Apollinaire vie et oeuvre
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Célèbre poète du XXe siècle, Guillaume Apollinaire est né à Rome le 25 août 1880. C’est en France, à Paris, qu’il s’est éteint le 9 novembre 1918. Il a marqué son époque en ouvrant une nouvelle voie poétique. Qui est cet homme ?
L’HISTOIRE D’UN GRAND POÈTE FRANÇAIS
Guillaume Apollinaire, de son vrai nom Guillaume Albert Vladimir Alexandre Apollinaire de Kostrowitzky, est né à Rome, en Italie. Sa mère était Polonaise, et son père inconnu, probablement un officier italien. En 1901, il s’engagea comme précepteur en Allemagne, et tomba amoureux d’une jeune gouvernante qui refusa ses avances. La douleur de ce rejet marqua ses premiers poèmes. Sa maîtrise de langue française était naturelle, rapide et stupéfiante. Il jouait peut-être même au Scrabble.
Il rentra à Paris en 1902 et publia un premier conte appelé « L’Hérésiarque » dans « La Revue blanche ». Il le signa « Guillaume Apollinaire ». Dès lors, il multiplia les publications de poèmes et de contes dans plusieurs revues. Son nom se fit doucement connaître. L’artiste et poète devint l’ami de Pablo Picasso, et suivit avec beaucoup d’intérêt l’évolution du mouvement cubiste. C’est en 1913 qu’il publia « Peintres cubistes », mais aussi un premier recueil « Alcools », dans lequel il choisit d’intégrer plusieurs poèmes rédigés depuis plusieurs années. Il a même réussi à placer une anagramme dans certains poèmes.
En 1914, au début de la Première Guerre mondiale, Guillaume Apollinaire souhaita s’engager dans les forces françaises. Seulement, il ne possédait pas encore la nationalité française : il devait donc être naturalisé. Il intégra tout de même l’artillerie en décembre de la même année et poursuivit ses écrits malgré la guerre. Après un transfert dans l’infanterie en 1915, il devint officiellement Français en 1916. Quelques jours après sa naturalisation, un éclat d’obus le blessa et le poussa à rentrer à Paris pour être soigné. À la suite de plusieurs mois de convalescence, il reprit ses écrits et inventa un terme aujourd’hui ancré dans la langue française : surréalisme. Ce terme marqua l’histoire de l’art français, et fit de Guillaume Apollinaire un précurseur du mouvement éponyme.
C’est en 1918 que Guillaume Apollinaire publia son second recueil de poèmes baptisé « Calligrammes », seulement quelques mois avant sa mort causée par la grippe espagnole. Aujourd’hui, il repose au célèbre cimetière parisien du Père-Lachaise, parmi d’autres grands noms de la poésie.
UN POÈTE QUI MARQUA SON ÉPOQUE
Guillaume Apollinaire a marqué son époque, malgré une vie écourtée par la maladie. La première utilisation du terme « surréalisme » fut trouvée dans un courrier adressé à Paul Dermée, un poète et écrivain belge, en mars 1917. Cette même année, il intégra ce nouveau mot dans une pièce de théâtre de sa création : les mamelles de Tirésias. Ce drame se composait de deux actes et d’un prologue. Mais il est à noter que le terme « surréalisme » a connu une popularité aussi vive que rapide avant de constituer un courant artistique à part entière.
À partir d’une simple lettre, Guillaume Apollinaire a généré un élan artistique important en France, et est parvenu à marquer son époque.
Dans sa jeunesse, Guillaume Apollinaire fut influencé par la poésie symboliste. Les jeunes poètes l’admiraient déjà de son vivant, et formèrent par la suite le noyau du surréalisme. Guillaume Apollinaire révéla très tôt son originalité qu’il préserva de l’influence de l’école. Cette particularité fit de lui un des précurseurs de la révolution littéraire qui survint au début du XXe siècle. Pour lui, la création doit provenir de l’imagination et de l’intuition, non pas d’une théorie. La création se rapproche donc de la vie et de la nature.
