Le Maine Giraud, Alfred de Vigny
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Le manoir du Maine-Giraud date du xvie siècle
Le manoir du Maine Giraud situé à une vingtaine de kilomètres au sud d'Angoulême a été construit et transformé du XIIe au XVe siècle, puis a appartenu au poète de 1827 à 1863. La propriété lui était venue de sa tante : "Je fus épris de son aspect mélancolique et grave et en même temps je me sentis le coeur serré à la vue de ses ruines". Il prend possession d'un domaine en piètre état, mais se refuse à le vendre et le restaure peu à peu, remet les terres en valeur, achète un alambic d'occasion, répare le manoir , reconstruit l'une des tours. Il méditait et écrivait dans la tourelle, dans une petite pièce en haut de l'escalier en colimaçon. Façades et toitures ont été inscrits à l'inventaire signalétique des monuments historiques.
En datant certains de ces poèmes du Maine Giraud, Alfred de Vigny y a laissé à jamais son empreinte. Afin de lui rendre hommage, la famille Durand, propriétaire depuis 1938, lui a consacré un musée dans l'ancienne salle à manger du manoir. L'exposition retrace les différentes étapes de la vie du poète. Au sommet de la tour, vous découvrirez aussi la petite "cellule" où Vigny aimait à méditer et où il composa notamment La Mort du loup.
Il a appartenu à Alfred de Vigny de 1827 à 1863 et il y a vécu de 1850 à 1853. Le manoir était déjà au centre d'une propriété et Vigny allait négocier la vente de son vin à Blanzac à l’hôtel Monte-Christo, rue de la Voûte.
Son grand-père, le marquis de Baraudin, avait acheté le Maine-Giraud en 1768 puis la propriété est revenue à sa « douce et spirituelle » tante, Sophie de Baraudin, chanoinesse de l'Ordre souverain de Malte. Alfred de Vigny s'y rend la première fois en 1823, et il écrit alors: « Je fus épris de son aspect mélancolique et grave et en même temps je me sentis le cœur serré à la vue de ses ruines. » Dans ses Mémoires inédits, il écrit aussi : « Le souffle de la Terreur avait traversé cette demeure. »
Il refuse de vendre la propriété, la restaure peu à peu, remet les terres en valeur, achète un alambic d'occasion, répare le manoir, reconstruit l'une des tours. Il méditait et écrivait dans la tourelle, dans une petite pièce en haut de l'escalier en colimaçon.
Il lègue le Maine-Giraud à Louise Lachaud, fille de madame Ancelot, qui tenait un salon littéraire parisien. Il passe ensuite aux Philippon, puis est acheté en 1938 par la famille Durand, qui a replanté et développé le vignoble.
Au centre du logis, une tour polygonale, couverte en ardoise, est datée 1464 à l'intérieur. Elle renferme un escalier à vis en pierre. Elle est accompagnée d'une tourelle en encorbellement.
Une tour carrée est située à l'ouest.
Façades et toitures ont été inscrits monument historique par arrêté du 13 novembre 19671.
Le logis est entouré de bâtiments agricoles et d'un vignoble comme au temps de Vigny.
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