D'amour et de Guerre Tadjer
D’amour et de guerre,
(04/03/2021)
Resumé
L’intrigue se situe entre 1940 et 1944, de la Kabylie à Paris, en passant par la Normandie, l’Alsace, le Nord, la Lorraine et les Frontstalag (camps de travail destinés aux soldats des colonies). Je suis passionné d’Histoire, mais j’avoue que j’ignorais beaucoup, presque tout, de ces enfants de Kabylie venus combattre en France, souvent contre leur volonté, durant la Seconde Guerre mondiale. La réalité n’est jamais aussi simple que dans les livres d’Histoire.
À travers le destin d’Adam, un autre regard sur la guerre et le monde colonial…
1939, dans les montagnes de Kabylie. Adam a vingt ans et rêve de construire une maison pour Zina, son grand amour, la plus belle fille de Bousoulem. La vie serait si simple, si douce. La guerre en décidera autrement. Arraché à son village et à sa fiancée, Adam est enrôlé de force par l’armée pour tuer des Allemands qu’il ne connaît pas, dans une France qu’il ne connaît pas.
Prisonnier dans un camp de travail réservé aux soldats coloniaux, dans le nord de l’Hexagone, il découvrira l’horreur, l’hiver et la folie d’un monde où les Français se mettent au service des Boches. Guidé par les souvenirs de Zina et de son Algérie bien-aimée, il découvrira aussi l’amitié, la solidarité, la débrouillardise et les rêves de liberté.
Point de vue singulier d’un gamin kabyle projeté au cœur de l’enfer, ce roman est un hymne aux grands oubliés de l’histoire de France, mais également un véritable bijou d’humanité et de tendresse.
Avis Franck Leduc
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Un récit dans l’émotion, une écriture érudite et raffinée. On suit Adam, 20 ans, jeune homme arraché à sa maison, aux siens, à son pays, et surtout à celle qu’il aime, Zina, pour venir grossir les rangs d’une armée en déroute sur un continent qu’il ne connaît pas (hormis dans les romans de Simenon). La suite sera pour lui et ses compagnons d’infortune, une odyssée. Entre parcours initiatique et roman d’aventures, entre ombre et lumière. Un roman magnifique dont j’ai dévoré chaque ligne, chaque page, chaque émotion et que je ne saurais trop vous conseiller ! Merci infiniment Akli de m’avoir fait voyager dans ce passé, qui est le nôtre. Avoir partagé un verre avec toi
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Ils l'ont lu
Kittiwake 03 avril 2021 ★★★★★ ★★★★★ _______________________ L'amour, il l'a trouvé Adam, dans les yeux de la belle Zina, et ils vivront ensemble dans la petite maison construite par ses soins et baptisée la Clef par la future épouse. L'avenir semble radieux, même si l'atmosphère générale devient lourde dans le pays, où les communautés religieuses, roumis, musulmans et juifs s'isolent peu à peu. Et puis arrive la catastrophe tant redoutée, la guerre déclarée par la France vient cueillir une jeunesse qui n'a rien à voir avec ce conflit. La désertion s'impose, mais impossible d'échapper à l'exil pour aller combattre en première ligne. Pour Adam ce sera la Drôle de guerre puis le camp de travail… 15 avril 2021 ★★★★★ ★★★★★ Un jour de cette année 1939, au coeur des montagnes de Kabylie, la tante d'Adam lui transmet une lettre frappée de l'oriflamme tricolore, une enveloppe en provenance du ministère de la Défense nationale. 21 février 2021 ★★★★★ ★★★★★ Adam et Zina s'aiment d'un amour fou. le jeune homme a vingt ans et il a construit une maison pour sa bien-aimée, avec laquelle il désire se marier. Nous sommes en 1939, en Algérie, dans les montagnes de Kabylie. Hélas, il reçoit sa convocation pour rejoindre l'armée française et combattre les Allemands. de la France, il ne connaît que la Guerre de son père qui avait été enrôlé de force, lui aussi. Il sait les horreurs et les séquelles. Il les voit encore, à travers un habitant du village, surnommé 14-18, qui ne s'en est jamais remis. Adam ne veut pas se battre pour ce pays qui a colonisé le sien et considère les Algériens pour des « pas grand-chose ». le seul Français qu'il côtoie est l'instituteur, qu'il écoute par la fenêtre de l'école, car celui-ci n'a le droit d'enseigner qu'aux colons. |
