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vieux metier le Scieur de long

 

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Scieurs sédentaires, scieurs itinérants

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Découvrez ce métier en vidéo. ... Métiers d'hier, les scieurs de long. Office national des forêts ... Vieux 

Métiers d'hier, les scieurs de long - YouTube

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https://www.youtube.com/watch?v=F5kA-TsiOKg

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Au temps où les planches se nomment des ais, les scieurs de long sont des soyeurs d’ais. La technique est déjà pratiquée sous l’Antiquité romaine. Elle traverse les siècles jusqu’au début du XXème siècle. Les scieurs de long ont des origines et des modes de vie diverses.

Les sédentaires travaillent à proximité de leur domicile, pour la journée, parfois pour la semaine. Les hommes exercent ce métier de génération en génération et la main-d’œuvre locale est suffisante.

Les itinérants, souvent parents, vont dans un rayon de plusieurs dizaines de kilomètres autour de leur village, à l’intérieur de l’arrondissement. Sur leur passage, on les reconnaît avec leur besace sur l’épaule et leur outillage. Ils travaillent à façon chez les particuliers, les petits artisans et les fermiers : une pile de rondins, bien entassés dans un coin de la cour les attend. Hommes connus et reconnus, on leur offre le gîte et le couvert. Une fois leur travail achevé, ils s’en vont frapper à une autre porte, toujours à pied. Généralement, ils sont scieurs à la mauvaise saison et paysans lors des beaux jours.

Les ambulants parcourent inlassablement les campagnes à la recherche d’une opportunité. Sans attache familiale ni résidence fixe, ils espèrent être nourris, hébergés ou mieux recevoir quelques pièces.

Les immigrants, chassés de leur pays pour des raisons économiques ou politiques, et les migrants ou émigrants, essentiellement du Massif central, s’ajoutent aux gens du pays, vidant des communes entières.

Tous ces hommes vont à la scie par nécessité et non par goût du voyage. Le climat, avec des hivers neigeux et sans fin, contraint ces paysans montagnards à une trop longue période d’inactivité. À ces laboureurs se joignent de modestes commerçants et artisans.

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Le quotidien sur un chantier : sur les dents

Avec ses sabots, sa modeste tenue (pantalon de velours, traditionnelle blouse bleu foncé, grand chapeau ou vaste béret), son baluchon avec quelques rechanges et bien sûr quelques outils (haches, limes, chaînes, passe-partout et grande scie démontée), le scieur prend la route à pied, parcourant des centaines de kilomètres, par étapes.
Les gars qui travaillent en ville se réunissent pour louer une chambre à moindre frais dans le quartier ouvrier.

En milieu rural, s’ils ne sont pas logés par l’employeur, le plus souvent, ils se construisent des cabanes plus miséreuses les unes que les autres sur le lieu du futur chantier. Ces constructions de fortune doivent être étanches pour les prémunir des intempéries et des bêtes sauvages. Les poêles ne sont pas légion et souvent le chauffage provient du feu à l’âtre : après une journée de dur labeur, le scieur a besoin d’un peu de chaleur pour réchauffer ses membres engourdis et sécher ses vêtements. Parfois, le froid est tel que les scieurs doivent battre en retraite. Le mobilier est des plus sommaires. La nourriture est frugale mais nourrissante pour ces travailleurs de force. La célèbre soupe du scieur de long, dans laquelle la cuillère tient debout, est de rigueur

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LES OUTILS

Après avoir été abattu, l’arbre est d’abord débité avec le passe-partout (scie à deux poignées avec une large lame), puis il est équarri avec une hache appelée bigeoir ou hache à peler. 
Le doleur intervient alors pour tracer les ligne de coupe avec une simple corde trempée dans un mélange de cendres et d’eau qui laissera une ligne noire sur le tronc. La coupe va pouvoir commencer. Il faut alors hisser le tronc sur la chèvre (aussi appelée mouton ou chantier) ; il s’agit d’une longue poutre solide qui repose à une de ses extrémités au sol et à l’autre sur 2 ou 3 pieux solidement fixés au sol. Le tronc y est maintenu par une cale et une chaine de telle façon qu’il dépasse de la moitié de sa longueur.
La niargue (scie composée d’un cadre de 1m60 sur 1m, d’une lame tendu par un écrou et d’une poignée) est alors affutée, le chevrier monte sur le tronc tandis que le renard saisi la partie inférieure de la scie. Commence alors le va-et-vient de la scie, rythmé par la chanson du scieur de long ; le chevrier tire la scie vers le haut, le renard scie le tronc en redescendant. On procède ainsi pour toutes les lignes précédemment tracées, puis on fait la pause en trinquant, on retourne le tronc et la même opération recommence pour l’autre moitié. 
A 2 cm de la fin, la coupe est arrêtée ; les planches se sépareront d’elles-même lorsque le tronc sera jeté à terre, produisant du même coup la signature des scieurs de long.

