C'est à l'intention des enfants de ses amis Ida et Cipa Godebski (fils de Cyprian Godebski (sculpteur) et demi-frère de Misia Sert), Jean et Mimie, que Ravel écrivit cette suite pour piano à quatre mains. Ma mère l'Oye témoigne du goût du musicien, resté célibataire et sans descendance, pour une thématique « enfantine » que l'on retrouva également plus tard dans L'Enfant et les Sortilèges. La version pour piano était conçue pour être exécutée par de jeunes mains et sa création publique, le , fut l'œuvre de deux enfants âgés respectivement de six et dix ans. Elle fut publiée en 1910 avec le sous-titre Cinq pièces enfantines et comporte cinq mouvements :
I. Pavane de la Belle au bois dormant (Lent, = 58)
II. Petit Poucet (Très modéré, = 66)
Il croyait trouver aisément son chemin par le moyen de son pain qu'il avait semé partout où il avait passé ; mais il fut bien surpris lorsqu'il n'en put retrouver une seule miette : les oiseaux étaient venus et avaient tout mangé.6
Laideronnette, Impératrice des Pagodes
III. Laideronnette, Impératrice des Pagodes (Mouvement de marche, = 116)
Elle se déshabilla et se mit dans le bain. Aussitôt pagodes et pagodines se mirent à chanter et à jouer des instruments : tels avaient des théorbes faits d'une coquille de noix ; tels avaient des violes faites d'une coquille d'amande; car il fallait bien proportionner les instruments à leur taille.6
IV. Les Entretiens de la Belle et de la Bête (Mouvement de Valse très modéré, = 50)
- "Quand je pense à votre bon cœur, vous ne me paraissez pas si laid." - "Oh! Dame oui! J'ai le cœur bon, mais je suis un monstre." - "Il y a bien des hommes qui sont plus monstres que vous." - "Si j'avais de l'esprit, je vous ferais un grand compliment pour vous remercier, mais je ne suis qu'une bête...
- "Je meurs content puisque j'ai le plaisir de vous revoir encore une fois." - "Non, ma chère Bête, vous ne mourrez pas : vous vivrez pour devenir mon époux!" La Bête avait disparu et elle ne vit plus à ses pieds qu'un prince plus beau que l'Amour qui la remerciait d'avoir fini son enchantement.6
V. Le Jardin féerique (Lent et grave, = 56)
Chez le même éditeur, une transcription pour piano solo fut réalisée la même année (1910) par Jacques Charlot7, ami de Ravel et dédicataire du premier mouvement de son Tombeau de Couperin.
Partir d'une composition pour piano à quatre mains pour créer une œuvre pour orchestre symphonique, Ravel l'avait déjà expérimenté quatre ans plus tôt pour sa Rapsodie espagnole et, tout naturellement, en 1911, il réalisa Ma mère l’Oye, cinq pièces enfantines, suite pour orchestre8, partition dédiée au concert symphonique, suivant exactement les formes et la succession de la version pour piano.
Contrairement à son Daphnis et Chloé de la même période employant des effectifs instrumentaux et vocaux impressionnants, Ravel utilise un orchestre symphonique réduit : les pupitres de bois et de cors sont par deux, il n'y a ni trompette, ni trombone, ni tuba ; cette "intimité" orchestrale, presque "chambriste, favorise les parties solistiques et les mélanges de timbres subtils, elle confine à une atmosphère particulière et envoûtante de contes et d'enfance se retrouvant dans Le Carnaval des animaux de Camille Saint-Saëns ou Pierre et le Loup de Sergueï Prokofiev.
Après l'adaptation pour le ballet (voir ci-dessous), le Prélude et La Danse du rouet et Scène ont été ajoutés au début de la suite, et les places des Entretiens de la Belle et de la Bête et du Petit Poucet ont été interverties.
À la demande du mécène Jacques Rouché pour son Théâtre des Arts, vint ensuite la transformation de cette œuvre en ballet : Ma mère l’Oye, ballet en un acte, cinq tableaux et une apothéose9. Ravel y ajoute un prélude, un tableau (Danse du rouet et scène) et quatre interludes ; il modifie également l'ordre des mouvements pour en parfaire la progression dramatique. Cette nouvelle adaptation, dont l'atmosphère fantastique se prête idéalement à la thématique de l'ensemble, compte parmi les meilleures réussites de Ravel dans le genre chorégraphique. Sa création eut lieu le 10 sur une chorégraphie de Jeanne Hugard, des décors de Jacques Drésa et des costumes de Léon Leyritz.
Prélude (Très lent)
Tableau I : Danse du rouet et Scène (Allegro)
Tableau II : Pavane de la Belle au bois dormant
(Lent - Allegro - Mouvement de Valse modéré)
Interlude
Tableau III : Les Entretiens de la Belle et de la Bête
(Mouvement de Valse modéré)
Interlude
Tableau IV : Petit Poucet (Très modéré)
Interlude
Tableau V : Laideronnette, Impératrice des Pagodes
(Mouvement de marche - Allegro - Très modéré)
Interlude
Apothéose : Le Jardin féerique (Lent et grave)
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sources
Wilkipédia
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