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Aujourd'hui 7 Août
Livres
Les meilleurs romans, récits et essais à lire cet été : les choix du « Monde des livres »
Laura Alcoba, Dorothée Werner, Varlam Chalamov, Katherine Angel, Stéphane Audeguy, Michel Houellebecq, Joëlle Zask... une sélection de romans, récits, recueils de poésie et d’essais de sciences humaines à lire cet été. Voici la Liste de la Matinale;Au programme cette semaine, le choix des plumes du « Monde des livres ». De Laura Alcoba à Dorothée Werner, de Katherine Angel à Joëlle Zask, une sélection de romans, récits, recueils de poésie et d’essais de sciences humaines à lire cet été. continuer de lire
« Quatre livres qui m’ont marquée »… par l’écrivaine ivoirienne Tanella Boni
Chaque dimanche de l’été, Le Monde Afrique demande à un auteur originaire du continent africain de parler d’ouvrages qui l’ont marqué. Cette semaine, la question est posée à l’Ivoirienne Tanella Boni. Philosophe, poétesse et romancière, elle publie depuis plus de trente ans des ouvrages de fiction, recueils de poésie, livres jeunesse et essais. Paru en 2005, son troisième roman, Matins de couvre-feu, vient d’être réédité (éd. Nimba).L’autrice nous parle de ses rencontres avec les œuvres d’Antoine de Saint-Exupéry, Sony Labou Tansi, Mariama Bâ et Simone de Beauvoir. Propos recueillis par Kidi Bebey
« Les Innocents », de Mahir Guven : au cœur d’un tribunal intime
Entre humour et cruauté, l’écrivain, lauréat du prix Goncourt du premier roman en 2018, retrace l’épopée d’une jeunesse née dans les années 1990, dans la banlieue de Nantes. Ne parle pas trop. Il faut gagner du temps. » Cette recommandation, la dernière faite par sa femme, Noé Stéphan, 35 ans, la ressasse encore entre les parois de sa cellule, après avoir été accusé du meurtre de son ami Paul Chance. Probablement pas assez pourtant : c’est bien un mot de trop, jugé impertinent, qui lui vaut d’être assommé par un policier pendant sa garde à vue. Entre la vie et la mort, Noé replonge dans ses souvenirs pour comprendre comment il en est arrivé là, et s’offrir, dès lors, une seconde chance.Par Juliette Heinzlef
Arts
Ann Veronica Janssens, et la lumière fuse
En halos, irisée, naturelle ou artificielle… depuis les années 1990, l’artiste belge place la lumière au cœur de ses œuvres. Elles rayonnent, cet été, avec une installation et deux expositions, de Paris à Avignon et Saint-Paul-de-Vence.Discrète et réservée, Ann Veronica Janssens, 66 ans, apprécie peu l’exercice de l’interview auquel sa riche actualité l’oblige. Cet été, en effet, l’artiste belge est sur tous les fronts. Au Panthéon, à Paris, elle a placé un grand miroir circulaire au sol sous le pendule de Foucault pour renvoyer les volumes dilatés de ce solennel édifice dessiné par l’architecte Jacques-Germain Soufflot. A Avignon, elle occupe le premier étage percé de vingt-six fenêtres de la Collection Lambert, où la perception des visiteurs varie selon la course du soleil.En écho et presque a contrario, à la Fondation CAB, à Saint-Paul-de-Vence, Ann Veronica Janssens fait vibrer la lumière artificielle par des jeux d’ombres portées et de halos lumineux. « N’oubliez pas la chapelle Saint-Vincent ! », recommande-t-elle, nous enjoignant à un crochet par Grignan, dans la Drôme, où, depuis 2013, ses vitraux en monolithe de pâte de verre composent une partition de vert clair, bleu vif et orange, magnifiant la simplicité mystique de cette église romane.Par Roxana Azimi
Le Havre : au Musée d’art moderne André-Malraux, des artistes emportés par le vent
Le MuMa, dans la ville normande, a réuni des œuvres dans lesquelles zéphyrs et tempêtes sont représentés.« Si, par hasard, sur l’pont des Arts, tu croises le vent, le vent fripon, prudence prend garde à ton jupon… » Du vent, Georges Brassens fit une chanson ; Annette Haudiquet, directrice du Musée d’art moderne André-Malraux du Havre (MuMa), la photographe Jacqueline Salmon et le critique d’art Jean-Christian Fleury en ont fait une exposition. Annette Haudiquet est désormais coutumière du fait : un thème a priori impossible (on se souvient des « Nuits électriques », lesquelles éclairaient l’influence de la lumière artificielle sur les artistes qui y furent confrontés pour la première fois) toujours traité finement et poussé le plus loin qu’il est possible compte tenu des moyens d’un musée de province.Par Harry Bellet( Le Havre (Seine-Maritime), envoyé spécial)
« Un été au Havre », un festival solidement ancré dans le port normand
Pour la sixième édition qui se tient jusqu’au 18 septembre, Jean Blaise, directeur artistique sur le départ, a commandé cinq œuvres pérennes.Ce sera son dernier voyage comme directeur artistique d’« Un été au Havre », et, avant de passer la main, pour marquer cette sixième édition, Jean Blaise a décidé d’ancrer plus solidement le festival d’art contemporain sur l’ensemble de la ville-port normande. Cinq œuvres spécialement réalisées pour la manifestation estivale resteront de manière pérenne dans l’espace public, s’ajoutant à la dizaine déjà réalisées.Par Sylvia Zappi(Le Havre (Seine-Maritime)
Scènes
Benjamin Millepied : « La danse est d’abord une expérience de l’être humain »
Dans un entretien au « Monde », le chorégraphe, qui vient de présenter son « Roméo et Juliette » aux Nuits de Fourvière, à Lyon, revient sur deux années de travail qui l’ont vu mêler cinéma et ballet.Le chorégraphe Benjamin Millepied est de retour en France. L’ancien directeur de la danse du Ballet de l’Opéra national de Paris de 2014 à 2016 a présenté Roméo et Juliette, les 28 et 29 juillet, aux Nuits de Fourvière, à Lyon, événement qui annonçait une fin d’année chargée pour lui.Alors que son film Carmen est attendu pour décembre et qu’il programme un festival de danse, avec des chorégraphes comme Saburo Teshigawara et Salia Sanou, pendant la Coupe du monde de football au Qatar, il sera à l’affiche, en septembre, de la Seine musicale, puis du Théâtre du Châtelet, à Paris.Propos recueillis par Rosita Boisseau
A Avignon, Shakespeare, perdu dans « La Tempesta », retrouve son âme avec « Richard II »
Alors qu’Alessandro Serra abîme « La Tempête » dans une esthétique datée, Christophe Rauck donne au roi shakespearien sa dimension intime et épique.Esprit du grand Will, es-tu là ? On frappe trois coups, on attend, on espère. A Avignon, Shakespeare est chez lui. Il s’est comme amalgamé aux vieilles pierres papales. Il était là, dès l’origine vilarienne, en 1947, avec Richard II. Et il est là, en cette édition 2022, dernière ligne droite d’Olivier Py : avec La Tempesta, dans la vision du Sarde Alessandro Serra. Et avec Richard II, dans une mise en scène de Christophe Rauck.Par Fabienne Darge(Avignon, envoyée spéciale)