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La fortune des Rougons Zola

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3Voici maintenant le plan du premier épisode, qui aura pour cadre historique l'insurrection du Var, en décembre 1851, et qui sera intitulé

LA FORTUNE DES ROUGON

Ce roman sert d'introduction à toute l'oeuvre. Il montre certains membres de la famille dont je veux écrire l'histoire, au début de leur carrière, fondant leur fortune sur le coup d'Etat, comptant sur l'Empire qu'ils prévoient pour contenter leurs appétits.

Cet épisode a surtout quatre grandes figures qui ne reparaîtront plus dans les autres récits : l'aïeule, tante Dide, la souche dont sont issus les principaux personnages de la série ; ses deux fils, l'un légitime, Pierre Rougon, l'autre illégitime, Antoine Machard, et un de ses petits-fils, Silvère.

L'aïeule est la haute personnification d'un tempérament, d'un état physiologique particulier se propageant et se distribuant dans toute une famille. Les trois autres héros, outre leurs caractères héréditaires, offrent trois états de l'idée politique :

Pierre Rougon est le conservateur qui cherche surtout à tirer des événements un profit personnel et qui ne recule devant aucun moyen pour fonder sa fortune et celle de ses enfants sur le nouvel Empire. Antoine Machard est le fainéant, l'envieux que sa paresse jalouse et impuissante a jeté dans une fausse et honteuse démocratie ; Silvère, au contraire, l'énergique enfant de dix-sept ans, la belle et ardente figure de tous les enthousiasmes de la jeunesse, est l'âme même de la jeune République, l'âme de l'amour et de la liberté.

Je plierai le cadre historique à ma fantaisie, mais tous les faits que je regrouperai seront pris da,s l'histoire (livres de Ténot et de Maquan, journaux de l'époque, etc.)

Je prendrai à la très curieuse insurrection du Var ses détails les plus caractéristiques et je m'en servirai selon les besoins de mon récit (...)"

 

Emile Zola

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La Fortune des Rougon

http://www.les-rougon-macquart.fr/la-fortune-des-rougon.html

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La saga des Rougon-Macquart s'inspire de la "Comédie humaine" de Balzac. Elle est sous-titrée "Histoire naturelle et sociale d'une famille sous le Second Empire". Sur cinq générations, nous suivrons les tribulations d'une famille dont l'ancêtre, Adélaïde Fouque, est atteinte de phtisie, une tare héréditaire qui se transmettra au fil des livres.

Emile Zola nous montrera une société en pleine évolution avec l'apparition de l'urbanisme parisien, des grands magasins, des premiers mouvements syndicalistes. Chaque membre de la famille aura un rôle à jouer. Chaque couche de la population sera abordée, de la plus démunie à la plus nantie. Le premier tome de cette immense fresque de vingt volumes La fortune des Rougon parait en 1871. Il installe les personnages et permet de faire connaissance avec l'univers du Second Empire. L'histoire débute à Plassans qui est en fait inspirée par Aix-en-Provence et à Lorgues dans le Var. On y retrouve le haut de l'arbre généalogique avec Adélaïde Fouque ou "Tante Dide", l'ancêtre de la famille. Elle épousera un jardinier du nom de Rougon dont elle aura un fils, Pierre. Veuve, elle vivra hors mariage avec Macquart, voleur et alcoolique qui lui donnera une fille, Ursule, et un garçon, Antoine. Elle sombrera plus tard dans la folie, ses enfants donnant naissance aux trois branches de la famille.

 

La Fortune Des Rougon : Différentes Branches

Chaque branche aura ses spécificités comme chez les Rougon pour lesquels on note un appétit féroce pour l'argent et le pouvoir assez exacerbé. Les Mouret (branche de la famille née du mariage d'Ursule avec un chapelier du même nom, où la tare de Tante Dide fera des ravages) et enfin les Macquart, sans doute les plus pauvres, ont hérité des tourments de la violence et de l'alcoolisme de l'aïeul du même nom.

La trame prend place peu après le coup d'état du 2/12/1851 où, suite aux événements survenant dans la famille, Rougon s'octroiera le pouvoir politique à Plassans. Nous suivrons aussi l'histoire de Silvère Mouret (fils d'Ursule) et de sa fiancée Miette, fille d'un voleur condamné aux galères. Ils finiront par participer aux émeutes. Miette sera tuée pendant l'une d'entre elles et Ursule sera fusillé par les gendarmes. La grand-mère Adélaïde Fouque sombrera dans la folie après avoir assistée à cette scène. Elle sera internée à l'asile. Elle finira sa vie trente ans plus tard, âgée de 105 ans, au cours du dernier roman de la série, Le Docteur Pascal.
Mais nous n'en sommes pas encore là...

