
_________________
La Dentellière
_______
vers 1669-1670
_______
Huile sur bois
transposée sur toile
24x20,5cm
_____________
Musée du Louvre
http://www.louvre.fr/

_____
Dans la littèrature hollandaise comme dans la tradition pictural l'activitè de la dentellière est considèrè comme le symbole même de la vertu domestique.
On peut également rattacher à ce mode de vie exemplaire le petit livre de prières posè sur la table,à côtè du carreau entrouvert d'où s'echappent des fils blancs et rouges.
L'execution pictural fascinante ainsi que le costume et la coiffure de la jeune-femme donnent à penser que ce petit tableau intime a dû être rèalisé vers 1670
________
Des années tardives de l’artiste, ce petit tableau intimiste éclairé d’une lumière dorée revisite un thème habituel chez Johannes Vermeer : une jeune fille toute absorbée par son occupation présente. De ses doigts repliés - contrainte exigée par cette technique délicate- , elle règle sur un coussin à dentelle le jeu des fuseaux entrecroisés dessinant le motif, tenu par des épingles, de sa prochaine création. Tête penchée sur son ouvrage, elle semble intensément faire corps avec la table sur laquelle elle travaille avec assiduité. A sa droite, au premier plan, d’un coussin à couture bleu nuit aux passementeries plus claires, s’échappent des écheveaux de fil blanc et rouge sang, comme prêts à ruisseler sur le tapis au décor végétal de la table attenante.
Un peintre remis en lumière au XIXème siècle
C’est quelques années à peine après la remise en valeur de Johannes Vermeer, ou Jan van der Meer, dit Vermeer de Delft, par Théophile Thoré, alias William Bürger, journaliste et critique d’art, que ce tableau fut acheté par le Louvre en 1870. La vie de ce peintre, sorti alors d’un relatif oubli, reste encore à ce jour assez obscure et mal connue, au regard de son incroyable célébrité actuelle. Vermeer passa toute sa vie dans sa ville natale de Delft, où il fut reçu membre, puis président de la Guilde de Saint-Luc. Mais à l’instar des peintres de son époque, comme Frans van Miéris, Gerard Dou, Cornelis Bega, ou d’autres encore, car ils furent nombreux, on suppose cependant qu’il se déplaça, se rendit régulièrement, ou séjourna même, dans d’autres villes des Provinces Unies en cette fin du XVIIème siècle. La mobilité des peintres de genre de cette période féconde semble aujourd’hui attestée, riche notamment d’une circulation d’idées créatrices, de centres d’intérêts, mais également d’une émulation artistique : Vermeer participa sans doute à ces échanges. Alors célèbre et reconnu dans cette cité rattachée à la maison de Guillaume d’Orange, au cœur de la Hollande prospère du Siècle d’or, il travailla pour de riches commanditaires, peignant, lentement semble-t-il, en majeure partie des scènes d’intérieur, ces scènes de genre devenues si emblématiques. Il mourut à Delft quarante-deux ans plus tard.
Un aspect vaporeux: La technique de la camera obscura,
ou chambre noire, expliquerait-t-elle selon certaines théories cette peinture particulière ?
Dès l’abord La Dentellière, le plus petit format de tous les tableaux du peintre, semble instaurer, du fait de ses dimensions restreintes et à la vue de ce travail manuel concentré, et comme suspendu, une intimité immédiate avec le spectateur et plus encore un recueillement silencieux inexpliqué : le temps s’est arrêté... L’espace clos représenté, refermé sur lui-même, la figure féminine ramassée, se détachant seule, sur un mur crème, dense et nu, y participent, au même titre que le cadrage très resserré de cette composition d’une rigueur particulière. En outre, une perspective en contre-plongée, inédite, déplace le regard mettant l’accent principal sur l’importance des mains, et la précision du geste de la jeune femme. Fait rare chez cet artiste, la lumière blonde qui éclaire le visage penché et concentré, caresse la joue rose et rebondie et glisse sur une des torsades de cheveux, vient de la droite.
L’emploi majeur de couleurs complémentaires caractéristiques, le jaune lumineux et les bleus limpides, coupés de blanc et de tons cendrés, sur certains détails, dont le large col de la veste, rythment des accords souvent retrouvés et conjugués dans l’œuvre peint de Vermeer. Les aménagements contrastés des ombres, en particulier sur le visage et les doigts, ces perceptions alternatives d’imprécision et de netteté, les différences de profondeur de champ, voire même les distorsions curieuses dans le rendu de la table ou de la coiffure sophistiquée, n’ont pas manqué d’intriguer les historiens d’art.
Curieusement l’ensemble de la couche picturale apparaît, à l’examen très rapproché, et à l’instar d’autres œuvres, parsemé de minuscules points presque blancs, jaunes ou bleus qui irisent la lumière, la démultiplient et concourent à une perception voilée émanant du tableau, impression diffuse surtout présente au premier plan.
Ces éléments pourraient-ils s’expliquer par le recours éventuel au procédé de la chambre noire, un instrument d’optique, une lentille par exemple ? La supposition selon laquelle Vermeer aurait utilisé cette camera obscura pour peindre une partie de son œuvre, hypothèse demeurant encore aujourd’hui sans preuves, est régulièrement exposée par certains auteurs, pour tenter une explication tant sur ce rendu si singulier, qu’à propos de cette atmosphère unique.
Vermeer, peintre d’une vertueuse figuration sociale ou peintre singulier ?
Le thème des ouvrages de dame, de divers travaux d’aiguilles et des dentellières – cette dernière activité particulièrement prisée et développée dans les contrées du Nord-, était très populaire à l’époque du peintre. Abondamment dupliquée par la peinture de genre de cette période, cette thématique fut diversement interprétée par d’autres grands artistes, tels que Gérard Dou, ou d’autres peintres comme Pieter van Slingelandt ou Nicolaes Maes. En écho à l’interprétation de Vermeer, la reproduction de ces activités domestiques attentives et minutieuses réservées, semble-t-il, aux filles de la bourgeoisie, reflétait en miroir, un rappel certes banal de la société florissante du Siècle d’or, mais également une résonance marquée aux valeurs qu’elle sous-tendait et idéalisait.
Le thème filé ici avec maîtrise, s’il tourne le dos à la peinture de genre, dépasse aussi probablement le propos anecdotique. Est-il une personnification, un emblème de vertu féminine ou encore une allégorie de l’habilité manuelle? Le propos pourrait évoquer en filigrane l’exposition d’une morale sociale sous-jacente ou à portée éducative, voire même religieuse : l’application, la patience et la modestie se devaient-elles d’être présentées en modèles, comme des vertus, ou des principes d’éducation à l’intention des filles de la société aisée locale ? Paradoxalement, il n’est permis ni de discerner, ni même de conclure si cet univers clos et lumineux délivre un message distinct et signifiant. En ce sens on ne pourrait décider si le petit livre épais, et joliment fermé par des deux longs rubans bleus, posé au premier plan sur la table recouverte d’un tapis (sur lequel coule ce filet rouge sang…), correspond, comme l’indiquent certains auteurs, à un livre pieux, un livre de prières quotidiennes ou même une Bible, ou à un simple recueil de modèles pour la dentelle. La scène, et ce qui en fait encore sa portée actuelle, dépasse sa première lecture, sa lumineuse portée contemplative, magnifiée au XIXème siècle par le Romantisme, son apparente simplicité majeure d’analyse d’un microcosme, pour interroger encore, au-delà de l’émotion esthétique, l’interprétation personnelle du spectateur d’aujourd’hui.
______________

