Traviata
Le 6 mai 1854 La traviata triomphe au Teatro San Benedetto de Venise dans la distribution suivante : Violetta : Maria Spezia Alfredo : Francesco Landi Germont : Filippo Coletti Chef d'orchestre : Carlo Ercole Bosoni Tito Ricordi écrit à Verdi : |
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Un hymne à l’amour impossible : quelle est l’histoire de « La Traviata » ?
L’opéra, mis en musique par Verdi et adapté par Francesco Maria Piave d’après le roman d’Alexandre Dumas fils, « La Dame aux camélias », est divisé en trois actes et raconte l’amour sous ses plusieurs aspects – l’heureuse rencontre, le plaisir des corps et des esprits, la lutte contre la convention, la condamnation sociale, la douleur de la séparation et enfin la mort. Et alors quelle est l’histoire de «La Traviata», cette tragédie d’amour ?
La Traviata est assurément l'une des œuvres les plus populaires de Verdi et peut-être de tout le théâtre lyrique. A cause d’abord de son livret, mélodramatique à souhait. A cause d’une musique simple et efficace, admirablement construite dans ses effets, théâtrale au meilleur sens du terme. A cause enfin de ce thème très en vogue au XIXème siècle, celui de la rédemption par l’amour, autant que celui de la fatalité, liée ici à l’image de la courtisane, de la femme perdue, dévoyée – un thème qui introduit dans la théâtralité une note éminemment moderne, le romanesque. Violetta est une héroïne de roman. Et ce qui touche dans La Traviata, c’est cette concentration sur un personnage qui porte toute la douleur du monde, c’est la nudité de son chant, de sa présence obsédante, c’est cette mort d’amour, cette agonie qui se lit dans la musique...
Résumé
Entretenue par le riche baron Douphol, la courtisane Violetta Valéry se complaît dans son rôle de « dévoyée » (traviata) en s’étourdissant dans le luxe et les plaisirs pour oublier la terrible maladie qui menace ses jours. Au cours d’une des fêtes qu’elle donne chez elle, Violetta se laisse séduire par Alfredo Germont, un jeune homme passionné dont la ferveur parvient à la détourner de sa vie dissolue. Ayant tout abandonné, Violetta croit pouvoir vivre son amour avec Alfredo à la campagne, loin de l’agitation de Paris ; mais pour goûter ce bonheur simple et bucolique, la jeune femme doit vendre ses biens les uns après les autres. Aux soucis financiers s’ajoutent bientôt les exigences du père d’Alfredo, Giorgio Germont ; il supplie Violetta de rompre avec son fils car la liaison d’Alfredo avec une courtisane est un scandale qui rend impossible le mariage de sa jeune sœur. Violetta refuse de renoncer à son amour, puis elle finit par céder aux prières de Germont. Laissant croire à Alfredo qu’elle le quitte pour retrouver son ancien protecteur, Violetta accepte de se rendre à une fête où elle apparaît au bras de Douphol. Fou de douleur Alfredo rejoint Violetta qu’il insulte publiquement en lui jetant de l’argent au visage pour paiement de leur liaison. Quelques mois passent. Oubliée et ruinée, Violetta va mourir dans son appartement vidé par les créanciers. Seul l’espoir de revoir Alfredo la maintient encore en vie. Le jeune homme et son père arrivent enfin, mais il est trop tard. La joie des retrouvailles et le réconfort du pardon ne suffisent pas à sauver Violetta qui meurt dans les bras de son amant.
