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Catalogue Regional

 

Brest


Château et Tour Tanguy.jpg


Brest, ce n'est pas la Bretagne, mais c'est la France ; c'est le port ouvert aux nations pacifiques, mais fermé aux nations conquérantes. Brest est plutôt un port qu'une ville, plutôt un arsenal qu'un port. À peine êtes-vous entré dans ces rues turbulentes où se heurtent les soldats, les marins, les étrangers, les marchands, les voyageurs de tous les pays du monde, vous ne songez plus que vous êtes en Bretagne. (...) Le vrai fondateur de Brest, c'est Richelieu[1], c'est Louis XIV ; vous ne songez qu'à pénétrer dans les mystères de cette force placée au bord de l'Océan : l'arsenal, le bagne, les canons, les vaisseaux, « armées et millions, la force de la France entassée au bout de la France, tout cela dans un port où l'on étouffe entre ces deux montagnes chargées d'immenses constructions » [a dit Michelet]].

Brest est le point de départ et le point d'arrivée ; qui arrive là vient d'une tempête, il y va ou il y retourne ; on n'entend dans ces rues stridentes que le cri des travailleurs, le bruit des marteaux, la chaîne des forçats ; on n'y sent que l'odeur du goudron, de la poudre et de la mer. Brest, comme ville maritime, date de 1630. Il y avait bien le proverbe : Qui n'est pas maître de Brest n'est pas duc de Bretagne. (...)

La ville est posée au bord d'une rade immense ; cette rade est d'un mouillage solide, fortement abritée, fermée de toute part. La nature avait préparé le travail de M. Vauban de façon formidable. Sa position à l'extrémité de la France, tout en face de l'Angleterre et de cette Amérique dont le rôle s'agrandit de jour en jour, ajoutait à l'importance de ce rempart. On songea donc à fortifier la passe étroite, le goulet qui forme l'unique issue de cette rade ; on creusa le Penfeld [3]pour en faire un port ; on construisit, sur les deux rives, des arsenaux, des magasins ; enfin, quand tout fut prêt, M. Vauban vint lui-même à Brest pour diriger les fortifications du port et de la ville.

À la seule annonce de ces grands travaux, la Bretagne s'agite et s'inquiète. Qui donc ! On creuse le port, on enlève les terres, on apporte des canons, donc la liberté de la Bretagne est menacée ! En conséquence, le Parlement de Bretagne fait défense aux maîtres de forges de fondre des canons ; il fait défense aux propriétaires des forêts du Faou et de Forêt du Cranou[4] de livrer leur bois à la marine royale. Le roi de France fut plus fort que le Parlement de Bretagne : on fit venir des canons du Nivernais ; on prit, de force, tout le bois nécessaire. Pour élargir le Penfeld, il fallait briser des masses de granite ; elles furent brisées. En même temps, dix vaisseaux de ligne et six frégates se construisaient sur ce formidable chantier, sous l'inspection de Maître Laurent Plubac, charpentier du roi. On ne résistait pas à Richelieu, de même que l'on ne résistait pas à Louis XIV.

Recouvrance[5], qui était jadis une ville à part, fut réunie avec Brest dans l'enceinte fortifiée des mêmes murailles ; rien ne fut négligé de ce qui pouvait ajouter à l'ensemble de ces remparts. On menait de front le port à creuser, les forteresses à bâtir, la formation des équipages ; la côte fut étudiée et sondée de Belle-Isle [Belle-Île-en-Mer] à Saint-Malo ; on dressait en même temps la carte de Brest ; on bâtissait l'hôpital, on forgeait des ancres, on armait de canons le Goulet et les côtes du Conquet. Des ingénieurs français furent envoyés dans toutes les places fortes de l'Angleterre et de la Hollande pour étudier l'art difficile de la construction navale. Les murailles bâties, le port creusé, les canons armés sur les hauteurs, les navires achevés, la Bretagne, un peu par force, beaucoup par instinct et pour la gloire, fournit les équipages de ces vaisseaux, de ces frégates.(...)

Brest occupe une place immense dans nos annales maritimes : du port de Brest est parti la frégate qui portait reconnaissance des États-Unis par le roi de France ; la Belle Poule[6] commença le feu contre l'Angleterre, sortait du port de Brest ; la flotte de combat d'Ouessant (27 juillet 1778) sortait du port de Brest ; blessé à mort, du Couëdic[7] revint à Brest pour y mourir ; la Boussole et l'Astrolabe, commandées par La Peyrouse [La Pérouse][8] sont sorties du port de Brest. (...)

Landerneau en 1844 (dessin de Jules Noël qui illustre l'article dans l'ouvrage original)

Du Cours d'Ajot, admirable promenade qui domine le port de Brest et que domine le château, on découvre toute la rade, et c'est là un grand spectacle. À l'ouest s'étend, menaçante, imprenable, la presqu'île de Quélern[9] ; au sud Lanveau (Lanvéoc) ; à l'est, la presqu'île de Plougastel et l'embouchure de l'Aulne et de l'Élorn. (...)

Landerneau, la ville des tanneries, jolie petite ville assise dans une vallée fraîche et riante, bornée de tous côtés par ces charmantes hauteurs où tombent mille ruisseaux limpides, infatigables travailleurs. (...)

Saint-Pol-de-Léon en 1844 (dessin qui illustre l'article dans l'ouvrage original)

Saint-Pol-de-Léon (...), c'est la ville cléricale, ville de prière et d'étude, de méditation et de silence. L'église de Saint-Pol est une belle chose. Parmi les nombreux clochers, M. de Vauban admirait fort le clocher de la collégiale du Kreisker, il trouvait que cela était grand et hardi. Si vous voulez retrouver le pittoresque, allez du côté de la mer ; la mer attire toute poésie ; elle est tout l'intérêt, toute la passion de cet admirable paysage ; seule elle s'agite dans cette solitude, seule elle parle dans ce silence. Ce fort là-bas, c'est le fort du Taureau qui veille sur Morlaix. Dans cette tour furent enfermés La Chalotais[10] et son fils. (...)

Plus loin au nord s'étend la mer ; l'île de Bas (Batz), surmontée de son clocher et de son phare ; Roscoff, aux maisons blanchies par l'air salin de la mer, aux fertiles plaines bien cultivées. C'est le jardin de la Basse-Bretagne, de la Bretagne bretonnante ; et ce jardin, moitié légumes et moitié fleurs, envoie au loin ses fruits, ses légumes et ses fleurs. Roscoff, c'est l'abondance champêtre. Chaque parcelle de cette terre fertile, fécondée par l'algue marine, suffit pour nourrir toute une famille. Le Roscovite est un heureux agriculteur ; son champ est sa fortune ; peu de travail, et dans l'année plusieurs récoltes assurées des meilleurs légumes de Bretagne ; une vente facile sur les marchés de Brest, de Morlaix, de Rennes et de Nantes ; la longue charrette des Roscovites touche même aux marchés d'Angers. Le Roscovite est sobre, discret, le bienvenu partout ; il est entreprenant et hardi ; l'un d'eux est venu vendre ses légumes à Paris même en pleine halle. Depuis qu'un bateau à vapeur mène de Morlaix au Havre, les légumes de Roscoff ont accepté ce nouveau marché. Toutes ces campagnes sont d'une fertilité admirable.

Habitants de Plounéour-Trez en 1844 ((dessin qui illustre l'article dans l'ouvrage original)

Toutes ces côtes sont terribles et redoutables. Vous êtes sur les plages où le droit de bris s'exerçait avec fureur. Là se tenaient, attentifs à la tempête et à la proie, ces hôtes terribles de Kerlouan ou de Guissény, qui ne boivent du vin que quand la mer leur en jette. Mais les mœurs se sont adoucies, le pillage est devenu moins fréquent, l'épave a été mieux respectée, on a même vu les habitants de cette côte sauvage venir en aide à plus d'un équipage sans s'inquiéter du pavillon.

