La Comtesse de Segur une vie une oeuvre

Résultat de recherche d'images pour "la comtesse de ségur"

__________________________________________

Résultat de recherche d'images pour "la comtesse de ségur"

____________________________________

Elle est issue d’une grande famille de la noblesse russe dont la généalogie remonte aux khans mongols de la Horde d’or et à la famille de Genghis Khan

Son père est le comte Fiodor Rostopchine (1763-1826), qui a été lieutenant-général d’infanterie, ministre des Affaires étrangères du tsar Paul Ier (parrain de Sophie), puis gouverneur général de Moscou. Sa mère est née comtesse Catherine Protassova, ancienne demoiselle d’honneur de Catherine II. Sophie est la troisième enfant du couple.

Elle passe son enfance dans le domaine de Voronovo près de Moscou, propriété de 45 000 ha où travaillent 4 000 serfs, où le comte Rostopchine fait venir des agronomes écossais

Elle reçoit l’éducation des enfants de l’aristocratie russe qui privilégie l’apprentissage des langues étrangères, du français en premier lieu. Adulte, elle sera une polyglotte maîtrisant cinq langues.

C’est aussi une petite fille turbulente, souvent punie par ses parents et houspillée par sa mère. Influencée par Joseph de Maistreministre plénipotentiaire du roi de Sardaigne auprès du tsar, et par les jésuites, la comtesse Rostopchine se convertit de l’orthodoxie au catholicisme. Sophie, depuis l’âge de treize ans, est élevée dans la religion catholique, contre l’avis de son père resté orthodoxe.

En 1812, lors de l’invasion de la Russie par la Grande Armée, son père est gouverneur de Moscou. Il lance des pamphlets[réf. nécessaire]3 contre Napoléon, fait évacuer les pompes à incendie et libère des prisonniers avec la mission de mettre le feu chacun à un quartier. L’incendie de Moscou qui en résulte, qui fera dire à Sophie : « J'ai vu comme une aurore boréale sur la ville7 », contraint Napoléon à une retraite désastreuse. La réussite de ce plan entraîne cependant l’hostilité de ceux qui ont perdu leur habitation, aristocrates comme commerçants, si bien que Fédor Rostopchine, disgracié par le tsar, préfère s’exiler, seul avec simplement un domestique, en Pologne en 1814, puis en Allemagne, en Italie et, enfin, en France en 1817. Dans tous ces pays, il est accueilli en héros, sauveur de la monarchie.

Il fait venir sa famille à Paris et c’est là que Sophie rencontre, à dix-neuf ans, Eugène de Ségur (1798-1869), petit-fils de Louis-Philippe de Ségur, qui fut ambassadeur de France en Russie et arrière-petit-fils du Maréchal de Ségur qui fut ministre de la Guerre de Louis XVI. Il est le neveu du général Philippe de Ségur, aide de camp de Napoléon, qui avait failli mourir dans l’incendie de Moscou. Le mariage, arrangé par Sophie Swetchine, une Russe elle aussi convertie au catholicisme, a lieu à Paris les 13 et . L’année suivante, ses parents repartent pour la Russie.

Ce mariage d’amour est d’abord heureux, mais elle est par la suite délaissée par un époux volage, qui la trompe, notamment avec leur bonne. La situation d’Eugène, désargenté et désœuvré, ne s’améliore qu’en 1830, lorsqu’il est nommé pair de France. Il ne rend visite à sa femme qu’en de rares occasions, au château des Nouettes, à Aube, offert par Fédor Rostopchine à sa fille en 1822  Ils ont huit enfants dont Louis Gaston de Ségur, futur évêque. Eugène aurait surnommé son épouse « la mère Gigogne ». Préférant son château aux mondanités parisiennes, elle reporte toute son affection sur ses enfants et, plus tard, ses petits-enfants 

Sophie Rostopchine présente souvent un comportement hystérique, hérité de sa mère ou peut-être dû à une maladie vénérienne transmise par son mari volage avec des crises de nerfs et de longues périodes de mutisme, l’obligeant à correspondre avec son entourage à l’aide de sa célèbre ardoise

Le cas de la comtesse de Ségur montre qu’une vocation très tardive peut être particulièrement réussie : elle a en effet écrit son premier livre à plus de cinquante ans.