Extraits
Acte 1
L’action commence par une fête donnée chez Violetta où chacun se presse joyeusement. On introduit un jeune homme, nouveau dans l’assemblée, qui va saluer Violetta par un toast où apparait, en filigrane, une déclaration d’amour…
Tous ses invités partis, Violetta se retrouve seule. Elle s’avoue qu’elle a été touchée par Alfredo. Et elle s’interroge sur elle-même…
Acte 2
Violetta a cédé à l’amour et, pour le vivre tranquillement, elle a quitté Paris. Elle vit à présent à la campagne, heureuse, avec Alfredo. Mais une visite inopinée va briser ce bonheur : celle du père d’Alfredo…
Violetta, déchirée de douleur, n’a pas assez de force contre la terrible logique de l’Ordre et de la Respectabilité. Grande âme, elle se résigne à être l’ange consolateur de la pure jeune fille, sœur d’Alfredo, à se sacrifier, sachant pourtant qu’elle en mourra…
Acte 3
Violetta s’est sacrifiée et a tout perdu, son amour, son honneur aussi quand Alfredo, qui n’a rien compris, l’a insultée publiquement, sa santé aussi qui s’est aggravée. Elle se retrouve alors seule, abandonnée de tous et ne trouve de consolation qu’à relire la lettre que Germont lui a envoyée, où il lui dit qu’il a révélé son sacrifice à Alfredo et que celui-ci va venir la retrouver. C’est tout son passé qui revient alors…
Mais elle l’a dit, elle l’a chanté : il est trop tard pour Violetta. L’émotion de revoir Alfredo, l’avancée implacable de la maladie, tout se conjugue soudain et la terrasse : les violons montent dans l’aigu et Violetta reprend comme au début, au moment de leur première rencontre – « E strano », et, comme hallucinée, sa voix s’élève vers le ciel, vers la fin de sa douleur, vers la joie – « Gioia ! » : c’est son dernier mot – et elle s’effondre, morte.
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Pendant tout ce temps, des négociations sans fin au sujet de la distribution se déroulent entre le compositeur, depuis sa villa de Sant'Agata qu'il a regagnée après l'intermède parisien, et le théâtre vénitien, Piave faisant d'incessants allers et retours pour travailler avec Verdi et servir d'intermédiaire. Verdi s'est réservé par contrat le droit de décider après les débuts de la prima donna nouvellement engagée dans la troupe de La Fenice, Fanny Salvini-Donatelli, si celle-ci pourrait ou non chanter le premier rôle. Bien qu'elle se soit plutôt montrée à la hauteur lors de la représentation d'ouverture de la saison, Verdi, prévenu contre la soprano, informe le théâtre de la nécessité de la remplacer. Il veut « una donna di prima forza »4, « une personnalité élégante, jeune, capable de chanter avec passion ». Il aligne des noms, indécis, et, rattrapé par l'échéance contractuelle après laquelle il ne peut plus exiger de changement dans la distribution, baisse les bras en déclarant être sûr d'un fiasco, Carlo Marzari ayant « légalement raison » mais « artistiquement tort »5. L'œuvre est mise en répétition sous la direction de Piave et Verdi arrive à Venise le 21 février 1853 pour en réaliser, en quinze jours, l'orchestration et diriger les dernières répétitions. Lors de la générale, il se fait inutilement acerbe : il est trop tard.
La première est donnée le 6 mars 1853, dans des décors et des costumes du xviiie siècle, avec une distribution qui n'est pas celle souhaitée par Verdi et des interprètes déroutés par le réalisme si peu conventionnel de l'œuvre. Malgré son physique et son âge inadaptés au rôle et en dépit de son manque de sens dramatique (elle chante ses airs à l'avant-scène, sans mise en situation), seule la soprano est à la hauteur de la musique de Verdi, le baryton Felice Varesi se plaignant de n'avoir rien à chanter en comparaison de ce que Verdi avait écrit pour lui dans Macbeth ou Rigoletto.
L'un des fours les plus noirs de l'histoire de l'opéra » écrit Pascale Saint-André6.
Pourtant, la prima donna n'en est pas entièrement responsable, du moins vocalement. Elle est même acclamée dans le premier acte, tout comme la direction de l'orchestre par le chef Gaetano Mares vaut à Verdi un rappel après le prélude. Ce ne sont pas non plus la voix enrouée de Lodovico Graziani ou la fatigue d'un Felice Varesi en fin de carrière et ne comprenant pas son rôle qui provoquent les réactions les plus négatives du public, mais l'inadéquation de la morphologie de Fanny Salvini-Donatelli au frêle personnage de Violetta mourante : un physique trop bien en chair rend la situation ridicule. Dès le deuxième acte, le public rit7.
