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Quatre noms sur une liste. Quatre victimes introuvables. Comment les identifier et briser le silence ?L'adjudant Maxime Monceau, spécialiste du langage non verbal, se voit chargé d'enquêter sur une affaire mystérieuse qui met la Brigade de recherches dans une impasse. Un homme étrange s'est présenté de lui-même à la gendarmerie pour s'accuser d'assassinat. Problème, hormis une unique phrase qu'il psalmodie en boucle, l'inconnu reste totalement muet sur son identité et les raisons qui l'ont poussé à l'acte.
L'horloge tourne et, sans constatations ni victimes, ce suspect pourrait se retrouver en liberté et continuer sa folie meurtrière.Un tueur sans nom surgi de nulle part, des victimes invisibles et une seule piste à laquelle se raccrocher : une liste.
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Extraits
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-Je les ai tous tués !
Celui qui venait de prononcer ces mots était mince, et son visage émacié -découpé par des joues creusées et des cernes qui semblaient lui happer toute la face - témoignait d’une mauvaise hygiène de vie.
Le brigadier de garde avait haussé des sourcils broussailleux et avait instinctivement effleuré de la paume son arme de service.
L’inconnu s’enfonça lentement dans la pièce et, à chaque pas, le gendarme serrait un peu plus la crosse de son Sig Sauer.
Les yeux du visiteur étaient injectés de sang et des habits troués et jaunis lui donnaient des airs de mendiant. Tout l’inverse de sa longue chevelure noires et lisse.
Une odeur âcre fit presque reculer le brigadier lorsque cet étrange individu se retrouva accoudé à l’imposant meuble en bois servant de comptoir d’accueil.
- je les ai tous tués ! Répéta-t-il, plus doucement cette fois. »
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Je voudrais me débarrasser de cette douleur qui ronge mes entrailles, de ce mal-être constant qui me bouffe quand je jette un regard vitreux sur le monde, de cette tristesse qui envahit mes journées et détruit mes nuits quand je pense à ce que l'homme est au fond de lui-même : un être profondément égoïste qui joue à se prendre pour Dieu et qui anéantit tout en son nom.
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Sa crise n’était en réalité qu’un pétage de plombs en bonne et due forme. Un burn-out comme on disait aujourd’hui ; un énième euphémisme pour caractériser le mal-être d’une société qui agresse et écorche les âmes. Les gendarmes, comme toutes les forces de l’ordre, les services d’urgence et de sauvetage, se trouvaient au cœur de cette tourmente, dans l’œil du cyclone, et étaient frappés de plein fouet par toutes les bassesses du comportement humain.
Il fallait du cran pour encaisser ce flot d’incivilités dont la violence allait crescendo, ce manque d’empathie toujours plus grand et ce désespoir toujours plus profond qui gangrénaient l’humanité comme un cancer foudroyant.
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Pourquoi un homme irait se livrer aux forces de l’ordre en avouant un quadruple homicide sans donner son identité ? J’ai plutôt l’impression qu’il a peur de quelque chose. Il agit peut-être sous la contrainte, on l’a peut-être forcé à s’accuser des meurtres.
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Il faut savoir que la communication entre deux êtres humains ne se fait pas uniquement avec des mots. La langue ne représente d’ailleurs que dix pour cent du langage.
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Je sais que ça peut te paraître étrange, mais ça m’aide à fixer les détails de chaque affaire au plus profond de moi. J’ai besoin d’enregistrer les odeurs, l’arrangement des objets, les sons, tous ces petits riens qui font parfois la différence.