Salammbô un opéra

Salammbô 

 

 

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Son père, notaire marseillais, ne désirait pas voir son fils embrasser une carrière musicale. Il ne lui fit pourtant pas obstacle et lui permit de suivre les cours du Conservatoire de six à seize ans. En 1839, à l'âge de seize ans, Ernest partit pour l’Afrique travailler sous les ordres de son beau-frère Farrenc, chef de la comptabilité à la Trésorerie centrale du gouvernement de l'Algérie. Cet emploi ne lui convenait pas et Reyer montrait les plus parfaites indiscipline et nonchalance. On dira de lui que les papiers administratifs ne lui servirent qu'à écrire d'innombrables essais de jeunesse, romances peu originales ou morceaux de danse. Ces premiers écrits d'autodidacte authentique lui permirent de se faire une notoriété locale et les milieux algérois apprécièrent notamment une messe, restée inédite, exécutée à la cathédrale lors de l'arrivée du duc d'Aumale en 1847.

L’entrée dans le milieu des artistes parisiens

Lors des événements de 1848, il monta à Paris. Cette période le vit introduit, à moins de trente ans, dans le milieu bohème des artistes parisiens, comme Gustave Flaubert, le chansonnier Dupont ou Théophile Gautier. Il parvint tout de même à conserver son allure toute provençale (d'aucuns diront « populaire »), continuant à fréquenter les petites gens avec lesquels il adorait jouer aux dominos tout en fumant la pipe, cette pipe dont il disait qu'il lui devait ses meilleures inspirations.

Sa tante, Louise Farrenc, professeur de piano au Conservatoire et compositrice de talent, dirigea ses études, et dès 1850 il composa la musique d'une ode symphonique avec chœurs, signée Théophile Gautier, le Sélam, exécutée au théâtre italien. En 1854, il composait la musique d'un opéra en un acte, Maître Wolfram, dont le libretto était de Joseph Méry. L'œuvre fut jouée à l'Opéra-Comique. Sur cette œuvre, le maître, Hector Berlioz, avait repéré Reyer. Il déclara que la musique du Marseillais n'avait « rien de commun avec la démarche tantôt affectée, tantôt dégingandée de la muse parisienne [...]. Ses mélodies ont du naturel [...]. Il y a du cœur et de l'imagination là-dedans. »

Peu à peu, une certaine renommée s'installait. En 1857Charles Monselet écrivait de lui : « Est-ce un musicien qui écrit ou un écrivain qui fait de la musique ? Je ne sais, mais je le tiens pour un garçon d'esprit, qui fera son chemin en chantant et en écrivant. » Certes, Reyer ne faisait pas (encore) l'unanimité et quelques critiques pointaient du doigt son orchestration qui n'était semble-t-il pas au niveau de son génie musical.

Les meilleures années

L'année suivante, il composait un ballet, Sakountala, dont le mimodrame était une fois de plus de Théophile Gautier. Le ballet fut joué vingt-quatre fois jusqu'en 1860.

En 1861, il s'attelait à un opéra-comique en trois actes et six tableaux, La Statue, dont le libretto était tiré des Mille et Une Nuits. Les paroles étaient signées Michel Carré et Jules Barbier. En moins de deux ans, La Statue totalisa une soixantaine de représentations, un chiffre impressionnant pour l'époque.

L'œuvre de Reyer était enfin unanimement reconnue et la consécration vint en 1862. Le compositeur marseillais devenait chevalier de la Légion d'honneur. Cette même année, il composa Érostrate, un opéra en deux actes qui fut joué en août 1862 au théâtre de Baden-Baden, sous le regard des grandes familles d'Europe, ce qui lui valut de recevoir la distinction de l'Aigle Rouge des mains de la reine de Prusse.

Peu à peu, pourtant, sa renommée commença à décliner. Le même Érostrate échoua complètement à Paris et ne put totaliser trois représentations, ce qui priva l'œuvre de sa présentation à l'Opéra.

Ernest Reyer chez lui par Dornac au début des années 1890

Le retour après le désert et la consécration

Sans doute sous le coup de la déception, et de la fatigue aussi peut-être, Reyer cessa de composer durant plus de vingt années, hormis quelques compositions sans ambition aucune. Il entra dans la presse artistique, à la Revue française, au Moniteur universel, à la Gazette musicale ou au Courrier de Paris. Il devint membre de l'Académie des beaux-arts en remplacement de Félicien David le 11 novembre 1876.

Ce n'est qu'en janvier 1884 (il avait alors 61 ans) qu'il fit représenter son œuvre capitale à la Monnaie de Bruxelles : Sigurd, un opéra en 4 actes et 9 tableaux esquissée en 1862, son œuvre majeure, celle qui a achevé de lui donner la légende que son talent méritait. Le livret était de Camille du Locle et Alfred Blau et, en mai suivant, Sigurd était donné au Covent Garden de Londres, puis au théâtre de Lyon en janvier 1885, et enfin à l'Opéra de Paris le 5 juin de la même année.