La comtesse de Ségur a commencé à se consacrer à la littérature en notant les contes qu’elle racontait à ses petits-enfants et en les regroupant pour former ce qui s’appelle aujourd’hui Les Nouveaux Contes de fées. L'on raconte que lors d’une réception, elle aurait lu quelques passages à son ami Louis Veuillot pour calmer l’atmosphère qui était devenue tendue. C’est ce dernier qui aurait fait publier l’œuvre chez Hachette.

D’autres historiens racontent qu’Eugène de Ségur, président de la Compagnie des Chemins de fer de l’Est, rencontrant Louis Hachette qui cherche alors de la littérature pour distraire les enfants3, en vue d’une nouvelle collection de la « Bibliothèque des Chemins de Fer », lui aurait alors parlé des dons de sa femme et la lui aurait présentée quelque temps plus tard.

Elle signe son premier contrat en octobre 1855 pour seulement 1 000 francs. Le succès des Nouveaux Contes de fées l’encourage à composer un ouvrage pour chacun de ses autres petits-enfants.

Eugène de Ségur accorde à Louis Hachette le monopole de la vente dans les gares de livres pour enfants12. En 1860, Louis Hachette institue la collection de la Bibliothèque rose où sont désormais publiés les ouvrages de la comtesse de Ségur.

Par la suite, celle-ci obtient que les droits d’auteur lui soient directement versés et discute plus fermement ses droits d’auteur lorsque son mari lui coupe les fonds

En 1866, elle devient tertiaire franciscaine, sous le nom de sœur Marie-Françoise, mais continue à écrire. Son veuvage et l’effondrement consécutif des ventes de ses livres l’obligent à vendre Les Nouettes en 1872 et à se retirer à Paris, au 27, rue Casimir-Périer, à partir de 1873 .

Elle meurt à cette adresse à soixante-quatorze ans, entourée de ses enfants et petits-enfants. Elle est inhumée à Pluneret (Morbihan), près de son avant-dernière fille Henriette, épouse du sénateur Fresneau habitant le château de Kermadio. Au chevet de sa tombe, une croix en granit, où est inscrit : « Dieu et mes enfants ». Son cœur, embaumé, est déposé dans l’avant-chœur de la chapelle du couvent (ou monastère) de la Visitation, au 110, rue de Vaugirard, où était morte sa fille Sabine de Ségur, elle aussi entrée en religion

Le thème récurrent des châtiments corporels (Un bon petit diableLe Général DourakineLes Malheurs de SophieLes Petites Filles modèles…), qui fait peut-être écho à sa propre enfance malheureuse avec sa mère, marque une rupture avec les modèles antérieurs de la littérature enfantine, notamment le modèle des contes de Perrault ou des contes de Madame d’Aulnoy. Chez la comtesse de Ségur, la punition est d’autant plus crûment représentée, que le réalisme des descriptions est sans complaisance.

Plusieurs autres aspects de son œuvre décrivent des particularités qui ne concernent plus qu’une infime minorité des Français d’aujourd’hui : par exemple, le vouvoiement des parents, la présence et le statut des domestiques. D’autres sont obsolètes : les traitements médicaux tels que l’usage abusif des saignées, les cataplasmes « saupoudrés de camphre »(Les Petites Filles modèles), l’eau de gomme fraîche, l’eau salée contre la rage, et ainsi de suite. Le réalisme dans la représentation du quotidien et de ses détails a valu à la comtesse de Ségur d’être appelée « le Balzac des enfants » par Marcelle Tinayre

Ses œuvres présentent, par certains personnages, des caractéristiques caricaturales et stéréotypées des mœurs de divers peuples, tels que l’aristocratie française se les figurait : Écossais avares et sordides, Arabes méchants et sabreurs, Polonais buveurs et crasseux, Valaques et Tsiganes voleurs et fourbes, Russes violents knoutant leurs femmes, serfs et bonnes, et ainsi de suite

En 2010, 29 millions d’exemplaires de ses ouvrages ont été vendus.

