La Belgique

 

 

Les provinces belges et néerlandaises sont réunies en un seul Etat au cours du Congrès de Vienne de 1815. La Belgique passe alors sous la direction du monarque hollandais, Guillaume Ier. Bien que sa politique économique soit favorable à la bourgeoisie belge, des protestations s'élèvent rapidement.

Ainsi les catholiques protestent contre l'ingérence de Guillaume Ier dans les affaires religieuses et les libéraux contre le manque de libertés. En 1828, la bourgeoisie catholique et libérale de la future Belgique s'unissent pour élaborer un programme commun d'exigences. C'est ce qu'on a appelé l'unionisme ou l'alliance diabolique.

Le 23 septembre 1830, la révolution éclate à Bruxelles. Les rebelles bruxellois reçoivent l'appui de volontaires venant de l'extérieur de la ville. A la suite de cette révolution, la Belgique se sépare des provinces du nord. Le Gouvernement provisoire déclare l'indépendance, le 4 octobre 1830, et le 3 novembre de la même année 30 000 électeurs censitaires élisent le Congrès national. Ce Congrès approuve, le 7 février 1831, une constitution très progressiste pour l'époque.

Une conférence diplomatique sur l'avenir de la Belgique s'ouvre à Londres le 4 novembre 1830. Les grandes puissances reconnaissent la séparation de la Belgique et des Pays-Bas. Léopold de Saxe-Cobourg devient le premier roi des Belges en 1831. En 1865, son fils Léopold II lui succède. Sous leurs règnes, la Belgique devient la deuxième puissance industrielle. Afin d'assurer l'approvisionnement en matières premières et de garantir par conséquent

l'indépendance économique, les deux souverains ont financé diverses expéditions coloniales. Ce n'est qu'à la fin du 19ème siècles que les tentatives sont couronnées de succès. Léopold II soutient activement les expéditions de Henry Stanley dans les territoires congolais.

Stanley conclut avec les chefs de tribus locales des accords qui mènent à une confédération d'Etats. A l'origine, le gouvernement belge et le parlement n'ont rien à voir dans cette affaire. Léopold II, premier occupant d'Afrique centrale, jouit d'une position forte à la conférence de Berlin, en 1884. Ses exigences sont reconnues. En 1885, le parlement belge l'autorise à devenir chef d'Etat du Congo, qui n'est cédé à la Belgique qu'en 1908.

Les guerres mondiales

Malgré la politique de neutralité imposée à la Belgique par les grandes puissances, notre pays n'est pas épargné pendant la première guerre mondiale. L'armée belge, sous les ordres d'Albert Ier, n'est pas de taille à affronter la super-puissance allemande. Elle arrête néanmoins les Allemands devant l'Yser. La Belgique payera un lourd tribut lors de la première guerre mondiale. La région du front de l'Yser est particulièrement touchée.

Des années difficiles suivent la première guerre mondiale. Le malaise économique international est perceptible en Belgique également.

Le danger vient encore de l'Allemagne, où Hitler a pris le pouvoir. A partir de 1936, la Belgique mène à nouveau une politique de neutralité, mais, cette fois encore, l'Allemagne envahit la Belgique, en mai 1940. Après 18 jours de combat, Léopold III décide de capituler. Cette décision entraîne une rupture avec le gouvernement et est à l'origine de la question royale qui surgit après la libération. Léopold III est contraint d'abdiquer en faveur de son fils Baudouin Ier. Ce dernier reste sur le trône jusqu'à sa mort, le 31 juillet 1993. 

Un Etat fédéral

Les questions communautaires jouent un rôle capital dans l'histoire politique récente. Quatre réformes de l'Etat ont transformé la Belgique en Etat fédéral. La scène politique est également dominée par des problèmes économiques et par une internationalisation croissante. La Belgique a joué un rôle important dans la construction de l'Union économique belgo-luxembourgeoise, du Benelux et de l'unification européenne.

En tant que membre des Nations Unies et au service de la paix dans le monde, la Belgique engage régulièrement ses troupes pour participer aux actions internationales ou envoie des observateurs sur place.

_________________________________________________________

Histoire

__________

Telechargement 2020 04 07t161935 777
- M.-T. Bitsch,

Histoire de la Belgique

Hatier, 1992.

__________

Telechargement 2020 04 07t165918 381
- G.-H. Dumont,

Histoire de Bruxelles :

biographie d'une capitale,

le Cri, 2005.

 

Guide de voyage 

en Belgique

__________________________________________________________

Guides

___________

Telechargement 2020 04 07t170719 764
- J.-C. Boyer,

A.-M. Barthelemy,

Pays-Bas, Belgique, Luxembourg,

Masson, 1994.

----------
- P. De Boisdeffre

 Nous partons pour la Belgique

 P.U.F., 1980.

------------

Telechargement 2020 04 07t170853 812
- P. Smitz,

Bruxelles,

Guides lonely planet.

-------------

Telechargement 2020 04 07t171029 673-
- Bruxelles,

Guides bleus,

Hachette.

-----------------

Telechargement 2020 04 07t171149 596
- E. Goedleven

B. Fornari, J. Vandenbreeden,

Les serres royales de Laeken,

Duculot, 1989.

---------------

Telechargement 2020 04 07t171331 801
- A. et P. Van Ypersele

De Strihou, Laeken :

un château de l'Europe des Lumières,

Duculot, 1991.

____________________________________________________________

Images 2020 04 07t171826 752

Les Flandres

__________

Des comtes de Flandres à Charles Quint, en passant par les ducs de Bourgogne, les Flandres furent tributaires du bon goût de leurs souverains. Ceux-ci permirent un développement économique qui trouva son apogée du XIVème au XVIème siècle.
De Van Eyck à Van Dyck, des primitifs à l’apogée du siècle de Rubens, la peinture flamande a conservé ce génie de la retranscription de la réalité. A travers toutes les Flandres, de Anvers à Bruges et sans oublier Gand, les riches cités marchandes métamorphosaient l’opulence en chefs-d’œuvre de grâce.

--------------

Images 2020 04 07t171927 860

____________________________________________________________

Entre Allemagne, Belgique et Pays-Bas, vous descendrez le cours du Rhin, fleuve mythique chanté par Brentano, Heine ou Apollinaire, et naviguerez au fil des canaux hollandais. Au murmure de l'eau, au rythme tranquille d'une navigation fluviale de Cologne à Arnheim vous évoquerez quelques chapitres essentiels de l'histoire culturelle de l'Europe.

Parmi les beautés des Pays-Bas, vous verrez Amsterdam, ville d'art sillonnée de canaux, aux exceptionnels musées ; Nimègue, la plus ancienne cité du pays ; les pittoresques maisons en bois de Zaandam et Rotterdam, ville natale d’Erasme. Anvers, la cité de Rubens, vous accueillera en Belgique tandis qu’en Allemagne vous découvrirez Cologne et son célèbre Dom gothique.

______________________

Telechargement 2020 04 07t171710 702

Bruges

___________

A Bruges, Van Eyck élabora un style novateur exprimant une spiritualité nouvelle. Les musées de la ville offrent un florilège d'œuvres de ces fameux primitifs flamands tels Van Eyck, Rogier Van der Weyden ou Hans Memling.

Toujours inventive, Bruges se veut aujourd’hui lors de sa Triennale un centre international d’art contemporain. En 2021, installations, vidéos, images, sculptures investiront tout le centre historique de Bruges pour illustrer le thème "TraumA"

. Les plus grands artistes et architectes contemporains ont été invité à s'interroger sur les aspects cachés de la société et vous emmèneront à la découverte de lieux qui naviguent entre rêve et réalité, entre illusion et vérité, afin de célébrer la vitalité et la polyvalence de la cité flamande.
Vous évoquerez également lors de la découverte du patrimoine de Bruges son histoire passionnante, des comtes de Flandre à Charles Quint, en passant par les ducs de Bourgogne.

________________

Telechargement 2020 04 07t171524 828

Anvers

_________

Amazon.fr - Guide Bleu Bruxelles, Bruges et Anvers - Collectif ...

__________________________

  • la Maison de Rubens ;
  • une croisière estivale dans le port d'Anvers ;
  • Malines, inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO ;
  • le musée Mayer Van den Bergh abritant
  • deux chefs-d'oeuvre : 
  • Margot la folle de Bruegel l'Ancien
  • et La Madone de Jean Fouquet.
  • ______________

La ville d'Anvers est un petit bijou. Elle est le centre du commerce des diamants et le cinquième plus grand port mondial, mais ses véritables trésors sont ses rues médiévales, ses monuments Renaissance, le souvenir des grands hommes qui y ont vécu, comme le grand peintre baroque Pierre Paul Rubens dont on visite la maison où sont présentées cinquante œuvres qui n’ont jamais quitté la ville…

Côté mer ou côté rivière, l’eau est partout présente à Anvers, donnant au ciel cette tonalité qui est l'une des marques de la peinture flamande. Tout près, la ville de Malines à l’aspect médiéval, perpétue la tradition de la tapisserie, un autre chapitre passionnant des beaux-arts.

________________

 

 

 

La Belgique est un pays où le particularisme (certains parlent de « localisme ») est érigé en institution. Pas étonnant, donc, de découvrir tout au long de l'année des processions, des marches, des parades, des cortèges carnavalesques ou historico-religieux, des kermesses et ducasses dédiées aux saints locaux... Chaque village, chaque région entretient farouchement sa tradition : c'est l'occasion de cultiver avec gaieté ou sérieux ce besoin d'appartenance et cette sociabilité qui sont les fondements de l'identité populaire.

Le folklore n'y est pas une curiosité de musée, il est actif et beaucoup plus vivant que dans les pays voisins.

Loin d'être des entreprises commerciales, les fêtes sont tout à fait authentiques, c'est ce qui fait leur attrait. 

Les carnavals, tout sauf un spectacle

 

 Binche Carnaval © laurent6494 - Adobe Stock

Pour faire un carnaval, il ne suffit pas de déguiser une bande de joyeux lurons et de les faire déambuler au son d'un orchestre, précédés de quelques majorettes frigorifiées. Le carnaval, qui a des origines païennes et médiévales, fait partie du patrimoine culturel et, à la limite, pourrait se passer des foules qui y assistent.