Il dut son succès tant à la magie de la musique qu'au talent incomparable de ses interprètes. À cet égard, la cantatrice Rose Caron (Rose Lucille Meunier de son vrai nom) donna un véritable souffle épique à l'œuvre dans le rôle de Brunehilde et emporta l'adhésion de tous les spectateurs. En deux ans, Sigurd obtint cinquante représentations et en aurait sans doute eu davantage sans le retour de la cantatrice à Bruxelles.

 

Fin de vie

Peu à peu, le déclin pointait son nez. Sur la fin du siècle, Maître Wolfram et La Statue furent repris, mais les œuvres avaient soudain une allure bien vieillotte. Reyer n'avait certes plus rien à prouver. Il faisait alors de bien brefs séjours à Paris, préférant vivre l'hiver au Lavandou (Var) et l'été à Mouthier-Haute-Pierre (Doubs), où il rencontrait Césaire Phisalix, qui mit au point le sérum contre les morsures de vipères. Il venait aussi occasionnellement à Marseille où il avait gardé de nombreux amis.

Il s'éteignit le  à son domicile du Lavandou. Il avait conservé auprès de ses pairs une réputation de grand compositeur, mais aussi de grand homme. Théophile Gautier parlait, à son sujet, de « l'amour de son art poussé jusqu'à la passion et au fanatisme, un enthousiasme pour le beau que rien ne décourageait, et la résolution immuable de ne jamais faire de concession au mauvais goût du public ». Commentaires auxquels Henry Roujon, secrétaire perpétuel de l'Académie des beaux-arts, ajoutait : « Louera-t-on jamais assez l'unité morale de sa vie, la rigueur de ses principes, la dignité de son attitude, son mépris de la réclame, et cette austérité artistique qui fut inébranlable, sans se draper jamais. »

Il repose au cimetière Saint-Pierre de Marseille.

Anecdotes

Il a composé une marche funèbre à l'occasion des funérailles du maréchal Gérard, en 1852. La musique a été reprise pour une chanson licencieuse, La Mort, l’apparition et les obsèques du capitaine Morpion, attribuée à Théophile Gautier et plus connue sous le nom de De profundis morpionibus.

En 1926, l'avenue Ernest-Reyer à Paris prend son nom en hommage.

Il existe aussi une rue Ernest Reyer à Hyères dans le Var, ainsi qu'à Mouthier-Hautepierre dans le Doubs. Il y a également une avenue Ernest Reyer dans le 9e arrondissement de Marseille, sa ville natale.Une rue Ernest Reyer existe aussi à Alger.Elle est perpendiculaire au Bd. Saint-Saens ( Actuel Bd. Mohamed V).

Au Lavandou (Var), commune où il s'éteigna, la place devant l'hôtel de ville porte également son nom. Son buste y est présent.

 

Œuvres

Œuvres musicales pour la scène

 

 

 

Sa dernière œuvre : Salammbô

La dernière grande œuvre de Reyer, Salammbô, toujours avec sa cantatrice vedette, la Caron, fut représentée quarante-six fois de mai à décembre 1892. L'œuvre était pourtant antérieure de plusieurs années, mais les mêmes résistances qui avaient retardé l'admission de Sigurd étaient reparues1. Elle fut représentée d'abord à la Monnaie de Bruxelles en février 1890, puis au théâtre des Arts de Rouen le 23 novembre suivant. Son arrivée à Paris date du 16 mai 1892.

 

 

 

Description de cette image, également commentée ci-après

 

Rose Caron 

dans le rôle de Salammbô.
Gravure d'Antoine François Dezarrois
d'après un portrait par Léon Bonnat.

 

C'est un opéra en cinq actes et neuf tableaux d'Ernest Reyer, sur un livret en français de Camille du Locle, et d'après le roman éponyme de Gustave Flaubert. Il est créé le  au Théâtre National de la Monnaie à Bruxelles. Il a également été donné au French Opera House à La Nouvelle-Orléans le 25 janvier 1900, avec Lina Pacary dans le rôle-titre. Il est rarement joué par la suite : Opéra de Paris en 1943, et dernièrement à Marseille le 27 septembre 2008, pour célébrer le centenaire de la mort du compositeur, natif de la ville.