La comtesse de Ségur a donné à plusieurs de ses personnages des noms appartenant à des personnes de son entourage, exprimant ainsi son adage : « N’écris que ce que tu as vu ». Voici quelques exemples :

  • Sophie : son propre prénom. C’est un personnage espiègle, avide d’expériences allant à l’encontre des directives des adultes (marcher dans de la chaux vive ; se couper les sourcils ; utiliser un fer à friser chaud sur les cheveux de sa poupée et sur ses propres cheveux ; libérer un bouvreuil qui se fera dévorer…). Les histoires traitant de la vie de Sophie à partir du voyage en Amérique sont beaucoup plus douloureuses pour elle (perte de sa mère puis de son père, remarié à une mégère tyrannique adepte des sévices corporels, retour en France où Sophie est désabusée, à la fois très craintive et courageuse). La comtesse a mis beaucoup de ses propres souvenirs d’enfance dans son personnage19.
  • Camille et Madeleine : les prénoms de deux de ses petites-filles, Camille et Madeleine de Malaret.
  • Paul : celui de son gendre, le père des Petites filles modèles, le baron Paul de Malaret.
  • Élisabeth Chéneau 20 correspond à Élisabeth Fresneau, une autre de ses petites-filles.
  • Jacques de Traypi : Jacques de Pitray, un des petits-fils de la comtesse 21.

C’est la cécité contractée par son fils aîné Louis-Gaston de Ségur, ecclésiastique, qui lui inspire l’aveugle Juliette dans Un bon petit diable.

Les noms ou prénoms des personnages permettent de savoir rapidement quel sera le comportement qu’adopteront ces derniers :

Les romans de la comtesse de Ségur, fortement moralisateurs, ont été influencés par la relecture et les corrections faites par son fils aîné, le prélat Louis-Gaston de Ségur22. Le juste et l’injuste s’opposent pour bien faire comprendre ce qu’est le droit chemin et combien il est dans l’intérêt de tous d’être courageux, doux et sans mauvaises intentions.

Dans les romans de la comtesse de Ségur, l’éducation est un facteur déterminant dans l’évolution de l’individu. Les mauvaises influences et un environnement répressif peuvent pousser les enfants à être méchants. Trop de laxisme et d’indulgence les rendent égoïstes et vicieux.

Les romans opposent des exemples de ce qu’il faut faire et de ce qu’il ne faut pas faire. Les titres expriment d’ailleurs cette dualité, par exemple : Jean qui grogne et Jean qui rit. L’auteur oppose souvent un personnage exemplaire à un enfant qui se cherche : les petites filles exemplaires que sont Camille et Madeleine à la malheureuse Sophie dans Les Petites Filles modèles, Blaise à Jules dans Pauvre Blaise et Juliette à Charles dans Un bon petit diable.

Dans certains cas, le jeune héros commet des fautes qui résultent d’une éducation répressive et brutale ; la violence et l’injustice que vit Charles, ou Sophie, dans Les Petites Filles modèles qui se fait maltraiter par sa marâtre, madame Fichini. Dans d’autres cas, ce sont les parents qui gâtent et ne punissent jamais leurs enfants, ou qui prennent systématiquement leur défense, quel que soit leur comportement, comme les parents de Jules dans Pauvre Blaise ou de Gizelle dans Quel amour d’enfant !

Chez les enfants, rien n’est joué définitivement. Charles (Un bon petit diable) et Sophie (Les Petites Filles modèles), une fois soustraits à la brutalité de leur environnement, pourront s’appuyer sur les modèles de leur entourage pour s’améliorer de même que Félicie dans Diloy le chemineau qui peut, elle, compter sur sa cousine Gertrude, qui est au dire de tous la douceur incarnée.

