Poésie
Dans cette rubrique nous vous présentons les coups de coeurs des libraires
Aujourd'hui ce 29 Avril
Coup de coeur "La civilisation du cocon" de Vincent Cocquebert chez Les Éditions Arkhê
Durant le premier #confinement, de nombreux observateurs se sont étonnés de la facilité avec laquelle le peuple français, pourtant réputé indocile, a accepté et respecté les restrictions. En réalité, les études apportent une explication limpide en mettant en lumière une tendance déjà observable depuis plusieurs années : l’essor de la personnalité casanière et du repli sur soi.À travers un #texte clairvoyant et salutaire et en passant à la moulinette des termes tels que #woke, #safespace et autres #cancelculture, Vincent Cocquebert brise les #tabous en expliquant cette forme d'auto-enfermement par une aversion collective au risque, à l'inconfort et à la contradiction.
Un coup de cœur à retrouver sur notre site
France Culture Emissions poétiques
Du lundi au jeudi, 5 minutes de lecture par Jacques Bonnaffé avec un poète différent chaque jour.
Un poète par semaine, quatre doses poétiques à heure fixe semblent une bonne voie pour l’édition sonore du poème, ouvrant le champ aux écritures nouvelles. Les mots veulent se faire entendre pour ce qu'ils sont. Radiophonique est la poésie ! Voilà notre manière d’être sur le terrain : peu de place à l’évaporation poétique. La régularité, la brièveté portent avec elles l’action. Avancer toujours, résonnant des lieux de parole publique ou des scènes littéraires, comme rattachés à la vie. Glissant quelquefois des citations plus anciennes, les bons vieux poèmes. Et l'on entrevoit quelques compagnonnages. Histoire ne pas nous perdre tout à fait seul dans la galaxie.
Depuis septembre se sont succédés Paul Fournel, Valérie Rouzeau, Lucien Suel, Jacques Roubaud, Claude Ber, Ludovic Janvier, Jean-Pierre Chambon, Pasolini… Sans compter un semaine thématique Cop 21, une autre "War Poètes" portant sur 14/18. À venir : Louis-Francois Delisse, Zeno Bianu, les poètes Syriens, Werner Lambersy, Sony Labou Tansi, Jean-Pierre Verheggen….
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Tous les vendredis, nous parlerons d'un poète, d'un écrivain, du créateur, puis de la vie matérielle du texte, sa typographie, son éditeur, son support... Et ainsi de suite...
C’est la nouvelle émission consacrée à la poésie et aux nouvelles écritures.D’abord un poète, un écrivain, avec ses voix, sa voix, ses influences, ses lectures, pour une poétique contemporaine dans tous ses états.Puis un créateur buissonnant partout où se loge l’écriture dans et hors du livre, parolier, traducteur, chorégraphe, photographe, plasticien, compositeur…
Enfin on parlera vie matérielle du texte, avec un typographe, un graphiste, un imprimeur, un éditeur, un bibliophile. Et puisque l’écriture s’invente et se diffuse sur tous les supports, pourquoi pas un détour côté web et un petit conte pour entrer dans la nuit.
Vendredi 18 Decembre Fran culture s'est intéréssé a Artaud le Momo
Avec Jérôme Prieur, écrivain et cinéaste, coauteur avec Gérard Mordillat de La véritable histoire d’Artaud le Mômo (Le Temps qu’il fait, 2020), transcription des propos qui composent le film documentaire homonyme, portrait du poète, réputé fou et dépendant de la drogue, dans sa complexité et son génie ; et Charles Pennequin qui écrit depuis 1993 et a publié plus d’une cinquantaine de livres, de plaquettes, de disques vinyles, de k7, de CD et de DVD, participé à plein de revues littéraires et fait plusieurs expos de dessins et de vidéos. Sa dernière oeuvre, Père ancien (P.O.L., 2020), est une émouvante série poétique consacrée au père et aux souvenirs de famille.
https://www.franceculture.fr/emissions/la-compagnie-des-poetes
Tous les vendredis, Manou Farine nous parlera d'un poète, d'un écrivain, du créateur, puis de la vie matérielle du texte, sa typographie, son éditeur, son support... Et ainsi de suite...C’est la nouvelle émission consacrée à la poésie et aux nouvelles écritures.D’abord un poète, un écrivain, avec ses voix, sa voix, ses influences, ses lectures, pour une poétique contemporaine dans tous ses états.Puis un créateur buissonnant partout où se loge l’écriture dans et hors du livre, parolier, traducteur, chorégraphe, photographe, plasticien, compositeur…Enfin on parlera vie matérielle du texte, avec un typographe, un graphiste, un imprimeur, un éditeur, un bibliophile.Et puisque l’écriture s’invente et se diffuse sur tous les supports, pourquoi pas un détour côté web et un petit conte pour entrer dans la nuit.