 

 

Distribution de la création

Rôles Voix Création, 10 février 1890
(Chef d'orchestre : Édouard Barwolf)
Hamilcar, chef carthaginois Baryton Maurice Renaud
Salammbô, prêtresse, fille d'Hamilcar Soprano Rose Caron
Taanach, servante de Salammbô Mezzo-soprano Anna Wolf
Shahabarim, grand prêtre de Tarit Ténor Edmond Vergnet
Narr-Havas, Roi de Numidie Basse Sentein
Giscon, général carthaginois Basse Peeters
Mathô, mercenaire libyen Ténor Henri Sellier
Spendius, esclave grec Baryton Max Bouvet
Autharite, mercenaire gaulois Basse Challet

 

Portrait de Rose Caron par Auguste Toulmouche.

Rose Lucile Meunier est originaire de Monnerville dans l'Essonne, d'une famille modeste puisque ses deux parents sont maraîchers. Elle épouse très jeune Benoni Caron, un pianiste atteint d'une déformation dorsale, ce dernier lui donne l'occasion de monter à Paris mais elle restera attachée à son village d'origine alternant les séjours dans sa demeure familiale à Monnerville (l'ancienne auberge du Cygne) et son appartement à Paris, 4 square du Roule.

Séparée depuis longtemps de son mari, elle divorce en 1886 tout en conservant son nom au théâtre.

Brune, jolie, élancée, elle exerce un certain envoûtement sur ses nombreux admirateurs et son succès lui permet de côtoyer les grands de ce monde. Son charme est grand et reste intact au fil des ans et c'est ainsi qu'autour de la cinquantaine1 elle rencontre Georges Clemenceau dont elle sera la compagne, l'amie dévouée et fidèle, peut-être même la conseillère

Elle a également été la maîtresse de Théophile Delcassé

En 1895, le peintre Antonio de La Gandara réalisa un portrait d'elle qui fut exposé au Salon de la Société Nationale des Beaux-arts cette même année. Le tableau n'est pas localisé à ce jour.

En 1878 – au cours de son mariage avec Benoni Caron - elle eut une fille, Pauline, laquelle lui donna en 1911 une petite-fille, Rose-Marie, qui mourut d’une péritonite à l’été 1929. De ce décès Rose Caron garda une grande douleur.

Rose Caron est faite chevalier de la Légion d'honneur en 1905 par le sous-secrétaire d'État aux Beaux-arts Étienne Dujardin-Beaumetz lors de la cérémonie de remise des prix au Conservatoire de Paris.

Elle meurt à Paris le  à 72 ans, quelques mois après Georges Clemenceau (), et est enterrée au cimetière de Monnerville dans le caveau familial.

Sur son acte de décès il est mentionné qu'elle est membre du Conseil Supérieur du Conservatoire de Paris et chevalier de la Légion d'honneur.

Vie professionnelle

Cantatrice classique douée d'une belle voix de soprano et d'un joli physique, elle entre au Conservatoire de Paris en 1875. Elle étudie aussi ensuite avec Jules Massenet puis avec Marie Sass6, elle-même grande tragédienne lyrique7.

En 1878, elle termine sa scolarité au Conservatoire de Paris et obtient un deuxième prix en chant et un premier accessit en opéra.

Elle débute aux concerts Pasdeloup en 1879 ou elle chante le rôle d'Elsa dans Lohengrin de Wagner puis elle rejoint les chœurs du théâtre de la Monnaie à Bruxelles en 1882 ou elle se fait remarquer dans "Marguerite" du Faust de Gounod, et "Valentine" des Huguenots de Meyerbeer8.

En 1885 elle crée le rôle de "Brünnehilde" dans Sigurd d'Ernest Reyer et rencontre un très grand succès à tel point que l'auteur Ernest Reyer demanda spécifiquement que le rôle de Brünnehilde soit confié à Rose Caron lorsque le directeur de l’Académie nationale de musique de l'Opéra de Paris veut monter son œuvre à Paris9.

Elle rejoint l'Opéra de Paris de 1885 à 1887 et participe à de nombreuses créations telle Salammbô, puis repart vers le Théâtre de la Monnaie à Bruxelles en novembre 1887. En 1888, elle crée le rôle de Laurence dans l'opéra Jocelyn de Benjamin Godard, œuvre tirée d'un poème de Lamartine refusée à l'Opéra de Paris et qui sera créée au Théâtre de la Monnaie à Bruxelles.

Son départ de l'Opéra Garnier empêcha tout d'abord Verdi de faire représenter son Otello à Paris, car le maître ne pouvant imaginer d'autre cantatrice que Rose Caron pour le rôle de Desdémone, elle créera néanmoins le rôle le 

Elle fait aussi un court séjour à l'Opéra-comique où elle rencontre le succès dans Iphigénie en Tauride et Orphée de Gluck.

Elle quitte la scène en 1902 et se concentre ensuite sur l'enseignement du chant au Conservatoire National Supérieur de Paris

 

source wilkipédia

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