En revanche il est parfois trop tard pour certains, qui deviennent alors ces adultes méchants et puérils qui feront à leur tour le malheur de leurs enfants : les parents de Christine dans François le bossu ; madame Fichini, dans Les Petites Filles modèles et Les Vacances, bat Sophie sans pitié, mais, même en présence d’adultes, se ridiculise par un excès de coquetterie, par sa gourmandise et par tous les défauts dont elle aurait dû se débarrasser étant enfant ; Alcide dans Le Mauvais Génie  à opposer au bon Julien et au gentil, mais faible Frédéric ne se repentira jamais, au contraire, et connaîtra une triste fin.

Plus que de simples romans à influence autobiographique, les ouvrages de la comtesse de Ségur ont fortement influencé une nouvelle idée de la pédagogie.

______________________

  • O. Kiprensky, Sophie Rostopchine, comtesse de Ségur
  • , probablement peint après le mariage
  • de Sophie Rostopchine avec Eugène de Ségur
  • (date hésitante entre 1819 et 1823).
  • Conservé au musée Carnavalet, à Paris
  • . Partiellement reproduit en médaillon
  • sur la couverture de la biographie
  • écrite par Gh. de Diesbach.
  • _________________
  •  
  •  
  • Louis-Gaston de Ségur
  •  Sophie, comtesse de Ségur
  • aquarelle peinte en 1841.

 


Comtesse de segur casterman - Achat / Vente pas cherLa Comtesse de Ségur : un destin romanesque Archives | Chouette ...La comtesse de Ségur, née Rostopchine (1799-1874) née Rostopchine ...

 

Telechargement 2020 07 03t183803 223


  • Telechargement 2020 07 03t181524 109
  • Nouveaux Contes de fées
  •  (décembre) :
  • recueil de contes dont Histoire de Blondine,
  • de Bonne-Biche et de Beau-Minon,
  •  Le Bon Petit HenriLa Petite Souris grise et Ourson.
  • _________
  • 1858 :
  • La Comtesse de Ségur 03 - Les vacances - Poche - Comtesse de Ségur ...
  • Les Vacances.
  • Ce livre est également présenté par l’auteur
  • comme la suite des Malheurs de Sophie.
  • ______________
  • 1860 :
  •  
  • La Sœur de Gribouille (LSDE,
  • à partir du 22 mars 1862)
  • _____________
  • 1862 
  • Telechargement 2020 07 03t183223 083
  • Les Bons Enfants 
  • (LSDE, à partir du 13 août 1862)
  • __________________
  • 1863
  • La Comtesse de Ségur | Bibliothèque Rose & Verte
  •  : Les Deux Nigauds 
  • (LSDE, à partir du 4 octobre 1862).
  • ___________
  • 1863 :
  • Achetez 1 livre l'auberge occasion, annonce vente à Tours (37 ...
  •  L’Auberge de l’Ange gardien
  •  (LSDE, à partir du 8 avril 1863).
  • ___________
  • 1863
  • LIVRE Comtesse de Ségur le général dourakine 1930-livre enfants
  •  : Le Général Dourakine 
  • (LSDE, à partir du 14 novembre 1863).
  • ___________
  • 1864 :
  • Partage Littéraire #09 : » La Comtesse de Ségur, François Le Bossu ...
  •  François le bossu
  •  (LSDE, à partir du 4 mai 1864)
  • __________
  • 1865 
  • LIVRE comtesse de ségur un bon petit diable 1947 -vente livre
  • Un bon petit diable 
  • (LSDE, à partir du 14 décembre 1864).
  • _______________
  • 1866 :
  • Comtesse de Ségur : Les Caprices de Giselle | Livres en famille
  •  Comédies et proverbes 
  •  recueil de nouvelles dont Les Caprices de Gizelle
  •  
  •  Le Dîner de Mademoiselle Justine
  • On ne prend pas les mouches avec du vinaigre
  •  Le Forçat, ou à tout péché miséricorde et Le Petit De Crac.
  • ____________
  • 1865 
  • Jean qui grogne et jean qui rit - Comtesse De Segur - Casterman ...
  • Jean qui grogne et Jean qui rit
  • _________
  • 1866 :
  •  
  • Le Chemineau, ultérieurement retitré 
  • Diloy le chemineau (11 avril)
  • ___________
  • Telechargement 2020 07 03t183435 086
    • Sources Wilkipèdia
    • ___________________
    • Son univers
    • _____________
    • Comtesse de Ségur — WikipédiaMusée de la Comtesse de Ségur AUBE : Normandie TourismeSEGUR, Comtesse (de) – Un bon petit Diable | Litterature audio.comSite des bibliothèques de Nantes - La Bibliothèque roseSite des bibliothèques de Nantes - La Bibliothèque roseLes Petites Filles modèles — WikipédiaComtesse de Ségur. De l'usage légitime et illégitime du fouet ...La Comtesse de Segur
    • ____________________________________________
    • Analyse d'un roman

