Julien Auguste Pélage Brizeux visite en Bretagne
Le poète, écrivain et voyageur français Julien Auguste Pélage Brizeux (1806-1858) est surnommé « le prince des bardes bretons ». Romantique du début du XIXème siècle à la suite de Chateaubriand, il n’oublie jamais ses racines bretonnes et retourne fréquemment en Bretagne pour se ressourcer. Brizeux parle le breton cornouaillais mais emploie le breton normalisé dans ses poèmes. Le poème Les Bretons, grâce à l’appui de Hugo, est couronné l'année suivante par l’Académie française. L’Italie qu’il nomme «seconde patrie de son âme» est source d’inspiration; il publie une traduction de la Divine Comédie qui influence par ailleurs sa poésie.
En 1811, Auguste est très tôt orphelin de son père Pélage-Julien, officier de santé en chef à bord du vaisseau de Sa Majesté le Courageux, mort à Cherbourg. Sa mère, née Françoise-Souveraine Hoguet, originaire de l'Oise, épouse en secondes noces Jacques Boyer. Elle en aura trois fils : Ernest, Charles et Edmond, et une fille, Amélie. Il est confié, dès la mort de son père, à des oncles ecclésiastiques Il est d'abord placé, dès 1811, à Arzano, près de Quimperlé, à la limite du Morbihan et du Finistère, chez le recteur Joseph-Marie Lenir qui lui inculquera quelques rudiments de philosophie et de théologie appris à Saint-Sulpice. De ce prêtre réfractaire, Brizeux héritera de l'admiration pour Virgile et Bourdaloue, mais aussi de Louis Racine et de l'abbé Delille. Il fait ses études au collège Saint-François-Xavier de Vannes jusqu'en 1819, puis à celui d'Arras, dont le supérieur était M. Sallentin, un grand-oncle de sa mère, jusqu'en 1822. Après un séjour à Lorient, où il occupe un emploi dans une étude d'avoué, il part pour Paris en 1824 pour y faire son droit.
En 1831, sonpremier recueil Marie, d'abord publié comme « roman » et sans nom d'auteur, rencontre immédiatement un vif succès. Alfred de Vigny et Sainte-Beuve en vanteront les mérites. En réalité, ce poème narratif est inspiré par les souvenirs de son enfance et ses premières amours dans la campagne bretonne. Le demi-frère du poète, ainsi qu'Auguste Barbier reconnaîtront aisément la jeune et réelle Marie Renée Pellan d'Arzanô, muse du poète, qui finira par se marier avec un cultivateur nommé Thomas Bardouil. La tombe de cette Béatrix bretonne est encore visible près de l'église de Guilligomarc'h. Cependant, Marie est aussi une allégorie de la Bretagne natale à laquelle l'homme et le poète resteront à jamais attachés malgré l'éloignement. Quelques semaines après la parution de son recueil, Brizeux part pour l'Italie en compagnie d'Auguste Barbier, qui vient lui aussi de rencontrer un certain succès avec la publication de ses « Iambes ».
En 1834, Brizeux, fort de sa gloire, est nommé à l'Athénée de Marseille, en remplacement de Jean-Jacques Ampère (1800-1864), historien, écrivain et voyageur français qui l'a désigné pour lui succéder. Il n'est autre que le fils du célèbre physicien André-Marie Ampère (1775-1836). Le cours inaugural de Brizeux du 20 janvier porte sur la poésie nouvelle. La même année, il s'embarque à nouveau pour l'Italie.
En 1841, il publie Les Ternaires, un recueil lyrique inspiré par l'Italie dont il fait la « seconde patrie de son âme ». En outre, il publie une traduction de la Divine Comédie.
1845 marque la consécration de son talent. Le poème Les Bretons, grâce à l'appui d'Alfred de Vigny et de Victor Hugo, est couronné l'année suivante par l'Académie française.
Parisien, il est le compagnon d'un groupe d'étudiants bretons, souvent de jeunes aristocrates méfiants vis-à-vis du nouveau régime établi en 1830, mais qui s'enflamment en magnifiant la Bretagne, sa langue, sa littérature et son histoire. En fait, on découvrira qu'elles sont liées au moins autant aux pays celtiques d'Outre-Manche qu'à celle de la France.