La critique locale, quant à elle, soutient la soprano et n'accable ni la modernité du sujet ni la musique de Verdi, imputant l'incompréhension manifestée par le public face à ce sujet non conventionnel et à son traitement inhabituel à la défaillance du reste de la distribution. Le critique le plus implacable se trouve finalement être Verdi lui-même qui répand le leitmotiv de ce fiasco annoncé dans toute sa correspondance8.
Ce fiasco claironné par Verdi jusque dans la Gazzetta musicale di Milano, empoisonnant la réputation de ses interprètes, n'empêche pas La traviata de se maintenir à l'affiche durant neuf représentations auxquelles le public finit par réserver un accueil honorable et qui rapportent à un Verdi, d'une parfaite mauvaise foi, des bénéfices bien plus substantiels que ceux procurés par ses autres œuvres9. Cette fureur, qu'elle soit feinte ou réelle, spontanée ou stratégique, a un objectif : interdire toute production dont il ne posséderait pas la totale maîtrise.
Ce n'est qu'à force d'amicale insistance que Piave et Gallo parviennent au bout d'une année à convaincre le maestro de remonter l'opéra au Teatro San Benedetto. Tenant compte finalement des objections de la critique précédente, et des remarques de Felice Varesi qui avait répondu pied à pied à cette attaque en règle, Verdi révise cinq numéros du second acte avec l'aide d'Emanuele Muzio qui se charge d'en faire parvenir la nouvelle édition à Tito Ricordi. De nouveau à Paris pour travailler dès le mois d'octobre 1853 avec Eugène Scribe à la préparation des Vêpres siciliennes pour l'Opéra, il confie la direction et la mise en scène de la nouvelle production de La traviata à Piave. La distribution emporte cette fois l'assentiment du compositeur.
« [...] on n'a jamais vu à Venise un succès aussi considérable que celui de La traviata, pas même celui de votre Ernani. Gallo me dit que la troisième représentation a été secouée par une tempête d'applaudissements indescriptibles et que le dernier acte a encore mieux marché que les deux premiers soirs - si tant est que cela fût possible10. »
Son ami Cesare Vigna, célèbre médecin aliéniste, grand mélomane et critique musical qui avait bien analysé les raisons de l'incompréhension de l'œuvre l'année précédente11 renchérit : « Les mêmes spectateurs qui condamnèrent l'ouvrage se vantent maintenant de l'avoir jugé de tout temps comme un magnifique opéra. » Mais la plus belle récompense pour Verdi se trouve dans cet article de la Gazetta privilegiata di Venezia titré « Une réparation » sous la plume de Tommaso Locatello qui avait défendu la soprano lors de l'édition de La Fenice :
« La valeur de cette musique, c'est la somme d'éloquence contenue dans ses phrases, c'est l'habileté suprême de ses combinaisons de sons. Grâce à elles, le compositeur développe les situations par le truchement des instruments, suggère la passion mieux qu'avec les paroles, semble presque dépeindre les pensées des personnages... Celui dont les yeux restent secs devant cela n'a pas un cœur humain dans la poitrine12. »
La série de représentations du Teatro San Benedetto est aussitôt suivie de créations sur toutes les scènes italiennes et internationales. Dès lors, commence pour l'opéra une carrière innombrable. Ce n'est qu'en 1906, cinq ans après la disparition de Verdi, que l'opéra sera pour la première fois représenté dans les décors et les costumes 1850 voulus par le compositeur13 l'action étant toujours jusque-là située en 1700, comme indiqué sur le livret14.