L'habitant du pays de Léon est le plus religieux de la Bretagne entière ; rien n'égale son respect pour les morts : il s'agenouille à [la vue de] la croix de bois qui lui désigne un cercueil, sans même lire le nom du chrétien enterré à cette place. Dans sa prière, il se rappelle même les générations depuis longtemps ensevelies. Quand il n'y a plus de place dans le champ des morts, le Léonais, fidèle au culte des ancêtres, recueille cette sainte poussière dans les plus beaux reliquaires de granite, chefs-d'œuvre d'un art naïf et patient. C'est lui qui élève, aux plus belles places de ses campagnes, ces riches calvaires, en témoignage de la Passion de Notre-Seigneur, drame sincère taillé en kersanton; rien n'y manque, depuis le clou de la croix jusqu'à l'éponge imprégnée de vinaigre et de fiel

. Les calvaires de Saint-Thégonnec, de Plougastel, de Clyden (Cléden-Poher), de Guimilliau (Guimiliau), sont les plus admirables de tous. Entre autres merveilles de la patience et du génie de ces intrépides sculpteurs chrétiens, on remarque le bénitier qui est à Lambol [Lampaul-Guimiliau], auprès de Landivisiau. (...) Mais qui voudrait compter toutes les belles choses des églises de la terre de Léon ? Les ornements, les rosaces, les croix, les autels, les bancs, les chaires sculptées, les riches baptistères et, dans les plus humbles chapelles, l'orgue qui même sa voix formidable aux louanges du Seigneur.

Autant le paysan du pays de Tréguier est vif, emporté, joyeux, autant le Léonais est grave, imposant, recueilli ; il marche à pas comptés, gravement, posément ; son habit est sévère comme son visage ; il a conservé les vêtements noirs amples et flottants, le manteau clérical, le chapeau aux larges rebords et la longue chevelure des anciens Kimris[12]. Tout est sérieux en lui, même sa joie, même sa danse. Belle race d'hommes, aux traits réguliers, aux yeux fiers et pleins de feu. (...)

À l'extrémité du pays de Léon, dans la haute mer, se trouve un archipel qui dentelle au loin l'horizon. Ce sont les îles Molènes (Molène), l'île de Béniguet et l'île d'Ouessant. L'île d'Ouessant, à elle seule, renferme une population de presque trois mille âmes. Rien n'égale la tristesse de ce séjour sans cesse battu par les vents ; pas un arbre, pas un abri sur cette terre de granit. Les hommes seuls grandissent et se développent au milieu des orages

 ; les femmes surtout sont de haute taille et d'une beauté antique ; la robe est flottante, les cheveux d'une rare beauté ; la coiffure rappelle la belle grâce des Napolitaines. Emprisonné par l'Océan et par l'hiver dans son île, le breton d'Ouessant doit renoncer, pendant les mauvais jours de l'année, à toute communication avec la terre ferme. Un prêtre, un maître d'école, un médecin payé par l'État, un syndic des gens de mer, voilà leurs autorités et leurs magistrats ; quant aux impôts, l'impôt est inconnu : l'île d'Ouessant donne à l'État, non pas de l'argent, mais des hommes. L'île fournit à notre marine des matelots intrépides, élevés de bonne heure à la vie austère ; sur ce roc perdu, on n'a jamais entendu parler d'un mendiant, d'un larron ou d'un homme riche, et on n'y trouve même pas un cabaret.

Ces îles sont séparées des côtes du Conquet par une mer terrible et semée d'écueils. Ce passage du Conquet est l'un des plus redoutables de ces parages. Le phare de l'île d'Ouessant, dont les feux se croisent avec ceux du phare du cap Saint-Matthieu (Saint-Mathieu), sert à guider pendant la nuit les navires qui tentent l'entrée du goulet de Brest et le passage de l'Iroise. Sur le cap même de Saint-Matthieu, à côté de ce phare élevé, aux feux mobiles et à ellipses, se trouvent les débris d'un antique monastère. L'église appartient à la fois à l'art roman et à l'art ogival ; la voûte est crevassée de toutes parts, mais elle a résisté, triomphante, à cette lutte acharnée, furieuse, de huit cents ans de tempêtes et d'orages.

Si vous suivez l'étroit sentier tracé le long des falaises entre la pointe Saint-Matthieu et Le Conquet, vous marchez au milieu des surprises et des émotions. Ces grèves déchirées, ces rescifs [récifs] à fleur d'eau où la mer jaillit en écume aussitôt brisée, ce bondissement et ce chaos qui se livrent en ce lieu un duel éternel, voilà une de ces émotions poétiques auxquelles on ne résiste guère. Le Conquet était, au temps de jadis, une place importante. Après toutes les dévastations du temps et de la guerre, Le Conquet est encore aujourd'hui une très jolie bourgade. Dans l'église de Lochrist, l'église paroissiale du Conquet [à l'époque], se trouve le tombeau de Michel Le Nobletz, dernier apôtre de la Bretagne.

Éloquent par le courage, par la charité, il eut l'honneur de porter, au nom de l'Évangile, le dernier coup à la religion des druides ; il fut l'apôtre de la Basse-Bretagne. De l'île de Saint (Sein), qui était un repaire des plus affreux pirates, il fit une terre chrétienne et pacifique. La Basse-Bretagne a conservé le nom de son bienfaiteur, et ce nom-là reparaît souvent dans les exhortations du prêtre, que sa paroisse écoute avec respect.

(Jules Janin, "La Bretagne", éditions E. Bourdin, Paris, 1844, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2051002.r=Roche-Maurice.langFR


Deuxième port militaire de France, Brest, protégé par sa rade, se situe dans le nord du Finistère.

Toute son architecture trouve son origine dans des faits historiques, depuis son château médiéval du XIe siècle, remanié par Vauban et qui abrite aujourd'hui le musée de la Marine, à la tour de la Motte-Tanguy et son musée consacré au vieux Brest.

La Seconde Guerre mondiale a laissé ses traces : abondamment bombardé, le centre-ville a été reconstruit dans les années cinquante.

À Brest, on se baigne sur les plages de la rade, on pratique des activités nautiques, on se balade sur le port de plaisance, on opte pour une croisière en mer, jusqu'aux îles de Molène ou Ouessant.

C'est à Brest que tous les 4 ans se rassemblent une multitude de voiliers venus du monde entier, lors de la traditionnelle grande fête internationale de la mer et des marins : un spectacle haut en couleurs sur la rade, qui rassemble des milliers de visiteurs.

En ville, place aux balades dans les nombreux espaces verts, à pied ou à vélo.

À voir : le pont de l'Iroise, un pont à haubans construit en 1994 au-dessus de l'Élorn, véritable prouesse technique ; le musée des Beaux-Arts…

Amoureux des plantes, vous avez rendez-vous au Conservatoire botanique national, l'un des plus grands d'Europe, qui veille à la sauvegarde des espèces en voie de disparition.

Les passionnés d'océan ne rateront pas Océanopolis : cet espace muséographique géant dédié à l'univers de la mer, où cohabitent plus de 10 000 animaux marins issus de près de 1000 espèces, vous propose de les découvrir à travers trois pavillons représentant les différents milieux marins du monde. Il s'agit de l'un des plus grands aquariums d'Europe, il abrite même une clinique pour phoques 

"On ne passe pas par Brest, on y vient", voilà qui résume bien l'ambition de ses visiteurs, Brest est tout sauf une ville de passage.

La ville de Brest, dont la vie s'organise autour de la mer, n'en reste pas moins une ville verte ! En Finistère, "au bout de la Terre", les visiteurs embarquent pour une balade iodée sur la Rade, puis profitent du vallon du Stang Alar pour se reposer !

Brest c'est également une ville d'Histoire, et son château, qui abrite le Musée national de la Marine, le rappelle au visiteur. Les visites guidées proposées par l'Office de Tourisme permettent de pénétrer dans les quartiers qui ont fait la réputation de Brest, notamment le quartier de Recouvrance, de découvrir l'origine des noms des deux grandes artères du centre ville, la rue de Siam et la rue Jean Jaurès !

Brest offre à voir, mais ce n'est pas tout, pour un moment de partage, la marina du Moulin Blanc se présente comme un véritable lieu d'effervescence où les verres tintent et où résonnent les éclats de voix parmi les chants de mouettes.

Brest a tant à faire découvrir, il suffit de s'y rendre pour s'en apercevoir

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Océanopolis

Océanopolis Brest, c’est une plongée passionnante dans la vie des océans. Un endroit unique en Europe ! Ne vous attendez pas à un aquarium classique (même si le lieu en compte pas moins de 76), c’est un véritable parc de découverte des océans qui se veut aussi Centre de Culture Scientifique et Technique de la Mer. Sa mission : expliquer au grand public la richesse et la complexité du milieu marin. C’est sans surprise, le site touristique le plus visité de Bretagne. L’occasion d’une sortie familiale, mais pas que !