______
Vue de Delft
_______
vers
1660-0670
___
huile sur toile
96,5 x 115,7 cm
___
Mauritshuis,
la Haye
https://washington.org/
____________________
Cette toile est le seul grand tableau de paysage qu'ait réalisè Vermeer.
Celui-là privilègie en effet les interieurs,peuplès de quelques personnages
gènèralement fèminins.Cette vie de Delft depuis le sud,
reproduite avec une grande excatitudetopographique dans la chaude lumière
du soir ,convainc par son executionanticonventionnelle,marquèe par une admirable
précision des détails.
Ce procèdè engendre une atmosphère tout à fait remarquable.
La restauration entreprise en 1994 à permis d'établir
que Vermeer utilisait comme fond d'importantes masses de cèruse mêlè de sable
pour donner un certain relief à la surface picturale.
_____________

Le verre de Vin
_________
Huile sur toile
65 x77 cm
_______
Berlin
Gemaldegaderie SMPK
http://www.smb.museum/en/museums-institutions/
_________
Chaque élèment figuratif de cette toile,soigneusement pesèe
jusqu'au moidre détails,se rattache à la devise moralistrice
Serva modum
"Il faut mesure garder"
La femme tenant des rênes en mains,que l'on voit
à gauche du tableau,sur les armes du vitrail,
reprèsente une allégorie de la Tempèrance.
____________
Details
________


_______________
Dans les tableaux moralisateurs
du XVIIe siècle,l'image
de la buveuse de vin est sans doute la plus èloquente.
Sans accorder un regard au jeune-homme sans doute en quête d'une aventure amoureuse
elle s'abime littéralement dans un grand verre.
La facture sublime de Vermeer apparaît dans le
coloris nuancé ainsi que dans l'observation et
l'opposition exate de la lumière,des reflets lumimeux et des zones d'ombre.
_____________________________________

________
Jeune-fille au turban
________
vers
1665
________
huile sur toile
44,5 x 39 cm
_____
La Haye
Mauritshuis
___________
Le spectateur ne peut que tomber sous le charme du regard direct
et des lèvres entrouvertes de cet mystèrieuse jeune-fille au turban exotique
Son tein est d'une eau aussi pure que la grosse
perle qu'elle porte à l'oreille.
l'histoire de ce tableau caractèrisè par son atmosphère
intemporelle,est elle aussi mystèrieuse.
Il est apparu pour la première fois en 1881 à la Haye
lors d'une vente aux enchères où il a été adjugè
pour deux florins et 30 cents.
_____________________________________

___________
jeune-fille au collier
___
vers
1662-1665
__
huile sur toile
55 x45cm
_________
Berlin
Gemäldegalerie SMPK
____________
La femme élègamment vêtue se tient devant sa coiffeuse
et jette un regard dans son miroir pour verifier l'effet du collier de perles.
Il s'agit semble t'il de la dernière touche apportée à une toilette matinale effectuèe en toute serènitè.
On peut également voir dans cette oeuvre remarquable une représentation allégorique et moralisatrice
de la Superbia ,l'orgueil,dont le miroir est lattribut majeur,ainsi
qu'une allusion au caractère éphèmère des biens terrestres.
___________
details
______

______________________________________

_____________
l'Astronome
_________
1668
____
Huile sur toile
50 x45 cm
_____
Paris
Musée du Louvre
__________
Vermeer représente l'astronome vêtu d'un manteau d'interieur, assis à la table de travail.
Sur celle-là on aperçoit des livres et un globe terrestre, qui attire l'attention.
L'astronome représente probablement Anthony Van Leeuwenhoek
(1632-1723),célèbre naturaliste de Delft,contemporain de Vermeer