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Résumé de l'oeuvre

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Tout commence avec Adélaïde Fouque, fille unique d'une famille de paysans possédant des terres en bordure de la ville de Plassans (cette ville imaginaire ressemble en de nombreux points à la ville d'Aix où Zola a passé une grande partie de sa jeunesse). A l'âge de 18 ans, elle devient orpheline à la suite de la mort de son père, causée par la folie, et se marie quelques temps après avec Rougon, un jardinier illettré dont elle a un fils l'année suivante : Pierre. Le malheur la poursuivant, elle perd son mari et prend alors pour amant Macquart, un contrebandier ivrogne et brutal. Elle lui donne deux enfants : un fils, Antoine et une fille, Ursule. Etant gagnée peu à peu par la folie héréditaire de sa famille, ses enfants sont livrés à eux-mêmes et grandissent à demi sauvages.

Cependant, avec l'âge les caractères des trois enfants vont diverger sensiblement. Pierre devient un homme calculateur, rusé et met tout mettre en œuvre pour écarter de l'héritage familial son frère et sa sœur, devenus des étrangers pour lui. Il force habilement sa mère à vendre les terres et touche seul la somme de la vente. Dès lors, il s'installe à Plassans et épouse Félicité Puech, la fille d'un commerçant d'huile d'olive, qui n'a qu'une envie : réussir et faire fortune.

Pierre et Félicité prennent la relève à la tête du commerce d'huile, mais ne parviennent pas à en tirer la fortune escomptée. Loin d'abandonner ses ambitions, Félicité reporte ses espoirs sur ses cinq enfants, et plus particulièrement sur ses trois fils :

- l'aîné, Eugène, étudie le droit et travaille, sans passion, au palais de justice de la ville. Toutefois, son esprit puissant et tortueux l'entraîne à attendre les événements qui le conduiront au pouvoir.

- Aristide, le cadet, possède la même passion que sa mère : celle de l'argent. N'ayant pas achevé ses études de droit, il trouve cependant un emploi qui lui laisse l'entière liberté de dépenser le peu d'argent que sa femme lui a apporté lors de son mariage.

- Pascal, le second, se détache complètement de ses frères mais également de ses parents. Grâce à ces grandes capacités intellectuelles, il devient médecin mais exerce gratuitement, au grand désespoir de sa mère. Passionné par la recherche, il s'attache à étudier le problème de l'hérédité : il prend alors comme modèle sa propre famille.

La vie de Pierre et de sa famille va être bouleversée à la suite de la révolution intervenue à Paris. En effet, les Rougon vont devenir "leader" du mouvement conservateur qui s'installe à Plassans, dans le but de conquérir, enfin, le pouvoir. Au même moment, Pierre voit revenir son frère accompagné d'une femme et de trois enfants, Lisa, Gervaise et Jean. Ce frère, dont il se croyait débarrassé à jamais, ne veut qu'une chose : se venger du vol dont il a été victime et ce à l'aide d'un chantage. Voyant son plan échoué, Antoine adopte une autre stratégie en ralliant la cause Républicaine

Aristide et Eugène profitent également de la situation pour assouvir leurs ambitions : le premier devient démocrate et le second entre dans l'espionnage pour le compte des bonapartistes. Il n'oublie pas de communiquer les informations recueillies à son père. C'est en interceptant une des ces informations que Félicité change ses plans et adhère à la cause napoléonienne avant le coup d'état du 2 décembre 1851.

Une confrontation entre bonapartistes, menés par Pierre, et républicains, menés par Antoine, tourne en faveur du premier qui se voit remettre la Légion d'honneur. Quant au second, il est obligé de fuir la France pour sauver sa vie.

Dans ce roman se déroule parallèlement une autre histoire : celle de Silvère et de Miette.

