Louisa Siefert

 

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 Louisa Siefert

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  • Née le 1er avril 1845 - la Guillotière Lyon, Rhône
  • Décédée le 21 octobre 1877 - Pau, Pyrénées Atlantiques , à l’âge de 32 ans
  • Poétesse

 Parents

 Union(s)

 Fratrie

 Grands parents paternels, oncles et tantes

   
mariés (1840)
3 enfants


 

 Grands parents maternels, oncles et tantes


 

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Notes individuelles

décès survenu alors qu'elle se trouvait avec sa sœur Clémy Siefert chez les beau-parents de celle-ci, Ami et Jenny Bost, à Pau (Pyrénées Atlantiques)

 

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Biographie

par

Irène Chichmanoff

dans

 Étude critique sur les femmes poètes en France au XIXe siècle,

1910 : 

http://www.colby.edu/~ampaliye/poetes/siefert/index.html

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C'est Mme Louisa Siefert (1845-1877) qui a porté à sa perfection cette poésie du cœur déçu et douloureux dont Mmes Desbordes-Valmore et Blanchecotte avaient déjà su exprimer de si profonds accents. Il était réservé à cette frêle jeune fille de dire de la manière la plus juste et la plus complète ce que la femme peut souffrir par l'amour. C'est donc encore une poésie purement sentimentale que nous offre Mme Louisa Siefert, mais l'expression de cette poésie a acquis dans ses mains une précision, une netteté, un réalisme auquel le mouvement naturaliste a beaucoup contribué. Louisa Siefert est née à Lyon en 1845.

Elle fut toute sa vie maladive. La phtisie s'était attaquée de bonne heure à sa faible constitution. Comme toutes les natures frêles, comme tous les êtres voués à la terrible maladie de poitrine, elle était d'un tempérament ardent, d'un caractère fait pour aimer, d'une âme désireuse de tendresse. [...] La pauvre Louisa Siefert traîna toute sa vie la douleur toujours saignante de son amour trompé, et si ce fut un tourment pour cette nature inquiète, ce fut un bonheur pour la poésie française, qui doit la crise passionnelle de Louisa Siefert, quelques-uns de ses plus beaux vers d'amour.

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IEFERT Louisa. 1845-1877. Réunion d'œuvres autographes, de manuscrits, de correspondances (4000 pages) et de livres imprimés. Paris, Saint-Cyr près Lyon, Royat, etc., 1860 (?)-1881 ; ensemble 8 manuscrits pet. in-4 reliés, 4 vol. imprimés in-12 brochés et environ 1000 lettres de Louisa ou à elle adressées, classées. 30 000/40 000 ENSEMBLE UNIQUE DE DOCUMENTS PERSONNELS D'UNE POÉTESSE ET ROMANCIÈRE FRANÇAISE MORTE DE PHTISIE À TRENTE-DEUX ANS (1845-1877). Son premier recueil poétique, Rayons perdus, paru en 1868, a été suivi de L'année républicaine (1869). Les Stoïques (1870), Saintes Colères (1871), Comédies romanesques (1872), et, en 1876, d'un roman Méline, considéré comme “ remarquable par la finesse de sa psychologie ”.

Dans sa courte existence, Louisa Siefert aussi belle que douée a été courtisée par Charles Asselineau l'ami de Baudelaire, par le peintre Paul Chenavard et par Victor Hugo, avec lesquels elle a échangé une correspondance. Rimbaud lui-même a lu Rayons perdus et en recommande la lecture à Izambard dans une lettre du 25 août 1870 : “ C'est aussi beau que les plaintes d'Antigone ” dit-il. Louée, honorée et même adulée de son vivant, “ il aura suffi de quelques décennies, à l'exemple de plus d'un messager porte-lumière - de ceux dont le parcours terrestre se reconnaît à sa brièveté - pour que sa renommée naissante disparaisse de nos mémoires ”. (Lucien Scheler, Bulletin du Bibliophile, I, 1992 : “ Un poète oublié : Louisa Siefert ”). Le père de Louisa était originaire de Prusse et sa mère du canton de Thurgovie en Suisse. Ils vivaient à Lyon et étaient protestants. L'éducation religieuse qu'elle a reçue, l'histoire des persécutions religieuses dont certains de ses ancêtres ont été victimes, lui ont d'ailleurs inspiré un très beau poème.

Louisa fait la connaissance de Charles Asselineau en 1863. L'ami de Baudelaire lui donne des conseils et lui recommande de s'interdire toute complaisance. L'amitié du début se transformera insensiblement en un sentiment plus tendre et, de la part de la poétesse, en une passion ardente. Déjà en relation avec des hommes de lettres ou des artistes lyonnais ou ayant des attaches avec la région, Louisa grâce à Asselineau ne tarde pas à entrer en relation avec le monde littéraire de la capitale : Victor Hugo, Edgar Quinet, Émile Deschamps, Théodore de Banville, Leconte de Lisle, Sainte-Beuve, Michelet et même Baudelaire.