Immersion totale dans les milieux marins

Situé au bord de la rade de Brest, non loin du port et de la plage du Moulin Blanc, on ne peut pas rater Océanopolis. Sur 9 000 m2, on trouve 3 pavillons thématiques : Tropical, Polaire et Bretagne. Ce dernier pavillon (autrefois appelé pavillon tempéré) est reconnaissable à son bâtiment en forme de crabe. Ce fut d’ailleurs le premier à avoir ouvert en 1990. Depuis, le parc s’est agrandi, de nouveaux espaces se sont ouverts et plus de 10 millions de visiteurs sont venus.

Dans le pavillon polaire, rencontrez les phoques dans leur bassin ainsi que la manchotière, reproduisant le paysage des îles Kerguelen. Le pavillon tropical est l’occasion d’explorer cet écosystème où se côtoient requins, coraux vivants et poissons exotiques. Retour en Bretagne dans le pavillon du même nom, où l’on s’émerveille devant la biodiversité du littoral. Ne partez pas sans avoir assisté au nourrissage des phoques !

Ici la science se mêle à la découverte. Les équipes renouvellent constamment les attractions et les animations. Ateliers, conférences, expositions, Festival du film de l’aventure océanographique… Tous les moyens sont bons pour « découvrir, s’émerveiller, comprendre », la devise d’Océanopolis !

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Les ateliers des Capucins

Les Capucins, c’est le nouveau lieu de culture et de vie de Brest, à l’image du dynamisme urbain que connaît la ville. Les immenses bâtiments qui hébergeaient autrefois les ateliers de mécanique de l’Arsenal ont été transformés pour devenir le plus grand espace public couvert en Europe. On y accède en voiture, en tramway et même par… téléphérique ! Un moyen ultra pratique de rejoindre la rive droite de la Penfeld. Aux Capucins, l’espace gigantesque et lumineux est à la disposition de tous. Venez le découvrir !

Un lieu exceptionnel emblématique de la ville

Les Ateliers des Capucins se situent dans le quartier de Recouvrance. Situés sur un promontoire surplombant la Penfeld, les bâtiments chargés d’histoire sont en train de devenir le nouveau symbole du renouveau urbain de la métropole brestoise.Il faut dire que le site des Capucins a traversé l’histoire de la ville. A l’origine, le plateau des Capucins hébergeait un couvent dont la construction fut initiée en 1695 par Vauban. Ensuite, à la Révolution, c’est la Marine qui y installe une caserne.

Enfin, en 1841, débute un chantier pharaonique pour construire les ateliers où seront fabriqués et réparés les navires de la Marine Nationale jusqu’en 2004. Territoire militaire jusqu’à cette date, les Brestois ne pouvaient s’y rendre. En 2011, la ville récupère la propriété des lieux et envisage un projet urbain de grande ampleur. C’est cette histoire riche, qui fait du lieu un joyau du patrimoine architectural industriel et maritime de la ville, aujourd’hui complètement réhabilité pour accueillir les Brestois et les visiteurs du monde entier.

Une échappée belle aux Capucins

Venir aux Capucins, c’est avant tout profiter des magnifiques perspectives qu’offrent le lieu. Dès le téléphérique, vous profitez d’une vue imprenable sur la Penfeld, la Tour Tanguy et la rade. Arrivé sur place, admirez la beauté et le gigantisme des lieux. Les trois nefs monumentales s’ornent de 200 baies vitrées donnant de magnifiques points de vue sur la ville. Le parquet au sol se prête tout aussi bien aux promenades familiales qu’aux figures acrobatiques des danseurs hip hop. Vous entendez cette musique là-bas ? C’est un musicien qui joue sur le piano mis à disposition de tous.

Au rez-de-chaussée, les machines industrielles témoignent du passé et interpellent l’imagination des passants. Eh oui, les Ateliers des Capucins c’est à la fois un lieu public et un lieu culturel, riche en découverte et en échange. A l’image de la Médiathèque flambant neuve qui vient d’ouvrir ses portes. D’un genre nouveau, elle a été pensée comme un véritable lieu de vie : fauteuil design pour bouquiner, auditorium pour assister à des conférences, consoles de jeux vidéo en libre accès… Offrez-vous une échappée aux Capucins, vous ne serez pas déçu !

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Le château de Brest et Musée national de la Marine

Le château de Brest a la particularité d’être un des rares vestiges de l’histoire de la ville, qui fut détruite par la seconde guerre mondiale. Abritant aujourd’hui le Musée national de la Marine, cette forteresse médiévale est le témoin du passé maritime et militaire de Brest. Grâce à sa situation stratégique au cœur de la ville, sur un éperon rocheux, le château domine la Penfeld, la rade et le goulet. Un lieu incontournable à découvrir !

Château de Brest : explorez un passé maritime extraordinaire

De l’époque gallo-romaine, jusqu’à la fortification par Vauban au XVIIe siècle, cette forteresse s’est imposée comme une place militaire de 1er ordre. Visiter le donjon et les remparts permet d’admirer l’architecture du château qui s’est retrouvée complètement remaniée et reconstruite, au fil du temps.

Le Musée national de la Marine et l'histoire navale de la ville

L’histoire de la Marine va de pair avec celle de Brest. Ce musée est l’occasion de retracer l’une comme l’autre. On découvre ainsi non seulement l’histoire de la ville mais aussi les techniques militaires de siège et d’armement. Navires, bagne, arsenal… Vous saurez tout.

Le château et le Musée national de la Marine se visitent toute l’année, en journée comme en nocturne. Visites guidées ou contées, théâtralisées ou en langue étrangère… Il y a de nombreuses façons de le découvrir !

Prolonger votre visite jusqu'au Cours Dajot

Après votre visite du château, optez pour une jolie promenade vers le Cours Dajot, vous surplombez alors le Port de Commerce et jouissez d’une vue panoramique sur la rade de Brest. Au loin, vous apercevez la presqu’île de Plougastel-Daoulas et l’Île longue. C’est la promenade dominicale des Brestois !

Plus d'informations ici

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Balades et activités en rade de Brest

La rade de Brest, c’est un plan d’eau de 180 km2, autant dire un véritable stade nautique ! L’endroit est idéal pour naviguer et profiter des nombreuses activités liées à la mer. Balade en vieux grément dans la rade ? Marche aquatique au Moulin Blanc ? Session de surf au Petit Minou ? Il y en a pour tous les goûts !

Brest, base nautique de premier choix

Vous entendez les mâts qui tintent ? Le cri des mouettes ? Vous sentez l’air iodé ?

Impossible de passer du temps à Brest sans ressentir l’envie de naviguer ou de nager ! Voile, planche à voile, kite-surf, stand up paddle, plongée sous-marine… Avant d’être un port de commerce, Brest est avant tout une ville de bord de mer. C’est même le 1er port de plaisance de Bretagne. Il faut dire qu’avec ses deux ports de plaisance, c’est 2200 places de ponton que la ville propose aux marins.

Oui, la rade se visite ! Comment ? Sur un bateau à moteur ou un vieux grément ! Celui nommé La Recouvrance vous emmène pour la journée ou la demi-journée naviguer dans la rade. Que diriez-vous d’une sortie pour assister au coucher de soleil sur la rade ? Un moment unique à vivre en famille ou entre amis.

Plage, surf ... et randonnée !

Vous avez envie d’aller à la plage ? Optez pour celle du Moulin Blanc, à deux pas du port du même nom. Sinon, sortez de la ville et rendez-vous à Locmaria Plouzané où les plages de Trégana, Posmilin et Portez font le bonheur des petits et des grands depuis des générations ! Si l’eau n’est pas assez chaude à votre goût, optez pour la marche aquatique. Une activité très en vogue en ce moment dans la rade !

Surfeur dans l’âme ? Allez-vous offrir une session au Petit Minou (commune de Plouzané), le spot des locaux. Cette crique de rochers et de sable est un écrin sauvage qui donne pile en face de la presqu’île de Crozon. Les vagues y sont puissantes et creuses (surtout à marée basse). La côte compte de nombreux spots ainsi que des surfschool pour vous lancer !