Silvère, orphelin à cinq ans après la mort de sa mère et le suicide de son père, est "élevé" par sa grand-mère Adélaïde. En devenant un homme, il épouse les causes de la République non pas par calcul, mais par enthousiasme. Il découvre également les prémices de l'amour aux côtés de la jeune et belle Marie Chantegreil, dite Miette. Les deux jeunes gens partagent les mêmes convictions et rejoignent les rangs de l'armée paysanne. C'est là que Miette trouve la mort lors d'une confrontation avec les partisans de Louis Napoléon. Silvère la rejoint dans la mort, abattu d'une balle en pleine tête, quelques heures avant la victoire de Pierre et de Félicité.

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Après avoir constitué son dossier préparatoire sur le roman, Zola commence la rédaction de La Fortune des Rougon. Pour Paul Alexis, auteur en 1882 de la première biographie du romancier : Émile Zola. Notes d'un ami, la rédaction aurait commencé en mai 1869. Il précise que l’œuvre était en cours d'écriture, aux environs du 11, lorsque le biographe rencontra le naturaliste pour la première fois.

Pour Colette Becker, l'auteur avait pour habitude de faire figurer au verso de la première page du manuscrit de ses romans une date qui serait celle du début de rédaction12. Ici, on retrouve la date du . La professeure précise que le roman a dû être terminé vers la fin de l'année 1869 car La Curée, second roman du cycle, commença à être écrit au début de l'année suivante13. Cependant, elle rapporte également une correspondance de Zola à Edmond de Goncourt, en date du , où le naturaliste dit qu'il est en train d'achever « au jour le jour » le roman

La Fortune des Rougon paraît d'abord sous forme de feuilleton dans le journal Le Siècle à partir du . Bien que les premiers chapitres aient été prêts quasiment une année auparavant, « de mauvaises volontés » empêchèrent une parution antérieure. Malheureusement, la publication se trouve interrompue au sixième chapitre par le déclenchement de la guerre franco-allemande, le 19 juillet 1870 . Ironiquement, la parution du roman de Zola relatant la naissance du Second Empire est ainsi suspendue par la guerre qui y mettra fin. La fin des feuilletons est publiée dans le journal du 18 au  ; le nom du roman est alors La Famille Rougon14.

Zola prépare ensuite la parution du roman en volume à la Librairie internationale Lacroix et Verbœckhoven en rédigeant des « réclames » qu'il a ensuite intégrées à son dossier préparatoire. En voici un exemple :

« Nous recommandons une œuvre nouvelle de M. Émile Zola, "La Fortune des Rougon", en vente à la Librairie internationale. C'est un roman, mais un roman politique, qui ne sera pas trop déplacé en ces temps d'indifférence littéraire. L'auteur raconte le coup d'État en province. Il montre les violences de ce coup de main qu'on voudrait aujourd'hui renouveler. Le drame qu'il a choisi est poignant et donne à réfléchir. »

— Émile Zola, Dossier préparatoire de La Fortune des Rougon, Réclames.

Le roman paraît finalement le . Cependant, l'édition qui est connue aujourd'hui est celle datant de 1873. En effet, en 1872Georges Charpentier, qui a repris l’œuvre, édite un texte fortement modifié par Émile Zola

 

 

La Fortune des Rougon paraît d'abord sous forme de feuilleton dans le journal Le Siècle à partir du 13. Bien que les premiers chapitres aient été prêts quasiment une année auparavant, « de mauvaises volontés » empêchèrent une parution antérieure10. Malheureusement, la publication se trouve interrompue au sixième chapitre par le déclenchement de la guerre franco-allemande, le 19 juillet 1870 13. Ironiquement, la parution du roman de Zola relatant la naissance du Second Empire est ainsi suspendue par la guerre qui y mettra fin. La fin des feuilletons est publiée dans le journal du 18 au 13 ; le nom du roman est alors La Famille Rougon14.

Zola prépare ensuite la parution du roman en volume à la Librairie internationale Lacroix et Verbœckhoven en rédigeant des « réclames » qu'il a ensuite intégrées à son dossier préparatoire. En voici un exemple :

« Nous recommandons une œuvre nouvelle de M. Émile Zola, "La Fortune des Rougon", en vente à la Librairie internationale. C'est un roman, mais un roman politique, qui ne sera pas trop déplacé en ces temps d'indifférence littéraire. L'auteur raconte le coup d'État en province. Il montre les violences de ce coup de main qu'on voudrait aujourd'hui renouveler. Le drame qu'il a choisi est poignant et donne à réfléchir. »

— Émile Zola, Dossier préparatoire de La Fortune des Rougon, Réclames

Le roman paraît finalement le . Cependant, l'édition qui est connue aujourd'hui est celle datant de 1873. En effet, en 1872Georges Charpentier, qui a repris l’œuvre, édite un texte fortement modifié par Émile Zola.

