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Sebastien Ruiz

http://www.sruiz.artogue.fr/


Nous vous proposons de decouvrir le sculpteur  a travers un entretien

 

Je m’appelle Sébastien Ruiz, j’ai 46 ans et ça fait une dizaine d’années que j’ai commencé le travail de la sculpture. Avant je m’amusais, je bricolais…  mais ça fait une dizaine d’années que je m’y suis mis. Et à fond, cela fait 4 ans, quand j’ai commencé à exposer dans les galeries.

Mon parcours, c’est celui d’un autodidacte. J’ai appris avec d’autres artistes. Pendant deux ans, je suis allé aux cours du soir des Beaux-arts de Clermont-Ferrand. Mes connaissances m’ont amené à découvrir d’autres artistes. Le peintre Thomas Pécha m’a apporté beaucoup, et Luis Marcel aussi Tout se fait petit à petit, mais ce qui compte beaucoup dans l’art, ce sont les rencontres.

Le monde des galeries ? C’est encore autre chose. J’ai des commandes, mais vis-à-vis des galeries il faut que je fasse attention… Je ne suis pas encore mis trop en avant dans les galeries, mais un jour ou l’autre… Je ne suis pas dans l’art officiel… plutôt dans l’outsider, je ne sais pas comment on peut interpréter mon œuvre.

Vous avez exposé au musée d’art brut de Lapalisse. Vous vous considérez comme un artiste d’art brut ?

Oui, je pense que je suis un artiste d’art brut, […], mon côté autodidacte. Après ça avance sans moi… Les proportions – j’ai appris – mais en fait, elles viennent naturellement. Je ne réfléchis plus et même j’essaie de transgresser. Alors parfois ça marche, parfois non.

J’ai appris le dessin, mais la sculpture (sur métal), c’est venu comme ça. J’aime voir des étincelles, ça fait beaucoup de bruit. D’ailleurs j’ai perdu un peu d’audition. C’est (un travail) physique.

Combien de temps passez-vous dans votre atelier ?

Ça dépend, dix à douze heures par jour. Parfois, j’ai envie de finir d’une traite comme cette petite sculpture (*), je la fais sur 4 jours. Mais je passe des heures, des heures de réflexions, des heures… Après tu construis quelque chose, c’est ça qui est intéressant avec le fer, c’est que tu construis quelque chose, et si ça ne te va pas, tu recommences.

Je trouve que le travail du fer correspond bien à notre époque.

Pourquoi plutôt le fer ?

Le fer est plus maniable, et se régénère. Tu peux régénérer le fer à l’infini. Au sens propre comme au sens figuré.

Avez-vous essayé d’autres matériaux ?

Oui, des assemblages de bois mais je reviens toujours au fer.

Quel type de dessin pratiquiez-vous ?

Quand je retrouve des dessins, et bien, ça ressemble un peu à mes sculptures.

Qu’est-ce qui vous inspire ?

Comme on peut le voir, c’est souvent des couples, beaucoup de personnages.

Quels artistes vous ont influencé ?

J’aime bien le sculpteur César. Il a commencé par le figuratif puis est parti sur l’abstrait. Mais l’abstrait, moi je n’y suis pas encore.

J’aime bien que mes sculptures vivent avec des bras, des jambes.

Peut-être, je ferais des choses abstraites un jour, mais pour le moment ça ne me parle pas. L’abstrait? Est-ce que ça me correspondrait bien ? Je ne pense pas pour l’instant, peut-être quand j’aurai 80 ans ! Mais si vous regardez mes sculptures, il y a des éléments abstraits. Quand on regarde Mascarade on peut voir que le devant est réaliste, plutôt lisse, mais en regardant l’arrière, il y a davantage de masse, on sent plus de choses.

Certaines galeries d’art contemporain m’ont parfois reproché ce travail. Si c’est trop lisse, on me dit qu’il y a moins d’expression. La matière qui « bout » ainsi, elle paraît plus vivante. Ça me représente davantage que les sculptures lisses, classiques. Les porteurs de lune et le dernier couple, c’est vraiment moi. Mais, paradoxalement, celle avec la femme et l’enfant, je l’adore alors qu’elle est lisse.

J’ai rencontré le métal brouillé tout à fait par hasard, le long d’une voie ferrée, il partait en fonderie.

Le cycle du fer est incessant. Si on laisse une sculpture dehors pendant 500 ans, elle retourne comme nous à la terre.

Ce qui est magique, c’est que tu peux avoir des morceaux de voiture etc., et on peut imaginer une partie d’une carrosserie, de vélo, mais on ne les reconnaît pas facilement.

Je ne suis pas un artiste qui prend des pièces pour qu’on les reconnaisse. Après ce ne serait plus de l’art, enfin pour moi, ce n’est pas « mon » art. Mais c’est vrai que dans mes sculptures il y a beaucoup de petits morceaux qui viennent de partout. Comme nous qui descendons de nos ancêtres.

Comment commencez-vous à travailler ?

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Je commence toujours par la tête. C’est elle qui va me guider (vers) l’expression du corps, les gestes que les membres vont avoir. Une sculpture « figurative », c’est l’expression, on ressent quelque chose « en dedans ». Et quand je ressens ça, « tac », voilà, la sculpture est finie. Il ne faut pas aller trop loin, il faut savoir s’arrêter, parce que tu as vite fait de détruire une œuvre, tu mets un morceau ou un coup de pinceau en plus et c’est fini.

Mes sculptures expriment la vie, je ne veux pas de sujet trop morbide.

J’aime bien le peintre Rouault, et Michael Ange. Mais on ne peut plus travailler comme ça. On a plus le temps, c’était une autre époque, ils n’avaient pas tout ce que nous avons maintenant.

Il faut raconter une histoire, les artistes sont là pour ça, mais on ne va pas raconter l’histoire de la réalité, je pense qu’il ne faut pas être lucide.

Toutes vos sculptures en fer sont très lourdes, et pourtant elles tiennent sur un pied

Oui, elles semblent très légères. C’est l’un des avantages du fer, comme les mannequins qui tiennent sur des talons très hauts, tu peux déjouer les lois de l’attraction terrestre avec le fer.

Avant d’être sculpteur, j’étais dans la technique, l’électricité. Mon papa dessinait beaucoup aussi. Et j’ai un cousin qui fait de la sculpture. Lui il mélange le métal et le bois. Mais personnellement, je préfère travailler le fer.

Des projets ?

 Oui, je suis en galerie à Troyes, je vais faire une exposition l’année prochaine et il faut que je ne fasse que des têtes. Et chaque mois, j’ai des commandes.

Souvent je brosse les sculptures pour faire un peu plus ressortir les formes. Il faut savoir que le fer s’oxyde. Mais pour la galerie je vais devoir les travailler plus brutes.

C’est par période : parfois je ne n’aime pas trop embellir les sculptures, ça ne sert à rien ; d’autres fois, je passe beaucoup de temps à les brosser.

http://www.sruiz.artogue.fr/


Creole
Sculpture métal
44 x 28 x 30 cm

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Poissons
Sculpture métal
42 x 70 x 20 cm

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Couplet d'Amour
Sculpture métal
30 x 35 x 20 cm

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