Les amateurs de randonnée ne sont pas en reste puisque la rade offre des kilomètres de sentiers côtiers grâce à son littoral très découpé. Arpentez chemins et falaises et admirez les magnifiques panoramas et paysages qui s’offrent à vous. N’hésitez pas à passer le pont de l’Iroise pour vous rendre sur la presqu’île de Plougastel-Daoulas et ses grèves de galets. Ne ratez pas la pointe de Kerdeniel et sa vue imprenable sur le goulet de Brest, la presqu’île de Crozon et l’estuaire du Faou.

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Les îles en mer d'Iroise, une balade incontournable

Vous croyiez que le Finistère était le bout du monde ? Allez donc visiter les îles de Molène ou Ouessant, et laissez-vous séduire par leur charme authentique ! Embarquez au départ de Brest ou du Conquet. La traversée en elle-même est une véritable mini-croisière. L’occasion de profiter de points de vue atypiques sur cette partie du littoral de Bretagne, d’admirer des paysages époustouflants et de rencontrer des insulaires, fiers de leur île !

Brest : embarquez pour les îles de la mer d'Iroise

Prenez le bateau au port de commerce de Brest ou au port de pêche du Conquet. Confortablement installé dans le bateau, profitez de la traversée et admirez les phares majestueux, la côte sauvage et ciselée… Avec un peu de chance, vous pourrez admirer des phoques et des grands dauphins. On ne peut s’empêcher de s’émerveiller devant ces paysages maritimes sauvages, balayés par les vents.

L'île d'Ouessant, dernière escale avant l'Amérique !

Depuis Brest, vous rejoignez Ouessant en 2h30. Ouvrez grand les yeux : le décor qui s’offre à vous est à couper le souffle. Avant d’atteindre l’île, le bateau franchit le courant du Fromveur, reliant la Manche à la Mer d’Iroise. Connu pour sa violence, le Fromveur est signalé par le phare de la Jument et celui de Kéréon.

Pour découvrir Ouessant, optez pour le vélo ou la marche à pied. C’est l’idéal pour s’imprégner pleinement de la magie des lieux ! Longez la côte, arrêtez-vous sur les grèves de galets blancs et admirez la mer à perte de vue. Vous ne pourrez pas rater les moutons d’Ouessant, élevés en liberté.

Une escale d’un jour à Ouessant peut être un peu court si vous circulez à pied. L’île se prête tout à fait aux week-ends comme aux petites vacances. Dépaysement garanti !

L'archipel et l'île de Molène

L’île de Molène est à 1h30 de traversée depuis Brest. Une fois débarqué, on ne peut manquer la beauté et l’aspect sauvage des lieux. Ici, ni voiture ni vélo, le sentiment insulaire est à son maximum. En une journée, vous faites le tour de l’île en ayant l’impression d’être hors du temps !

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Conservatoire botanique National de Brest, la nature préservée

Amoureux de la nature ? De la botanique ? De la biodiversité ? Ou tout simplement de belles promenades ? Vous allez tomber sous le charme du Conservatoire botanique national de Brest ! Logé dans le Vallon du Stang-Alar, le lieu mérite le détour et a pour mission de préserver des plantes en voie d’extinction. Dans cet endroit bucolique à ne pas manquer, les marcheurs croisent aussi bien les familles avec poussettes que les botanistes amateurs, les Brestois comme les visiteurs de passage.

Un lieu bucolique à découvrir absolument

A l’abri de l’agitation de la ville, venez prendre un bain de verdure au Conservatoire Botanique National. Situé depuis 1975 dans le Vallon du Stang-Alar, cet espace vert de 2 km de long s’étire sur 47 ha jusqu’à la plage du Moulin Blanc. Il abrite à la fois : un parc public, le jardin du Conservatoire botanique, des serres tropicales, des expositions…

Le Conservatoire botanique national a été créé dans un endroit naturel privilégié propice au bon développement de la végétation. Parcouru par un ruisseau, le vallon offre des zones abritées et variées ainsi qu’un micro climat doux et protégé. C’est l’endroit rêvé pour faire pousser des plantes, qui plus est, des espèces protégées. Car c’est la mission initiale du lieu : la préservation des espèces végétales menacées des cinq continents. Dans le pavillon d’accueil, vous pouvez découvrir le travail des équipes du Conservatoire et leurs actions. Il faut savoir que ce type d’endroit est unique au monde.

Un lieu verdoyant de détente et de promenade

Le Conservatoire est un lieu aussi agréable qu’exceptionnel. C’est l’endroit idéal pour flâner et se promener. Il faut dire que le décor de jardins, bois et plans d’eau crée une atmosphère sereine propice à la détente, comme à la découverte. Et puis, le fait que la nature se transforme au fil des saisons ne fait que rajouter à son charme. A découvrir absolument !

 

 

Littérature

Gwalarn. Signifiant nord-ouest en breton, Gwalarn naît à peu près à la même époque que le mouvement Seiz Breur. De quoi parle-t-on ? D'une revue littéraire en langue bretonne, lancée en 1925 par Roparz Hemon et Olivier Mordrel. Dans l'esprit de ses fondateurs et des jeunes écrivains qui y collaborent, cette revue, qui souhaite développer une langue littéraire, s'apparente à un mouvement littéraire regroupant la quasi-totalité des auteurs de langue bretonne. En ce troisième millénaire, si Gwalarn n'existe plus depuis 1944, la revue Al Liamm, qui a pris le relais en 1946, maintient cette ambition auprès des intellectuels bretonnants.

Le Cheval d'orgueil

S'il y a bien un auteur et une oeuvre finistérienne à retenir, c'est sans doute celle-ci. Pierre-Jakez Hélias (1914-1995), écrivain finistérien, issu d'une lignée de modestes paysans bigoudens a en effet mis quinze ans avant de finaliser son oeuvre majeure : Le cheval d'orgueil. Ce livre sortit en 1975, en catimini, relate la vie de paysans pauvres du village de Pouldreuzic, pendant la période d'entre deux-guerres. Sa particularité est d'avoir mêlé récit biographique et ethnologique, mais surtout d'avoir été écrit en breton, puis traduit en français par l'auteur. Le livre sera un succès littéraire et atteindra les 2 millions d'exemplaires vendus du vivant de l'auteur. Cinq ans plus tard, le réalisateur Claude Chabrol adapte le livre au cinéma.

Peinture

L'Ecole de Pont-Aven. La Bretagne a une chance inouïe car elle est biculturelle, à la fois romane et celtique. Peut-être est-ce pour cette raison que depuis deux siècles, elle attire et accueille tant d'artistes ! D'aucuns ont pu vanter sa lumière, d'autres ses paysages ondoyants ou la douceur de son climat... En vérité, cela doit être un peu de tout cela. C'est ainsi que, forte de ces avantages, une petite ville de la côte sud du Finistère devint, à la fin du XIXe siècle, le pôle incontournable d'un nouveau courant de peinture. Il s'agit de Pont-Aven qui, avec l'arrivée de Paul Gauguin en 1886, va connaître au fil des ans une notoriété universelle

. Celui-ci, précocement usé par une vie parisienne soutenue, se laisse convaincre par son marchand de couleurs, le père Tanguy, d'aller se mettre au vert en Bretagne. Gauguin, qui est à la recherche d'une inspiration nouvelle, se décide alors pour cette petite ville. A tout bien regarder, il n'a guère le choix : sa bourse est plate. Son ami Jobbé-Duval, qui est de la région, lui a indiqué deux ou trois adresses bon marché : la pension Gloanec, dans laquelle il s'établit, et l'hôtel de Julia Guillou, une autre bonne maison pour les artistes impécunieux. L'installation de Gauguin sur les bords de l'Aven, où il rencontre Charles Filiger, Émile Bernard et Paul Sérusier, est l'acte fondateur de ce que l'on appellera plus tard l'Ecole de Pont-Aven.

Patrimoine architectural

Architecture religieuse

La cathédrale de Quimper.

La cathédrale de Quimper.

Fortuné PELLICANO

Les enclos paroissiaux

Ces petits bijoux d'architecture religieuse, érigés au XVIe siècle, l'âge d'or de la Bretagne, sont une des particularités du Finistère. Ils sont le témoignage de la ferveur religieuse forte, qui a accompagné la prospérité économique de la manufacture textile (lin et chanvre servant à réaliser voiles, vêtements et autres cordages des navires à voile) et de la marine bretonne de l'époque. Concrètement les enclos paroissiaux rassemblent au moins cinq des éléments suivants : une église, un ossuaire, une chapelle, un clavaire, un mur d'enceinte, une porte triomphale, un cimetière et une fontaine.