Son cadet de treize ans, Théodore Hersart de la Villemarqué, qui a reçu une mission officielle, l'entraîne avec Louis de Carné de Marcein et Auguste du Marhallac'hà franchir la Manche pour être accueillis par les Gallois du Gorsedd des bardes de l'île de Bretagne à Abergavenny à l'été 1838. Mais Brizeux ne peut s'y rendre : il est retenu à Paris auprès de son ami le grammairien Le Gonidec, qui est mourant et décèdera peu de temps après2.Ils en reviennent parés du titre prestigieux de bardes. Brizeux a été appelé « le prince des bardes bretons »et aimait à revenir régulièrement se ressourcer à Scaër
Né en Bretagne bretonnante, Brizeux parle le breton cornouaillais mais il utilise le breton normalisé de Le Gonidec pour ses vers bretons. Ses poésies bretonnes, Telenn Arvor (1844), et sa collection de proverbes, Furnez Breiz (1845), ont été rééditées par Roparz Hemon dans la revue Gwalarn en 1929.
Après plusieurs voyages, dont l'un en Italie en 1847-1848, Brizeux meurt à Montpellier, emporté par la tuberculose, chez son ami Saint-René Taillandier.
Quelques jours après sa mort, Auguste Brizeux fut inhumé dans le cimetière de Carnel à Lorient. Lui-même avait désiré que sa tombe fût couverte du feuillage d'un chêne :
« Vous mettrez sur ma tombe un chêne, un chêne sombre,
Et le rossignol noir soupirera dans l'ombre :
C'est un barde qu'ici la mort vient d'enfermer ;
Il aimait son pays et le faisait aimer. »
— (La fleur d'or)
Sans doute sa poésie ne survit-elle aujourd'hui, tant bien que mal, que par sa « bretonnitude.
Il fut de ces romantiques qui contribuèrent, à la suite de Chateaubriand, à relancer un certain souffle lyrique catholique. Mais, comme l'affirme Bonnejean, les âmes romantiques du début du xixe siècle « furent plus pénétrées de sensibilité égocentrique que de piété profonde et de vérités dogmatiques. »6
À ce déraciné, on reconnaît de n'avoir jamais oublié de chanter l'âme bretonne. Peut-être aura-t-il manqué à ce Breton de Paris de suivre le conseil qu'il donne à ses compatriotes :
« Oh ! ne quittez jamais, c'est moi qui vous le dis,
Le devant de la porte où l'on jouait jadis...
Car une fois perdu parmi ces capitales
Ces immenses Paris aux tourmentes fatales,
Repos, fraîche gaieté, tout s'y vient engloutir,
Et vous les maudissez sans pouvoir en sortir »
— (Marie)
Œuvres
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- Racine, comédie en 1 acte et en vers, avec Philippe Busoni, Paris, Théâtre-Français, 27 décembre 1827
- Marie, roman, 1832 Texte en ligne [archive]
- Les Ternaires, livre lyrique, 1841
- Les Bretons, poème, 1845
- Furnez Breiz, 1845 Texte sur Wikisource
- Histoires poétiques, suivies d'un Essai sur l'art, ou Poétique nouvelle, 1855 Texte en ligne [archive]
- Primel et Nola, 1852
- Éditions et traductions d'ouvrages
- Mémoires de Madame de La Vallière, 2 vol., 1829
- La Divine Comédie de Dante Alighieri, traduction nouvelle par A. Brizeux,.avec une notice et des notes par le même, 1841
- Éditions posthumes
- Œuvres complètes, 2 vol., 1860 Texte en ligne 1 [archive] 2 [archive]
- Œuvres, 1874 Texte en ligne [archive]
- Œuvres, 4 vol., 1879-1884 Texte en ligne 1 : Marie. Télen Arvor. Furnez Breiz. [archive] 2 : Les Bretons. [archive] 3 : Les Fleurs d'or (Les Ternaires). Histoires poétiques I-III [archive] 4 : Histoires poétiques IV-V. Cycle. Poétique nouvelle. [archive]
- Marie, poème. Primel et Nola, précédé d'une notice sur Auguste Brizeux par Saint-René Taillandier, illustrations de Henri Pille, 1882