La nature fut une grande source d’inspiration pour Guillaume Apollinaire, qui ne tenta pas de l’imiter, mais de la redessiner avec son propre point de vue. Il parla d’un nouveau lyrisme, et il exclut toute manifestation de l’intervention d’une quelconque intelligence dans ses écrits. Sa maîtrise des mots se distinguait par un subtil flou entre la tradition et la modernité. Pour lui, il n’est pas question de se tourner vers le passé ou l’avenir, mais de suivre le mouvement du temps. De son temps.
Guillaume Apollinaire a souvent prôné un renouvellement formel constant. Pour lui, la poésie et l’art sont des moyens de communiquer ses expériences au reste du monde. Il rêvait de former un mouvement poétique général et sans école à une période où les arts connaissaient un renouveau. Il se lia d’amitié avec des artistes diverses, et soutint chaque parcours artistique.
Il a fait de la création son moteur, même durant les sombres années de la Première Guerre mondiale et de ses horreurs. Son amour pour la France le conduisit à la défendre durant ce conflit de grande envergure, mais il n’arrêta jamais d’écrire.
C’est finalement la maladie qui l’emporta à Paris, vers la fin de l’année 1918. Mais les travaux et l’héritage de Guillaume Apollinaire ont perduré au fil des décennies, et ce depuis maintenant plus d’un siècle.
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25 août 1880
Naissance à Rome de Guglielmo Alberto Wladimiro Alessandro Apollinare de Kostrowitzky, fils d'Angelica de Kostrowitzky et de père inconnu. La paternité traditionnellement attribuée à Francesco d'Aspermont ne repose sur aucune certitude.
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18 juin 1882 Naissance à Rome d'Alberto Eugenio Giovanni, demi-frère de Guillaume. |
1881 - 1887
Angelica et ses fils vivent en Italie. Vers 1883 - 1884, la famille est à Bologne. Guillaume apprend à lire et à écrire en italien; sa mère lui parle polonais et italien.
1887
La famille s'installe à Monaco dans des conditions difficiles. Angelica, fichée comme "femme galante" par la police, gagne probablement sa vie comme entraîneuse de casino sous le nom d'Olga de Kostrowitzky.
1888 - 1895
Les deux frères sont élèves au collège Saint-Charles de Monaco. Wilhelm se lie avec James Onimus, Louis de Gonzague Frick et René Dupuy, le futur René Dalize. Il s'essaie à l'écriture dès la 6e.
1896-1898
Après quelques mois au collège Stanislas de Cannes, Wilhelm fait sa rhétorique au lycée de Nice, où il se lie avec Toussaint Luca. Il écrit des poèmes sous le pseudonyme de Guillaume Macabre. En 1897, il échoue au baccalauréat et ne se représente pas. Il fréquente la bibliothèque de Nice, lit beaucoup et veut devenir journaliste. De sensibilité anarchiste, il s'affirme dreyfusard.
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1899 Après un passage par Aix-les-Bains et Lyon, Angelica s'installe à Paris avec ses fils et son compagnon Jules Weil, rencontré deux ans auparavant. La vie est difficile. Wilhelm, qui fréquente la bibliothèque Mazarine et fouille les boîtes des bouquinistes, trouve son pseudonyme définitif: Guillaume Apollinaire. En juillet, Angelica est à Spa en Belgique; elle ne tarde pas à rentrer à Paris en laissant ses fils dans la bourgade de Stavelot. Cette étape, capitale pour Apollinaire, féconde durablement son inspiration. Il s'éprend de Maria Dubois ("Mareye"), ébauche le conte Que vlo-ve? et L'Enchanteur pourrissant. Début octobre, les deux frères quittent leur hôtel à la cloche de bois. |
1900
La vie à Paris est précaire. Apollinaire, qui apprend la sténo, fréquente assidûment les bibliothèques et sert de nègre à l'avocat bohème Esnard, qui publie le roman-feuilleton Que faire? dans Le Matin.