Accueil

Le roman suscite peu de ventes, en dépit de la publicité réalisée par l'auteur et de l'effort de celui-ci pour faire connaître son œuvre au moyen du cercle d'influence qu'il s'est créé grâce à ses activités journalistiques 

Samuel Hayat, docteur en science politique, explique que cela peut être imputé à l'écriture hésitante de Zola, au choix d'un récit se déroulant en l'espace de quelques jours, à l'obligation de donner l'histoire de la famille ou encore à l'idylle inutile de Silvère et Miette. Mais, pour S. Hayat, la raison principale est que la Fortune des Rougon met mal à l'aise en dévoilant des « mécanismes psychologiques et sociaux profondément ancrés et vrais, mais habituellement refoulés, dissimulés » D'autre part, l'époque de parution correspond à une période de changement historique et de clivages très importants entre républicainsmonarchistes et bonapartistes. Le roman se voulant un récit au plus près de la vérité, il a pu déplaire à un grand nombre.

Cependant, deux jugements adressés à Zola diffèrent des autres car ils proviennent d'auteurs. Ainsi, le , Zola reçoit de la part de

 

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 Victor Hugo :

« Votre comédie est tragique. Je vous lis, mon éloquent et cher confrère, et je vous relirai. Le succès, c'est d'être lu ; le triomphe, c'est d'être relu. Vous avez le dessin ferme, la couleur franche, le relief, la vérité, la vie. Continuez ces études profondes. Je vous serre la main ! »

— Victor Hugo, Lettre à Émile Zola.

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Et le , c'est Gustave Flaubert qui lui écrit :

 

« Je viens de finir votre atroce et beau livre ! J'en suis encore étourdi. C'est fort ! Très fort ! »

— Gustave Flaubert, Lettre à Émile Zola.

 

La publication de L'Assommoir en 1876 relancera l’intérêt du public pour le cycle des Rougon-Macquart. En effet, bien que jugé scandaleux au moment de sa sortie, le septième opus s'avère être un grand succès et il entraîne avec lui les précédents romans, assurant une aisance financière à Zola.

Selon Alain Pagès, professeur de littérature à l'Université Sorbonne Nouvelle, entre la fin des années 1950 et 2006, trente millions d'exemplaires « de poche » des Rougon-Macquart ont été vendus, faisant de Zola un des plus grands auteurs classiques. Pagès explique cependant que La Fortune des Rougon ne se trouve pas dans les neuf romans les plus vendus du cycle

Résumé

Le roman étant naturaliste, Zola prend soin de présenter les lieux et les personnages parallèlement au déroulement des faits rapportés. L'édition de 1873 parue chez Charpentier comportait sept chapitres, chacun d'eux ayant une fonction propre.

Chapitre I : la marche des républicains

Le chapitre commence par la description de Plassans et l'aire Saint-Mittre, un ancien cimetière qui au fil du temps s'est mué en terrain vague. Le soir du , vers sept heures, Silvère s'occupe avec une carabine en attendant Miette. Les deux jeunes amoureux, tous deux des idéalistes, se retrouvent et voient la marche des républicains insurgés progresser à travers la ville. Silvère est décidé à rejoindre ses « frères », mais ils ont du mal à se quitter et partent alors faire une longue promenade à l'abri de la pelisse de Miette. Le duo recroise les républicains chantant La Marseillaise, les deux amants s'engagent alors. Miette devient la porte-drapeau du groupe.

Chapitre II : Plassans et les Rougon

On retrouve une nouvelle description de la ville de Plassans. La commune est divisée en trois quartiers : un quartier « noble » appelé quartier Saint-Marc, le vieux quartier où se trouvent notamment la mairie, la gendarmerie ainsi que les classes « populeuses », et la ville neuve qui abrite la bourgeoisie

Vient ensuite la présentation de la famille Rougon. Les Fouque étaient la plus riche famille maraîchère de la région sous l'Ancien Régime. Elle s'est éteinte peu à peu après la Révolution et une seule fille a survécu : Adélaïde Fouque. Celle-ci « a le cerveau fêlé ». Elle a épousé Rougon, un jardinier parlant à peine français, à la surprise de toute la commune. Un an après le mariage, Adélaïde a donné naissance à un fils : Pierre Rougon. Trois mois plus tard, le père est décédé. Adelaïde a pris ensuite un amant, le « gueux » de Macquart. Cet alcoolique paresseux habitait la masure mitoyenne de la propriété de la veuve. Ils ont eu deux enfants hors mariage : Antoine puis Ursule. Leur mère ne s'en est guère occupée, les enfants ont grandi librement.