Selon les commanditaires et les ouvriers, chaque ensemble se distingue et rivalise de sculptures. On notera une plus forte présence de ces enclos dans le nord du Finistère. Parmi eux : Saint-Thégonnec et Pleyben, les plus connus se distinguent par leur calvaire monumental, Sizun et La Martyre exhibent leur porte triomphale tandis ce que La Roche-Maurice expose des ossuaires monumentaux.

D'autres communes comme Plougastel-Daoulas ou Saint-Jean Trolimon, accueillent également des calvaires monumentaux, qui ne font pas partie d'un enclos paroissial.

Traditions et modes de vie

Croyances, mythes et légendes

La Bretagne est le pays où l'imaginaire et le réel se confondent sans cesse, dans un décor farouche où le soleil joue constamment avec la brume. Et l'imagination fertile des Bretons a fait de cette presqu'île occidentale une véritable terre de légendes. Légendes venues de la nuit des temps, légendes parfois périlleuses que peuplent des personnages inquiétants. Légende de la mer, où des cités sont englouties par les flots. Légendes de la terre, où l'Ankou, avec sa faux et son angoissant équipage, hante les tourbières des Monts d'Arrée. Légendes encore où des paysans madrés se jouent d'un diable, décidément pas très futé  !

De beaux contes, des légendes pathétiques, des traditions des plus curieuses... Des histoires pour mieux connaître un peuple et un singulier pays. Vive la Bretagne  ! Qui regorge également de chansons populaires répétées et enrichies par les multiples générations durant des siècles, où la tradition se présente sous l'aspect d'une vaste épopée constamment remise en question, améliorée et actualisée au goût du jour. Quant aux vies des saints bretons, telles que les relatent les conteurs populaires, elles sont imprégnées d'une atmosphère où le merveilleux côtoie le fantastique et où l'imagination des Bretons a joué son rôle, recréant à la perfection toutes les sagas des anciens temps.

On citera l'irremplaçable Barzaz Breiz, recueil de ballades épiques et lyriques en langue bretonne, collectées principalement en Cornouaille dans la première partie du XIXe siècle.

Les légendes de la mort. L'Ankou, c'est la Mort. Une mort qui, dans le légendaire breton, est personnifiée par un squelette coiffé d'un grand chapeau à guildes, d'une ample cape noire et tenant à la main une faux montée à l'envers. L'Ankou fait sa tournée dans un chariot qui grince (le karrig an Ankou) et que l'on entend le soir à la tombée de la nuit ou lorsque la brume envahit les campagnes. La rencontre avec l'Ankou est signe d'une mort prochaine. Divers présages, que certains doués de voyance sauraient déchiffrer, annoncent également la mort. Professeur de lettres, Anatole Le Braz publiait en 1893 " La légende de la mort ", recueil de récits et de témoignages collectés en Cornouaille et en Trégor et reposant sur ses propres enquêtes. Ces contes, livrés presque à l'état brut, dévoilent des pans entiers de l'âme bretonne et donnent un tableau assez exhaustif des rapports des Bretons avec la mort. Mais comme le disait un druide à un auteur latin, la Mort pour les Bretons n'est qu' " un milieu dans une longue vie ".

Ys, la cité engloutie. Entre la pointe du Van et la pointe du Raz, dans la baie des Trépassés, repose au fond de la mer l'Atlantide finistérienne : Ys. Magnifique cité que fit construire Dahut, la fille du roi Gradlon de Cornouaille, elle aurait été submergée durant une nuit de tempête avec tous ses habitants. Une tempête envoyée par Dieu afin de punir les moeurs dissolues de la ville et de sa luxurieuse princesse. Les versions de cette légende varient avec les siècles, tout comme le personnage de Dahut.

Le druidisme

En entendant ou en prononçant le mot druide, il y a de grandes chances pour que certains pensent à Panoramix, le druide de la célèbre BD Astérix et Obélix ! Un druide, c'est bien sûr ce que Pline l'Ancien nous a rapporté, un " prêtre gaulois vêtu d'une robe blanche qui monte à l'arbre, coupe avec une faucille d'or le gui qui est récolté dans un linge blanc ". Redondance quasi proverbiale de l'histoire des Celtes, certes. Mais que sont devenus, ces druides ? Ont-ils été un jour emportés par la vague d'un christianisme triomphant ? Ou bien ont-ils sombré dans les enchevêtrements de l'histoire et plus particulièrement ceux de cet inextricable Moyen Âge ?

Ce ne sont que des hypothèses. Cependant, nous pouvons être certains que druides et druidisme furent pendant de longs siècles éclipsés de notre civilisation. Jusqu'à ce jour de septembre 1717 où, à Londres, fut créée La Fraternité universelle des druides. En Bretagne, c'est en 1900 que naquit la Goursez Vreizh, en français Fraternité des druides, bardes et ovates de Bretagne, désormais la plus ancienne association druidique du continent européen. Aujourd'hui, sous l'autorité d'un grand druide, les initiés de ce mouvement entendent maintenir des idéaux de fraternité, de nationalité et de spiritualité celtique.

 

La dernière langue celtique du continent. Il y a vingt-cinq siècles de cela, les deux tiers de l'Europe parlaient des langues celtiques (groupe de langues appartenant à la famille indo-européenne), des falaises de Moher (en Irlande) aux Monts Métallifères (en Europe centrale) et des Glens d'Ecosse aux Balkans. Au fil des siècles, la pratique de ces langues n'a cessé de reculer, faisant de la Bretagne la dernière région d'Europe continentale à parler une langue celtique !

Il convient de distinguer le celte continental, aujourd'hui éteint, du celte insulaire, réintroduit sur les promontoires occidentaux de l'Europe par les colons britanniques lors des grands mouvements de populations qui eurent lieu sur fond de désintégration de l'empire romain, principalement du IVe au VIIe siècle. Le breton est ainsi une langue dite " brittonique ", au même titre que le gallois et le cornique, et donc du celte insulaire.

Parlée au haut Moyen Âge sur l'ensemble ou presque de la péninsule, elle n'a cessé de reculer géographiquement depuis le XIIe siècle, cédant du terrain, dans la partie orientale du pays (la " Haute Bretagne "), au français et au gallo, avant de se fixer à l'ouest d'un axe Saint-Brieuc/Vannes. Mais dès le début du XXe siècle, la pratique du breton a décru également à l'intérieur de ce " sanctuaire ". Les Bretons imputèrent la responsabilité de cette situation à l'État français, hanté par l'unité linguistique de l'Hexagone. On note toutefois, depuis quelques décennies, un renouveau dans la pratique du brezhoneg, qui attire de plus en plus de jeunes, et une volonté de la Région de valoriser cette richesse.

Du breton à l'école. La première école Diwan (germer en Breton), dans laquelle l'enseignement est dispensé en langue bretonne, a été créée en 1977 à Lampaul-Ploudalmézeau. L'école maternelle accueillait alors cinq élèves et leur instituteur. L'ouverture de cette classe marque une étape importante dans la reconnaissance de la dernière langue celtique du continent.

Quarante ans plus tard, après de nombreuses années de lutte acharnée sur le terrain, l'école associative, dont une partie des enseignants est maintenant rémunérée par l'État, peut s'enorgueillir de comptabiliser 4 318 élèves, dans 47 écoles, 6 collèges et un lycée en France, et d'avoir des effectifs en constante progression. Mais l'école Diwan a également suscité la création de deux filières bilingues, l'une publique, l'autre privée catholique, qui oeuvrent essentiellement sur les trois départements brittophones mais aussi en zone gallèse et dans les grandes métropoles que sont Rennes et Nantes.

Ces trois réseaux d'enseignement du breton comptabilisent 7 377 dans le Finistère et 2 078 dans les établissements Diwan. Chiffre minime certes par rapport à la population scolaire de Bretagne et par rapport à ce qui se pratique chez la plupart de nos voisins (Espagne, Royaume-Uni ou Belgique par exemple) mais qui révèle un engouement accru d'une population pour la transmission de leur langue et de leur culture. Parallèlement, de nombreux efforts pour permettre à la langue une lisibilité en dehors de l'école ont porté leurs fruits. On notera la création de l'Ofis ar Brezhoneg/Office de la langue bretonne, en 1999, pour répondre aux multiples demandes de bretonniser textes et signalétique. Il a été remplacé par l'Ofis Publik ar Brezhoneg/Office public de la langue bretonne en 2010, qui perpétue son rôle d'observatoire de la langue bretonne et de conseil aux collectivités en matière de signalisation bilingue.