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1901 - 1902 Apollinaire collabore à Tabarin, hebdomadaire satirique de Montmartre. Il publie ses trois premiers poèmes signés Wilhelm Kostrowiztky, dans la revue La Grande France. Il aime sans retour Linda Molina da Silva, sœur d'un de ses amis, et lui adresse des poèmes. En mai 1901, il est engagé par Madame de Milhau, aristocrate allemande veuve d'un comte français, comme précepteur de sa fille Gabrielle. Fin août, il l'accompagne en Rhénanie où elle a des terres. Il ne tarde pas à s'éprendre de la gouvernante anglaise Annie Playden. Résidant à Neu Glück, près d'Oberpleis, puis à Honnef, il visite la région. En 1902, il accompagne la famille de Milhau à travers l'Allemagne: Cologne, Hanovre, Berlin, Dresde, Munich. Il visite seul Prague et Vienne. La Rhénanie et l'Allemagne lui inspirent poèmes, contes et articles, dont il se servira de retour en France. Annie l'ayant définitivement éconduit après l'avoir longtemps encouragé, il rentre fin août. À l'automne, il commence à collaborer à l'hebdomadaire L'Européen; la Revue blanche publie des contes signés Guillaume Apollinaire. |
1903
Le 18 avril, il assiste au caveau du Soleil d'or à une soirée de la revue La Plume et rencontre Alfred Jarry et André Salmon. Avec ce dernier, il fonde en novembre sa propre revue le Festin d'Ésope, qui s'arrêtera en août 1904 après 9 numéros.
Il gagne sa vie comme employé de banque. En novembre, alors qu'il a déjà ébauché ce qui deviendra «La Chanson du mal aimé», il se rend à Londres pour convaincre Annie, laquelle lui laisse quelque espoir.
1904
Sa mère s'étant installée au Vésinet, Apollinaire, qui n'a pas encore de logement personnel, partage son temps entre Paris et les bords de Seine, où il rencontre Derain et de Vlaminck qui peignent ensemble depuis 1900. En mai, il retourne à Londres auprès d'Annie et s'en revient rassuré.
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1905 En janvier, il rencontre Picasso et devient un hôte assidu du Bateau-Lavoir. Il y fait la connaissance de Max Jacob. Article sur Picasso dans La Plume. Annie ayant définitivement quitté l'Angleterre pour les Etats-Unis. Apollinaire reprend et achève «La Chanson du mal aimé». À la fin de l'année, quatre de ses poèmes paraissent dans Vers et prose, la revue de Paul Fort. À partir de septembre, il travaille dans une banque. |
1906
Année difficile. Il peine à écrire et regrette Annie. Il fréquente Jean Moréas, Mécislas Golberg et Paul Fort. Il rédige Les onze mille Verges qu'il publie sans nom d'auteur début 1907.
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1907 Louis de Gonzague Frick lui ouvre les pages de La Phalange dirigée par Jean Royère. Il quitte le domicile de sa mère au Vésinet et s'installe seul rue Henner, au pied de la butte Montmartre. Sa rencontre avec Marie Laurencin ouvre une période de renouveau créateur dont témoignent des poèmes comme «Le Brasier» et «Les Fiançailles». Il publie plusieurs contes, poèmes. Article sur Matisse dans La Phalange. |
1908
Il décide de vivre de sa plume: il passe un contrat avec La Bibliothèque des Curieux (édition des classiques de l'érotologie pour les collections «Les Maîtres de l'amour» et «Le Coffret du bibliophile»; 1ère publication sur Sade en 1909); il tient une chronique des romans à La Phalange; il fait des conférences. Il commence à se faire connaître comme critique d'art en écrivant sur Braque et le Douanier Rousseau. Il se rapproche momentanément de Georges Duhamel d'une part, d'autre part de Jules Romains.
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1909 Il s'installe à Auteuil pour se rapprocher de Marie Laurencin. Il prononce plusieurs conférences défendant les poètes nouveaux. Des poèmes majeurs paraissent, dont «La Chanson du mal aimé» dans le Mercure de France en mai. Il tient la rubrique de «La Littérature féminine» dans la revue Les Marges sous le masque de Louise Lalanne. Novembre: parution de son premier livre, L'Enchanteur pourrissant, illustré de bois d'André Derain. |
1910
Chroniqueur à La Démocratie sociale, il collabore à Paris-Journal et tient la rubrique «La Vie artistique» de L'Intransigeant. En octobre, il publie un recueil de contes L'Hérésiarque et Cie, qui manque de peu le Prix Goncourt.