Le martèlement trépidant des sabots sur le sol est une incitation aux semailles, à l'enfouissement des graines, et les masques symbolisent les visages des ancêtres morts, dont il s'agit de se concilier la bienveillance en récoltant pour eux profusion de vivres. Le carnaval, véritable exutoire à la pression des lois et de la religion, est la dernière occasion de faire bombance avant la longue période du carême.

En Wallonie, on célèbre le carnaval dans pas moins de 17 endroits différents, les dates des vacances scolaires sont d’ailleurs fixées en fonction de celle du Mardi gras. Organisé selon des traditions séculaires, où chaque costume, chaque accessoire est arboré selon une codification rigoureuse, il est suivi par une foule innombrable.

On distingue 3 types de carnavals :

  • ceux de la tradition rhénane dans les cantons de l'Est (Eupen) ;
  • ceux de la tradition wallonne (BincheMalmedy) ;
  • ceux du Laetare à la mi-carême (Fosses-la-Ville, Stavelot).

Assister à l'un de ces carnavals (surtout celui de Binche) est une expérience inoubliable.

Les géants

À la lisière du rituel carnavalesque et de l’histoire, les sorties de géants mettent en scène des personnages issus de la tradition orale des légendes et faits d’armes. Il semble que leurs 1es apparitions remontent au XIVe siècle. Les personnages bibliques côtoient les créations profanes et s’affrontent dans des combats symboliques (avec le dragon à Mons) ou célèbrent leurs noces en grande liesse.

On peut citer la célèbre procession des géants d’Ath qui a lieu le dernier week-end d’août, mais Nivelles et Alost, Arlon et Grammont, Tervueren et Namur, Malines, Wellin, Dendermonde, Heist et Braine-le-Comte ont aussi les leurs.

À l’instar de leurs homologues du nord de la France (Lille et Cassel), les cortèges processionnels de géants ont été inscrits en 2008 au Patrimoine immatériel par l’Unesco.

Les processions

Chaque village ayant son saint patron, les occasions abondent pour promener ses reliques en commémoration de quelque épidémie de peste ou de quelque vœu fait par un chevalier au retour de Terre sainte. Beaucoup se déroulent à travers champs.

La procession en costume d’époque avait autrefois vocation didactique pour les paysans illettrés. Chaque tableau, un peu comme dans les mystères sur le parvis des églises, illustrait un épisode de l’histoire.

La plus célèbre est la fastueuse procession du Saint-Sang à Bruges, le jour de l'Ascension. Elle commémore le retour du comte de Flandre, Thierry d’Alsace, de la 2e croisade en 1150. L’événement a été reconnu en 2009 par l’Unesco comme faisant partie du Patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

À Furnes (fin juillet) et Lessines (Vendredi saint), des pénitents encagoulés défilent au rythme sourd des tambours. Ce n’est pas sans rappeler ceux de Séville.

À Mons, le dimanche de la Trinité, la châsse de sainte Waudru (le Car d’or) est portée jusqu’à la collégiale et, l’après-midi, a lieu le jeu médiéval du combat de saint Georges contre le dragon, sur l’air du « Doudou ». Il s’agit pour les spectateurs d’attraper quelques crins de la queue du dragon. Cette manifestation a obtenu la reconnaissance de l’Unesco comme élément remarquable du patrimoine immatériel mondial, de même que le cortège des Géants à Ath.

L’Ommegang de Bruxelles (le 1er mardi de juillet et le jeudi qui suit) n’a aucun fondement religieux. Il se contente, avec faste, de commémorer le défilé processionnel donné en 1549 à l’occasion de la présentation par l’empereur Charles Quint de son fils (le futur Philippe II). Les beaux costumes dans le cadre majestueux de la Grand-Place attirent des bataillons de Japonais.

- Au sud de Charleroi, chaque village organise des processions de reliques qui, depuis l’épopée napoléonienne, sont accompagnées de compagnies de soldats et officiers en costume d’Empire. Les zouaves, les grenadiers, les voltigeurs, les sapeurs et autres grognards marchent en portant fusil et s’arrêtent souvent pour se rincer le gosier, mais aussi pour tirer des salves pétaradantes... Tout cela est très sérieux et les grades se négocient cher ! Ces marches de l’Entre-Sambre-et-Meuse, elles aussi, ont été inscrites au Patrimoine immatériel de l’Unesco.

 

 

Spectacles de marionnettes

- À Bruxelles, le théâtre royal de Toone perpétue le répertoire des grands classiques : Les Trois MousquetairesLe CidLes Quatre Fils AymonLa Passion du Christ, le tout dans un français du cru, émaillé de marollien, mais parfaitement compréhensible aux non-Bruxellois !

- À Liège, les amateurs iront écouter Tchantchès, le Liégeois buveur et chaleureux qui vous conviera, dans un wallon accessible, à un récit de la Nativité ou à des légendes de l'épopée de Charlemagne.

Savoir-vivre et coutumes

- Au téléphone, dans la rue, annoncez d'emblée que vous ne connaissez pas le flamand, et que vous n'êtes pas belge francophone ; parlez anglais, cela évitera les malentendus.

- En Wallonie et à Bruxelles, entre jeunes, ou lorsqu'on est familier, on embrasse la personne de sexe opposé sur la joue une ou trois fois (pas 2). Les garçons, quand ils se connaissent bien, font de même, mais une fois. En Flandre, on est moins démonstratif.

- Dans les rapports professionnels, la simplicité est de mise et les rapports hiérarchiques peu ostentatoires. La pondération et la courtoisie ne sont pas de la lenteur d'esprit.

- On aime le consensus en Belgique, polémiquer pour le plaisir de prendre la contrepartie d'un interlocuteur n'est pas une preuve d'intelligence.

- À Liège, on apprécie la jovialité, et un brin de raillerie n'est pas déplacé

 

 

 

 

Pour éviter l’ambiguïté du mot «Wallonie », les spécialistes appellent «Belgique romane », la partie méridionale de la Belgique où se sont développés de manière naturelle et continue des parlers issus du latin, qui n’ont pas été évincés par des parlers germaniques comme ce fut le cas dans la partie septentrionale.

Ces parlers «belgo-romans », que la langue courante appelle indistinctement « le wallon» par opposition au français, relèvent de variétés linguistiques différentes. La carte dialectale de la Wallonie montre leur répartition: le wallon proprement dit, qui occupe la plus grande partie du territoire, au centre et à l’est, et qui déborde un peu sur le territoire actuel de la France dans la boucle de Givet;

le picard à l’ouest dans la continuité de la zone picarde française ; le lorrain – appelé aussi gaumais  au sud, dans le prolongement de la zone lorraine française ; le champenois, dont l’aire est française, dans quelques villages du sud.

Au sein du wallon proprement dit, on distingue le liégeois et le namurois, ainsi que deux zones de transition entre le wallon et les autres dialectes, à l’ouest, le wallo-picard ou ouest-wallon, et au sud, le wallo-lorrain ou sud-wallon

Pour éviter l’ambiguïté du mot «Wallonie », les spécialistes appellent «Belgique romane », la partie méridionale de la Belgique où se sont développés de manière naturelle et continue des parlers issus du latin, qui n’ont pas été évincés par des parlers germaniques comme ce fut le cas dans la partie septentrionale. Ces parlers «belgo-romans », que la langue courante appelle indistinctement « le wallon» par opposition au français, relèvent de variétés linguistiques différentes

. La carte dialectale de la Wallonie montre leur répartition: le wallon proprement dit, qui occupe la plus grande partie du territoire, au centre et à l’est, et qui déborde un peu sur le territoire actuel de la France dans la boucle de Givet; le picard à l’ouest dans la continuité de la zone picarde française ;

le lorrain – appelé aussi gaumais – au sud, dans le prolongement de la zone lorraine française ;

le champenois, dont l’aire est française, dans quelques villages du sud. Au sein du wallon proprement dit, on distingue le liégeois et le namurois, ainsi que deux zones de transition entre le wallon et les autres dialectes, à l’ouest, le wallo-picard ou ouest-wallon, et au sud, le wallo-lorrain ou sud-wallon

Dans les années vingt, Jean Haust, chargé d’un nouveau cours de dialectologie wallonne à l’Université de Liège, entreprend une vaste enquête orale sur les dialectes de Wallonie. Un document de plus de 2.000 questions  mots ou petites phrases à traduire par les témoins dans le parler de l’endroit  présenté dans près de 350 communes a permis de rassembler une énorme documentation entre 1925 et 1950, à une époque où les patois avaient encore la pleine richesse d’un usage quotidien et naturel. Les résultats sont publiés depuis 1953 dans les volumes de l’Atlas linguistique de la Wallonie (alw).

Le premier volume illustre les grands phénomènes phonétiques, le deuxième est consacré à la morphologie, les autres sont lexicaux et thématiques (le temps, la maison, la ferme, les plantes, les animaux, les maladies…). Pour chaque notion une notice présente le relevé exhaustif des formes. Ces formes sont interprétées et ramenées à des types qui sont ensuite symbolisés sur une carte par des signes conventionnels.

Dans les années nonante, un Petit Atlas linguistique de la Walllonie (palw), qui se veut accessible à un public plus large, présente des cartes plus schématiques qui mettent en évidence un seul type de phénomènes.

Par exemple, la carte « sale» (p. 145) ne se préoccupe pas des variantes phonétiques et regroupe sous un même type [mâ-sîr] des formes comme mâssîr, massîr, mâssî, måssî, måssi, mansî… Carte de l’Atlas linguistique de la Wallonie, Université de Liège, 2006, vol. 6, c. 56 Cette carte montre la répartition des formes dialectales en Belgique romane pour le terme «noix ». Les symboles distinguent des types étymologiques et phonétiques différents.