F.Renout.
(Administrateur cgpcsm)

 

Le Métier

Scieur de long ! Dit-on scieur de travers ? Evidemment non, ce serait d'ailleurs péjoratif. Et pourtant, la tradition est là, l'appellation est bien confirmée, même au fil de l'évolution de la langue populaire : soyeur d'ais (planches), sayeurs d'ais, saieur de lonc, seieur de boys (bois !) au lonc, scieur de long bois, scieur de long. Dans d'autres régions, il est scieur aux  planches, au haut fer, au long fer, aux bras. Son travail : scier les billes de bois dans le sens de la longueur pour en faire des planches, des chevrons, des poutres de charpente… et, plus tard, des traverses de voie ferrée.

 

Le métier ne date pas du Moyen-Âge. Il est évoqué sur un vase étrusque, dans des fresques romaines, à Pompéi, sur une stèle funéraire gallo-romaine, près de Baccarat, sur une stèle gallo-romaine du IVe siècle et, bien sûr, dans l'encyclopédie de Diderot et D'Alembert, sans parler de fresques, tapisseries, tableaux effectués au cours du Moyen-âge. 

 

 

   
                                                                    Fresque de Pompéi  

 

Dès les années 1100, le sciage mécanique, utilisant la houille blanche des cours d'eau du Mont Pilat, concurrence le sciage manuel dans des moulins à scier le bois (molin d'awe – 1285). Les scieries à eau utilisent le mouvement alternatif de la scie grâce à un système d'engrenages. Dans les monts du Forez, Anne d'Urfé écrit vers 1600 : "Les hautes montagnes abondent en faux et très beaux sappins, desquels ils tirent grand profict par le moyen des moullins à scie, dont il y a cantité, à cause du grand nombre de belles fontaines qui sourcent en ses montagnes".

 

 

   

 

                                                                  Peinture du Moyen-Age  

 

 Les Hommes

Les scieurs de long se trouvent, surtout, dans un triangle, sommet en bas, compris entre Haute-Vienne, Loire et Aveyron. Non pas à cause des forêts qui couvrent ces territoires, mais parce que les conditions climatiques rendent impossible le travail de la terre gelée. Ces paysans au chômage "technique" doivent trouver une solution pour se nourrir, pour les plus jeunes (à partir de 17 ans), pour nourrir leur nombreuse famille, pour les plus vieux (jusqu'à 60 ans). Dans notre Pays du Gier, ces hommes, en attendant le dégèle, se font, pour la plupart mineurs, cloutiers (voir ces métiers) ; les plus forts, les plus hardis, vont partir loin, plusieurs mois, là où il y a du bois à couper, là où il y a des planches à préparer pour construire des maisons, des bateaux. C'est, aussi, la destinée de ces jeunes qui ne profiteront pas de l'héritage des parents, dévolu à l'aîné. Ils partent pour s'en sortir, pour ramener au pays un petit pécule qui leur permettra de faire des épousailles généreuses, parfois avec une jeune fille rencontrée sur lieu de travail et qui a bien voulu s'expatrier. Parfois, ils n'en reviendront pas, pris par Cupidon ou fauchés par la mort. Quelques scieurs de long exercent leur métier près de leur maison, ne s'absentant que la journée ou la semaine.

Dans la Loire, ils sont nombreux dans l'ouest du département, beaucoup moins dans le Pays du Gier : on trouve un Jean FAY, né en 1763, à Rive-de-Gier. Des recherches dans les registres de baptême, de mariage, de décès nous en apprendraient beaucoup, notamment sur l'existence de véritables dynasties. Au total, ce sont 700 à 800 paysans qui s'expatrient du Forez, tous les ans.

La "campagne" démarre à la Saint-Michel (29 septembre) et se termine à la Saint-Jean (29 juin). Avant le grand départ, ils passent souvent devant le notaire pour donner procuration à un parent pour la gestion de leurs biens, ou pour l'établissement d'un testament ou d'un contrat de mariage… Les récoltes doivent être engrangées, le bois fendu, à l'abri, labourage et semailles terminés…

Ils partent, de préférence, en équipe ou en groupe. Ils travaillent obligatoirement par deux, éventuellement par trois : le chevrier, le renard, dirigés par le doleur ou bûcheur, habile à aiguiser les lames, plus expérimenté : c'est lui qui embauche l'équipe (toujours un nombre pair) au cours de fêtes locales, de marchés ou au cabaret (comme l'armée), qui traite avec les propriétaires, organise la tournée, parfois d'une année sur l'autre, négocie les tarifs. Chacun dispose d'un passeport, délivré par les autorités administratives ou religieuses, dans lequel, outre les mensurations, les caractéristiques physiques, sont attestées les bonnes mœurs, parfois l'appartenance à l'Eglise catholique. Ce document leur garantit une protection de la part des autorités locales en cas d'accident ou de maladie. A partir de 1750, un livret d'ouvrier obligatoire témoigne de l'activité du scieur.

