Matthew Genge avis
Et si Napoléon avait perdu Waterloo à cause d'un volcan ?
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Des précipitations intenses ont contribué à la déroute de l’armée napoléonienne à Waterloo, en 1815. Des pluies pas tout à fait dues au hasard, selon l’étude que vient de publier un chercheur britannique.
Nous sommes le 18 juin 1815 à Waterloo, dans l’actuelle province du Brabant wallon, en Belgique. Napoléon subit sa plus terrible défaite miliaire, qui signe la fin d’une des épopées historiques les plus glorieuses de l’histoire de France et la chute de l’Empereur. Ce jour-là, les troupes françaises affrontent celles du duc de Wellington.
« Napoléon a un plan génial, rapporte Thierry Lentz, de la Fondation Napoléon, dans un reportage de France 2. Sur le papier, tout est prêt pour que ce soit une grande victoire. » Ses troupes sont plus nombreuses et mieux armées que celles des Anglais.
« S’il n’avait pas plu, l’avenir de l’Europe était changé »
Hélas, tout va dérailler. Un violent orage et une pluie battante survenus la veille ont détrempé le terrain. Le sol, gorgé d’eau, empêche l’artillerie et la cavalerie de se déplacer. L’attaque doit être différée en fin de matinée.
Les soldats français ont faim, ils sont épuisés car ils n’ont pas dormi de la nuit. Après des heures de lutte dans la boue à renfort de coups de canons, l’armée prussienne débarque à la fin de la journée et décime ce qui reste de l’armée Napoléonienne. C’est la déroute.
« S’il n’avait pas plu dans la nuit du 17 au 18 juin 1815, l’avenir de l’Europe était changé, écrit Victor Hugo dans Les Misérables. Un nuage traversant le ciel à contresens de la saison a suffi pour l’écroulement d’un monde. »
Maudite météo ! Cette satanée pluie n’est pourtant pas complètement le fruit du hasard. La stratégie de Napoléon pourrait bien avoir été victime d’un volcan, situé… à 12 000 km de distance de Waterloo, dans l’archipel de l’actuelle Indonésie.
Dans un article publié le 22 août dans la revue scientifique Geology, Matthew Genge, professeur à l’Imperial College de Londres, suggère que l’éruption du mont Tambora, sur l’île de Sumbawa, serait à l’origine des fortes pluies et des températures glacées observées en Europe à l’été 1815.
Des cendres à plus de 100 km d’altitude
Deux mois avant la bataille de Waterloo, se produit en effet une des éruptions les plus puissantes de l’histoire. Le mont Tambora se transforme en « feu liquide » et projette 150 milliards de mètres cubes de matière dans le ciel. Mais alors que les scientifiques pensaient jusqu’ici que les cendres restaient cantonnées dans la basse atmosphère, Matthew Genge estime qu’elles pourraient avoir été propulsées à plus de 100 km d’altitude grâce à un « court-circuit » électrique.
« Le panache volcanique et les cendres ont tous deux une charge électrique négative, détaille le scientifique. De ce fait les deux agissent comme deux aimants opposés, le panache volcanique propulsant les cendres dans l’ionosphère (haute atmosphère). »
En y pénétrant, les microparticules (0,2 millionième de mètre) vont ainsi perturber son potentiel électrique, ce qui peut affecter les conditions atmosphériques sur l’ensemble de la planète. Les molécules gazeuses ionisées sont notamment capables de former des noyaux de condensation, où s’agrègent les micro-gouttelettes d’eau, aboutissant à une augmentation des précipitations.
Vue aérienne du cratère du mont Tambora, sur l’île indonésienne de Sumbawa. (Photo : Jialiang Gao, peace-on-earth.org / Wikimédia / CC BY-SA 3.0)
Pour appuyer sa théorie, Matthew Genge a comparé ses résultats avec ceux de l’éruption du célèbre Krakatoa (un autre volcan indonésien) en 1883. Cette éruption a entraîné la formation de nuages très rares, les nuages « noctulescents », qui voyagent à plus de 60 km d’altitude. Ces derniers, très lumineux, sont la preuve d’une modification de l’ionisation de la haute atmosphère provoquée par les cendres, assure Matthew Genge.
Une éruption aux milliers de morts
Il serait toutefois exagéré d’attribuer la défaite de Waterloo uniquement à ce volcan. Napoléon a commis plusieurs erreurs stratégiques. « Trop confiant, il n’a pas même étudié le terrain avant la bataille », explique l’historien Bernard Coppens. Le duc de Wellington, malin, a, lui, pu cacher ses troupes derrière les collines. Autre erreur : les Français s’entêtent à vouloir conquérir une ferme et se font massacrer par les Anglais. Surtout, Napoléon est persuadé que les Prussiens n’arriveront pas avant plusieurs jours.
La bataille de Waterloo fut l’une des plus sanglantes de l’épopée Napoléonienne, avec un bilan évalué à 55 000 morts, sans compter les milliers de blessés et d’amputés. Mais les premières victimes du mont Tambora, ce sont les habitants de l’archipel : l’éruption aurait fait entre 61 000 et 71 000 victimes, largement ignorées de l’histoire.