Vers une reconquête. Prenant le pas sur les médias publics classiques, dont France 3, les deux radios du réseau France Bleu et TV Breizh, qui ne proposent que quelques programmes en langue bretonne, le web s'enflamme. L'association Dizale, créée en 1998 et spécialisée dans le doublage audiovisuel en breton, diffuse par exemple de plus en plus de réalisations sur internet. La Web TV Brezhoweb propose quant à elle un grand nombre de programmes, tant pour enfants que pour adultes, exclusivement en breton. De son côté, l'édition en langue bretonne tente tant bien que mal d'occuper le terrain, avec les romans des éditions Al Liamm, ainsi que les magazines et livres pour la jeunesse publiés par Keit Vimp Beo et Bremañ. La langue de Roparz Hémon, qui lança en 1925 la revue littéraire Gwalarn, a même fait son apparition dans des quotidiens comme Ouest-France ou le Télégramme. Enfin, cerise sur le kouign amann, Tintin, Yakari, Astérix et maintenant Titeuf se déclinent en brezhoneg  ! Quant au bilinguisme de la signalétique routière, après des années de barbouillage nocturne des panneaux bilingues, il est, lui aussi passé dans les moeurs et est devenu partie intégrante de la culture locale.

 

Artisanat

Assiettes en faïence de Quimper

Assiettes en faïence de Quimper

Fortuné PELLICANO

La faïence de Quimper. La faïence est désormais aussi emblématique de Quimper que la cathédrale Saint-Corentin, les ponts de l'Odet ou la crêpe dentelle ! A l'époque gallo-romaine, un village de potier métamorphosait l'argile de l'anse de Toulven en objets d'usage quotidien, du côté de Locmaria. Mais c'est vers la fin du XVIIe siècle que la faïence fait son apparition dans la capitale de la Cornouaille, lorsqu'un certain Jean-Baptiste Bousquet, en 1690, s'installe à Locmaria pour y apporter un savoir-faire appris dans les deux importants centres provençaux de Moustiers et Marseille.

Dès la seconde moitié du siècle suivant se répandent dans l'univers de la faïence quimpéroise les fameux poncifs " bretons " qui feront sa renommée internationale : le petit Breton en costume glazik et bragoù braz et sa compagne portant fièrement la coiffe de Quimper ! Sous la direction artistique du morlaisien Alfred Beau, à une époque où la Bretagne apparaît aux ethnologues comme une contrée aussi exotique que la Pampa argentine, les décors inspirés des gravures d'Oliver Perrin connaissent un succès qui ne se démentira pas. Ainsi, dès 1864, les jeunes établissements Henriot, surfant sur cette vague identitaire, créent des motifs inspirés des travaux du peintre Lalaisse,

qui a publié quelques années auparavant de riches études dédiées aux costumes bretons. Ils embauchent ensuite des artistes d'envergure comme le peintre Mathurin Méheut, le sculpteur Armel Beaufils, les artistes Robert Micheau-Vernez, Jim Sévellec ou encore René-Yves Creston, l'un des membres éminents de l'école des Seiz Breur. La période de l'entre-deux guerres, avec ses désirs récurrents d'associer étroitement la tradition la plus enracinée à la modernité la plus échevelée, est l'une des plus exaltantes et créatrices de la faïence quimpéroise.

C'est celle où Paul Fouillen, ancien chef d'atelier chez HB (Hubaudière-Bousquet), s'installe à son compte, place du Stivell, pour créer des pièces inspirées des enluminures irlandaises et des broderies bretonnes.

L'après-guerre porte un rude coup à l'univers de la faïence quimpéroise, frappé de plein fouet par la concurrence des produits bon marché. Plusieurs entreprises doivent déposer le bilan au cours des Trente Glorieuses, qui semblent inaugurer le purgatoire de l'artisanat.

En 1968, HB rachète Henriot, au bord de la faillite. Le répit sera d'assez courte durée car, en 1983, elle n'évite malheureusement pas le dépôt de bilan. Le repreneur, Paul Janssens, un riche américain d'origine néerlandaise qui commercialise déjà le " Quimper " aux États-Unis depuis des années, entend restaurer une image de qualité de la faïence entièrement peinte à la main par des ouvriers qui tiennent plus de l'artisan et de l'artiste que du simple exécutant. Décidant de vendre ses pièces dans un circuit de magasins spécialisés haut de gamme, il permet à l'entreprise tricentenaire de redresser la barre et de passer d'une cinquantaine de salariés en 1984 à 130 dix ans plus tard. En septembre 2003, l'entreprise est rachetée par le Breton Pierre Chiron, qui la ramène ainsi dans le giron régional.

Mais les temps changent et le marché étasunien se trouve d'autres centres d'intérêt. Dans l'hexagone, les goûts évoluent également, tout comme les porte-monnaie. Les services de table décorés à la main par les peintres des bords de l'Odet ne trouvent plus guère de place dans les corbeilles de mariages... C'est pourquoi aujourd'hui, avec un effectif de 51 personnes, l'entreprise délaisse peu à peu ce qui, hier, fit sa renommée : les arts de la table.

Fini les assiettes glazik à dominante bleu et crème, fini aussi les grandes soupières familiales signées et peintes à la main. Place à une toute nouvelle gamme d'objets : des bijoux en faïence, des coeurs et des petits bateaux, ainsi que des lampes élégamment décorées. Et retour en force du célébrissime bol à oreilles et prénom, qui s'est offert une cure de jouvence en gris très chic  ! Si l'on a cru cette belle entreprise du patrimoine breton une nouvelle fois menacée en 2011, c'était sans compter sur son rachat par Jean-Pierre Le Goff, qui a de beaux projets. Tout n'est pas finit pour la faïence !

Les bijoux. La plupart des bijouteries de Bretagne proposent un choix plus ou moins important de bijoux bretons, généralement en argent massif, parfois en or. Les thèmes bretons et celtiques côtoient des inspirations plus abstraites. On ne peut, en vérité, parler de tradition séculaire de la joaillerie en Bretagne. Le phénomène en tant que style est bien plus récent. Sans doute est-il né avec la marque Kelt, qui, en 1935, décida de développer une gamme de bijoux d'inspiration artistique bretonne, avec l'aide d'artistes tels que René-Yves Creston et Pierre Peron, membres du mouvement Seiz Breur.

Musique – Danses

Si la Bretagne est un pays de musique et de danse, le Kreiz Breizh, appellation donnée à son centre et plus précisément à la région de Carhaix, fait tout particulièrement honneur à ce duo. C'est en effet dans le Poher que se situe le berceau de la danse chantée, le kan an diskan (chant et contre-chant, en breton). Et ce n'est pas un hasard si Carhaix est devenu le symbole de cette Bretagne festive, le lieu incontournable d'un festival tout aussi incontournable...

Les bombardes et binious ne sont toutefois pas plus autochtones que la harpe. Les Bretons se sont en effet appropriés ces instruments empruntés à des contrées lointaines : vraisemblablement à la Mésopotamie pour la harpe, au bassin méditerranéen pour le biniou et au Moyen Orient pour la bombarde. Et c'est le couple bombarde-biniou (biniaouer-talabarder, en breton) qui est devenu emblématique de la musique bretonne et même, dans une certaine mesure, de la Bretagne  ! Un troisième instrument s'ajoute à ce duo vedette : le tambour.

C'est avec ce dernier que fut formé " l'Orchestre National Breton ", nommé ainsi par Alexandre Bouët dans sa Galerie Bretonne, puis adoubé par Roland Becker. Des instruments " nouveaux " font au fil du temps leur apparition dans toute la Bretagne, comme l'accordéon, surnommé boest an diaoul (la boîte du diable), et la clarinette, dite treujenn gaol (tronc de choux). Malgré l'intrusion intempestive de ces instruments, auxquels on peut rajouter le violon et la veuze, le couple biniaouer-talabarder se maintient jusqu'à la Première Guerre mondiale. De nouveaux concurrents comme le saxophone, avec l'arrivée du jazz, viennent, durant l'entre-deux guerres, lui porter un coup très rude. Nombre de sonneurs traditionnels rangent alors bombardes et binious.