Personnages

Les personnages de La Fortune des Rougon appartiennent à quatre générations successives et on retrouve la majorité d'entre eux dans d’autres volumes de la série Les Rougon-Macquart.

1re génération

  • Adélaïde Fouque : née en 1768, fille d’un riche maraîcher, elle est atteinte d’une légère folie. Sujette à des crises nerveuses et à des convulsions, elle montre une incompatibilité avec le monde extérieur. Son comportement est bien souvent puéril. Elle se marie d’abord, en 1786, avec Rougon, son garçon jardinier ; de cette union naît un fils, Pierre. Puis, après la mort de Rougon, elle se met en concubinage en 1789 avec Macquart, un contrebandier paresseux et quelque peu enclin à l’alcool. Bien que régulièrement battue par son amant, Adélaïde conçoit pour ce dernier un amour de louve. Deux enfants naissent de cette union : Antoine et Ursule. Ayant d’abord mis en avant sa vie de femme plutôt que celle de mère, elle demeure hantée par son péché : ne pas s’être assez occupée de Pierre. C'est pourtant celui-ci qui, après la mort de Macquart, la dépossède de ses biens. Elle élève plus tard Silvère Mouret, son petit-fils, après l’exécution duquel elle sombre définitivement dans la folie. Elle est alors internée à l'asile des Tulettes. Elle réapparaît par la suite dans La Conquête de Plassans.
  • Rougon : jardinier, mal dégrossi, mari d'Adélaïde Fouque. Il en a un enfant et meurt peu de temps après la naissance de celui-ci.
  • Macquart : contrebandier et amant d'Adélaïde Fouque. Il lui donne deux enfants ; il n’a pas l’air foncièrement mauvais, juste fainéant et ivrogne ; c’est à cause de lui que la lignée des Macquart s'avère marquée par une tendance à l’alcoolisme ; il meurt tué par un douanier.

2e génération

  • Pierre Rougon : fils de Rougon et d’Adélaïde Fouque, né en 1787. Très tôt, il développe le principal défaut de la branche des Rougon : l’avidité. Pierre a le désir de devenir bourgeois, il souhaite cela plus que tout autre chose. Afin d'accaparer la fortune de sa mère, il expulse de chez lui, par un fin stratagème, son demi-frère, Antoine, et marie sa demi-sœur, Ursule, à un chapelier du nom de Mouret. Il se marie à son tour avec la fille d’un marchand d’huile, Félicité Puech, et reprend le commerce familial. Ils ont cinq enfants : Eugène, Pascal, Aristide, Sidonie et Marthe. L'aîné, Eugène, grâce à son éducation et à son intelligence, gagne une haute place à Paris et sent venir le coup d'État du 2 décembre 1851. Il en informe son père qui, feignant d’être un brave et sachant qu’il court peu de risques, sauve Plassans des griffes d'insurgés imaginaires. Après le coup d’État, Pierre Rougon devient chevalier de la Légion d'honneur puis receveur particulier.
  • Antoine Macquart : fils de Macquart et d’Adélaïde Fouque, né en 1789. Tiré au sort, il part soldat, son demi-frère, Pierre Rougon, lui ayant promis de le racheter l'année suivante, ce qu'il ne fera pas. Libéré en 1815, il revient à Plassans où il ordonne à Pierre de lui rendre sa part d'héritage ; devant le refus de son frère, et par opposition à celui-ci, Antoine devient un républicain engagé, rêvant de pouvoir vivre sans travailler. Outre sa paresse, il a hérité de son père une forte tendance à l'ivrognerie. Il épouse Joséphine Gavaudan, dite Fine, dont il a trois enfants : Lisa, Gervaise et Jean. Violent, impossible à vivre, il est abandonné par ses enfants à la mort de sa femme. Devant se nourrir seul, il fait tout pour que la république gagne à Plassans et lorsqu’il n’y a plus d’espoir, sur une idée de sa belle-sœur Félicité, il participe à une mise en scène faisant passer Pierre pour un héros. Grâce à ce simulacre, il reçoit mille francs puis fuit à l’étranger, son frère lui ayant promis une bonne place à son retour.
  • Ursule Mouret : fille de Macquart et d’Adélaïde Fouque, née en 1791. Elle se marie en 1810 avec Mouret, un chapelier, ce qui lui permet de fuir la maison où son demi-frère, Pierre Rougon, lui rend la vie difficile. Elle a trois enfants avec Mouret : François, Hélène et Silvère. Ils vont vivre à Marseille où elle meurt de phtisie en 1839.
  • Félicité Rougon : née Puech, elle épouse Pierre Rougon. Tout comme son mari, elle montre une avidité maladive, prête à tout pour devenir bourgeoise. Très intelligente, manipulant son mari, c’est grâce à elle qu'ils parviennent à leurs fins : elle soutient efficacement le camp des conservateurs et suggère l'idée du simulacre d'insurrection menée par Antoine Macquart, mise en scène qui fait de Pierre Rougon le maître politique de Plassans.
  • Joséphine Macquart, dite « Fine » : née Gavaudan, puis mariée à Antoine Macquart. Tout comme son mari, elle aime l’alcool, mais, à sa différence, c'est une grande travailleuse. Elle nourrit Macquart pendant plusieurs années bien que celui-ci la batte et la vole. Elle meurt en 1850 d'une fluxion de poitrine.
  • Mouret : chapelier qui tombe fou amoureux d’Ursule Macquart. Il lui donne trois enfants. Après la mort de sa femme, il sombre dans la dépression et se suicide un an après.