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Une étude qui vient d'être publiée par un chercheur britannique incite à revoir d'un œil neuf la défaite vécue par Napoléon à Waterloo.
L'éruption du Tambora en 1815 est considérée comme l'une des plus importantes de l'histoire.
Nous sommes le 18 juin 1815 dans les plaines de Waterloo, dans l'actuelle province du Brabant en Wallonie. Un lieu qui marquera durablement l'histoire française. Napoléon y subit sa plus sévère défaite militaire. La fin définitive du rêve d'un empire européen sous l'égide de la France.
Lire aussi Waterloo, une imposture française
Pourtant, l'histoire aurait pu se passer d'une façon bien différente, comme le rappelle Thierry Lentz, de la Fondation Napoléon, dans un reportage de France 2. « Napoléon a un plan génial. Sur le papier, tout est prêt pour que ce soit une grande victoire. » L'empereur français possède l'avantage numérique et ses troupes sont mieux armées. Oui, mais voilà. La météo vient mettre son grain de sel.
Des pluies battantes s'abattent sur la région. L'artillerie et la cavalerie française sont immobilisées, et la bataille est repoussée. Le temps pour les Prussiens de Blücher d'arriver et de faire la différence.
L'effet papillon
Une étude de Matthew Genge, professeur à l'Imperial College de Londres, relayée par Ouest-France explique que ces précipitations n'étaient toutefois pas entièrement dues au hasard. Non pas que les Britanniques de Wellington aient fait une danse de la pluie. Il s'agit plutôt d'une illustration concrète de l'effet papillon, des conséquences inattendues d'un événement qui se déroule à l'autre bout du monde.
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À l'origine de cette pluie se trouverait en effet l'éruption du mont Tambora sur l'île de Sumbawa en Indonésie le 5 avril 1815. Un volcan situé à 12 000 kilomètres de Waterloo ! Cette éruption s'est produite deux mois auparavant et a projeté 150 milliards de mètres cubes de matière dans le ciel. Plus létale que le Vésuve, elle aurait causé la mort de plusieurs dizaines de milliers de personnes.
Or, selon cette étude, les cendres auraient été propulsées dans les airs et auraient ainsi provoqué une augmentation des précipitations sur l'ensemble de la planète, notamment au-dessus du ciel belge quelques semaines plus tard. Plus que la seule bataille de Waterloo, les scientifiques considèrent également que cette éruption a provoqué un véritable refroidissement climatique et plusieurs crises alimentaires durant les années suivantes.
Napoléon Bonaparte (1769-1821) était un génie militaire, mais il a été vaincu à Waterloo et les scientifiques suggèrent maintenant qu’une éruption volcanique l’a empêché de gagner la bataille. L’événement de juin 1815 a changé le cours de l’Histoire européenne.
Il a déjà été suggéré que la principale raison pour laquelle Bonaparte a perdu la bataille contre les Anglais était à cause du manque de connaissance sur son ennemi. Cependant, il y a peut-être autre chose qui a causé la défaite.
Selon une nouvelle étude, des cendres volcaniques chargées électriquement ont court-circuité l’atmosphère terrestre en 1815, provoquant de mauvaises conditions météorologiques mondiales et la défaite de Napoléon.
Les historiens savent que les conditions pluvieuses et boueuses ont aidé l’armée alliée à vaincre l’empereur français Napoléon Bonaparte lors de la bataille de Waterloo.
Deux mois auparavant, un volcan nommé Mont Tambora a fait éruption sur l’île indonésienne de Sumbawa, tuant 100 000 personnes et plongeant la Terre dans une “année sans été” en 1816.
Crédit : Imperial College London
Matthew Genge, de l’Imperial College London, a découvert que les cendres volcaniques électrifiées provenant des éruptions peuvent “court-circuiter” le courant électrique de l’ionosphère : le niveau supérieur de l’atmosphère responsable de la formation des nuages.
Ce résultat pourrait confirmer le lien suggéré entre l’éruption et la défaite de Napoléon.
Le Dr Genge pense que l’éruption de Tambora a court-circuité l’ionosphère, ce qui a finalement conduit à une impulsion de formation de nuages. Cela a apporté de fortes pluies à travers l’Europe qui ont contribué à la défaite de Napoléon Bonaparte à Waterloo.
“Auparavant, les géologues pensaient que les cendres volcaniques sont piégées dans la basse atmosphère, parce que les panaches volcaniques s’élèvent de façon flottante. Mes recherches, cependant, montrent que les cendres peuvent être projetées dans la haute atmosphère par les forces électriques”, a déclaré le Dr Genge.
Si le Dr Genge a raison, ce serait la première fois qu’une grande bataille est perdue à cause du mauvais temps. Au XIIIe siècle, quelque chose d’inattendu a empêché les Mongols de conquérir l’Europe. Les scientifiques disent que la horde mongole sanguinaire a été arrêtée par le temps qui a empêché leurs forces de faire des raids sur les villes européennes.
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