À l’ouest, en picard, «noix » se dit gôke; en wallon de Charleroi et de Namur, gaye; en wallon liégeois djèye; en sud-wallon, djaye. Toutes ces formes picardes et wallonnes viennent d’un même type, latin (nux) gallica « (noix) gauloise ».

Au sud, en lorrain de Gaume, «noix » se dit ècayet, qui est un diminutif d’écaille. (vol. 6, not. 120, c. 56, Université de Liège, 2006)

Portrait du maître de la dialectologie wallonne Jean Haust (1868–1946 ) par le peintre liégeois Paul Daxhelet Liège, Musée de la Vie wallonne l’Atlas linguistique de la Wallonie 147 population.

C’est ainsi que des Wallons qui ont émigré dans le Wisconsin vers 1835 y ont conservé et transmis pour les usages familiers leur langue maternelle, non pas le français, mais le wallon namurois.

Toutefois, si dans le peuple, la seule langue pratiquée jusqu’à la fin du xixe siècle est orale et wallonne, le français n’est pas totalement inconnu dans nos régions. Au Moyen Âge, il concurrence le latin comme langue écrite suprarégionale, chez nous comme en France. Il faut attendre la Renaissance pour voir le français prendre une place à l’oral à côté des parlers locaux.

Divers témoignages du xvie siècle indiquent que, dans les milieux privilégiés, cultivés, dans des villes comme Liège, certains parlent le français. La progression du français sera lente, mais inéluctable.

Elle touche d’abord les villes et les couches supérieures de la société, qui deviennent bilingues, pratiquant le français pour certains usages, mais ne renonçant pas à leur dialecte.

Le monde rural et les milieux urbains populaires ne sont pas vraiment touchés par cette évolution avant la fin du xixe siècle, même si certaines personnes devaient avoir une connaissance minimale du français, le plus souvent passive, en raison de leurs activités.

C’est au xxe siècle que la situation linguistique va changer radicalement: la société qui était majoritairement unilingue dialectophone va devenir unilingue francophone. Cette évolution s’est opérée en deux étapes : l’acquisition généralisée du français, suite à l’instruction obligatoire votée à la veille de la Première Guerre mondiale,

et la rupture de la transmission intergénérationnelle des dialectes au sein des familles, suite aux mutations socio-économiques après la Seconde Guerre mondiale.

Aujourd’hui, malgré l’absence de toute statistique officielle ou d’une enquête scientifique récente menée à l’échelle de la Wallonie, on peut affirmer que les chiffres portant sur la connaissance active des dialectes sont objectivement très faibles et que, chez les jeunes, leur usage naturel et spontané a pratiquement disparu. En revanche, l’intérêt que suscitent les parlers régionaux ne cesse de croître.

Beaucoup (ré-)apprennent le wallon, le picard ou le lorrain dans des troupes de théâtre amateur, au sein d’associations culturelles, dans le cadre de cours organisés par différentes instances.

l’image des dialectes auprès des jeunes, qu’il s’agisse d’œuvres originales comme celle que François Walthéry a consacrée à un amateur de pigeons, Li vî bleû («Le vieux bleu»), ou de traductions, comme les Tintin en gaumais, en picard de Tournai, en wallon de Charleroi, de Nivelles, d’Ottignies, de Liège.

Les compositions en wallon sur des rythmes de jazz, de rock ou de blues, de Guy Cabay, William Dunker ou Elmore D, ont touché un public beaucoup plus large que celui des amateurs de la chanson dialectale traditionnelle. Plusieurs quotidiens régionaux de la presse écrite ainsi que des journaux publicitaires font place à une rubrique en wallon. Les chaînes publiques de radio et de télévision proposent des émissions consacrées aux langues régionales.

Depuis les années 1990, les « langues régionales endogènes » bénéficient d’une reconnaissance comme patrimoine culturel de la Communauté française, et un Conseil a pour mission de proposer et d’encourager toutes mesures de nature à les préserver et à les promouvoir.

Malgré le manque de moyens financiers et l’absence d’une vision commune partagée par tous les Wallons sur l’usage qu’ils voudraient réserver à leurs parlers régionaux à l’avenir et sur la manière d’y parvenir, le wallon,

le picard, le gaumais et le champenois restent des éléments fondamentaux d’identification culturelle, dotés d’une importante charge affective, de sympathie, de familiarité et de solidarité.

La littérature qui les illustre n’y est certainement pas étrangère. La littérature wallonne L’ancien régime Comme dans les différentes régions gallo-romanes, la littérature en dialecte naît en Wallonie au tournant des xvie et xviie siècles, à l’époque où le français se répand comme langue parlée dans les milieux privilégiés.

Les lettrés prennent alors conscience de l’écart entre la langue qu’ils parlent quotidiennement, le wallon, et la langue de culture qu’ils ont apprise, le français. Ils choisissent de tirer parti des ressources stylistiques particulières du wallon.

De la littérature wallonne des xviie et xviiie siècles, nous n’avons conservé que quelque 400 pièces. La plupart sont liégeoises, anonymes, mais œuvres de lettrés. Ce sont des poèmes de circonstance (des paskèyes), tantôt compliments plaisants et gentiment moqueurs à l’occasion d’une fête, d’un anniversaire, d’une promotion, tantôt œuvres plus satiriques, voire engagées, sur les affaires politiques et religieuses du temps.

Beaucoup sont littérairement médiocres, mais elles intéressent les dialectologues et les historiens. Certaines pourtant se signalent par leur verve comme les Dialogues des paysans (1631–1636), qui dénoncent les ravages de la guerre, ou les Lès Êwes di Tongue («Les eaux de Tongres », vers 1700), de Lambert de Ryckman, qui se moque des vertus thérapeutiques attribuées à la fontaine de Pline, à Tongres

. Une autre tradition exploite les qualités particulières du wallon, cette fois pour exprimer l’émotion de Noël. Les Noëls wallons racontent le plus souvent la scène de la visite des bergers à la crèche et donnent à voir des personnages transposés dans le quotidien du peuple wallon sous l’Ancien Régime.

Au milieu du xviiie siècle, un petit groupe d’aristocrates liégeois autour de Simon de Harlez compose pour se divertir quatre pièces du genre de l’opéra-comique : Li Voyèdje di Tchaufontainne («Le voyage de Chaudfontaine », 1757), Li Lidjwès ègadjî («Le Liégeois engagé », 1757), Li Fièsse di Hoûte-s’i-ploût («La fête de Hoûte-s’i-ploût », 1757), Lès Ipocondes («Les hypocondriaques », 1758). Le succès de ce «Théâtre liégeois » doit beaucoup à la délicatesse et à la qualité de la musique composée par Jean-Noël Hamal pour ces opéras burlesques.

En 1856 est créée la Société liégeoise de Littérature wallonne dans le but d’encourager les productions littéraires en wallon et les études sur la langue wallonne. Ses concours annuels ont donné lieu à un foisonnement d’œuvres littéraires dialectales, lyriques ou dramatiques, et de travaux philologiques et dialectologiques, notamment de nombreux lexiques consacrés au vocabulaire technique des métiers et activités traditionnels.

C’est un de ses membres, Jules Feller, qui, au début du xxe  siècle, a mis au point une orthographe wallonne commune, qui permet de noter fidèlement la prononciation dialectale tout en tenant compte des habitudes graphiques françaises.

Aujourd’hui encore la Société de Langue et de Littérature wallonnes (sllw) poursuit ses activités philologiques et littéraires, stimulant la production dialectale à travers toute la Wallonie.

D’autres groupes ont un rayonnement plus régional, comme l’Association littéraire de Charleroi ou les Rèlîs namurwès. Menu du xxie banquet (en wallon eûrêye « repas ») de la Société liégeoise de Littérature wallonne, du 7 janvier 1888, illustré par Armand Rassenfosse.

Le traditionnel « cramignon» liégeois, où danseurs et danseuses, placés alternativement, forment une longue chaîne qui serpente, est mené par un jeune homme qui porte un drapeau «Vivent les Wallons »

. Les noms des plats du menu font allusion à l’actualité politique et littéraire wallonne. Liège, Société de Langue et de Littérature wallonnes la société de Langue et de Littérature wallonnes Le succès inouï de la pièce d’Édouard Remouchamps et l’immense popularité des personnages de Tåtî l’ Pèriquî (1885)

furent un excellent argument de vente pour divers produits. La fabrique anversoise du baron de Steen mit en vente des cigares « Lårgosse del Tåti » ; F.C. Jacobs, de Gand, proposa de la « Chicorée Tâtî l’ Perriquî » ; à Liège, la distillerie du Beau Mur fabriqua du « Tâti Bitter » (à droite). Liège, Musée de la Vie wallonne Édouard Remouchamps Eau-forte originale d’Auguste Danse, frontispice de la quatrième édition de Tåtî l’ Pèriquî, Société de Littérature wallonne

le xixe siècle Après une période d’engourdissement, il faut attendre l’impulsion du romantisme pour que la littérature dialectale connaisse en Wallonie un développement exceptionnel.

Les premiers accents de l’évocation nostalgique du passé résonnent dans le poème de Charles-Nicolas Simonon, Li Côpareye (1822), à la gloire de l’ancienne cloche de la cathédrale de Liège, qui sonnait le couvre-feu tous les soirs. Mais c’est Nicolas Defrecheux qui porte le wallon à l’expression lyrique la plus délicate, quand est publiée en 1854 la chanson Lèyîz-m’ plorer («Laissez-moi pleurer »), complainte d’un jeune homme qui dit son désespoir après la mort de celle qu’il aimait

Le succès populaire est fulgurant à travers toute la Wallonie. Autre chanson remarquable de Defrecheux, le célèbre « cramignon» (chanson qui accompagne une danse populaire traditionnelle)

L’avez-v’ vèyou passer ? («L’avez-vous vue passer ? », 1856). C’est à la suite de ce succès que fut créée la Société liégeoise de Littérature wallonne. Après l’élégie wallonne, c’est le théâtre qui voit surgir un incontestable chef-d’œuvre, en 1885, lorsque fut créée à Liège Tåtî l’ Pèriquî («Gautier le Perruquier »), comédie-vaudeville d’Édouard Remouchamps. La comparaison avec Molière n’est pas excessive, tant par la justesse du portrait que par le naturel de l’expression – l’œuvre est pourtant écrite en alexandrins.