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Extraits
Au-dessus du baraquement des Marocains s’élevait un épais nuage de fumée blanche. On entendait des cris, des appels au secours, des hurlements. Des gerbes de feu jaillissaient du toit, des portes, des fenêtres. Noirs, Jaunes, Blancs, on s’est tous précipités vers le brasier, pelle à la main, et on a jeté de la terre et du sable sur les flammes qui dévoraient les murs du baraquement. Des Marocains, torse nu, visage brûlé, avaient réussi à s’échapper de la fournaise et se roulaient par terre en hurlant à la mort. Comme les Allemands n’arrivaient pas, Tarik et moi avons voulu forcer la clôture de fils barbelés pour aller à la caserne. Les soldats de garde nous ont repoussés. Tarik a insisté, il voulait parler au grand chef pour qu’il donne l’ordre d’apporter des citernes d’eau. En payant mon café, j’ai demandé au patron s’il savait ce que c’étaient des Francs-maçons. Évidemment qu’il le savait. Il avait eu à faire à eux bon nombre de fois avant la guerre. C’étaient des ouvriers du bâtiment. Des gars tout ce qui a plus fiables et sérieux. Avec eux, pas d’entourloupe, les devis étaient respectés au franc près. D’où l’expression franc-maçon. Ainsi, j'avais appris comment mon pays avait été conquis par la France. On ne m'en avait jamais parlé. Ce n'était pas que nos aînés voulaient dissimuler ce pan de notre histoire peu glorieux mais ils en étaient ignorants. Un coup d'éventail. Le dey Hussein d'Alger - sorte d'administrateur -, qui gérait l'Algérie pour le compte de l'empire ottoman, avait exigé du représentant du roi Charles X qu'il honore la dette de son pays. À l'époque, l'Algérie était le premier exportateur de céréales pour la France. Le représentant de Charles X avait méprisé Hussein, arguant qu'un sous-fifre ne donnait pas d'ordre au roi de France. Hussein, humilié et ridiculisé devant sa cour, l'avait souffleté trois fois avec son éventail. Quelques mois plus tard, Charles X envoyait son armada corriger la piètre armée du Dey Hussein. Battu sans livrer combat, il avait été chassé comme un malpropre d'Alger. Quatre-vingt-dix ans plus tard, des hommes comme moi se retrouvaient à porter l'uniforme pour défendre cette France qui nous avait mis à genoux. Chaque fois que je vidais un sac de chaux vive sur ces jeunes hommes pourris par la maladie, je ne pouvais m’empêcher de penser que nous avions le même âge, qu’ils venaient, tout comme moi, de pays de soleil, qu’ils avaient eu une mère, un père, qu’ils avaient ri, pleuré, aimé, détesté, chanté, dansé et que demain, peut-être, ce serait moi qu’on balancerait dans le trou puis que l’on brûlerait à la chaux vive pour que je ne souille pas cette belle terre de France. |
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Critique Presse
Pierre Cochez 06 avril 2021 Adam, un jeune Kabyle, traverse la Seconde Guerre mondiale dans le nord de la France, comme combattant, prisonnier, puis évadé. |
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Auteur
Akli Tadjer
Akli Tadjer est un écrivain et scénariste franco-algérien.Passionné de lecture, il suit les cours de l'école de journalisme de la Rue du Louvre à Paris.En 1984, un voyage en Algérie lui inspirera son premier roman : "Les A.N.I du Tassili" (couronné par le prix Georges-Brassens) dont il fera l'adaptation pour la télévision. C'est ainsi qu'il débute une carrière de scénariste. Akli Tadjer est l’auteur de plusieurs romans, dont "Le Porteur de Cartable" (2002), qui a fait l’objet d’une adaptation télévisuelle et le très remarqué "Alphonse" (2005).
il reçoit le prix du Roman Populiste 2006 pour son ouvrage 'Bel-Avenir'.En 2009 et 2012, "Western comédie sociale" et "La Meilleure façon de s'aimer", roman très personnel sont publiés.En 2016 Prix "Baie des Anges" de la ville de Nice.
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