

Le mystérieux burg Des-Cris-la-Nuit était devant ses yeux." C'est en passant à Durkheim le 27 octobre 1840 que Victor Hugo découvre ce château qui "passe pour être plein de spectres et ensorcelé". Bien qu'il note "Je n'ai rien vu" dans le carnet de voyage où il mentionne le burg, un tel mystère devait inspirer l'écrivain qui en donne quelque seize années plus tard une saisissante "vision" littéraire, mais aussi graphique.
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La Conscience"
1853
Daté du 29 janvier [1853], ce poème était d'abord destiné à figurer dans Châtiments ; il sera publié dans la première série de La Légende des siècles.
Début décembre 1855, lorsque Victor Hugo visite la prison de Guernesey, où Tapner avait notamment passé ses derniers moments, il remarque les graffitis de prisonniers et y note ces trois mots en particulier : "guerre/ histoire/ caïn".
Et il conclut : "Tout le crime n'est-il pas là ?"
La Légende des siècles, "La Conscience"
BNF, Manuscrits, NAF 24736, fol. 17

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"L'Expiation"
1853
L'Histoire d'un crime et Napoléon-le-Petitn'ont pas suffi à assouvir la colère de Victor Hugo contre Napoléon III qui fuse cette fois dans un nouveau recueil poétique : Châtiments, dont la publication a été rendue particulièrement difficile par l'exil. Le manuscrit de "L'Expiation" comporte nombre de corrections et d'additions : ainsi le célèbre vers "Waterloo ! Waterloo ! Waterloo ! morne plaine" est-il né après une série d'hésitations.
Les Châtiments

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Demain dés l'aube
1847
En publiant Les Contemplations en 1856, Hugo rompt un silence poétique de vingt-six ans. C'est dans ce recueil que paraît le très célèbre "Demain, dès l'aube..." avec la date fictive du 3 septembre pour coïncider avec la veille du douloureux anniversaire de la mort de Léopoldine. En réalité, le poème a été rédigé le 4 octobre 1847, après un voyage-pèlerinage à Villequier en mémoire de sa fille disparue. Le manuscrit montre un texte né d'un seul jet sans ratures et avec peu d'hésitations.

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Lettre à sa femme
18-19 août 1837
En se rendant en Belgique et dans le nord de la France, Victor Hugo suit la route de contemporains et amis, Sainte-Beuve, Michelet, Nerval ou Gautier. Dans cette lettre, la cinquième qu'il adresse à sa femme Adèle depuis son départ, le poète décrit et dessine le beffroi de Mons. "Figure-toi une énorme cafetière flanquée au-dessous du ventre de quatre théières moins grosses. Ce serait laid si ce n'était pas grand. La grandeur sauve.
BNF, Manuscrits, NAF 13362, fol. 153


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Le Livre de l'Anniversaire
1835-1882
"Le 17 février 1833 je suis né au bonheur dans tes bras." Consacrant la rencontre de Victor Hugo et Juliette Drouet, cette date est marquée chaque année par un message d'Hugo dans le petit livre rouge de sa maîtresse. Ce manuscrit, baptisé par les amants le Livre de l'Anniversaire, ne quittera jamais l'oreiller de Juliette.

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Oceano Nox"
1836
Avec Les Rayons et les Ombres, dernier recueil de vers à paraître avant l'exil, Victor Hugo exprime sa volonté d'être "le poète de la totalité". C'est une violente tempête vécue lors du voyage de 1836 à Saint-Valery-en-Caux, qui a inspiré à Hugo "Oceano Nox", le premier poème composé pour ce volume. Le titre est emprunté à Virgile : "la nuit s'élance sur l'océan" (L'Énéïde) comme "cette nuit sans lune", annonciatrice de mort.
Les Rayons et les Ombres

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"Ce siècle avaient deux ans..."
1830
Publié à l'automne 1831, ce recueil rassemble des poèmes composés dès 1828. Victor Hugo y approfondit ses facultés de vision et d'écoute. Très corrigé, le manuscrit permet de voir que la première version ne débutait pas par le vers devenu célèbre "Ce siècle avait deux ans ! Rome remplaçait Sparte", mais par quatre vers supprimés ensuite.
Les Feuilles d'automne

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"Les djinns"
1828
Dans la croyance musulmane, les djinns sont des êtres de feu, doués d'intelligence, imperceptibles à nos sens. Pour rendre leur invisible mouvement, Victor Hugo travaille les mots, mais aussi le rythme : les vers s'amplifient d'une syllabe jusqu'à la 8estrophe pour décroître jusqu'à la 15e. Dans la marge de ce feuillet préparé pour l'impression, l'inscription des quadrats restitue l'image rythmique du poème.
Les Orientales

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Notre-Dame de Paris
1830
En vendant Le Dernier Jour d'un condamné à Gosselin, Victor Hugo avait en même temps cédé à l'éditeur son roman suivant. Il pensait déjà à Notre-Dame de Paris et s'était engagé à le livrer en avril 1829. La date était passée depuis un an, quand Gosselin, mécontent que Hernani ait été vendu à un autre éditeur, réclama le texte. La rédaction de Bug-Jargal avait été un pari, celle de Notre-Dame de Paris fut une prouesse. Le 25 juillet 1830, Victor Hugo se mit au travail ; en moins de six mois le roman était prêt et remis à Gosselin.