L’enthousiasme soulevé par la pièce raviva l’attachement au wallon et donna un élan tout particulier à la vie littéraire en Wallonie. On vit alors se former de nombreuses troupes et naître des vocations. Parmi celles-ci, la plus visible et la plus productive fut sans aucun doute celle d’Henri Simon, qui allait, avant de gagner les sommets par sa poésie, se consacrer au théâtre : Coûr d’ognon («Cœur d’oignon», 1888) ou Li neûre poye («La poule noire », 1893).

 

Si le xixe siècle littéraire reste encore largement dominé par la production liégeoise, il a vu éclore la littérature dialectale dans d’autres régions de la Wallonie.

Après les Scènes populaires montoises (1834) d’Henri Delmotte, le curé Charles Letellier publie des Essais de littérature montoise (1842), où l’on découvre des petites scènes en prose particulièrement réussies, comme Èl mariâje dèl fîye Chôse («Le mariage de la fille Chose »)

. Dans le Borinage, Joseph Dufrane, sous le pseudonyme Bosquètia (« Écureuil »), adapte les fables de La Fontaine en picard –

François Bailleux et Jean-Joseph Dehin font de même en liégeois,

ainsi que Charles Wérotte en namurois – et écrit des contes, des poèmes, des monologues et des pièces de théâtre.

Au Pays de Charleroi, Jacques Bertrand s’illustre dans la chanson: Sintèz come èm’ keûr bat («Sentez comme mon cœur bat »).

En Brabant wallon, l’abbé Michel Renard publie un extraordinaire poème épique plongeant dans le fantastique la légende du jacquemart de Nivelles,

Lès avantures dè Djan d’ Nivèle, èl fi dè s’ pére («Les aventures de Jean de Nivelles, le fils de son père », 1857).

À Namur, on retiendra les chansons de Charles Wérotte, Nosse mononke Biètrumé («Notre oncle Barthélemy »), de Nicolas Bosret, Li boukèt dèl mariéye («Le bouquet de la mariée», 1851), devenu Li bia boukèt, ou de Joseph Dethy, Vîve Nameûr po tot («Vive Namur pour tout », 1893).

La prose Les écrits en prose dialectale apparaissent relativement tard. Le premier roman en wallon, Li Houlot («Le dernier-né »), date de 1888 sous la plume du Liégeois Dieudonné Salme

. Mais le premier vrai talent en prose est celui d’un conteur, Henry Raveline, de son vrai nom Valentin Van Hassel, de Pâturages, qui raconte avec imagination et truculence comme pour le seul plaisir de raconter.

C’est alors Arthur Xhignesse, un Condruzien, qui nous relate la triste histoire d’un enfant de pauvres, Boule-di-Gôme (1912). Viennent ensuite les récits d’animaux de Jean Lejeune (Cadèt, 1921).

Dans le Namurois, Joseph Calozet retient l’attention par ses nouvelles ardennaises, dont Li Brak’nî («Le braconnier », 1924), contant des histoires authentiques avec une simplicité ravissante.

Les récits en prose de Willy Bal, de Jamioulx, touchent par leur vérité (Fauves dèl Tâye-aus-Fréjes èt Contes dou Tiène-al-Bîje, «Légendes de la Tâye-ausFréjes » et «Contes du Tiène-al-Bîje », 1956; Warum Krieg ?, 1996). Le talent d’Auguste Laloux, de Dorinne, s’est exercé dans le récit bref,

Lès Soçons («Les camarades », 1971), et surtout dans le roman, avec son véritable chef-d’œuvre,

Li p’tit Bêrt («Le petit Albert », 1969)

. La prose namuroise est encore illustrée par André Henin

(Lès têres dau Bon Diè, «Les terres du Bon Dieu», 1980)

 Henry Matterne, Bernard Louis ou Émile Gilliard (Lès djoûs racoûtichenut, «Les jours raccourcissent», 2002).

Plus à l’ouest, citons Émile Lempereur,

Ben Genaux et Jean-Luc Fauconnier,

sans oublier

Pierre Faulx, qui a pratiqué le genre des pensées.

La Belgique est un pays biculturel, il n'y a donc pas, à proprement parler, de « littérature belge » qui réunisse l'ensemble des auteurs flamands et wallons. Les écrivains belges font partie et participent soit à la littérature française, soit à la littérature néerlandaise, voire allemande (dans les Cantons de l'Est). D'autre part, la Belgique n'existant pas avant 1830, on entend par « auteurs belges », les écrivains, francophones, néerlandophones ou germanophones, vivant ou ayant vécu sur le territoire belge actuel.

Les écrivains flamands sont couramment lus aux Pays-Bas ; les écrivains belges francophones sont couramment lus en France. Mais il est très rare qu'une œuvre en néerlandais pénètre la sphère culturelle francophone et les auteurs belges francophones se tournent généralement vers Paris plutôt que vers leurs voisins du nord.

il existe une littérature régionale, notamment wallophone..

La Belgique actuelle devient pour une grande partie francophone au xvie siècle dans les cercles aristocratiques et les sphères de pouvoir. Cependant le flamand ou plutôt le néerlandais se maintient par exemple dans la justice, ainsi que dans la législation. La littérature n'atteint plus le niveau des siècles précédents, en grande partie à cause de l'émigration d'une importante élite vers les Provinces Réunies de Hollande pendant les guerres de religion.

Le langage du peuple non éduqué reste essentiellement dialectal (flamand occidentalflamand orientalbrabançon et limbourgeois au nord, wallon et picard au sud, avec quelques nuances.
La cour bourguignonne, puis habsbourgeoise espagnole et surtout autrichienne, est francophone. Ce phénomène de francisation est encore plus vrai durant la période française qui se termine en 1815 (cf. histoire de Belgique)

Amélie Nothomb (2015)

Mais il en est ainsi de toute l'Europe.

Néanmoins des tentatives de valorisation de la langue flamande et néerlandaise ont vu le jour en Belgique (cf. l'œuvre écrit de David Joris). La répression espagnole et la contre-réforme tridentine ont cependant étouffé ces désirs dans l'œuf (interdiction de la lecture de la Bible, etc.) De plus l'intelligentsia flamande a fui sous Charles Quint et Philippe II vers le Nord essentiellement, au-delà des frontières des Pays-Bas du Sud.
L'élite restée au pays était donc en grande partie francophone ou plutôt l'élite en Flandre pouvait s'exprimer dans les deux langues.

La Belgique actuelle date de 1830. C'est un état francophone bâti en opposition au régime orangiste néerlandais. À cette époque, l'enseignement se fait donc essentiellement en français, également dans un souci jacobin de franciser les classes sociales supérieures puis moyennes, et par là les masses populaires.

À partir de la fin du xixe siècle, la littérature belge francophone prend véritablement son essor avec des grands noms comme : Georges RodenbachÉmile VerhaerenMaurice Maeterlinck.

Au xxe siècle, des auteurs comme Géo NorgeMarie GeversThomas OwenJean RayArthur MassonMichel de GhelderodeCamille LemonnierSimenon, les surréalistes Paul NougéLouis ScutenaireIrène Hamoir, ou plus récemment Suzanne LilarFrançoise Mallet-JorisConrad DetrezHenry BauchauFrançois EmmanuelNicole MalinconiÉric-Emmanuel Schmitt , Amélie Nothomb, Jean-Pierre Otte, Hubert Antoine montrent que la littérature belge francophone est bien vivante.

De plus, la Communauté française de Belgique est si l'on peut dire le pays de la bande dessinée et de grands noms comme HergéJijé et Franquin ont beaucoup apporté au rayonnement culturel du pays.

Au xxie siècle, une nouvelle littérature belge francophone s'affirme, particulièrement au théâtre.

Articles connexes : Littérature belge francophone et Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique.

Littérature belge néerlandophone

Il s'agit d'œuvres écrites en néerlandais dans le contexte belge. Une littérature flamande ou néerlandophone abondante et de haut niveau depuis le début du Moyen Âge fleurissait sur le territoire qui est devenu la Belgique en 1830. (Il est à remarquer qu'en Belgique on emploie souvent le mot flamand pour désigner la langue néerlandaise, ce qui est considéré un abus de langage) La littérature belge néerlandophone est la littérature belge des écrivains s'exprimant en néerlandais.

En Belgique depuis sa naissance en 1830 l'éducation a longtemps été entièrement basée sur le français. S'il existait bien une école primaire où l'apprentissage s'effectuait en flamand, les grades supérieurs ne pouvaient se faire qu'en français, quoique les Flamands fussent majoritaires.

Cette situation aboutit à la guerre des langues en Belgique et explique ceci : la littérature belge néerlandophone est moins abondante que la littérature belge francophone. En effet, jusqu'au xxe siècle, du moins dans le contexte Belge (depuis 1830), le néerlandais est resté une langue (ou plutôt, même, un ensemble de dialectes) populaire délaissée par l'élite flamande qui s'exprimait souvent en français.


Conséquemment, nombreux furent les écrivains flamands de langue française, comme MaeterlinckÉmile Verhaeren et Marie Gevers. Toutefois, d'autres conservent leur langue maternelle pour rédiger leurs œuvres, tels Guido GezelleFélix Timmermans et Marnix Gijsen. D'autres enfin passent d'une langue à l'autre. Parmi ceux-ci, le plus illustre change de nom de plume en même temps que de langue, signant "Jean Ray" ses œuvres écrites en français, "John Flanders" celles rédigées en néerlandais.

Les écrivains flamands sont couramment lus aux Pays-Bas, et vice versa. Parmi les écrivains flamands les plus connus, l'on note Hugo ClausLouis Paul BoonKristien HemmerechtsTom LanoyeAnne Provoost et Geert van Istendael.

