
gallimard.f
Gallimard
Ateliers d 'ecriture
http://www.ateliersdelanrf.fr/
– Marcher dans le noir –
Rien de plus redoutable que le roman policier. L’histoire n’y suit pas un fleuve tranquille. Il faut savoir bâtir, surprendre, ourdir les fils de l’écriture en un piège… Une mécanique en somme, mais une mécanique sensible. Un plaisir aussi, à mi-chemin entre le joueur et l’horloger, le bâtisseur de cathédrale et la dentellière.
Écrire est pourtant l’épreuve de la liberté. Mais une liberté, qu’il faut savoir dompter. Saurez-vous sentir cette juste distance où le roman semble délié ? C’est à ce jeu d’équilibre que vous convie l’atelier. À l’orée d’un projet d’écriture, tout romancier se retrouve face à l’infini. Où puiser ? Au plus près de soi, dans les ressources immédiates de l’autofiction ? Au plus lointain, dans l’exotisme de l’altérité ? La réponse est partout. Mais avec méthode.
Si l’intrigue est le pivot d’un roman policier, il faut encore forger des personnages qui aient leur densité. Au fil des séances, l’on découvrira le secret. Un personnage n’est pas une idée, mais un être à incarner.
On abordera lors des 5 séances de cet atelier les incontournables de l’écriture. Avec pour caps : la passion de l’horizon, apprivoiser la liberté, la description n’est pas lettre morte et relire à quatre mains. On consolidera ensuite ces seuils et l’on posera de nouveaux enjeux — partir d’une histoire, non d’une idée, noircir son univers, écrire à l’oreille et polir la réécriture. Avec un seul mot d’ordre : être au plus près du vivant.
À travers l’atelier, entre lectures, exercices, traversées en écriture et écoutes, l’on apprendra à faire de l’imaginaire une terre ferme. Dès lors plus personne ne redoutera, de marcher dans le noir.
Romancière, Ingrid Astier est ancienne élève de l’École Normale Supérieure, et agrégée de lettres modernes. Elle a mené les premiers ateliers d’écriture de perfectionnement des écrivains de La Réunion et assume ceux du Prix du Jeune Écrivain.
Elle a aussi enseigné les ateliers d’écriture à Paris-VII et à l’École des hautes études en sciences de l’information et de la communication. Son premier roman, Quai des enfers (Gallimard), fut récompensé par quatre prix, dont le Grand Prix Paul Féval de la Société des Gens de Lettres. Son Petit éloge de la nuit (Folio) fruit de notes vagabondes, de nuits inspirées, de lectures et de dialogues croisées a été adapté pour le théâtre et interprété par Pierre Richard.
Elle a débuté en écriture avec le Prix du Jeune Écrivain (Mercure de France, 1999). Auteur d’une quinzaine d’ouvrages (Haute Voltige, La Vague), elle a aussi participé au Dictionnaire culturel en langue française d’Alain Rey.
« Nouveau souffle sur le roman policier. Le mariage du polar et de la grande littérature. » (Philippe Valet, France Info).
Marcher dans le noir,
par Ingrid Astier
-
- 6 séances de 3 heures chacune
-
- lundis 7, 14, 21, 28 septembre, 5 et 12 octobre 2020
-
- 12 places maximum – 1 place disponible
-
– Rentrer en écriture –
L’incipit doit donner le «la», induire une manière propre à chaque œuvre de parvenir à l’alliance du son et du sens. C’est cette impulsion initiale qu’on traquera dans les textes de chacun : celle qui permet à l’auteur d’abord, au lecteur ensuite, de bondir et rebondir hors de l’usage commun et normatif de la langue, en usant de toutes ses ressources, y compris l’étymologie et la ponctuation.
Le commencement d’un texte est toujours une naissance ou une renaissance à l’écriture, mais on peut définir les conditions du geste de création et apprendre à reconnaître les différentes étapes du travail spécifique au commencement. C’est pourquoi on ne réduira pas ici la notion d’incipit à la seule première phrase d’un livre, mais à son premier mouvement, quelle qu’en soit la longueur, sachant que ce premier mouvement induira la forme de l’ensemble du texte.
L’atelier alternera lectures, réflexions et passages à l’acte. Les deux premières séances seront consacrées à l’analyse de quelques incipits majeurs, ouvrant sur des exercices de variations, de pastiche ou de reprise. Nourries d’exemples, les trois séances suivantes seront consacrées aux travaux personnels de chacun, simple projet ou texte en cours.
Romancier, essayiste et dramaturge, Bertrand Leclair est l’auteur d’une œuvre abondante et reconnue. Il a pu jouer aussi bien avec les codes du polar dans L’invraisemblable histoire de Georges Pessant (Flammarion) qu’avec ceux du roman biographique dans Le vertige danois de Paul Gauguin (Actes Sud), du roman familial dans Malentendus (Actes Sud) ou du roman érotique dans L’amant Liesse (Champ Vallon et J’ai Lu). Parmi ses essais, signalons Théorie de la déroute (Verticales) et Dans les rouleaux du temps (Flammarion), pour lequel il a obtenu la Bourse Cioran. Il a publié en 2016 un récit bref et noir au Mercure de France Par la ville, hostile et Perdre la tête chez le même éditeur en septembre 2017. Il est également l’auteur d’une trentaine de fictions radiophoniques (France Culture, France Inter) et de la pièce de théâtre Héritages, créée dans une mise en scène d’Emmanuelle Laborit à Paris en 2011. Critique littéraire, il collabore régulièrement au Monde des livres.
L’art de l’incipit, rentrer en écriture, par Betrand Leclair
-
- 6 séances de 3 heures chacune
-
- mardi 17 et 24 novembre, 1er, 8 et 15 décembre 2020, et 5 janvier 2021
-
-
- 12 places maximum – 8 places disponibles
-
- Éditions Gallimard, 5, rue Gaston-Gallimard, 75007 Paris
-
S'inscrire