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Ah…Les Fils du Temps. Qu’était-ce donc que cela ? Un entrelacs de lignes tendues dans le vide, sans commencement ni fin et qui formaient la tapisserie du cosmos. L’œil averti pouvait y déchiffrer les mouvements des étoiles, les plus grands cataclysmes comme les plus infimes bouleversements, de l’éclosion d’un bouton de rose à l’annihilation des mondes…Une toile gigantesque décrivant les origines et les conséquences de chaque vie, de chaque geste, de chaque souffle. Une toile dans laquelle l’homme n’était rien qu’une poussière insignifiante au devenir incertain.
Et brusquement, sans comprendre comment c’était possible, la sensation revint. Il était lui et, en même temps, l’enfant. Il se fondait dans l’esprit et le corps de ce petit être paniqué et suffocant. Epuisé d’avoir été malmené dans sa matrice, poussé d’un côté, retenu de l’autre par ce cordon qui le gênait, son cœur ne battait plus que faiblement et de manière désordonnée. L’organe qui lui insufflait la vie était déjà à moitié arraché. Le bébé était en train d’agoniser. Il fallait faire vite !
Guidé par son intuition, l’homme au teint pâle savait désormais ce qu’il convenait de faire et comment il allait y parvenir.
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