3e génération

  • Eugène Rougon : fils aîné de Pierre et Félicité Rougon, né en 1811. Il reçoit une bonne éducation, fait des études de droit. Attiré par le pouvoir, il acquiert un haut poste à Paris, ce qui lui permet de prévoir le coup d'État du 2 décembre 1851. Il en prévient ses parents et les guide afin qu’ils profitent de la situation pour faire fortune et établir leur notoriété à Plassans. Dans La Fortune des Rougon, sa vie à Paris reste assez obscure, on sait juste qu’il est un proche du futur Napoléon III. Il réapparaît par la suite dans plusieurs volumes des Rougon-Macquart et plus particulièrement dans Son Excellence Eugène Rougon.
  • Pascal Rougon : second enfant de Pierre et Félicité Rougon, né en 1813. À la différence des autres membres de sa famille, il ne souffre d'aucune tare héréditaire. Sa simplicité et sa droiture d'esprit contrastent avec le comportement de son entourage. Médecin, il aide les républicains en les soignant. Il aime réaliser des expériences bizarres sur les cadavres pour comprendre le fonctionnement du corps humain ; à cause de cela, il est mis à l'écart à Plassans. Il réapparaît par la suite dans plusieurs œuvres de Zola et plus particulièrement dans Le Docteur Pascal.
  • Aristide Rougon : troisième enfant de Pierre et Félicité Rougon, né en 1815. Il épouse en 1836 Angèle Sicardot, qui lui donne deux enfants, Maxime et Clotilde. Il est autant attiré par l'argent que son frère Eugène l'est par le pouvoir. Il pense tout d'abord que c’est la république qui va l’emporter et la soutient donc ardemment. Journaliste, il écrit plusieurs articles prorépublicains. Lorsqu’il découvre que son frère, Eugène, soutient Louis-Napoléon Bonaparte, il se met à douter de la victoire républicaine. Au soir du coup d’État, il change de camp et se convertit au bonapartisme. À la fin de La Fortune des Rougon, il s'apprête à quitter Plassans. Il réapparaît par la suite dans plusieurs volumes des Rougon-Macquart et plus particulièrement dans La Curée (où on le retrouve monté à Paris, marié à Renée Béraud du Châtel et s'enrichissant par la spéculation immobilière) et dans L'Argent.
  • Sidonie Rougon : quatrième enfant de Pierre et Félicité Rougon, née en 1818. Elle épouse en 1838 un clerc avoué et part pour Paris. Comme tous les membres de la famille Rougon, elle ne manque ni d’envie ni de cupidité. Elle réapparaît par la suite dans plusieurs ouvrages de Zola, La Curée et Le Rêve. Ce dernier fait apparaître sa fille, Angélique, qu'elle a eue avec un inconnu après la mort de son mari.
  • Marthe Rougon : cinquième enfant de Pierre et Félicité Rougon, née en 1820. Elle épouse en 1840 son cousin François Mouret, commis dans la maison de commerce de ses parents. Ils ont trois enfants : Octave, Serge et Désirée. Elle réapparaît par la suite dans plusieurs volumes des Rougon-Macquart et plus particulièrement dans La Conquête de Plassans.
  • Lisa Macquart : fille d'Antoine et Joséphine Macquart, née en 1827. Calme et posée. À sept ans, elle part avec une femme qui l’emploie à Paris. Elle réapparaît par la suite dans plusieurs œuvres de Zola et plus particulièrement dans Le Ventre de Paris, où on la retrouve mariée à Quenu et établie en belle charcutière. Elle y est mère d'une petite fille, Pauline.