Littérature de langue wallonne

Le chansonnier Jacques Bertrand

Il existe aussi une littérature qui s'écrit et s'imprime depuis plusieurs siècles en wallon. Ou encore en picard et gaumais (ou lorrain) depuis moins de temps. C'est à Liège qu'elle a commencé à être imprimée. Maurice Piron a réalisé l'anthologie (voir bibliographie), de cette littérature certes minoritaire, mais qui s'illustre dans tous les genres: l'essai, la polémique politique ou religieuse, le roman, le théâtre (le théâtre en wallon attire plus de 200 000 spectateurs chaque année), la poésie, la chanson... Notons dans ces différents domaines (liste à titre d'exemple et non exhaustive): Géo LibbrechtGabrielle BernardPaul AndréGuy CabayJulos Beaucarne..., écrivains qui s'expriment souvent tant en français que wallon.

La littérature française qui s'est édifiée dans les régions correspondant à l'espace de la Belgique romane est marquée au Moyen Âge, linguistiquement, par des traits wallons ou picards1 et même on s'accorde à considérer que la Séquence de sainte Eulalie, marquée par ces traits, est le premier texte littéraire "français"2. C'est aussi le cas par exemple de Froissart et d'autres textes français plus anciens.

 

La littérature wallonne existe depuis le xvie siècle ou le début du xviie siècle et a connu son « âge d'or », à la fin du xixe siècle1.

Cette période a vu l'efflorescence d’œuvres littéraires, de pièces de théâtre et d’œuvres poétiques, ainsi que la création de nombreuses troupes de théâtre et de périodiques.

Le premier texte daté et conservé en original de la littérature en langue wallonne est le Sonèt lîdjwès â minisse du frère Hubert Ora, ou d’Heure, Mineur de Liège.

Publié en 1622, il constitue la conclusion d’un débat théologique écrit, ayant opposé le théologien catholique, Louis du Château, au pasteur wallon, Daniel Hochedé de la Vigne, entre  et . En 1863, la Société liégeoise de littérature wallonne réalise une traduction de l’Évangile de Saint-Mathieu, à la demande du prince Louis-Lucien Bonaparte qui regarde le dialecte liégeois comme le premier ou du moins comme devant être mis en tète de tous les patois de la langue d’oïl

. La New York Public Library détient une importante collection d'œuvres littéraires en wallon, probablement la plus importante hors de la Belgique. Sur près de mille œuvres, vingt-six ont été publiées avant 1880. Ce chiffre augmente ensuite chaque année pour atteindre un pic de soixante-neuf en 1903. Après cela, les publications en wallon diminuent à onze en 1913.

Au xixe siècle, des traductions des Fables d'Esope sont réalisées, en liégeois, par Charles Duvivier (en 1842), Joseph Lamaye (1845), l'équipe de Jean-Joseph Dehin (1847, 1851-1852) et François Bailleux (1851-1867)4. D'autres adaptations sont réalisées par Charles Wérotte (Namur, 1844). Léon Bernus publie une centaine de fables de La Fontaine traduites dans le dialecte de Charleroi (1872). Au xxe siècle, Joseph Houziaux (1946) publie une sélection de cinquante fables dans le dialecte du Condroz.

Il existe des liens entre la littérature française et la littérature wallonne. Par exemple, l'écrivain Raymond Queneau a publié l'anthologie de la poésie wallonne de Maurice Piron aux éditions GallimardUbu roi a été traduit par André Blavier, important pataphysicien de Verviers, et ami de Queneau, pour le nouveau théâtre de marionnettes de Liège de Jacques Ancion. Le Petit Prince a été traduit en wallon unifié, par Jean-Luc Fauconnier, en 2008, en liégeois, par Guy Fontaine, en 2012, et en namurois, par Bernard Louis, en 2013.

  • Telechargement 2020 04 07t143505 879
  •  
  • Willy Bal
  • _____________

é en 1916 à Jamioulx en Belgique, Willy Bal fait des études à l’Université catholique de Louvain et s’intéresse de près à la littérature wallonne. Soldat en 1940, il est fait prisonnier à la Bataille de la Lys. Cet événement le marquera toute sa vie.

En 1956, il devient professeur l’Université Lovanium de Léopoldville au Congo belge. Doyen de la faculté de Philosophie et Lettres de 1962 à 1965, il mène des recherches sur la présence portugaise dans les langues africaines du Bas-Congo. Il publie en 1963 une édition critique du texte de Filippo Pigafetta. Réédité en 1965, l’appareil critique est révisé et complété en 2002, lors de sa nouvelle publication chez Chandeigne. Professeur de linguistique générale et romane, ainsi que d’histoire de la littérature wallonne à l’Université de Louvain, il fonde le Centre d’études portugaises.

Militant de la langue wallonne, membre de l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique en 1968, il décède en 2013.

___________

Paru chez Chandeigne

______________________________________________________________________

  • Gabrielle Bernard

    ___________

Gabrielle Bernard vit le jour à Moustier-sur-Sambre le " à 21h00", précise son acte de naissance. Elle y vécut toute sa vie jusqu'à son décès en 1963.

__________

Si à quatre ans elle savait lire, elle ne fit que des études primaires. Elle assimila seule le programme de l'enseignement secondaire - hormis les mathématiques, qu'elle n'appréciait guère. Elle rêvait d'être institutrice mais fut employée d'industrie.

Elle perd son fiancé pendant la Grande Guerre et sa solitude fut le ferment d'une inspiration qui s'exprime dans plusieurs recueils de poèmes français. Seul En attendant la caravelle a été publié en 1936, sous le pseudonyme de F.-José Maugis, inspiré de son parrain1

Elle se met au wallon sur le tard, vers 1930, à la demande de Ernest Montellier, en écrivant Li Bètch-aus-rotches.

C'est la vie qu'elle avait pu observer dans sa région de Moustier-sur-Sambre qui l'inspira, notamment pour la description du pays minier. Le folklore lui inspira également la pièce Flora dal Hoûlote, qui fut montée au Théâtre royal de Namur, et réalisée pour la RTBF dans les années 1980.

Elle fut une des premières femmes à écrire en wallon et ouvrit la porte à une série d'écrivaines, telles

 Marcelle Martin

 Jeanne Houbart-Houge,

 Geneviève Pittelioen,

 Jenny d'Inverno,

 Josée Spinosa-Mathot

Chantal Denis

Danielle Trempont,

 Rose-Marie François.

___________________________________________________________________

Telechargement 2020 04 07t145102 125

___________________________

Les archives révèlent que les premiers auteurs dialectaux régionaux furent deux fabulistes qui s'inspirèrent de La Fontaine: Horace Piérard, un... notaire gillicien, et Léon Bernus, homme d'affaire et philanthrope. Les noms de ces bourgeois lettrés, qui avaient pris plaisir à se servir du parler populaire, et qui allaient d'ailleurs faire quelques émules de talent, allaient néanmoins être supplantés par celui qui devait apparaître comme «le» chantre du pays de Charleroi: Jacques Bertrand (1817-1884). Ses oeuvres satiriques demeurent présentes dans bien des mémoires et ses plus célèbres chansons (n'est ce pas «Lolotte?...») font toujours la joie de réunion familiales ou populaires. Les notes de quelques-unes d'entre elles, comme «El ducace ô Mambour», continuent même de s'échapper du carillon du beffroi de l'hôtel de ville.

C'est donc en 1885 que paraît le premier numéro du «L'Tonnia d'Charlerwet» (le tonneau de Charleroi), entièrement rédigé en wallon. Les auteurs de l'époque prennent peu à peu plaisir à se rencontrer, pour échanger leurs expériences entre autres, et c'est ainsi qu'ils portent sur les fonts baptismaux la première société littéraire wallonne de la région. Nous sommes en 1898; ils la baptisent «Les Walons d'Charlerwet»» et en confient la présidence à Jules Vandereuse. Dix ans plus tard, elle prend le nom d'Association littéraire wallonne de Charleroi et s'envole définitivement, portée par des écrivains de talent comme Jean Wyns, Auguste Rainchon, Eloi Boncher, Henri Van Cutsem, Henri Petrez, ou encore des militants wallons comme Arille Carlier. Elle sera elle même à l'origine, dès 1910, d'une Fédération wallonne, littéraire et dramatique du Hainaut.

«EL BOURDON» S'ENVOLE

Soucieux d'être édités dans des conditions qui garantissaient une langue de qualité et une trancription cohérente, plusieurs auteurs, et non des moindres, forcent alors la parution d'un premier «annuaire», où se mêlent harmonieusement littérature, linguistique et ethnographie. Des événements extérieurs, comme la guerre 14-18 perturbent la vie de la publication qui reparaît sous le nom de «Pro Wallonia» entre 1939 et 49. C'est alors que, à l'initiative de Félicien Barry et Henry Van Cutsem, naît «El bourdon», , que l'Association va reprendre à son compte en 1973 en même temps que la collection éponyme. Depuis, elle a franchi le cap des 500 livraisons et c'est par dizaines que se comptent les ouvrages de la collection, dont l'important dictionnaire de l'ouest wallon auquel Arille Carlier a consacré une grande partie de sa vie et dont l'édition est due à Willy Bal.

---------------------

 

C'esteut on scrijheu d' fåves e walon do payis d' Tchålerwè.
Ses fåves estént spårdowes di boke a oraye, divant k' i n' les eplaide lu-minme, dizo l' tite: Les fåves di J. Lafontaine e patwès d' Tchålerwè (1837), k' esta li deujhinme live sicrît e walon dins ç' payis la.
---------------

Dins on replaidaedje do minme live, i raconte eto les grossès aiwes a Tchålerwè e 1850.

Di s' mestî, il esteut industriyel do veule. Bénrade, il ala dmorer a Londe po si handele. Si passa-t i ses vîs djoûs al Coisse d' Azur.

 

La laitière et le pot au lait revu par Bernus

 

Mayane Paret eyet s' lacha

 

In côp Mayane Paret, ene viye feme du Moncha

S' èdaleut å martchî avè in pot d' lacha

Ele cwèyeut d' ariver sins l' fé tchêr djus dè s' tiesse

Ertroussiye djusk' a s' cu, ele daleut comme in vint.

