vercingetorix
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En son temps, Jules César plaça le personnage au centre de son œuvre de propagande La Guerre des Gaules. Bien des siècles plus tard, sous le Second Empire puis sous la Troisième République, il devînt une sorte de héros national à l’heure où pourtant la nation n’existait pas encore. Au centre de nombreuses hagiographies, le nom de Vercingétorix nous apparaît comme un nom de légende qui, jusqu’à nos jours, donne aux défaites françaises une forme de noblesse et de grandeur. Pourtant, pendant des siècles, le vaincu d’Alésia ne fut guère au centre de l’attention, bien au contraire. En effet, le caractère légendaire du célèbre Arverne est né dans les têtes romantiques du XIXe siècle. Or le romantisme, fut-il révolutionnaire, fut-il nationaliste ou bien encore les deux, n’est pas l’histoire. Storiavoce vous propose de revenir à une réalité plus prosaïque : qui fut Vercingétorix, fils de roi ? Dans quelle société a-t-il vécu ? Quels étaient ses rapports avec le monde romain et, tout particulièrement, avec Jules César dont il fut un temps l’otage? Comment enfin naquit la rébellion des Gaules ? D’ailleurs, faut-il parler des Gaules ou bien de la Gaule ?
Autant de questions auxquels l’historien Jean-Louis Brunaux répond.
Il est interrogé
par
Christophe Dickès.
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L’invité:
Jean-Louis Brunaux
il est chercheur au CNRS (Laboratoire d’archéologie de l’ENS). Il a dirigé de nombreuses fouilles sur les sites gaulois de Picardie, à Gournay-sur-Aronde, Saint-Maur, La Chaussée-Tirancourt et Montmartin. Jean-Louis Brunaux a rédigé plusieurs monographies sur les résultats de ses recherches archéologiques et des ouvrages de synthèse. Il est l’auteur d’une monographie consacrée à Alésia (Gallimard, 2012) et
il vient de publier Vercingétorix
dans
la collection biographies
de
chez Gallimard.
Attention, la vidéo ci-dessous est une reprise de l’enregistrement audio. L’image est donc fixe.