L'une des lettres adressées par Asselineau à la mère de Louisa (présente ici) est écrite peu de jour après la mort de Baudelaire. Il défend la mémoire du poète et justifie son comportement avec vigueur, ajoutant : “ Il est inutile de vous dire que depuis quinze jours je ne suis occupé que de lui. Après les soins des derniers jours, si pénibles, arrivent les 



soins de la publication dont la charge incombe à ses amis. Quand vous pourrez le juger dans son entier, vous verrez qu'il vous faudra beaucoup rabattre de vos préjugés féminins. B[audelaire] laisse deux œuvres impérissables, Les fleurs du mal et la traduction de Poë. Mais ses articles d'art, les Poésies (sic) en prose, les Paradis artificiels sont un brillant commentaire de ses œuvres maîtresses. J'ai depuis huit jours le nez dans ses papiers : nous en tirerons quelque chose ”.

Asselineau adressa à Mme Aupick, la mère de Baudelaire, un exemplaire du premier recueil poétique de Louisa, les Rayons perdus. Victor Hugo en recevra un aussi et répondra par l'envoi d'une de ses photographies, dédicacée : “ À Mademoiselle Louisa Siefert après avoir lu ses charmants vers ”. Enhardie, Louisa lui dédiera l'année suivante L'Année républicaine (voir ci-dessous n° 9).

De 1870 à 1872 Louisa publie successivement Les Stoïques où ses dons s'affirment (ci-dessous n° 10), Les Saintes Colères et un recueil de Comédies romanesques (ci-dessous n° 11). L'une d'elles, “ Le Recteur Bertholdus ” n'est que l'habile transposition de son idylle avec Asselineau. Mais ce dernier atteignant la cinquantaine et malade, par scrupule tente de rompre les liens qui l'unissent à la jeune fille. Un manuscrit autographe de 95 poèmes, restés inédits à part deux ou trois (ci-dessous n° 5), retrace le cheminement d'une passion contrariée. Deux quatrains la résument :

“N'avoir qu'une pensée et ne pouvoir la dire,

Souffrir d'un mal unique et n'oser le montrer,

Et sentir en son cœur les nœuds se resserrer,

Et voir de devant soi l'espoir qui se retire !

Chaque jour vient plus lourd et plus vide s'en va,

Comme au soir sur la plage, après la grande houle,

Le flot de ma jeunesse à petit bruit s'écoule,

Le ciel s'est refermé dont mon désir rêva ”.

Asselineau mourra le 25 juillet 1874, léguant toutes ses archives à Louisa. Mais celle-ci semble avoir détruit la correspondance qu'ils avaient échangée, ne subsistant alors que neuf longues et belles lettres d'Asselineau à Mme Siefert.

Paul Chenavard, le peintre lyonnais ami de Louisa et d'Asselineau était né en 1807. Il a suivi avec un intérêt croissant l'évolution littéraire de la fille de ses amis Siefert. Attentif à la fois aux progrès du poète et à la beauté et au charme de la jeune femme il ne manqua pas, tout vieillard qu'il était pour elle, de déclarer sa flamme. Éconduit, il demeurera le confident et le conseiller de celle qu'il courtisait : près de 150 lettres de sa main rendent compte d'une constante affection et donnent d'innombrables détails d'intérêt biographique pour l'un comme pour l'autre. Par cette correspondance on apprend les approches de Victor Hugo, vivement intéressé par cette jeune beauté. Dans une lettre à sa mère, Louisa avait de son côté transcrit “ le poulet ” qu'elle venait de recevoir du poète, daté de Hauteville House 16 oct. 1872 :

“ C'est moi qui suis à vous et du fond du cœur. Vos nobles et douces lettres m'émeuvent plus que je ne puis le dire. Je n'ai pas encore mis les pieds à l'Académie. Mais, certes, j'irai pour vous. Seulement voici la question : irai-je à Paris cet hiver ? je suis ici absorbé par un grand travail, je mets à vos pieds charmant poète et noble femme, mes plus grands hommages.