Elle aveut mis c' djou la, pou leye yesse co pus lesse.

Des ptits solés sins clås, ey ene cote dè bazin

No Mayane insi arindjiye

Cårculeut ddja tout imbrouyiye.

Tous les liårds kè s' lacha daleut lyi ramassî

Djè m' va achter des oûs. El pouye dè m' seur Meliye

Les va radmwin couver. Ça va bén djusk' a ci

I m' chène ki c' n' est nén l' diâle

D' alver des djonnes dè pouye dins l' pachi dè m' vî pa.

Lè rnåd sra bén arabe

S' i n' m' in leye nén assez pou-z avwè in pourcha,

Kè dj' acrachrè avè des pèlates dè navia.

Franswès Kintin dira pou l' kê li-minme al fwêre.

Djè lyi rvind pou cint francs. I m' chène ki c' est bén bia !

Et pû, dins no ptit ståle, pour mi, djel vou bén cwêre,

Nos pôrins co bén mète ene vatche et in gadlot

Kè dj' virè djiboter å mitan d' mes bèdots.

Mins vla Mayane ki tchêt ey èle sè fout deus bouyes.

El pourcha e-st å diâle, el vatche eyet les pouyes !

Elle esteut anoyeuse; elle esteut ås abwès

D' vîr ess bia pot dins les berdouyes.

Cand elle a racontè l' istwêre a sn ome Franswès

I vos ly a foutu ene fameuse douye.

Co pus d' wit mwès après, tous les djins du Moncha

Couyonin co Mayane, a propos dè s' lacha.

_____________________________________________________________

 

  • Bily, Joseph
  • _________________
  • Joseph Bily
  • ___________

 né

à Nassogne

le 8 mars 1940.

_______________

Diplômé de l'Ecole Normale de Carlsbourg en 1958, il revient dans son village natal où il passera toute sa carrière d'enseignant.

Directeur d'école de 1964 à 1997, il assume actuellement la présidence du Centre Culturel de Nassogne. Ses textes wallons paraissent dans les revues Coutcouloudjoû et Singuliers. Il promeut la pratique du wallon à travers diverses associations et sociétés.

Passionné de théâtre et plongé par son métier dans le monde de l'enfance, il aimait initier les adolescents au jeu d'acteur. Il leur écrivait de courtes pièces et leur faisait pratiquer du théâtre de gestes et du théâtre action où des jeunes témoignaient de leurs énormes difficultés de vivre. Ses jeunes acteurs ont participé aux récitations wallonnes, ont assuré la finale de la fête du 20ème anniversaire du "Wallon à l'école". Ils ont sillonné la province où ils jouaient en avant-première des théâtres en langue wallonne, ils ont présenté en wallon du Molière, du Feydeau, du Saint-Exupéry.

Tous ces jeux de scène appréciés ont fait dire à une revue culturelle : Nassogne, pépinière de jeunes artistes doués.

?_________________________________________________________________________

Telechargement 2020 04 07t150943 274

  • Nicolas Defrecheux
  • _______________________

Nicolas Defrecheux est né à Liège, dans une famille qui, bien que nombreuse, connait une certaine aisance. Il entreprend des études qui le mènent au pensionnat de Visé, puis à l’École des Mines. Il y cultive, très jeune, la culture des lettres et compose déjà des pièces en vers, tant en français qu’en wallon. Suite au décès de son père, il est contraint de se mettre au travail pour subvenir aux besoins de la famille : il entre aux établissements de la Vieille-Montagne.


Marié à la fille d’un boulanger en 1851, il reprend le commerce de son beau-père. C’est à cette époque qu’il compose Lèyîz-m’ plorer. Parue dans le Journal de Liège en 1854, cette élégie connait un succès soudain et retentissant. Ce texte surprend car il évoque des thèmes inhabituels pour l’époque : la détresse sentimentale d’un homme face à la perte de son aimée. On y sent une émotion véritable et pure.


En 1856, avec le cramignon L’avez-v’ vèyou passer ?, Defrecheux renouvelle son succès. Il est couronné au concours de poésie wallonne organisée par les Vrais Liégeois à l’occasion du 25e anniversaire du règne de Léopold Ier. Ce concours, et l’émulation qu’il suscite chez les auteurs dialectaux, est à l’origine de la création de la Société de Langue et de Littérature wallonnes, véritable académie des lettres wallonnes. Nicolas Defrecheux, co-fondateur de cette société, en assumera les fonctions de trésorier.


Dès 1857 et jusqu’à sa mort, l’auteur écrit régulièrement les rubriques wallonnes de L’Almanach Mathieu Laensbergh. Il rédige également Mès deûs lingadjes (1861) qui résume la répartition linguistique entre français et wallon qui existe à cette époque. Parallèlement à ses activités de poète, il est nommé secrétaire de l’Université de Liège, puis appariteur de la faculté de Médecine.
Après son décès en 1874, son œuvre reste une référence pour les lettres wallonnes. On retiendra que la chanson Lèyîz-m’ plorer, devenue un standard de la chanson wallonne, était tenue en très haute estime par Édith Piaf. Elle estimait qu’il s’agissait de la plus belle chanson au monde, ni plus ni moins.

Bibliothèque des dialectes de Wallonie (MVW), Dossier Nicolas DEFRECHEUX.
PIRON, Maurice, Anthologie de la littérature wallonne, Liège, Mardaga, 1979, p. 189.
PIRON, Maurice, Biographie Nationale, t. 29, 1956-1957, p. 514-523.

 Musée de la Vie wallonne - Baptiste Frankinet, janvier 2014

________________________________________________________

Joseph Dejardin.jpg

est un linguiste belge d'expression wallonne, né et mort à Liège, ( - )

Il est inhumé au Cimetière de Robermont à Liège.

__________________________

Choix de Chansons et Poésies wallonnes,

recueil d'œuvres poétiques diverses

 en collaboration avec F. Bailleux (1844)

_____________

Telechargement 2020 04 07t151346 755?

___________________________________________________________________________?

Né le  à Sart-Saint-Laurent, près de Namur, Eugène Gillain épouse Marie Doffagne en 1908. De leur union naissent huit enfants, dont deux connaîtront une carrière artistique : Henri et Joseph. Devenu percepteur des contributions, ce qui l’amène à déménager régulièrement, il se revendique aussi poète wallon, portant fièrement sa langue.

En 1937, il crée Les Cahiers Wallons avec l'écrivain Paul Moureau. Ayant pour but de diffuser les auteurs wallons de tous horizons, la revue parait presque tous les mois jusqu'en 1943. La guerre met un temps d'arrêt à la publication, mais elle reprend en 1947 et continue encore aujourd'hui3. Il décède le  à Namur.

________________________________________________________________________

Si les livres d'Arthur Masson vous intéresse, vous pouvez les commander les livres en ligne.

Portrait d'Arthur Masson
Portrait d'Arthur Masson

Fils de douanier, Arthur Masson passe sa jeunesse le long de la frontière.

Arthur Masson décrit des gens simples, au grand cœur, de la Wallonie, plus spécialement de la vallée du Viroin.

 

C'est en tant que professeur à l'Athénée et l'École Normale de Nivelles qu'il commence à écrire son Toine Culot, un personnage qui devient rapidement très populaire. Toine Culot, dont Arthur Masson a fait son héros, est un ardennais bien en chair, héros de saga sortie de son imagination nourrie de beaucoup d'observations de son environnement immédiat. Autour de Toine, qui deviendra maïeur de Trignolles gravite tout un petit monde : Tchouf-tchouf, le médecin, Adhémar Pestiaux, le droguiste, l'Abbé Hautecoeur, et T. Déome, le cousin et secrétaire communal, marchand de grains et chantre-amateur...

 

Romancier, qui hésite longtemps entre la poésie et le conte, profondément optimiste, son style directclairimagé fait souvent appel à des expressions wallonnes. Il n'hésite pas à mélanger le style littéraire au langage parlé.

Souvent considéré comme le Pagnol wallon, il raconte avec sensibilité et humour la vie et les gens humbles du terroir.

 

 

Petite biographie en quelques points...

 

1896 Naissance d’Arthur Masson à Rièzes-lez-Chimay (Thiérache)

1910 - 15 : Arthur devient interne au Collège St Joseph à Chimay

1918 : Il entreprend des études de Philosophie et Lettres à l’Université de Louvain

1922 : Il obtient son doctorat en philologie romane puis devient professeur de français à l’Athénée royal de Nivelles (jusqu’en 1946)

1923 : Il épouse Anna Frémy, à Ixelles et s'y installe. (rue A. Labarre 32)

1924 : Naissance de son premier enfant, Anne-Marie, à Ixelles

1928 : Naissance du deuxième enfant, Pierre, à Ixelles

1932 : Naissance du troisième enfant, Bernadette, à Nivelles

1938 : Publication de son 1er roman:"Vie du Bienheureux Toine Culot "

16/12/1942 : Arthur Masson est arrêté par les Allemands à la suite de l’assassinat d’un rexiste. Il est incarcéré à la Citadelle de Huy jusqu'au 17/02/1943.

1946 : Le 1/12, il est retraité pour des raisons de santé et part s’installer avec toute sa famille au bord de la Meuse namuroise, à Tailfer-Lustin

1947 : Il devient membre d’honneur des " Rèlîs Namurwès ", cercle littéraire fondé en 1909

1955 : Décès de son épouse, Anna Frémy

1958 : Il s’installe à Namur "La Résidence des Ardennes" avec Anne-Marie

1959 : Arthur Masson se rend à Rome où il assiste à un salut de béatification dans la basilique Saint-Pierre et est reçu en audience par le Pape Jean XXIII

1960-61 : Arthur Masson est frappé par une série d’infarctus

1963 : Il est nommé brigadier d’honneur de la Gendarmerie, comme "brillant représentant de notre littérature nationale et collaborateur dévoué de la revue de Gendarmerie"

1964 : Une plaque commémorative lui est décernée devant sa maison natale à Rièzes

1970 : Arthur Masson meurt et ses funérailles sont célébrées le 30/07 à l’Église Saint-Nicolas en présence de l’Évêque de Namur et du Père Jean Guillaume. Il est enterré à Dave.