- Œuvres choisies, 1910
- Choix de poésies, 1932
- Telenn Arvor - Furnez Breiz peurreizet hag embannet gant Roparz Hemon, 1932
- Un Poète romantique et ses amis : correspondance 1805-1858. Auguste Brizeux, présentation et notes de Jean-Louis Debauve, Brest, Centre de recherches bretonnes et celtiques, 1989
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- Oeuvre choisie
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Marie
Ô maison du Moustoir ! combien de fois la nuit,
Ou quand j'erre le jour dans la foule et le bruit,
Tu m'apparais ! - Je vois les toits de ton village
Baignés à l'horizon dans des mers de feuillage,
Une grêle fumée au-dessus, dans un champ
Une femme de loin appelant son enfant,
Ou bien un jeune pâtre assis près de sa vache,
Qui, tandis qu'indolente elle paît à l'attache,
Entonne un air breton si plaintif et si doux
Qu'en le chantant ma voix vous ferait pleurer tous.
Oh ! les bruits, les odeurs, les murs gris des chaumières,
Le petit sentier blanc et bordé de bruyères,
Tout renaît comme au temps où, pieds nus, sur le soir,
J'escaladais la porte et courais au Moustoir ;
Et dans ces souvenirs où je me sens revivre,
Mon pauvre coeur troublé se délecte et s'enivre !
Aussi, sans me lasser, tous les jours je revois
Le haut des toits de chaume et le bouquet de bois,
Au vieux puits la servante allant emplir ses cruches,
Et le courtil en fleur où bourdonnent les ruches,
Et l'aire, et le lavoir, et la grange ; en un coin,
Les pommes par monceaux ; et les meules de foin ;
Les grands boeufs étendus aux portes de la crèche,
Et devant la maison un lit de paille fraîche.
Et j'entre, et c'est d'abord un silence profond,
Une nuit calme et noire ; aux poutres du plafond
Un rayon de soleil, seul, darde sa lumière,
Et tout autour de lui fait danser la poussière.
Chaque objet cependant s'éclaircit : à deux pas,
Je vois le lit de chêne et son coffre ; et plus bas
Marie 2
(Vers la porte, en tournant), sur le bahut énorme
Pêle-mêle bassins, vases de toute forme,
Pain de seigle, laitage, écuelles de noyer ;
Enfin, plus bas encor, sur le bord du foyer,
Assise à son rouet près du grillon qui crie,
Et dans l'ombre filant, je reconnais Marie ;
Et, sous sa jupe blanche arrangeant ses genoux,
Avec son doux parler elle me dit : " C'est vous ! "
(Recueil : Marie
La Bretagne
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Paysage des Monts d'Arrée |
Terre originale
La Bretagne, une modeste presqu'île au bout de l'Europe n'a cessé au cours des temps de marquer sa différence. Territoire clairement délimité par la mer et des frontières terrestres vieilles de plus de 10 siècles, par une histoire et des traditions particulières, la Bretagne fut perçue pendant longtemps comme une terre surpeuplée de paysans et de marins pauvres conservateurs voire arriérés, un espace dominé que l'on quitte avec amertume pourtant.
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Tourbière dans les Monts d'Arrée |
40 années de bouleversements
Depuis 40 ans, la Bretagne a connu des bouleversements importants. Les 4 millions de Bretons sont aujourd'hui davantage citadins, employés de l'industrie et des services. Le niveau de vie, le comportement religieux, démographique et politique se sont alignés sur le comportement continental . La langue bretonne recule et les marqueurs d'une identité bretonne au quotidien s'estompent.