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1911 En mars, le premier recueil poétique, Le Bestiaire ou cortège d'Orphée, illustré de gravures sur bois de Raoul Dufy (dont plusieurs poèmes seront mis en musique par Francis Poulenc après la Grande Guerre) paraît. Du 7 au 12 septembre, accusé de complicité de vol dans l'affaire des statuettes ibériques dérobées au Louvre par son ami belge Géry Piéret, il est incarcéré à la Santé, où il écrit les poèmes qui prendront place dans Alcools sous le titre «À la Santé». Soutenu par ses amis et attaqué par la presse xénophobe, il est finalement mis hors de cause. |
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1912 Ses amis (Billy, Tudesq, Salmon et Dalize) l'aident à fonder une nouvelle revue, Les Soirées de Paris. Il poursuit ses activités de critique d'art en défendant les cubistes. En juin, Marie Laurencin («Marie») le quitte après 5 ans d'une liaison orageuse. Apollinaire écrit «Le Pont Mirabeau». À l'automne, il rencontre Blaise Cendrars, récemment revenu à Paris, qui lui a envoyé son poème «Les Pâques à New-York». |
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1913 Le premier janvier, Apollinaire s'installe au 202, Boulevard Saint Germain, son dernier domicile. En mars, il publie les Méditations esthétiques. Les peintres cubistes. En avril, il publie Alcools, sélection concertée de sa production poétique de 1898 à 1913. En corrigeant les épreuves, il avait supprimé toute la ponctuation et changé le titre initial, Eau de vie, en Alcools, plus riche et plus insolite. Son Antitradition futuriste. Manifeste-synthèse daté du 29 juin est un geste ambigu de rapprochement avec l'avant-garde italienne. En novembre, le n° 18 des Soirées de Paris inaugure la nouvelle série de la revue: reprise par le peintre Serge Férat et sa cousine, peintre et écrivain, Hélène d'Œttingen, dirigée par Apollinaire, elle prend un tournant résolument moderne. |
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1914 Polémiques avec Henri-Martin Barzun sur le simultanéisme. En mars, L'Intransigeant lui ôte sa rubrique artistique en lui reprochant de prendre trop vivement le parti du cubisme. En juin, «Lettre-Océan», le premier «idéogramme lyrique», est publié dans Les Soirées de Paris. Mariage de Marie Laurencin avec un peintre allemand. Le 1er août, Apollinaire et Rouveyre rentrent précipitamment de Deauville où ils étaient chargés de couvrir la «saison». Ils se font photographier boulevard Poissonnière. Le 10 août, Apollinaire dépose une demande d'engagement volontaire assortie d'une demande de naturalisation; elle sera provisoirement rejetée. En septembre, à Nice depuis le début du mois, il rencontre Louise de Coligny-Châtillon le 27, la courtise sans la vaincre, lui envoie des poèmes et la renomme Lou («Je pense à toi»). Le 4 décembre, il signe son engagement pour la durée de la guerre. Le 6 décembre, il arrive au 38e Régiment d'artillerie de Campagne de Nîmes. Lou (Poèmes à Lou, Lettres à Lou) le rejoint le 7 pour une semaine de passion. |
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1915 Le 2 janvier, Apollinaire rencontre Madeleine Pagès («Pour Madeleine seule») dans le train de Nice à Marseille. Les 27 et 28 mars, il passe sa troisième et dernière permission auprès de Lou. C'est la rupture définitive mais les amants promettent de rester amis. Le 4 avril, il part pour le front. Le 6 avril, il arrive dans le secteur de Beaumont-sur-Vesles / Courmelois. Le 17 juin, le recueil, Case d'armons est imprimé. En août, il commence à échanger des lettres avec une jeune poétesse de Montpellier, Jeanne-Yves Blanc, sa marraine de guerre («Pour Y.B.»). Le 1er septembre, après avoir été agent de liaison, brigadier fourrier et observateur aux lueurs, il est chef de pièce. Dans le secteur des Hurlus, il participe à la seconde offensive de Champagne qui débute le 25 septembre, au cours de laquelle Blaise Cendrars perd son bras droit. Le 18 novembre, il est affecté au 96ème Régiment d'Infanterie sur sa demande, dans le secteur de la butte de Tahure. Il passe les fêtes de Noël et du Jour de l'an à Oran auprès de Madeleine (Lettres à Madeleine). |