Les bagadoù. Paradoxalement, c'est de la capitale que vient le renouveau. Et plus précisément du milieu des Bretons de Paris. En 1932, Hervé Le Menn, Dorig Le Voyer et Robert Audic créent, dans l'exil, le Kenvreuriezh ar Viniaouerien (la Confrérie des joueurs de biniou), qui pose les premières bases de cette renaissance. Mais c'est la création par Polig Montjarret, Robert Marie et Dorig Le Voyer de la Bodageg ar Sonerien, en mai 1943 à Rennes, qui est le moteur principal de la formidable résurrection qui s'opère dans les décennies suivantes.

Assurément, ce sont les bagadoù qui ont popularisé la musique bretonne à travers le monde ! Au singulier bagad, le mot a pour racine bag qui, en breton, désigne le bateau. Littéralement, bagadoù désignerait donc une batelée de musiciens. La parenté des bagadoù bretons avec les pipe-bands écossais est des plus évidentes. Cependant, la cornemuse écossaise ne s'implante dans notre région qu'à partir du début du XXe siècle, remplaçant progressivement, mais pas totalement, le vieux biniou breton. Le premier bagad est créé en 1949 par les cheminots de Carhaix.

Le succès est immédiat et, après Carhaix, Quimperlé et Rostrenen se dotent à leur tour de bagadoù. Comme les pipe-bands, ils comportent un pupitre de cornemuses écossaises, un pupitre de caisses claires, écossaises, une grosse caisse ainsi qu'un pupitre de bombardes bretonnes. Cette forme instrumentale est depuis considérée comme la forme traditionnelle du bagad, ce qui fait d'ailleurs débat : une forme instrumentale de cinquante ans peut-elle être considérée comme traditionnelle ? La forme originale du bagad a été plus ou moins modifiée selon les bagadoù  :

la majorité de ceux-ci possèdent maintenant des toms, une ou plusieurs lombardes ou trombardes, et certains utilisent même djembés et congas, tandis que d'autres n'hésitent pas à employer synthétiseurs et guitares électriques ! Plusieurs ensembles se sont également associés à des formations de jazz voire de rock et à des ensemble de percussions africaines. Ainsi, le compositeur Didier Ropers a même signé une oeuvre concertante pour bagad et orchestre symphonique. Le répertoire s'est lui aussi élargi au point que, dans certains bagadoù, les airs traditionnels bretons ne servent parfois que de support ou sont délaissés au profit de compositions contemporaines.

Le phénomène fest-noz. Littéralement, fest-noz signifie la fête de nuit. Une fête, oui, et quelle fête ! Communautaire en diable, le fest-noz s'est élevé en quelque quarante ans au rang des véritables institutions de Bretagne. Au point qu'il vient supplanter, dans bon nombre de terroirs de Bretagne, les discothèques ! Des danses claniques, associées à chaque terroir : l'an-dro ou l'hanter-dro chez les Vannetais, la gavotte à la montagne, la dañs fisel ou la dañs plin dans le secteur de Bourbriac. Ici, on se tient fermement par le bras ou par la main, pour des chaînes qui n'ont ni début ni fin mais où tout un peuple se retrouve soudé. La danse des Sioux ou des Arapahos  ? Il y a de cela, tant la transe semble parfois au bout de la danse... Le fest-noz est ainsi une tradition immémoriale en Bretagne.

Jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, c'était une fête occasionnelle, spontanée, privée et plutôt liée au monde rural. C'est vers la fin des années cinquante que Loeiz Ropars et ses amis du cercle celtique Mesaerien Poullaouen inventent le fest-noz " mod nevez ", qui se déroule en salle et où les chanteurs se retrouvent sur scène équipés d'un micro

. Le succès est immédiat ! On peut même dire fulgurant. Adaptée à l'évolution de la société bretonne, la formule se répand comme une traînée de poudre. Expérimenté à Paris en avril 1957, puis à Poullaouen en décembre de la même année, le fest-noz " mod nevez " est exporté dès 1958 dans les Côtes d'Armor, à Saint-Servais, où les frères Morvan, de Saint-Nicodème, entament une carrière prestigieuse. En 1959, les soeurs Goadec montent pour la première fois sur les planches à Châteauneuf-du-Faou, où elles subjuguent danseurs et auditoire. " Partis du Kreiz Kerné (centre Cornouaille), les festoù-noz gagnent toute la Bretagne ", titre Le Télégramme dans son édition du 14 mars 1961.

Le fest-noz devient en effet très vite le partenaire obligé de tout festival qui se respecte. Et si, durant les seventies, le fest-noz a des allures souvent militantes, ce n'est plus le cas de nos jours. Définitivement passé dans les moeurs, il draine désormais des milliers de garçons et de filles qui n'ont d'autre objectif que de s'amuser et de se défouler au son des bombardes et des binious, de la vieille, de l'accordéon, du violon et même de la harpe  ! Pour découvrir cette fête traditionnelle bretonne, ne manquez pas Le Printemps de Châteauneuf à Pâques, La Nuit de la Gavotte à Poullaouën en septembre ou encore La fête des bruyères dans le Cap-Sizun, le deuxième week-end d'août depuis 1961 !

Coiffes et costumes

Les costumes permettent d'identifier les Bretons aussi sûrement que la musique et la langue. Ces fameux costumes bretons remontent au XVIe siècle. Quel pays d'Europe peut s'enorgueillir d'une telle diversité de coupes, de couleurs, d'étoffes, d'une telle abondance de décors et de motifs  ? Quant aux coiffes, elles semblent immortaliser les Bretonnes comme s'il s'agissait d'images pieuses, fixées pour l'éternité sur des milliers de boîtes de galettes. Au risque de décevoir, la coiffe a pourtant aujourd'hui quasiment disparue. Portée encore largement dans les années 1970, elle se réduit de nos jours à quelques isolats finistériens, comme la presqu'île de Plougastel et le Pays Bigouden, où quelques mam-goz (grands-mères) font de la résistance. Depuis des années, c'est en effet dans les archives que doivent puiser les costumières des cercles celtiques pour récréer des costumes tel que l'on peut les voir au Musée Départemental Breton de Quimper. Le pluriel est de mise car il n'y a guère ici de costume " régional ". Chaque mode vestimentaire obéit à des lois rigoureuses et correspond à un territoire bien délimité, à un " clan ".

Au féminin. A Quimper, la robe est très ajustée avec une collerette droite et une coiffe en forme de pyramide tronquée, la borledenn. A Pont-Aven, le costume, qui est aussi porté dans tout le sud-est de la Cornouaille, de Fouesnant à Quimperlé et de Pont-Aven au Faouët, est absolument somptueux. La robe est longue avec de larges manches de velours brodé, la collerette tuyautée est très ample et la coiffe est dotée d'anses de dentelles d'où jaillissent des rubans de soie claire. Sur l'île de Sein, les femmes sont toutes de noir vêtues : tablier, robe, châle, de même que leur coiffe aux larges rubans qui pendent dans le dos.

Dans le sud des Monts d'Arrée et dans la région de Châteaulin, la coiffe se réduit à un fin lacet en forme de huit, alors que dans la presqu'île de Plougastel, microcosme où l'esprit de clan est resté vivace, les costumes suivent les saisons et les circonstances : robe noire, tablier rayé et fichu à pois blancs pour les jeunes filles mais bleu quadrillé de blanc pour les femmes mariées, voilà pour la semaine ; pour les jours de fêtes, c'est jupe violette, tablier en soie bleu pâle, verte ou gorge de pigeon, corsage vert à manches retroussées et corselet bleu et orange. La coiffe, qui est toute blanche, est composée de trois coiffes superposées, celle du dessous étant richement brodée. Dans le Poher, les femmes portent le corledenn, un bonnet de résille porté sur l'arrière de la tête. Les jours de fête, les jeunes filles arborent fièrement une sorte de hennin pointu.

Dans le Léon, les femmes portent de longues robes aux teintes douces et d'immenses châles de soie. Robes et châles qui sont particulièrement somptueux dans le Pays Pagan, de l'Aber Wrac'h à Goulven. Quant à la coiffe, ou cornette, elle consiste en un grand hennin de dentelle. Et puis il y a aussi le pays bigouden. Le pays bigouden et sa fameuse coiffe en pain de sucre, qui demande pour sa fixation d'utiliser une technique éprouvée ! Le costume bigouden est sans doute l'un des plus étranges : jupe courte et corsage dégageant bien le cou, avec des ornementations brodées en jaune, orange et rouge, en des motifs géométriques, des cercles et des spirales évoquant des gravures que l'on peut retrouver sur d'anciens monuments mégalithiques ou sur des objets d'orfèvrerie celtiques.