----------------

La Toinade

Vie du Bienheureux Toine Culot

Toine Culot, obèse ardennais

Toine, maïeur de Trignolles

Toine dans la tourmente

Toine chef de tribu

Toine retraité

 

Edition Duculot

Il n'y a que Thanasse et Casimir avec la Toinade au complet qui ont été éditée dans l'édition Duculot.

Thanasse et Casimir : 1991

 

Autres Titres de livres


La Farce des oiseaux

Thanasse et Casimir

Le Grand Gusse vol 1

Le Grand Gusse Vol 2

Contes de Pâques et de Noël

Cayauval, gai village vol 1

Cayauval, gai village vol 2

Petite ville

La famille Binauche

Le Cantonnier opulent

Elise en exil

Mon ami Constant

Un joyeux garçon

Barrette et Casquettes I

Barrette et Casquettes II (les Folles Casquettes)

Ulysse au volant

Bertine et mon oncle

Prosper en paradis

L'hostellerie du foyau

Un homme pacifique

Un gamin terrible

Les hommes d'armes

Le colonel et l'enfant

Le Théâtre complet (les 4 pièces de Théâtre ci-dessous)

Le nouveau mait' d'école, comédie en un acte

Le tour de France à Trignolles, comédie en 3 actes

La grande ducasse, comédie en 3 actes & Li lette di nouvel an (comédie en 1 acte) dans le même livre

 

édition Racine de poche (hors Toinade)

A l'époque, les écoles devaient recevoir des livres d'Arthur Masson.

L'édition Racine de poche n'a édité que 10 livres, ceux qui étaient épuisés en 2004 dans l'édition Racine. 

Cayauval, gai village (vol. I)

Petite ville

Le cantonnier opulent

Barrette et casquette (vol. I)

L'hostellerie du foyau

________________________________________________________________________
 

Né à Liège, Édouard REMOUCHAMPS est issu d’une famille bourgeoise, cultivée, libérale et philanthrope. Dès sa jeunesse, il est attiré par les arts et envisage d’entrer à l’Académie des Beaux-Arts. Une santé précaire le contraint à demeurer au sein de l’entreprise familiale de meunerie, où il succédera à son père.

Pourtant, la création, par le biais de l’écriture, ne le lâche pas, et c’est en wallon qu’il décide de s’exprimer. Poésies, chansons, contes rimés, d’inspiration tantôt moralisatrice, tantôt humoristique, sont proposés à divers concours de la Société liégeoise de littérature wallonne, avec des succès divers.
Par l’intermédiaire d’un de ces concours, Édouard REMOUCHAMPS devient dramaturge. Li Sav’tî (1859) puis lès-amoûrs d’ à Djèrå (1878) récoltent quelques récompenses. Mais c’est véritablement Tåtî l’ pèriquî, sa pièce maitresse, qui lui amène un véritable succès dès sa création en 1885. Si la langue utilisée est d’une haute qualité technique et stylistique, l’intrigue en est simple : trompé par un camarade, Tåtî croit avoir gagné à la loterie. Bien que le cadre proposé soit une peinture extrêmement réaliste de la société wallonne, les personnages principaux ne sont pas d’une époque ou d’un lieu. C’est vraisemblablement pour cette raison que la pièce a été jouée dans toute la Wallonie, en Flandre et même à Paris ! Elle reste encore aujourd’hui un des joyaux du théâtre dialectal.

Bibliothèque des dialectes de Wallonie (MVW), Dossier Édouard REMOUCHAMPS.
REMOUCHAMPS, Édouard, Tåtî l’ pèriquî, éd. par J. HAUST, Liège, Société de Littérature wallonne, 1911.
PIRON, Maurice, Anthologie de la littérature wallonne, Liège, Mardaga, 1979, p. 214-218.
PIRON, Maurice, Biographie Nationale, t. 41, 1979-1980, p. 685-688.

 Musée de la Vie wallonne - Baptiste Frankinet, janvier 2014

__________________________________________________________

 

Lucien Somme

Nationalité : Belgique
Né(e) le : 29/04/1932
Mort(e) à : Namur , le 27/03/2012

Lucien Somme est un poète belge de langue wallonne.

Il était clerc de notaire.

________

C'èst l' vîye do monde

 

C'èst l' vîye do monde  

                                               Li tauvléye do diâle Li tauvléye do diâle

 

Li dêrin dès catîs

Li dêrin dès catîs

 

 

 

  •  
  • __________________________________________________________________

Thiry, Joël

Joël Thiry, né à Bérismenil rue de la Baraque l'année du spoutnik, est enseignant de français et membre actif de diverses associations dont le Musée de la Parole en Ardenne dont il est aujourd'hui administrateur délégué.


Dans les ouvrages qu’il a publiés au Musée de la Parole, il diversifie constamment les formes d’expression, passant du recueil de témoignages au livre culinaire, aux nouvelles et contre-nouvelles, à l’association entre écriture et portrait, à la BD.

Dans les écoles où il exerce sa profession, il cherche à ouvrir des fenêtres sur le wallon, aboutissant à la mise sur pied de plusieurs expositions (Magnèdjes di Manèdjes, Bardonwez, 1999 – Podrî lès rututus, MCFA Marche, 2001 – 52 Marchois en VO sous-titrée, MCFA Marche, 2004) et à la rédaction de livres.


En 2008, la création des "Tchanteûs d’après mèynut" lui permet de redécouvrir et d'interpréter des chansons collectées dans tout le nord de la province de Luxembourg.

_______________________________________________________________________

  • Légendes Des Prairies Et Des Bois A Travers Les Flandres Et L ...
  • _____________________________________________________________________
  •  

 

Images 2020 04 07t161349 816

______________________________

Le théâtre wallon Les deux genres qui avaient si bien réussi au xixe siècle, la chanson et le théâtre, liés à l’oralité et tout naturellement en faveur auprès d’un public qui dans son immense majorité ne savait ni lire ni écrire, vont rester largement pratiqués au xxe siècle. Toutefois, la production se signale plutôt par sa quantité que par sa qualité.

Le théâtre détient la palme du succès populaire dialectal, avec plus de 7.000 pièces, de tous les genres. Il serait vain de dresser un catalogue, d’autant qu’il faudrait, aux noms des centaines d’auteurs avec les titres de leurs pièces, ajouter ceux de très nombreux comédiens et comédiennes, sans qui le théâtre ne serait pas ce qu’il est

. Dans une telle masse, quelques noms méritent néanmoins une mention: Arthur Hespel de Tournai, Auguste Foury de Mons, Henri Van Cutsem de Charleroi, Joseph Laubain de Gembloux, le Hesbignon Joseph Durbuy, le Verviétois Henri Hurard et les Liégeois Georges Ista, Clément Déom, Nicolas Trokart, Théo Beauduin et Michel Duchatto. Après la Seconde Guerre mondiale, même si certains cherchent, parfois avec succès, un renouvellement du genre, le théâtre ne retrouvera pas sa vitalité passée.

À côté des pièces de Jean Rathmès ou d’Eugène Petithan, on mentionnera Albert Maquet, Ratakans mès-èfants («Recommençons, mes enfants », 1951), parce qu’il est emblématique des succès radiophoniques du théâtre, la comédie Califice, l’ome di nole på èt d’ine sawice («Califice, l’homme de nulle part et de quelque part », 1984), et le monologue Sadi Hozète (1993)

 

Le théâtre wallon est une activité théâtrale où les acteurs s'expriment en wallon (mais aussi en gaumais et en picard). Les représentations se passent principalement en Wallonie1. Il concerne différents genres, mais les comédies de style vaudeville continuent à avoir la faveur du public.

Yves Quairiaux estime que 4800 pièces de théâtre ont été réalisées en wallon, pour la période 1860-19142. Durant cette période, le théatre constituait presque le seul divertissement populaire en Wallonie. Aujourd'hui, le théâtre en langue wallonne reste populaire dans la région, avec plus de 200 troupes non professionnelles, jouant dans les villes et villages de Wallonie, pour un public de plus de 200.000 personnes chaque année.

En 1757, quelques notables liégeois participants aux réunions littéraires du chanoine Simon de Harlez créent le Théâtre ligeois. Avec VivarioFabry et Cartier4, il compose Li Voyège di Chofontaine (Le voyage à Chaudfontainestation thermale située non loin de Liège) où ils font des jeux d'esprit aux dépens du petit peuple liégeois. Cet opéra qui sert de livret aux compositions de Jean-Noël Hamal eut un grand succès. Le théâtre ligeois comporte également trois autres pièces : Li Ligeois égayi de Fabry, Li Fiesse di Hout-si-plout (la fête à Hout-si-plout) de Vivario et les Hypocondes de Harlez.

Le théâtre wallon n'est pas encore très construit et reste un divertissement pour gens lettrés pendant un siècle. C'est après la création de la Société de littérature wallonne en 1856 que le théâtre wallon devient populaire. Cette société crée, en effet, un concours pour encourager l'activité littéraire. Le premier à remporter le concours fut André Delchef avec Li Galant del siervante en 1857. Le compositeur, Eugène Ysaÿe, réalise, en 1931, l'opéra, Pire li Houyeu (Pierre le mineur), œuvre qui rend hommage aux conditions de vie des mineurs de la fin du xixe siècle.

Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?

En 1931, à l'initiative d'Émile Van Cutsem, président de la fédération wallonne du Brabant, le roi Albert décide de récompenser le vainqueur d'une compétition annuelle par la Coupe du roi. C'est le Cercle wallon de Couillet qui remporta le premier trophée en 1932 avec la pièce Tintin5. La compétition fut interrompue pendant la Seconde Guerre mondiale mais reprit après les hostilités. En 2012, le 75e trophée fut remis à la Compagnie Marius Staquet de Mouscron

sources wilkipedia

 

 

La poésie wallonne, au cours du xxe siècle, a subi une mutation radicale et produit ses œuvres les plus éclatantes. Venue de la chanson, dont elle ne s'est dégagée qu'à la fin du siècle passé, elle s'est acheminée jusqu'aux frontières de l'hermétisme.