Le site OperaGlass classe La traviata au huitième rang des opéras les plus représentés dans le monde15. L'Avant-scène opéra donne par exemple les chiffres de 445 représentations à l'Opéra-Comique entre 1886, année de la première et 1977, année de la dernière représentation et de 335 représentations au Palais Garnier entre 1926 et 1970
toujours avec Wilkipédia nous apprenons que c'est Fanny Salvini-Donatelli soprano italienne qui crééra le rôle de Violetta dans l'opéra La traviata de Verdi.Ajoutons que la soprano etait aussi admirée à son époque pour son interprétation de d'autres rôles de Verdi et de Donizett
Fanny Salvini-Donatelli, dont le vrai nom est Francesca Lucchi, nait à Florence dans une famille prospère. Des problèmes financiers arrivent après la mort de son père et la conduisent à la carrière d'actrice3. Au début des années 1830 elle devient la seconde femme de l’acteur Giuseppe Salvini (et la belle-mère de l’acteur plus connu Tommaso Salvini). Cependant son mariage n'est pas heureux, ainsi que sa relation avec les enfants de son mari. À la suite de l'abandon de la famille par Fanny en 1842, Giuseppe Salvini obtient un divorce pour infidélité5, il meurt deux ans plus tard. Alors qu'elle est mariée à Salvini elle étudie le chant et fait ses débuts en 1839 au Teatro Apollo à Venise dans le rôle de Rosina dans Il barbiere di Siviglia de Rossini.
Le Theater am Kärntnertor où Salvini-Donatelli fait ses débuts à Vienne en 1843 dans le rôle d'Abigaille dans Nabucco de Verdi.
Salvini-Donatelli poursuit une grande carrière en Italie en chantant d'abord à La Fenice et au Teatro Regio de Parme où en 1850 un sonnet en son honneur, écrit par l'épigrammiste de la ville Artaserse Folli, est distribué au public6. Elle chante également à La Scala, au Teatro Regio de Turin, au Teatro Comunale de Bologne, au Teatro Grande de Trieste et dans d'autres théâtres italiens. En dehors de l'Italie, elle chante à Paris, Barcelone, Vienne (où elle fait ses débuts en 1843 avec Abigaille dans Nabucco dirigé par Verdi lui-même)2, et Londres (où elle fait ses débuts en 1858 au Theatre Royal, Drury Lane avec Leonora dans Il trovatore)7.
Bien qu'elle soit avant tout connue pour avoir créé le rôle de Violetta dans La traviata, elle a créé quatre autres rôles dans des opéras maintenant oubliés8 :
Editta dans Allan Cameron de Giovanni Pacini (18 mars 1848, La Fenice)
le rôle-titre dans Elmina de Salvatore Sarmiento (8 février 1851, Teatro Regio de Parme)
Clemenza dans Il fornaretto de Gualtiero Sanelli (24 mars 1851, Teatro Regio de Parme)
Donna Eleonora dans La prigioniera de Carlo Ercole Bosoni (en) (16 janvier 1853, La Fenice)
Il semble qu'elle se soit retirée de la scène en 1860. Cependant elle est signalée pour avoir chanté au Théâtre Royal de la Monnaie de Bruxelles en 18779.
Fanny Salvini-Donatelli meurt à Milan en juin 1891.
Le fiasco de La Traviata
Costume de Violetta dessiné par Giuseppe Bertoja pour la première de La Traviata.
Verdi parle de la première de La Traviata en 1853 comme un « fiasco10. » Salvini-Donatelli avait 38 ans et était assez grosse. Son physique inadapté à l'interprétation d'une jeune et jolie femme souffrant de tuberculose est souvent citée comme une des raisons de l’échec initial de l'opéra. Au troisième acte quand le docteur annonce que la maladie de Violetta a empiré et qu'elle n’a que quelques heures a vivre, le public explose de rire et quelqu'un crie : « Je ne vois pas de consumption, seulement un œdème! ». Verdi lui-même avait de sérieux doutes sur la pertinence du choix de Salvini-Donatelli pour le rôle deux mois avant la première, et il avait envoyé son librettiste Francesco Piave convaincre le directeur de l'opéra La Fenice que le rôle de Violetta nécessitait une chanteuse avec « une silhouette élégante, jeune et chantant avec passion. »