Aujourd'hui les intervenants
écrivain, prix Nobel de littérature 2008
Dong QIANG, Professeur de littérature à l'université de Pékin
Le flot de la poésie continuera de coulerJ.M.G. Le Clézio et Dong QiangPhilippe Rey, 2020
Ce qui étonne, dans la poésie sous les Tang, c’est l’extraordinaire contradiction entre la rudesse du règne, la guerre, les violences, la cruauté des gouvernants, et, d’autre part, la délicatesse, le joliesse des vers, l’élégance et la grâce de l’inspiration. » J. M. G. Le Clézio
Pour le grand écrivain français J. M. G. Le Clézio La poésie chinoise de l’époque Tang (618-907) est « sans doute le moyen de garder ce contact avec le monde réel, elle nous invite au voyage hors de nous- mêmes, nous fait partager les règnes, les durées, les rêves. » Avec la collaboration de son ami Dong Qiang, il vient de signer Le flot de la poésie continuera de couler (Philippe Rey, 2020), un bel hommage à Li Bai, Du Fu, Wang Wei, Bai Juyi et quelques autres poètes qui aimaient le vin, les femmes, la nature, les errances et partageaient les souffrances du peuple face à la pauvreté ou à la violence des guerres.
Avec J. M. G. Le Clézio et Dong Qiang, poète, calligraphe et professeur de civilisations comparées à l’Université de Pékin.
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Nous vous proposons de découvrr cette archive exceptionnelle de 1921 : Anna de Noailles en interprète de ses propres vers
Au coeur de l'effervescence artistique de la Belle Époque, la poétesse Anna de Noailles fût la première femme à être reçue commandeur de la Légion d'honneur. En 1921, elle récitait son poème "J'écris pour que le jour...", dont voici l'enregistrement exceptionnel.
Écoutez cet enregistrement également sur Gallica.fr
Première femme à être reçue commandeur de la Légion d'honneur, fondatrice du « Prix Vie heureuse » qui deviendra le Prix Femina, Anna de Noailles tenait l'un des plus importants salons du début du siècle, conviant, entre autres, Edmond Rostand, Colette, André Gide, Paul Claudel...
Retrouvez son œuvre poétique sur notre site : www.printempsdespoetes.com/Anna-de-Noailles
Elle fait tourner les têtes du Tout-Paris de la Belle Époque. Son salon en attire l'avant-garde artistique : Rostand, Colette, Gide, Claudel... ; le neveu de Maurice Barrès se suicide de sa passion pour elle, un amour non réciproque.
La comtesse Anna de Noailles, née en 1876, fille de la noblesse roumaine, a écrit l'amour, la nature, la vie sauvage dans un lyrisme enflammé. Première femme à être reçue commandeur de la Légion d'honneur, elle fonde avec quelques amies l'ancêtre du prix Fémina, qu'elle préside la première année, et s'engage dans divers réseaux d'entraide féminine à travers le monde. André Gide la décrit ainsi dans son Journal en 1910 : "Il faudrait beaucoup se raidir pour ne pas tomber sous le charme de cette extraordinaire poétesse au cerveau bouillant et au sang froid." Anna de Noailles meurt à 56 ans, en 1933.
Anna de Noailles aux Archives de la parole
En 1921, le phonéticien Jean Poirot, qui a succédé à Ferdinand Brunot à la tête des Archives de la parole à la Sorbonne, poursuit les enregistrements des grandes voix de son temps : politiques, chanteurs, poètes... et propose à Anna de Noailles une séance d'enregistrement, le 12 avril 1921.
La poétesse récite deux poèmes : J'écris pour que le jour... et Jeunesse. Ce sont ces deux enregistrements exceptionnels que nous vous proposons d'écouter. Ils sont conservés à la Bibliothèque nationale de France.
Anna de Noailles peinte vers 1905 par Forain• Crédits : Forain
Le poème "J'écris pour que le jour..."
J’écris pour que le jour où je ne serai plus
On sache comme l’air et le plaisir m’ont plu,
Et que mon livre porte à la foule future
Comme j’aimais la vie et l’heureuse Nature.
Attentive aux travaux des champs et des maisons,
J’ai marqué chaque jour la forme des saisons,
Parce que l’eau, la terre et la montante flamme
En nul endroit ne sont si belles qu’en mon âme !
J’ai dit ce que j’ai vu et ce que j’ai senti,
D’un cœur pour qui le vrai ne fût point trop hardi,
Et j’ai eu cette ardeur, par l’amour intimée,
Pour être, après la mort, parfois encore aimée,
Et qu’un jeune homme, alors, lisant ce que j’écris,
Sentant par moi son cœur ému, troublé, surpris,
Ayant tout oublié des épouses réelles,
M’accueille dans son âme et me préfère à elles…
Ce poème est extrait de L'Ombre des jours.
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En général, le sens nécessaire à l'intelligence de la poésie est rare en France ...
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