  • Gervaise Macquart : second enfant d'Antoine et Joséphine Macquart, née en 1828. Petite, fine, mais boiteuse de naissance, sans doute à cause des violences de son père sur sa mère enceinte. Elle est aussi endurante au travail que sa mère et apprend le métier de blanchisseuse. Très tôt, elle commence à boire (de l'anisette avec sa mère). Elle a un amant du nom de Lantier, qui lui donne deux fils, Claude et Étienne. Après la mort de sa mère, pour échapper à son père, elle part à Paris avec Lantier. Elle réapparaît par la suite dans plusieurs volumes des Rougon-Macquart et plus particulièrement dans L'Assommoir. Après que Lantier l'a quittée, elle se remarie avec Coupeau, dont elle a une fille, Anna, dite « Nana  ». Dans La Bête humaine, Zola donne à Gervaise un troisième fils, Jacques, né en 1844. Gervaise est très certainement le personnage le plus connu des Rougon-Macquart.
  • Jean Macquart : troisième enfant d'Antoine et Joséphine Macquart, né en 1831. D'un naturel timide, il est révolté par la conduite de son père, mais il reste pour soutenir sa sœur et sa mère. Après la mort de sa mère, il prépare un plan avec Gervaise et ils partent le même jour de Plassans, abandonnant leur père. Il réapparaît par la suite dans plusieurs œuvres de Zola et plus particulièrement dans La Terre et La Débâcle. Il aura deux enfants.
  • François Mouret : fils aîné d'Ursule Macquart et de Mouret, né en 1817. Après le suicide de son père, il vient travailler dans le commerce de son oncle, Pierre Rougon, et se marie avec la fille de celui-ci, Marthe. Ils ont trois enfants : Octave, Serge et Désirée. Lorsque Pierre Rougon se retire du commerce, François Mouret ne prend pas sa suite mais part s'établir à Marseille. Il réapparaît plus tard dans La Conquête de Plassans.
  • Hélène Mouret : fille d'Ursule Macquart et du chapelier Mouret, née en 1824. Dans La Fortune des Rougon, il n'est fait mention que du fait qu'elle se trouve orpheline en 1839. Elle réapparaît dans le roman Une page d'amour. Elle y épouse Grandjean, dont elle a une fille, Jeanne. Son mari la laisse veuve à vingt-neuf ans.
  • Silvère Mouret : troisième enfant d'Ursule Macquart et du chapelier Mouret, né en 1834. Il n'a que six ans lorsque son père se suicide. Il est alors recueilli par sa grand-mère, Adélaïde Fouque, qu'il surnomme affectueusement « Tante Dide ». C'est un républicain convaincu. Il tombe amoureux de Miette mais refuse toute relation charnelle avec elle avant leur mariage, prévu après la victoire républicaine. Il se bat contre le coup d'État du 2 décembre 1851 et, à cette occasion, crève l’œil d'un gendarme. Celui-ci, après la mort de Miette, retrouve Silvère et l'assassine dans le cimetière d'une balle dans la tête. Sa mort rend sa grand-mère folle.
  • Marie Chantegreil, dite « Miette » : fille d’un braconnier ayant tué un gendarme alors que celui-ci le tenait en joue. Elle se révolte à chaque fois qu’on accuse son père d’autre chose que du meurtre du gendarme. Solitaire du fait des propos désobligeants des habitants de Plassans, son premier ami est Silvère Mouret et ils tombent amoureux l’un de l’autre. Lors de la marche des insurgés contre le coup d'État du 2 décembre 1851, Miette est tuée par un tir général des soldats, regrettant plus que tout de mourir fille. Silvère finit par embrasser sa poitrine juste avant qu’elle n’agonise, la jeune femme souriant tristement de quitter une vie qu'elle aimait tant.