Du scanfar (de l'estrade) à la page blanche, de la salle de concert aux portes du silence : moins d'un demi-siècle sépare ces deux pôles extrêmes. Il s'en faut que tous les auteurs actuels soient tentés de pousser leur démarche jusqu'à ces parages mystérieux qu'un Guillaume ou un Smal hantent naturellement; et il serait inexact de comparer la métamorphose du chansonnier en poète à celle de la chenille en papillon: une seule bonne chanson vaudra toujours mieux qu'un mauvais recueil, si ambitieux soit-il.

Mais le point terminal est celui qui indique le plus clairement les prétentions que l'on peut se permettre et les exigences que l'on se doit. La gloire de la poésie wallonne est d'avoir compris qu'une autre voie lui était ouverte que celle du pur divertissement et de l'inspiration anecdotique ou stéréotypée, et de l'avoir suivie, avec rigueur, jusqu'à son terme

La poésie C’est sans conteste en poésie que la littérature wallonne connaîtra ses plus belles réussites au xxe siècle. Le siècle s’ouvre avec, selon Maurice Piron, « le plus parfait des poètes wallons »: Henri Simon. Li mwért di l’åbe («La mort de l’arbre », 1909), long poème en alexandrins, rend dans une forme parfaite l’émotion que l’homme éprouve devant l’abattage d’un chêne séculaire, li r’grèt qu’on-z-a dè piède ine saqwè qui v’s-at’néve, qu’on n’ riveûrè måy pus (« le regret que l’on a de perdre quelque chose qui vous attachait, qu’on ne reverra jamais plus »).

Le recueil Li Pan dè bon Diu (1909) évoque en vingt-quatre poèmes tous les travaux de la terre qui apportent le pain sur la table. Tous les critiques ont vu dans l’œuvre de Simon d’authentiques chefsd’œuvre, à placer au sommet de toute la production wallonne, tant pour la justesse de l’inspiration que pour la maîtrise de la langue. Le Nivellois Georges Willame a écrit quelques sonnets, entre 1895 et 1916, dont la réussite formelle n’a d’égale que la sensibilité qui touche au vif. La nature et la vie paysanne de la Haute Ardenne sont admirablement évoquées par Marcel Launay (Florihåye, «Floraison», 1925).

À Liège, alors que les poèmes lyriques (Fleûrs di prétins, «Fleurs de printemps », 1927) ou épiques (Li tchant di m’ tére, «Le chant de ma terre », 1935) de Joseph Mignolet restent traditionnels, Jules Claskin innove en pratiquant le vers libre, un lyrisme plus personnel et une expression plus allusive. Après lui viendront le Malmédien Henri Colette (Ploumes du co, «Plumes de coq», 1930), la Namuroise

Gabrielle Bernard (C’èsteûve ayîr, «C’était hier », 1932), le Châtelettain Émile Lempereur (Spites d’âmes, « Éclats d’âme », 1934), le Brabançon Georges Édouard et surtout le Nivellois Franz Dewandelaer, qui, après avoir évoqué sa ville natale avec des accents tout à fait neufs (Bouquèt tout fét, «Bouquet tout fait », 1933), a su tirer toute la force de son parler aclot pour dénoncer l’injustice sociale et dire son désarroi face au mal (L’ome qui brét, «L’homme qui pleure », 1932).

L’après-guerre voit la parution du recueil collectif Poèmes wallons 1948, signé Willy Bal (Jamioulx), Franz Dewandelaer (Nivelles), Jean Guillaume (Fosses), Albert Maquet (Liège) et Louis Remacle (La Gleize). Avec ces cinq poètes, de tempéraments et de langages très différents, la littérature wallonne transcende le régionalisme et dit, dans une langue qui puise au plus profond de son naturel, le destin universel de l’homme. L’œuvre de Willy Bal, (Œuvres poétiques wallonnes, 1932–1990, 1991), même dans l’évocation de thèmes graves, reste une exaltation de la vie.

L’univers poétique de Louis Remacle est du côté de l’ombre, du bonheur en allé, de la mort (Poèmes wallons [1930–1980], 2010). La densité de l’œuvre de Jean Guillaume (Œuvres poétiques wallonnes, 1989) mêle aux regrets du passé l’acceptation de la vie présente. Quant à Albert Maquet, il a exploité et expérimenté toutes les ressources du langage et du jeu poétique, allant parfois jusqu’à l’hermétisme (Poésie en langue wallonne du pays de Liège 1941–2001, 2004)

Gabrielle Bernard (C’èsteûve ayîr, «C’était hier », 1932), le Châtelettain Émile Lempereur (Spites d’âmes, « Éclats d’âme », 1934), le Brabançon Georges Édouard et surtout le Nivellois Franz Dewandelaer, qui, après avoir évoqué sa ville natale avec des accents tout à fait neufs (Bouquèt tout fét, «Bouquet tout fait », 1933), a su tirer toute la force de son parler aclot pour dénoncer l’injustice sociale et dire son désarroi face au mal (L’ome qui brét, «L’homme qui pleure », 1932).

L’après-guerre voit la parution du recueil collectif Poèmes wallons 1948, signé Willy Bal (Jamioulx), Franz Dewandelaer (Nivelles), Jean Guillaume (Fosses), Albert Maquet (Liège) et Louis Remacle (La Gleize). Avec ces cinq poètes, de tempéraments et de langages très différents, la littérature wallonne transcende le régionalisme et dit, dans une langue qui puise au plus profond de son naturel, le destin universel de l’homme.

L’œuvre de Willy Bal, (Œuvres poétiques wallonnes, 1932–1990, 1991), même dans l’évocation de thèmes graves, reste une exaltation de la vie. L’univers poétique de Louis Remacle est du côté de l’ombre, du bonheur en allé, de la mort (Poèmes wallons [1930–1980], 2010). La densité de l’œuvre de Jean Guillaume (Œuvres poétiques wallonnes, 1989) mêle aux regrets du passé l’acceptation de la vie présente.

Quant à Albert Maquet, il a exploité et expérimenté toutes les ressources du langage et du jeu poétique, allant parfois jusqu’à l’hermétisme (Poésie en langue wallonne du pays de Liège 1941–2001, 2004)

 

 

Nos librairies

___________

Couleur-livre-Logo.png

Couleurs livres

https://www.couleurlivres.org/

____________

idèle à l’esprit qui a guidé 50 ans de publications rigoureuses, critiques et accessibles, Couleur livres (anciennement Éditions Vie ouvrière) se révèle, avec ses partenaires, comme l’un des pôles importants de l’édition progressiste et associative en Belgique et en francophonie.
Couleur livres est une maison d’édition sans but lucratif, engagée, indépendante, pluraliste et proche des associations et organisations.
Une édition qui allie impertinence et découverte, mais aussi originalité, lisibilité et rigueur.
Éditeur généraliste, Couleur livres publie d’abord des essais et analyses sur les questions et débats de société, tant sur le plan régional que national et international. Elle est aussi active en éducation et en formation aux sciences humaines (pédagogie, histoire, économie, sociologie, psychologie, philosophie…).
Enfin, elle anime depuis 2006 une revue et une collection de récits de vie et s’engage dans la publication de collections de livres équitables pour une autre mondialisation.

_____________________________________

Auteurs

_____________

08fd55c3-76c2-4e1a-86d7-c6f1905b96b3

BEATOVE ANGEL

7be6181c-9aa8-4579-852c-f05e12ce8783

CORNET JACQUES

1c9560a1-19a4-4820-90ec-bee7a6b50c72

DEKERCHOVE GEORGES

21773ecc-3580-4f3a-96de-8599464072b0

HOUBEN HENRI

3709c4c0-0e28-4e51-9479-07d8acdcf9ea

MAES JEAN-CLAUDE

bbfcb1a8-a48c-4bb5-bcda-b04ecfdac129

ROBERT-TSHEUSI MIREILLE

4f4426cf-f41f-443c-8f2e-060e0d334452

SCHNEID INGE

5f7c64f8-4726-42ca-b2b3-7e5acc758f7d

HOUBEN HENRI

f63cedcf-464c-4fc4-b445-678436b9a748

DEKERCHOVE GEORGES

 

CORNET JACQUES

cd1a6e83-213f-4d5f-9777-05cf0c1aa074

BRUNET SEBASTIEN

6faea1aa-ae12-435f-8fc1-40deb449c802

CRESPO CARLOS

c11a66eb-0056-4c55-b0e8-5c6a0bf1e63f

DUTERME BERNARD

dcf512cb-5f2d-481c-81be-81cbe599239c

LOHEST GUILLAUME

861b5e23-c272-451d-aabc-328c288b9b55

PIETTE VALERIE

3c91ce30-6cd9-4843-a36a-686f08646a36

SÄGESSER CAROLINE

a268be8a-51d0-4a10-9561-ad1c589a7fa4

VANDERPELEN-DIAGRE CECILE

_____________________________

 

______

 

  • Aucune note. Soyez le premier à attribuer une note !

Logo lade 600x3981 1

Bonjour et Bienvenue dans 

notre Magazine  

 

Bienvenus aux Auteurs

 

Nous proposons  aux auteurs un espace gratuit pour présenter des romans,des actualités et une inscription dans notre annuaire

 

 

 

Nous developpons un Service d'Aide aux auteurs

Ecrire:

un service de correction et  de traduction professionnels.  est à disposition. nous mettons en place  une mise en relation et un suivi  avec nos correcteurs littéraires.

Publier

Nous mettons à votre disposition un annuaire de Maisons d'Edition pour présenter vos manuscrits

Vendre

Nous vous présentons nos librairies pour présenter vos romans.

Enfin pour progresser dans votre démarche d'écriture

notre service d'Ateliers d'écriture vous ai proposé.Notre annuaire vous informe sur des ateliers d'écriture 

 

annuaire de professionnels de l'écriture

 

 

 

Contacter notre Magazine