L'affirmation de l'identité bretonne
Mais dans le même temps , face à l'incertitude de ces mutations économiques et sociétales, les Bretons réaffirment leur identité , la recherche d'une communauté de destin regroupée autour d'un héritage historique et culturel riche. Cette identité s'appuie notamment sur l'héritage celtique , source d'inspiration d'une partie de la culture actuelle autant que témoin d'une différence par rapport au reste de l' Hexagone. Cette identité rencontre les faveurs d'une mode pour les "cultures ethniques".Elle est de plus en plus prise en compte par un système politique pourtant peu décentralisé . Mais la sympathie de l'opinion publique et la pression d'un mouvement associatif breton actif sont-elles suffisantes pour la préserver ?
Le souvenir des origines mystérieuses
L'ancienne civilisation celtique et les origines de la Bretagne n'ont laissé que peu de traces écrites. Aussi, rapidement, ces origines, transmises oralement, deviennent en grande partie mythologiques et merveilleuses.
Dès le Moyen Âge, la "matière de Bretagne" intéresse les auteurs européens. Au XIIème siècle, Marie de France ( 1154-1189) reprend des lais bretons probablement hérités de bardes et de conteurs. Elle en fait des histoires d'amour passionné et dramatique sur fond mi-historique mi-légendaire. Ces histoires chantées par les trouvères connurent un grand succès dans l'Europe de la chevalerie.
L'histoire et la légende se mêlent un peu plus encore quand le Breton-gallois Geoffrey de Monmouth, effondré par les invasions normandes entreprend de composer l'Histoire des rois de Bretagne ( insulaire). Pour démontrer l'ancienneté du peuple breton ( et donc ces droits ) il fait appel aux Troyens, à un roi celte envahissant Rome et à un certain roi Arthur luttant contre les Saxons, et préparant la reconquête de Rome. Le succès de son œuvre est prolongé par Chrétien de Troyes, un "romancier" qui reprend les personnages de Lancelot, Perceval, Yvain, Erec et Lancelot. Il transforme une histoire légendaire née au contact du monde celtique et du monde roman ( peut-être en Haute Bretagne ) en un roman de l'idéal chevaleresque qui submerge l'Europe.
Pendant ce temps, la Bretagne, privée d'élites lettrées transmet ces origines merveilleuses à travers sa littérature orale et populaire. Au XIXème siècle, au temps du romantisme et des premiers nationalismes, des collecteurs recherchent à travers les contes et légendes ces origines "immémoriales". En y ajoutant leur talent et leur imagination, comme le fait Hersart de la Villemarqué ( Kervarker), ils assurent un nouveau succès à la "matière de Bretagne". Ils achèvent de donner à la Bretagne cette image de terre de brume, de vent et de mystères.
Un exemple des temps légendaires de l'histoire bretonne : l'histoire de la ville d'Ys et ses avatars.
La chronique de la disparition d'un monde
La révolution industrielle toucha peu la Bretagne. Son isolement relatif favorisa le maintien d'une société paysanne traditionnelle jusqu'en 1914. La Bretagne fait alors figure de réserve d'une civilisation rurale ancienne, qui plus est exotique. De nombreux écrivains extérieurs ( Michelet, Hugo, Young, Loti…) lui portent leur regard ethnographique bienveillant ou non.
Mais deux des plus grands succès littéraires de ces dernières années décrivent l'agonie de cette civilisation rurale: l'un , le Cheval d'orgueil de Pierre-Jakez Hélias en retient le paradis perdu de l'enfance, l'autre le " Mémoires d'un paysan bas-breton" de Jean Marie Déguignet décrit l'enfer d'un monde dont il croit être rejeté.
Le règne de Dieu
" La religion est la forme sous laquelle les races celtiques dissimulent leur soif d'idéal" disait Renan. Les premiers écrits connus de la littérature bretonnante sont entièrement consacrés à des œuvres religieuses. Les vies de saints sont en grande partie imaginaires. Les premières : la " Vie de sainte Nonne" ou la "vie de Saint Gwenolé", présentées dans l'ancien système de versification celtique interne, sont parmi les plus anciennes traces de légende comme celle de la ville d'Ys. En même temps, elle illustre l'emprise d'une religion populaire. Ces mystères, joués devant des foules, parfois contre la volonté de l'Eglise se prolongeront jusqu'au XIXème siècle.