      _______________

      LIRE UN BON PETIT DIABLE EN LIGNE

      roman français pour enfants de la comtesse de Ségur,

      publié sous forme de feuilleton en 1865 (à partir du 14 décembre 1864

      ________________

      L'histoire commence en Écosse en 1842. Charles, dit « Charlot », orphelin de 12 ans, est élevé par sa cousine, la veuve Mac'Miche, âgée d'une cinquantaine d'années, mégère d'une avarice sordide. Pour se venger de ce qu'elle lui fait subir, Charles lui joue des tours pendables, avec la complicité de Betty, la servante. Dès qu'il le peut, il va rendre visite à sa cousine Juliette, une jeune aveugle de 14 ans, qui vit avec sa sœur aînée, Marianne.

      La jeune fille joue le rôle du bon ange auprès de ce « petit diable », qu'elle exhorte à plus de douceur et de patience envers sa terrible cousine. Mme Mac'Miche, exaspérée par les farces de Charles. Elle n'ignore pas qu'il sait qu'elle détient la somme de 50 000 francs, qui constitue son héritage. Elle le met en pension chez M. Old Nick2 dont il arrive à se faire chasser. Charles, avec l'appui du juge de paix, décide d'habiter chez ses cousines Daikins, Juliette et Marianne. Marianne devient la tutrice de Charles à la mort de Mme Mac'Miche, victime de sa rapacité. Peu à peu, Charles devient adulte. Dès sa majorité, le juge de paix rend à Charles l'argent qui lui revient et le jeune homme décide d'acheter la ferme. Marianne et le juge de paix, amis de longue date, se rapprochent et désirent se marier, mais elle attendra que Charles soit marié (avec Juliette) pour devenir sa femme.

      __________________

      Chapitres

    • ,Les fées
    • L'aveugle
    • Une affaire criminelle
    • Le fouet ; Le parafouet
    • Docilité merveilleuse de Charles. Les visières
    • Audace de Charles. Précieuse découverte
    • Nouvelle et sublime invention de Charles
    • Succès complet
    • Mme Mac'Miche se venge
    • Dernier exploit de Charles
    • Méfaits de l'homme noir
    • De Charybde en Scylla
    • Enquête. Derniers terribles procédés de Charles
    • Charles fait ses conditions. Il est délivré
    • Mme Mac'Miche dégorge et s'évanouit
    • Mme Mac'Miche file un mauvais coton
    • Bon mouvement de Charles. Il s'oublie avec le chat
    • Repentir de Charles ; Juliette le console
    • Charles héritier et propriétaire
    • Deux mauvaises affaires de chat
    • Aventure tragique. Tout finit bien. Charles est corrigé
    • Le vieux Charles reparaît et disparaît pour toujours
    • Charles majeur ; on lui propose des femmes ; il n'en veut aucune
    • Les interrogatoires ; ce qui s'ensuit
    • Marianne se marie. Tout le monde se marie
    • Chacun est casé selon ses mérites
    • ___________________

      On retrouve dans ce roman les thèmes chers à la comtesse, maltraitance de l'enfance, nécessité de mélanger affection et morale chrétienne dans l'éducation des enfants. Elle s'est peut-être inspirée de Charles Dickens, dont le roman, David Copperfield (1850), met également en scène une servante, Peggoty, qui protège David des mauvais traitements de son beau-père.