Au masculin. Les costumes d'hommes ne font pas office, et loin s'en faut, de parents pauvres en matière de variété. En principe, l'habillement comporte un gilet croisé, le jiletenn, et une veste droite non boutonnée, la chupenn. Si autrefois le bragou braz (pantalon bouffant) en tissu plissé était de mise, il fut, en grande partie, supplanté par le costume noir. Mais dans le pays Glazik, la région de Quimper, le gilet et la veste sont bleus. Sur la presqu'île de Plougastel, la chupenn est bleue pour les hommes mariés et violette pour les jeunes gens.

Les gilets sont généralement brodés, particulièrement en pays bigouden, mais ils peuvent aussi être plutôt austères, comme dans le Léon (pourpoint noir, plastron empesé, turban bleu nuit à carreaux). Et les chapeaux  ? Et bien contrairement à ce qu'affirme la chanson paillarde " Les Bretons ", ces derniers, en dehors de quelques terroirs limités, ne portent pas des chapeaux ronds mais des feutres de formes fort diverses car, bien entendu, chaque " clan " a le sien ! Ces chapeaux sont pour la plupart ornés de rubans de velours - les guildes, d'où l'expression " chapeaux à guildes " - qui retombent dans le dos.

Armor-Lux ou le succès du tricot rayé…

C'est dans le décret du 27 mars 1858 que se situe l'acte de naissance de la marinière. C'est à cette date que le tricot rayé bleu et blanc fit son entrée officielle dans la liste des tenues de matelots de la marine, les marins ayant pour coutume de dire que la rayure permettait de mieux repérer l'homme tombé à la mer. L'entreprise Armor-Lux en a fait un incontournable de la mode et lui a consacré, lors de ses 70 ans d'existence en 2008, un livre retraçant son histoire, " 

 Eloge de la marinière  ", aux éditions Palantines. La marinière rayée 100 % coton d'Armor-Lux reste ainsi tendance année après année, dans des coloris allant du pudique bleu marine au jaune, vert ou rose fluo... Un classique indémodable et régulièrement réactualisé !

... et du pull marin

C'est en Bretagne que le chandail marin trouverait ses origines. A la fin des années 50, s'appuyant sur l'engouement de la France pour la Bretagne et la mer, Armor-Lux lança sa ligne marinière avec son pull marin. C'est le grand succès jusqu'à la fin des années 70. Il s'en vend alors plus de 200 000 chaque année, notamment au Japon, aux États-Unis et au Canada. A la même période, ce vêtement sera adopté par les officiers de surface avant de devenir la tenue de travail des marins.

Sports et jeux traditionnels

Le Gouren, qui désigne la lutte bretonne, est certainement le plus connu des sports bretons. Originaire des pays celtiques, le Gouren fut longtemps un exercice très prisé des guerriers bretons. De cette époque, il a d'ailleurs gardé l'esprit chevaleresque qu'on retrouve aujourd'hui dans le serment prêté par les lutteurs avant chaque compétition. Contrairement à la lutte gréco-romaine, la lutte bretonne se pratique toujours debout, le but étant de déséquilibrer l'adversaire. Les lutteurs portent une ample et forte chemise de toile serrée à la ceinture.

Toute déloyauté et tout coup bas sont rigoureusement interdits. La victoire (lamm) peut être obtenue aux points ou par la chute de l'un des deux adversaires. Aujourd'hui, les jeunes dès 6 ans peuvent pratiquer ce sport. Un championnat national se dispute chaque année, tandis qu'une rencontre internationale réunit une dizaine de nations d'Europe et même d'Afrique. A préciser que le Gouren est avant tout un sport de combat non violent et respectueux de l'adversaire.

Côté jeux, il est difficile de tous les nommer tant ils sont nombreux et attachés à des territoires. Lors de vos visites touristiques, vous en retrouverez certains qui se sont étendus à toute la Bretagne, tels que le palet, la boule bretonne ou encore le jeu de quilles.

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La Bibliothèque de  Brest


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Quels sont les auteurs qui se sont inspirés de Brest et s’en inspirent encore ? Quelle a été/est leur relation avec la ville ? Quelle perception en avaient/ont-ils ? Telles sont les questions auxquelles répond ce livre.

« Si Brest est si hantée de littérature, c’est bien parce que l’on ne peut y vivre, la peindre et la décrire, que cœur au bord des lèvres, poitrine lourde, gorge sèche et serrée », estime Alain-Gabriel Monot qui a dirigé l’ouvrage. La ville de fin du monde et son port ont été décrits par Flaubert, Châteaubriand, Mac Orlan, Genêt, Kerouac… et plus récemment Bellec, Le Gall, Le Gouëfflec, entre autres.

Pas de place pour la demi-mesure dans leurs évocations : « Rien de sinistre et formidable comme cette côte de Brest », écrivait Jules Michelet. Quand Pierre Mac Orlan posait : « C’est ici que l’aventure se mêle au vent de la mer. »

> Brest des écrivains, ouvrage collectif dirigé par Alain-Gabriel Monot, éditions Alexandrine

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  • Claude Le Prat
  •  (1875-1926),
  • poète en langue bretonne
  • Il a écrit plusieurs romans,
  • contes, pièces de théâtre, et poésies.
  • on roman Chomit er gêr !
  •  mettant en garde les jeunes bretonnes
  • des dangers et vices de la vie moderne à Paris
  • , a été couronné en 1913 par
  • l’Association Régionaliste Bretonne1.

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L'Heure Bretonne - 23 mai 1942 - Roparz Hemon.jpg

  • Roparz Hemon 
  • (1900-1978),
  • militant et écrivain
  • de langue bretonne

Roparz Hemon a constaté que les Bretons passaient au français pour trois raisons :

  1. c'était le seul vecteur de promotion sociale (toute autre langue que le français étant écartée par le système centralisateur de l'administration),
  2. c'était le moyen de communiquer avec les Français,
  3. le français était imposé par l’école, le service militaire, et l’administration, où toute utilisation de la langue bretonne était bannie.

Roparz Hemon était un homme de l’écrit. Strict, il n’acceptait pas de dérive par rapport à l’orthographe instituée par « l'Entente des Écrivains » de 1908 (et qui se retrouvait dans les travaux de François Vallée), et il renâcla[réf. nécessaire] à adopter l'orthographe unifiée du breton de 1941 (ce n’est qu’après guerre qu'il se résolut à l’adopter comme l'expliquait Tepod Gwilhmod dans un article de la revue "Kannadig Imbourc'h" paru en 2005. D'ailleurs pour son propre nom il est resté dans l'orthographe de Vallée puisqu'en "peurunvan" = breton unifié on écrit "Roparzh" [réf. nécessaire]). Pourtant, Gwalarn a édité un livre en orthographe vannetaise, comme Prinsezig en Deur à l’usage des enfants, en 1928.

Son projet est dirigé vers l’élite de la population : Roparz Hemon n’a étudié que la langue écrite. Cependant, conscient des faiblesses de cette attitude, il a compilé un recueil d’expressions populaires (réédité par Hor Yezh).

Il s'agissait alors d'une véritable révolution car jusqu'ici le breton n'était guère utilisé que pour l'impression d'ouvrages religieux (Buez ar Zent, etc.).

Par ailleurs, il compose de nombreux ouvrages en brezhoneg eeun (breton simplifié, dont le vocabulaire est réduit à des mots parmi les plus courants) pour faciliter l'accès à la langue écrite. Tout le long de sa vie2, Roparz Hemon a été un fervent partisan de l’espéranto, seul moyen selon lui de se passer des « langues impériales » ; et l’espéranto ayant toujours été, selon lui, combattu par les régimes totalitaires3. Dès 1928, il édite une revue en espéranto, Nord-Okcidento, et réalise une petite grammaire de l’espéranto en 1928, et un petit dictionnaire espéranto-breton en 1930.


Marie Souvestre.jpg

  • Marie Souvestre,
  • (1835-1905),
  • pédagogue, féministe
  • et écrivaine
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  • Louis Hémon

 

 


 

 

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