4e génération

  • Claude Lantier : fils aîné de Gervaise Macquart et d'Auguste Lantier, né en 1842. D'abord recueilli par sa grand-mère paternelle, il part ensuite à Paris avec ses parents, puis, de retour à Plassans, il est pris en charge par un vieux monsieur qui s'occupe de son éducation, séduit par la qualité de ses dessins. Devenu peintre et monté à Paris, il apparaît particulièrement dans Le Ventre de Paris et L'Œuvre.
  • Jacques Lantier : second fils de Gervaise et d'Auguste Lantier, né en 1844. Il n'en est pas fait mention dans La Fortune des Rougon. Il est recueilli par sa marraine, une cousine de son père, lorsque, à six ans, ses parents le laissent à Plassans pour monter à Paris. Il apparaît dans La Bête humaine.
  • Étienne Lantier : présenté dans La Fortune des Rougon comme le second fils de Gervaise Macquart et d'Auguste Lantier, né en 1846, il est en réalité le troisième (Jacques n'étant pas cité dans ce roman). Élevé d’abord par sa grand-mère paternelle, il part avec ses parents à Paris. On le retrouve par la suite dans plusieurs œuvres de Zola et plus particulièrement dans Germinal.
  • Anna Coupeau : fille de Gervaise Macquart et de Coupeau, née en 1852. Il n'en est pas fait mention dans La Fortune des Rougon mais elle apparaît dans L'Assommoir et surtout dans Nana, dont elle est l'héroïne. Elle donne naissance à un fils, Louis Coupeau, dit Louiset.
  • Maxime Saccard : fils d'Aristide Saccard (nom que prend Aristide Rougon dans La Curée) et de sa première femme Angèle Sicardot, né en 1840. Il figure parmi les personnages principaux de La Curée, avec son père et sa belle-mère, Renée Saccard (née Béraud du Châtel).
  • Clotilde Rougon : fille d'Angèle Sicardot et d'Aristide Rougon, dit Saccard, née en 1847. Elle n'est pas citée dans La Fortune des Rougon. À la mort de sa mère, elle est élevée par son oncle à Plassans, le docteur Pascal. Ils ont un fils en 1874. On la retrouve surtout dans Le Docteur Pascal.
  • Victor Rougon : fils d'Aristide Rougon, dit Saccard, et de Rosalie Chavaille, né en 1853. Il n'en est pas fait mention dans La Fortune des Rougon. Il est un des personnages de L'Argent.
  • Angélique Rougon : fille de Sidonie Rougon et d'un inconnu, née en 1851. Elle n'est pas citée dans La Fortune des Rougon. Elle apparaît dans Le Rêve.
  • Octave Mouret : fils aîné de François Mouret et Marthe Rougon, né en 1840. Il n'apparaît pas dans La Fortune des Rougon mais dans La Conquête de PlassansPot-Bouille et Au Bonheur des Dames.
  • Serge Mouret : deuxième fils de François Mouret et Marthe Rougon, né en 1841. Il entre dans les ordres. Il fait son apparition dans La Conquête de Plassans et on le retrouve surtout dans La Faute de l'abbé Mouret, roman dont il est le héros.
  • Désirée Mouret : fille de François Mouret et Marthe Rougon, née en 1844. Elle apparaît dans La Conquête de Plassans et La Faute de l'abbé Mouret. C'est une « innocente » qui est élevée par son frère Serge après la mort de leurs parents.
  • Jeanne Grandjean : fille d'Hélène Mouret et de Grandjean, née en 1842. Elle apparaît dans Une page d'amour ; elle meurt à l'âge de 12 ans.
  • Pauline Quenu : fille de Lisa Macquart et de Quenu, née en 1852. On la découvre petite fille dans Le Ventre de Paris et elle réapparaît dans La Joie de vivre et Le Docteur Pascal.

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La Fortune des Rougon

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TABLE DES MATIÈRES

(ne fait pas partie de l’ouvrage original)

 

Préface  1

Chapitre I 3

Chapitre II  42

Chapitre III  86

Chapitre IV 136

Chapitre V 196

Chapitre VI 269

Chapitre VII 360

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