      Bien que le fils aîné de la comtesse de Ségur, Gaston, soit devenu totalement aveugle et que sa fille cadette, Sabine, ait aussi des problèmes de vue, il semble qu'ils ne soient pas la source d'inspiration du personnage de Juliette l'aveugle. Celle-ci ressemble plutôt à l'archétype des mélodrames tel qu'on le trouve dans Les Deux Orphelines (1877) d'Adolphe d'Ennery et Eugène Cormon et que Charles Chaplin le reprendra dans Les Lumières de la ville. Comme François de Nancé, le héros de François le bossu, Juliette accepte son handicap avec une résignation toute chrétienne.

      Charles MacLance, un jeune garçon espiègle qui vit avec sa cruelle tante Mme MacMiche, trouve son bonheur dans le monde des fées qu'il a créé pour Juliet, une jeune fille aveugle. Lorsque son grand-père, un aristocrate, décède, Charles est envoyé dans une école pour le préparer à sa future vie de lord. En grandissant, il oublie Juliet et ses amis du monde de la fantaisie et se fiance à une jeune femme de la société à la mode, mais son âme le pousse à rejoindre les bonnes fées.
      Pendant ce temps, Mme MacMiche en est venue à croire aux contes de fées, et elle demande à Charles de revenir vivre chez elle. Réticent au départ, Charles se remémore bientôt les bons souvenirs du passé. Juliet, qui a retrouvé la vue, l'aide dans ce changement d'attitude et il lui demande de l'épouser.
      À la fin, le couple vit heureux avec Mme MacMiche dans un monde f

    • antastique.

  • __________________

  • Extrait : 

    (début du livre)


    Dans une petite ville d'Écosse, dans la petite rue des Combats, vivait une veuve d'une cinquantaine d'années, Mme Mac'Miche. Elle avait l'air dur et repoussant. Elle ne voyait personne, de peur de se trouver entraînée dans quelque dépense, car elle était d'une avarice extrême. Sa maison était vieille, sale et triste ; elle tricotait un jour dans une chambre du premier étage, simplement, presque misérablement meublée.


    Elle jetait de temps en temps un coup d'œil à la fenêtre et paraissait attendre quelqu'un ; après avoir donné divers signes d'impatience, elle s'écria :
    «Ce misérable enfant ! Toujours en retard ! Détestable sujet ! Il finira par la prison et la corde, si je ne parviens à le corriger ! »
    A peine avait-elle achevé ces mots que la porte vitrée qui faisait face à la croisée s'ouvrit ; un jeune garçon de douze ans entra et s'arrêta devant le regard courroucé de la femme. Il y avait, dans la physionomie et dans toute l'attitude de l'enfant, un mélange prononcé de crainte et de décision.
    Madame Mac'Miche : -D'où viens-tu ? Pourquoi rentres-tu si tard, paresseux ?
    Charles : -Ma cousine, j'ai été retenu un quart d'heure par Juliette, qui m'a demandé de la ramener chez elle parce qu'elle s'ennuyait chez M. le juge de paix.
    Madame Mac'Miche :

    -Quel besoin avais-tu de la ramener ? Quelqu'un de chez le juge de paix ne pouvait-il s'en charger ?
    Tu fais toujours l'aimable, l'officieux ; tu sais pourtant que j'ai besoin de toi. Mais tu t'en repentiras, mauvais garnement ! ... Suis-moi.»
    Charles, combattu entre le désir de résister à sa cousine et la crainte qu'elle lui inspirait, hésita un instant, la cousine se retourna, et, le voyant encore immobile, elle le saisit par l'oreille et l'entraîna vers un cabinet noir dans lequel elle le poussa violemment.
    «Une heure de cabinet et du pain et de l'eau pour dîner ! et une autre fois ce sera bien autre chose.
    -Méchante femme !