Le scieur de long n'appartient pas aux Compagnons du Tour de France ; il se forme en quelques mois de pratique et appartient, dès lors, à un métier à part. Patron ou ouvrier, il travaille dans une entreprise ou, à la demande, lors d'adjudications de coupes. Quelques artisans du bois scient  eux-mêmes  leurs  planches  suivant  la  même  technique  (charpentiers,  charrons,  tonneliers…), de même que les paysans qui se fabriquent, ainsi, un mobilier simple ou des baraques pour les animaux, les réserves.

 

Où vont-ils ?

"Ils vont à la scie" ou "Ils partent à/pour la scie". On les retrouve près des grandes forêts, mais aussi des cours d'eau utilisés pour le flottage, le transport. Sur place, ils interviennent dans la construction de tous les bâtiments, châteaux ou baraques. Dans les ports intérieurs, comme Roanne, St Rambert sur la Loire, ils répondent à la demande des charpentiers de marine. Les bateaux (argentat, courpets, surnapés, rambertes, monistrots, sentines, salambardes, sapines, sapinettes, sapinières) servent au transport des marchandises sur la Loire ; ils ne sont utilisés qu'à l'aller, "à bateaux perdus". A l'arrivée, ils sont démontés et vendus en bois d'œuvre ou de chauffage.

Leur destination, la France entière – une soixantaine de départements -, et même l'étranger : Allemagne, Espagne, Italie, dans des régions boisées, des lieux de grands chantiers. Ils partent de 8 à 9 mois, parfois 2 ou 3 ans à cause de l'éloignement.  

Pour la saison, le balluchon n'est pas bien gros : il ne contient gère qu'une ou deux paires de sabots. Pas de vêtements de rechange : ils font la route avec un  pantalon  de velours épais, resserré à la cheville, un tricot de laine et une chemise de chanvre faits-maison, le tout recouvert d'une ample blouse bleu foncé, la biaude ou blaude. Enfin, un grand chapeau ou un béret va les protéger du soleil, de la pluie, de la sciure.

Arrivés sur le lieu de travail, ils se construisent d'abord une baraque dans les bois, à côté des bûcherons, des sabotiers, des charbonniers… Elle est rudimentaire : une porte d'entrée, pas de fenêtre – on est en hiver -, un trou dans le toit pour évacuer la fumée du foyer qui fonctionne quand il pleut ou quand il fait très froid. Le toit est constitué de branches, de chevrons recouverts de mottes d'herbes, terre en l'air, pour limiter la pénétration d'eau.

La nourriture est toujours la même, en hiver : tranche de lard, soupe épaisse dans laquelle la cuillère tient debout, sans oublier les bonnes bouteilles tout au long de la journée qui valent à ces travailleurs de l'impossible une sérieuse réputation.

 

La Fin !?

Comme pour de nombreux métiers artisanaux, les scieurs de longs ne vont pas résister à la concurrence liée aux progrès techniques de la Révolution industrielle : amélioration des chemins d'accès aux lieux d'abattage, utilisation de la vapeur, puis de l'électricité pour faire tourner les scies circulaires ou à ruban, développement du secteur automobile avec arrivée de gros porteurs… Le métier commence à s'essouffler dès la fin du XIXe siècle. Il disparaît dans les années 1950, en Europe. De nos jours, il faut aller en Asie, en Afrique et Amérique du sud pour retrouver ces hommes courageux qui n'ont que leur scie pour survivre.

 

Les Scieurs de long ne vont pas en enfer : ils l'ont vécu sur terre

 

 

 

Bibliographie

      M.T. Liange – Patural (Association pour le développement de Sauvain),

 Migration saisonnière des scieurs de long de Sauvain (Loire),  
      Village de Forez, C.D.D.P. Loire, 1988

      H. Chopin, Métiers d'antan, HC éditions, 2010

      R. Granier, Autrefois. Les métiers disparus Editions Sud Ouest, 1999

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Et, pour en savoir plus (cliquer sur la référence) :

     - Mémoire de Neupré     
     - Métiers d'autrefois illustrés sur le Net        
     - Histoire et maquette      
     - Photos gratuites de scieur de long

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