Rubrique de la Grande Guerre
- Par frederique Roustant
- Le 13/12/2024
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La guerre de 1914-1918 a été le premier conflit généralisé, entraînant dans la guerre un nombre important de pays. Un deuxième conflit mondial interviendra trente ans plus tard et amènera son lot de souffrances et d’horreurs. Cependant, la première guerre mondiale reste un sujet d’étude difficile à aborder : comment évoquer auprès de jeunes enfants l’industrialisation de la guerre, le nombre effarant des morts constatées au cours d’opérations aboutissant systématiquement à des hécatombes, pour un bénéfice militaire ridicule et éphémère ? L’être humain y est ravalé au rang de chair à canon, survit dans des conditions dégradantes, avec la peur pour compagne. Le panache de Bayard, de D’Artagnan, de Napoléon ne doit pas masquer l’horreur de toute guerre, mais la première guerre mondiale laisse peu de place aux faits héroïques. C’est une guerre d’usure durant laquelle l’horreur du jour s’ajoute à l’horreur de la veille. Chacun s’efforce de survivre jour après jour, avec courage sans doute, mais le plus souvent sans gloire
L’événement déclencheur de la Grande guerre est connu de tous les écoliers : l’assassinat de l’archiduc François Ferdinand, héritier du trône d’Autriche-Hongrie à Sarajevo le 28 juin 1914 par des nationalistes serbes. On parle ensuite “d’engrenage des alliances” pour expliquer les entrées en guerre successives de la Russie, de l’Allemagne et du Royaume-Uni, comme si le conflit mondial était la conséquence inéluctable de cet assassinat. Ses facteurs sont en réalité bien plus complexes.
La question des origines de la guerre est aussi celle de la responsabilité des acteurs, explique l’historienne Élise Julien, auteure de l’ouvrage Rivalités et interdépendances, 1871-1918. C’est donc une question politiquement chargée, aujourd’hui encore.”
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