    Détestable femme ! marmotta Charles dès qu'elle eut fermé la porte. Je la déteste ! Elle me rend si malheureux, que j'aimerais mieux être aveugle comme Juliette que de vivre chez cette méchante créature... Une heure ! ... C'est amusant ! ... Mais aussi je ne lui ferai pas la lecture pendant ce temps ; elle s'ennuiera, elle n'aura pas la fin de Nicolas Nickleby, que je lui ai commencé ce matin !

    C'est bien fait ! J'en suis très content.»
    Charles passa un quart d'heure de satisfaction avec l'agréable pensée de l'ennui de sa cousine, mais il finit par s'ennuyer aussi.
    «Si je pouvais m'échapper ! pensa-t-il. Mais par où ? comment ? La porte est trop solidement fermée ! Pas moyen de l'ouvrir... Essayons pourtant...»
    Charles essaya, mais il eut beau pousser, il ne parvint seulement pas à l'ébranler.

     

    ___________________

    Résultat de recherche d'images pour "O. Kiprensky, Sophie Rostopchine, comtesse de Ségur"

    À ma petite-fille Madeleine de Malaret 

     

    I. 

    Les fées 

     1

    II. 

    L’aveugle 

     19

    III. 

    Une affaire criminelle 

     29

    IV. 

    Le fouet ; le parafouet 

     43

    V. 

    Docilité merveilleuse de Charles. Les visières 

     57

    VI. 

    Audace de Charles. Précieuse découverte 

     67

    VII. 

    Nouvelle et sublime invention de Charles 

     85

    VIII. 

    Succès complet 

     95

    IX. 

    Mme Mac’Miche se venge 

     115

    X. 

    Dernier exploit de Charles 

     127

    XI. 

    Méfaits de l’homme noir 

     151

    XII. 

    De Charybde en Scylla. Événements tragiques 

     163

    XIII. 

    Enquête. Derniers terribles procédés de Charles 

     173

    XIV. 

    Charles fait ses conditions. Il est délivré 

     187

    XV. 

    Mme Mac’Miche dégorge et s’évanouit 

     199

    XVI. 

    Mme Mac’Miche file un mauvais coton 

     217

    XVII. 

    Bon mouvement de Charles. Il s’oublie avec le chat 

     231

    XVIII. 

    Repentir de Charles ; Juliette le console 

     247

    XIX. 

    Charles héritier et propriétaire 

     259

    XX. 

    Deux mauvaises affaires de chat 

     275

    XXI. 

    Aventure tragique. Tout finit bien. Charles est corrigé 

     291

    XXII. 

    Le vieux Charles reparaît et disparaît pour toujours 

     309

    XXIII. 

    Charles majeur ; on lui propose des femmes ; il n’en veut aucune 

     331

    XXIV. 

    Les interrogatoires ; ce qui s’ensuit 

     347

    XXV. 

    Marianne se marie. Tout le monde se marie 

     359

    XXVI. 

    Chacun est casé selon ses mérites 

    _____________

  •  

  •  
  • Mary Pickford :
  • Juliet
  •  
  • Ernest Truex :
  • Charles MacLance
  •  
  • William Norris 
  • : Mme MacMiche
  •  
  • Arthur Hill 
  •  
  •  
  • Edward Connelly 
  • : Old Nick Senior
  •  
  • David Belasco 7
  • : Lui-même
  • https://www.youtube.com/watch?v=8982vb4UXho

    ____________

  •  

     

     

    16:01

    1923 UN BON PETIT DIABLE Baby Pathé

     

     

     

 

 

____________

-----------

___________

__________

_______

__________

__________

_______

_________

_________

___________

_________

  • 1 vote. Moyenne 5 sur 5.

Bonjour et Bienvenue

Dans votre Edition du jour


Chaque jours nous vous informons des dernières informations litteraire et artistiques.

Nous ouvrons également les Revues de Presse des Journalistes.Vos Quotidiens presenterons les sorties,des portaits,des critiques, 

 

A vous ecrivains autoédités, artistes indépendants 

vous souhaitez vous faire connaître,présenter vos romans et vos oeuvres,Ce Quotidien vous est consacré.