Pour en savoir plus sur le théâtre breton ancien , consultez le site http://bretagnenet.com/strobinet/theatre/tpb.htm
La religion touche aussi profondément la littérature bretonne francophone à travers La Mennais, Renan, Grall plus récemment mais aussi la production poétique bretonnante. Yann Ber Calloc'h et Jakez Riou, au tournant du siècle mêlent avec talent mysticisme et bretonnité.
L'une des originalités les plus fortes de la Bretagne est d'avoir su conserver, à côté du gallo, une langue celtique nettement différenciée du français, le breton. Cette langue a été un tel moteur dans la renaissance culturelle de la Bretagne qu'Alan Stivell pouvait chanter " hep brezhonneg, breizh ebet ".
L'origine du breton
La langue bretonne fut apportée par des immigrants bretons fuyant le sud et l'ouest de l'Angleterre actuelle et probablement du Pays de Galles sous la poussée des invasions anglo-saxonnes. Les Bretons implantèrent facilement leur langue dans la moitié ouest, dans des régions, semble-t-il, dépeuplées et désorganisées ou moins romanisées. Dans la partie est de la Bretagne, déjà christianisée, les Bretons rencontrèrent une résistance active des colons francs et du clergé gallo-romain. Dans un troisième quart est, ils dominèrent politiquement et religieusement. Ils conservèrent leur langue ( qui subsiste dans les noms de lieux ) pendant plusieurs siècles avant d'être assimilés progressivement par une population romane beaucoup plus nombreuse. Dans le quart du territoire le plus à l'est, au-delà d'une ligne Dol-Rennes- Saint Nazaire, quelques groupes éparses de colons bretons n'ont laissé que des noms de lieux-dits isolés.
La répartition géographique de la langue bretonne
En conséquence, l'aire traditionnelle de la langue bretonne se concentre en Basse Bretagne, à l'ouest d'une ligne Saint Brieuc / Vannes. On la divise habituellement en quatre dialectes dont les limites correspondent assez bien aux anciens diocèses occidentaux : le Vannetais, dialecte bien particulier d'une part, le Trégor, le Léon et la Cornouaille constituant l'ensemble KLT d'autre part. Langue essentiellement rurale et locale, la langue bretonne s'est subdivisée encore en une multitude de nuances, de parlers locaux souvent étendus sur un ou deux cantons, toujours reconnaissables mais jamais incompréhensibles pour les pays voisins.
Une langue en recul
Après avoir longtemps résisté dans les campagnes, la langue bretonne connaît aujourd'hui un net recul en effectifs. L'ouverture de l'agriculture bretonne dans les années 50-60 provoqua un abandon quasi-immédiat de l'enseignement familiale de la langue. Si les derniers bretonnants monolingues disparaissaient dans les années 40, la langue bretonne recule aujourd'hui au rythme de la disparition des générations âgées qui ne sont pratiquement pas remplacées. Avec probablement moins de 300 000 locuteurs véritables, le breton est minoritaire partout y compris dans ses sanctuaires de Haute Cornouaille et du Trégor.
Des perspectives encourageantes
Paradoxalement ( ou peut-être logiquement ) la langue bretonne a aujourd'hui beaucoup gagné en visibilité. Son enseignement tant à l'Université que dans les écoles bilingues n'est plus anecdotique. Depuis les lois de décentralisation de 1982, elle est mieux prise en compte par les administrations régionales et départementales et les résistances du pouvoir central sont moins ostensibles. Pour autant cela sera-t-il suffisant pour sauver la langue bretonne ?
- Une langue celtique
- Une origine insulaire ou une influence gauloise ?
- Les dialectes bretons
- Quelques opinions sur les causes du recul de la langue bretonne.
- Ambiance de renouveau
- 1999, sombres chiffres
- Les langues de France en chiffres
- Les filières de l'enseignement du breton
- Pour en savoir davantage, pour apprendre le breton, le site de Kervarker.