir de l’Amour. Vénus promet de lui montrer comment l’Amour. triomphe dans tous les pays.
Première entrée : la France
Le Français est dépeint comme volage, indiscret et coquet
Personnages : Silvandre, berger, Céphise, bergère, Dortis, bergère, Philène, confident de Silvandre, Troupes de Bergers, de Bergères, et de Pâtres
Un bocage, et dans le fond, un hameau
Silvandre confie à Philène qu’il abandonne Doris pour Céphise, pour qui il a organisé une fête. Il se vante de son inconstance. Céphise, seule, méprise l’amour en dépit de toutes les tentatives des bergers. Elle tombe sur les Bergers qui la convient à se laisser aller à l’amour. Apprenant de Silvandre qu’il est épris d’elle, elle lui reproche d’avoir abandonné Doris, et repousse ses avances. Survient Doris, qui se lamente que Silvandre l’ait délaissée, et décide de se venger.

Deuxième entrée : l’Espagne
L’Espagnol est dépeint fidèle et romanesque
Personnages : Dom Pedro, Dom Carlos, Troupes de Musiciens et de Danseurs
Une place publique, la nuit
Don Pedro, cavalier espagnol, soupire sous le balcon de sa maîtresse Lucile. Arrive Don Carlos, avec une troupe de musiciens et danseurs qui donnent une sérénade. Don Pedro croit que c’est pour Lucile. En fait, Don Carlos est amoureux de Léonore. 

Troisième entrée : l’Italie
L’Italien est dépeint jaloux, fin et violent
Personnages : Octavio, seigneur vénitien, Olimpia, Vénitienne, Troupe de Masques
Une salle magnifique, préparée pour un bal
Octavio reproche à Olimpia de ne pas l’aimer assez. Olimpia a compris qu’il est jaloux qu’elle vienne au bal. Surviennent des Vénitiens masqués. Deux Vénitiennes les invitent au bal. A la fin du bal, Olimpia s’étonne de l’absence d’Octavio. Ce dernier arrive, remettant son poignard, et annonçant qu’il vient de tuer l’amant d’Olimpia. Celle-ci avoue, et reproche à Octavio de ne pas avoir su lui plaire. Elle le quitte. Octavio, après une crise de colère, comprend « qu’il n’a plus qu’à tomber aux genoux de l’ingrate ». 

Quatrième entrée : la Turquie
Elle dépeint la hauteur et la souveraineté des Sultans, et l’emportement des Sultanes
Personnages : Zuliman, sultan, Roxane, sultane, Zaïde, sultane, Troupe de Sultanes, Le Bostangi Bachi ou grand Jardinier, Troupe de Bostangis,
Les Jardins du Sérail, et dans le fond, le Palais des Sultanes 
Les Jardins du sérail - décor - Atelier Bérain
Zaïde a été enlevée comme esclave, mais est tombée amoureuse du sultan. Arrivent Roxane et le sultan Zuliman. Roxane se plaint de ne plus être aimée du sultan qui avoue qu’il en aime une autre. Les Sultanes dansent pour le Sultan. Ce dernier complimente Zaïde, et lui avoue que c’est d’elle qu’il est épris. Roxane tire un poignard et tente de tuer Zaïde. Le Sultan lui arrache le poignard, et la fait arrêter. Le Sultan appelle aux réjouissances. Danse des Bostangis ou Jardiniers du Sérail. 

Épilogue
Vénus, la Discorde, Troupe de Plaisirs volants 
La Discorde, constatant que tout cède à l’Amour, s’avoue vaincue. Vénus envoie les Plaisirs « accroître encore son empire et sa gloire ». 

Livret disponible sur livretsbaroques.fr
L’Europe galante, Ballet en musique – 1705 – Kessinger Publishing, 2010 – 40 pages



Représentations :


Théâtre Rialto –

Montréal 

11, 12 avril 2013

– La Bande de la Compagnie Baroque Mont-Royal

– mise en scène et chorégraphie

Marie-Nathalie Coursière –

avec

Dawn Bailey,

Elen Wieser,

David Menziès,

Emanuel Lebel

 

Théâtre de Bourg-en-Bresse

 – Festival d’Ambronay –

3, 4 octobre 2005 – 

 

Opéra de Vichy –

6 octobre 2005 –

 

 Bilbao –

Teatro Arriaga 

8 octobre 2005 

 

San Sebastian –

Fundación Kursaal –

9 octobre 2005

 

– Opéra Royal de Versailles 

– 11 octobre 2005 –

 Opéra de Besançon –

14 octobre 2005 – 

Grand Théâtre de Reims 

– 15 octobre 2005 –

Académie baroque européenne d’Ambronay –

dir. William Christie –

Compagnie de danse baroque L’Eventail

– mise en scène

Javier López Piñón

– chorégraphie baroque

Marie-Geneviève Massé –

scénographie

Christophe Ouvrard

– lumières

Catherine Verheyde –

avec

Violaine Kiefer /

Sophie Boyer (Vénus),

Clémentine Margaine

/ Sarah Breton (La Discorde),

Stefanie True /

Elisabeth Dobbin (Céphise),

Lina Markeby (Doris)

, Mark Spyropoulos /

Romain Champion (Philène),

Matthew Baker/

Guillaume Orly (Sylvandre),

Anthony Lo Papa

/ Frédéric Burdet (Dom Pedro),

 

Aidan Smith /

Armin Zanner (Dom Carlos),

Anna Sanchez (Une Espagnole)

, Armin Zanner /

Romain Champion (Un Espagnol)

, Clara Coutouly /

June Telletxea (Olimpia),

Lissandro Nesis /

Paul Gaugler (Octavio),

Isabelle Druet /

Lina Makerby (Zaïde),

Sarah Breton /

Clémentine Margaine (Roxanne),

Sydney Fierro / Ari Harkov (Zuliman),

Jérémie Lesage / Ludovic Provost (Bostangi)

 

enregistrement disponible –

2 CD –

 Premiereopera Italy

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