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Aux marins des îles de la Manche
1870
Le capitaine Harvey, commandant du Normandy, qui devait sombrer peu après, avait exprimé sa reconnaissance à Victor Hugo au nom des marins des îles Anglo-Normandes d'avoir écrit Les Travailleurs de la mer. Victor Hugo les en remercie dans cette adresse et s'identifie à eux :
"Je vais vous dire ce que je suis. Je suis un de vous, je suis un matelot, je suis un combattant du gouffre."

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"Jeanne était au pain sec..."
1877
"Je suis fait pour la société des enfants", note Victor Hugo sur un fragment d'Océan. L'Art d'être grand-père réunit des poèmes composés entre octobre 1846 et novembre 1876. On y retrouve la veine d'inspiration du poème "À des oiseaux envolés" dans Les Voix intérieures. Le poème "Jeanne était au pain sec." compte parmi les plus tardifs du recueil.
L'Art d'être grand-père

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"Aux Français"
1870
Après avoir en vain exhorté les Allemands à la paix, Victor Hugo adresse un vibrant appel à la résistance, "Aux Français" : "Défendez la France avec héroïsme, avec désespoir, avec tendresse" leur lance-t-il. Ce texte sera repris en écho lors de la Seconde Guerre mondiale : un groupe de partisans portera même le nom de Hugo.
Actes et paroles

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Lettre à Paul Meurice
1er septembre 1870
Victor Hugo a quitté Hauteville House pour Bruxelles le 15 août 1870. Dans cette lettre adressée à Paul Meurice, l'une des dernières de l'exil, il écrit ses espoirs. Le 4 septembre, la déchéance de l'empire est annoncée et la république est proclamée à l'Hôtel de Ville : Victor Hugo rentre en France dès le lendemain, arrivant de Bruxelles où avait commencé son exil près
de dix-neuf ans plus tôt.

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"La voix de Guernesey"
1867
Exilé sur l'île de Caprera, Garibaldi avait réapparu, tentant de franchir la frontière des États pontificaux. Comme en 1849, Napoléon III envoya un corps expéditionnaire pour défendre le pape. Garibaldi et son armée furent défaits à Mentana, le 3 novembre 1867. Victor Hugo rédige immédiatement ce poème de protestation, au nom de l'unité italienne. Garibaldi sera accueilli à Guernesey et donnera son nom à la chambre de la galerie de chêne.
Actes et paroles

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Les Travailleurs de la mer
1865
Si Victor Hugo songeait à ce roman dès 1859, il n'en entreprend la rédaction que le 4 juin 1864, et la mène à bien en moins de six mois, le 29 avril 1865, compte tenu d'une interruption du 4 août au 4 décembre 1864.
Composé en trois parties, le roman est dédié "au rocher d'hospitalité et de liberté, à ce coin de vieille terre normande où vit le noble petit peuple de la mer, à l'île de Guernesey [.]" ; Victor Hugo y exalte "l'effort de l'homme [.] contre l'élément".

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Les Misérables
1845-1861
Victor Hugo commence à rédiger son roman en novembre 1845. La troisième partie est achevée le 21 février 1848. C'est à ce moment qu'apparaît le titre primitif Les Misères. Au départ pour l'exil, la cinquième partie n'était pas encore écrite. De longues campagnes de révision et d'achèvements ont lieu en 1860-1861. Le 4 juillet 1861, Hugo écrit à l'éditeur Hetzel : "Les Misérables sont finis, mais ne sont pas terminés..."

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"La vision d'où est sorti ce livre"
1859
Ce poème devait servir de préface à la première série de La Légende des siècles. Il sera remplacé par une préface en prose, et finalement publié comme prologue à la deuxième série, en 1877. "C'est la construction des hommes, la masure/ Des siècles, qu'emplit l'ombre et que l'idée azure." Est-ce Hauteville House, maison d'exil "bâtie par la fatalité", qui a inspiré le poète, et les multiples scènes qui ornent les carreaux de Delft de sa cheminée ?
La Légende des siècles