Quel que soit le sentiment du public concernant le physique de Fanny Salvini-Donatelli, il a apprécié son chant. Des témoignages de l’époque montrent que son aria du premier acte, Sempre libera, a reçu de nombreux applaudissements. La critique dans La Gazzetta di Venezia écrit le lendemain : « Salvini-Donatelli chante ces passages colorature avec un talent indescriptible et à la perfection. Elle a captivé l'audience. » L'« échec » de la première n’est que relatif. En plus des applaudissements pour l'aria de Salvini-Donatelli, le Prélude orchestral est si bien accueilli que le public appelle Verdi, qui doit répondre aux appels avant que le rideau ne se lève pour le premier acte. La représentation n'a commencé à dérailler qu'au second acte, particulièrement avec le chant du baryton (Felice Varesi) et du ténor (Lodovico Graziani)14. La Traviata a également eu de nombreux spectateurs lors des dix représentations durant cette saison à l'opéra La Fenice, avec un bénéfice par représentation deux fois supérieur aux deux autres opéras de Verdi joués là-bas, Ernani et Il corsaro15. Dans tous les cas, l'opéra est monté un an plus tard au Teatro San Benedetto à Venise, et son triomphe est indiscutable. À cette occasion le rôle de Violetta est tenu par Maria Spezia, 13 ans plus jeune et considérablement plus mince que Salvini-Donatelli16. Les problèmes de la première ne semblent pas avoir dissuadés Salvini-Donatelli de tenir à nouveau le rôle. Elle le chante encore au moins trois fois : en 1856 à Constantinople, quand Luigi Arditi apporte l'opéra en Turquie pour la première fois17, en 1857 au Teatro Comunale di Bologna (la seconde version revue avec le titre Violetta)8 et en 1858 à Londres au Drury Lane Theatre.
« Il n'y a pas de rôle plus parfait dans tout le répertoire de soprano que celui de Violetta. Ce n'est donc pas un hasard si c'est aussi le rôle auquel on a jugé, historiquement, la plupart des sopranos. »
En effet, Violetta demande de la soprano qui tient le rôle une absolue maîtrise non seulement vocale mais aussi théâtrale. Toute la gamme des sentiments humains y est passée en revue, de l'amour à la haine, de la joie à la mort. Le bouleversant arioso Ah! Fors'è lui demande précision et longueur de souffle, tandis que le célébrissime Sempre libera requiert une technique parfaite au vu des difficultés : gammes, arpèges, trilles, vocalises jusqu'au contre-ut, contre-ré bémol, le tout à un tempo élevé :
Allegro Brillante. À la fin de l'aria, les sopranos qui le peuvent ajoutent même un contre-mi bémol dans la cadence finale. Le second et le troisième acte demandent un grand lyrisme pour pouvoir rendre l'expressivité de la musique de Verdi. Ainsi, l'aria Addio del passato est un véritable bijou, de même que le quatuor final. Il s'agit également de rendre crédible la maladie de Violetta, qui la ronge peu à peu, la menant jusqu'à sa mort finale. Maria Callas avait notamment beaucoup travaillé sur cet aspect du rôle, à tel point que le soir de la première, les critiques ont écrit que « Maria Callas est apparue fatiguée dans La traviata
Fanny Salvini-Donatelli est connue pour avoir chanté les rôles suivants19 :
Mina, Aroldo Gulnara, Il corsaro Lucrezia, I due Foscari Elvira, Ernani Giovanna, Giovanna d'Arco Giselda, I Lombardi alla prima crociata Lady Macbeth, Macbeth Amalia, I masnadieri Desdemona, Otello Gilda, Rigoletto (sous le titre Viscardello)20 Violetta, La traviata Leonora, Il trovatore Norina, Don Pasquale Linda, Linda di Chamounix Lucia, Lucia di Lammermoor Lucrezia, Lucrezia Borgia Maria, Maria di Rohan Paolina, Poliuto Editta, Allan Cameron Beatrice, Buondelmonte Lena, Il saltimbanco Elvira, I puritani Beatrice, Beatrice di Tenda Rosina, Il barbiere di Siviglia Elaisa, Il giuramento (en) Bice, Marco Visconti Olivia Campana, Pittore e duca Angiolina, Don Desiderio Sarmiento 21 Elmina, Elmina Sanelli 22 Clemenza, Il fornaretto Bosoni 23 Donna Eleonora, La prigioniera Gelmina, Gelmina Platania 24 Matilde, Matilde Bentivoglio Peri 25 Tancreda, Tancreda |
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