V[ictor] H[ugo]. ”

Une autre lettre, du 9 août 1874, annonce la mort d'Asselineau. Chenavard se montre ami véritable, délicat, tentant par des mots apaisants de blesser le moins possible la chère enfant dont l'amour fut si clair et si rayonnant. En hommage à cet ami fidèle généreux et clairvoyant, Louisa lui dédie un très beau poème en cent vers :

Ami, mon noble ami, qui parfois permettez

Que je vienne un moment m'asseoir à vos côtés,

Et que je vous surprenne en l'austère attitude

De la réflexion et de la solitude,

Vous qui m'avez laissé lire sur votre front

Dans l'éternel ennui les tristesses sans fond,

Mon âme a le vertige à contempler votre âme,

Et quand le vif reflet de quelque ancienne flamme

Sous tant de cendre éteinte et de mornes débris

La montre si vivante à mes regards surpris,

Ami, je ne sais plus qu'admirer davantage

De toutes les grandeurs qui sont votre partage,

Tant vous m'apparaissez superbe et désolé

Entre ce sombre deuil et ce génie ailé,

………………………………………Mais la maladie affaiblit Louisa d'année en année, et la disparition de son maître hâtera sa fin. La tendresse de Mme Siefert pour sa fille l'a amenée à publier en 1881 un livre des plus documentés (ci-dessous n° 12) pour partie composé de souvenirs, pour partie de poésies inédites.

La masse énorme de documents réunis sur cet écrivain d'exception injustement oublié devrait permettre à qui s'en rendra l'acquéreur de mener à bon terme une étude d'envergure sur la vie et l'œuvre de Louisa Siefert.

ENVIRON QUATRE MILLE PAGES AUTOGRAPHES DE CORRESPONDANCE SE DIVISENT GROSSO MODO AINSI : Lettres de Louisa à sa mère : env. 400 ; Louisa à Clémy (Clémence, sa sœur) : env. 260 ; Clémy à Louisa : env. 110 ; P. Chenavard à Louisa : env. 150 ; Ch. Asselineau à Mme Siefert : 9 ; Emmanuel des Essarts à Louisa : 18 ; Jocelyn Pène, mari de Louisa : 30 (elles révèlent qu'il abusa de la confiance de tous et n'était peut-être qu'un escroc) ; Louisa à différents correspondants : 30 ; Divers : une centaine.

MANUSCRITS AUTOGRAPHES

1. CHOIX DE POÉSIES écrit par la poétesse en 1864 - ou à partir - du 20 janvier 1864 (date du sonnet introductif). Manuscrit autographe de 150 pp. et 102 feuillets blancs, reliure de l'époque veau brique, les plats et le dos - à nerfs - entièrement décorés à froid de croisillons ornementés, dentelle dorée intérieure, deux fermoirs en métal doré ciselé, tranches bleu-nuit à semé de fleurettes dorées.

Le manuscrit s'ouvre sur un sonnet apparemment inédit daté Lyon, 20 janvier 1864. Incipit : “ Qu'on ne s'étonne pas de ne trouver ici / Aucun de ces grands noms dont la France est si fière, / Leur gloire a trop d'éclat pour la scinder ainsi / Il faut le libre espace à leur pure lumière. La poétesse a rempli 150 pages de sa main reproduisant des poésies de : Alfred de Musset (5 pages), Théodore de Banville (29 pages), Leconte de Lisle (10 pages), Charles Baudelaire (15 pages), Auguste Barbier (9 pages), Henri Cantel (11 pages), Auguste de Chatillon (13 pages), Bertrand de Born (XIIIe siècle, 3 pages), Marie de France (id., 2 pages), la Chatelaine de Coucy (id., 2 pages), Jehan Froissart (3 pages), Christine de Pisan (2 pages), Alain Chartier (4 pages), Charles d'Orléans (2 pages), Clotilde de Surville (3 pages), Jean Marot (2 pages), Octavien et Mellin de Saint-Gelais, des Psaumes trad. par Th. de Bèze, des stances d'Agrippa d'Aubigné. La dernière pièce est une ariette de Paul Verlaine : “Il pleure dans mon cœur… ” (Romance sans paroles, 1874). 

Ses oeuvres

 

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  • Rayons perdus,
  • Paris, Lemerre,
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  • 1868

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  • L'Année républicaine,
  • Paris, Lemerre,
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  • 1869 
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  • Texte en ligne [archive]


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  • Les Stoïques,
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  • Paris, Lemerre,
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  • 1870

  •  

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  • Les Saintes Colères,
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  • Paris, Lemerre,
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  • 1871

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  • Comédies romanesques,
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  • Paris,
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  • Lemerre,
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  • 1872

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  • Méline,
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  • Paris, Lemerre,
  • ___________
  • 1876

  •  

  • Souvenirs rassemblés par sa mère et poésies inédites
  • ________________
  • , Paris,
  • __________
  • Fischbacher,
  • _________
  • 1881

  •  

  • Rayons perdus suivi de Les Rêves et Pantoum,
  • CreateSpace,
  • 2012
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