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1916 Le 9 mars, il est naturalisé français par décret. Le 14 mars, après son retour d'Oran et plusieurs semaines de manœuvres, il remonte en ligne au Bois des Buttes, au sud-est du Chemin des Dames. Le 17 mars, il est blessé d'un éclat d'obus à la tempe droite. Le 28 mars, il arrive au Val de Grâce à Paris. Il est transféré sur sa demande à l'hôpital italien où Serge Férat est infirmier. Le 9 mai, il subit une trépanation visant à enlever l'hématome dû au choc de la blessure. Sa convalescence sera longue et douloureuse. Le 17 mai, il reçoit une citation à l'ordre du régiment et la Croix de guerre. En octobre, Apolliniare publie le Poète assassiné, recueil de contes prêt dès avant la guerre et auquel il vient d'ajouter un ultime chapitre. |
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1917 Il renoue avec les milieux artistiques et reprend ses activités littéraires et journalistiques. André Breton (qui lui écrit depuis décembre 1915) et Philippe Soupault se tournent vers lui. Pierre Reverdy le désigne comme chef de file de la jeune génération dans sa revue Nord-Sud. Le 18 mars, il emploie publiquement l'adjectif «sur-réaliste» dans le programme du ballet Parade (Satie, Cocteau, Picasso, Massine). Le 24 juin, première controversée de la pièce Les Mamelles de Tirésias (Apollinaire et Les Mamelles de Tirésias) au Conservatoire Maubel à Montmartre. Le lendemain, il prend ses fonctions à la Censure. Le 26 novembre, conférence sur l'Esprit nouveau au Vieux-Colombier, lue par Pierre Bertin. Il publie plus de poèmes que dans aucune autre année. Publication de Vitam impendere amori. Il écrit un scénario de cinéma, La Bréhatine,avec André Billy. Il rencontre Amélia, dite Jacqueline, Kolb, «la jolie rousse». |
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1918 Le 2 mai, mariage avec Amelia Kolb, dite Ruby, «la jolie rousse» (Calligrammes). Le 28 juillet, il est promu lieutenant. Le 9 novembre, il meurt à l'âge de 38 ans de la grippe espagnole dont l'épidémie ravage l'Europe. Engagé pour la durée de la guerre, il est déclaré «Mort pour la France». Il est inhumé le 13 au Père-Lachaise. Il laisse un opéra-bouffe Casanova (musique d'Henri Defosse), une pièce en répétition Couleur du temps, un recueil de chroniques Le Flâneur des deux rives (1919), un roman inachevé La Femme assise et le manuscrit des Diables amoureux (recueil de ses travaux pour la Bibliothèque des Curieux qui paraîtra en 1964). |
C'est avec plaisir que nous annonçons la parution d'une nouvelle revue consacrée à Apollinaire. Depuis la disparition de Que Vlo-Ve ? en 2004, un vide se faisait sentir que cette revue se propose de combler. Le premier numéro nous offre une heureuse surprise: la publication du premier chapitre de la biographie d'Apollinaire sur laquelle Michel Décaudin travaillait depuis de nombreuses années et que sa mort a interrompue avant son achèvement. Dans les prochains numéros, la revue continuera à publier les chapitres déjà rédigés. Dans Apollinaire 1, on trouve également des inédits commentés par Etienne-Alain Hubert et Claude Debon ainsi qu'un complément à la bibliothèque d'Apollinaire. La revue reprend des rubriques familières aux lecteurs de Que Vlo-Ve ?: comptes rendus des parutions récentes et informations diverses. Daniel Delbreil présente l'état actuel de la recherche universitaire sur Apollinaire. Le site Apollinaire souhaite une longue vie à cette revue qui a pour objet de poursuivre l'œuvre du regretté Michel Décaudin. Pour vous abonner, contactez Mme Sylvie Tournadre: kalliopeia@wanadoo.fr |
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SOMMAIRE D'APOLLINAIRE |
Apollinaire et les femmes:
poèmes et portraits
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Annie Playden |
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Marie Laurencin
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Louise de Coligny-Châtillon (Lou)
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Madeleine Pagès
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Jacqueline Kolb
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La marraine de guerre
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Portraits du poète
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par Jacques Dyssord
M. Olivier Moreau de Bellaing nous a gracieusement donné l'autorisation d'afficher ce portrait d'Apollinaire dessiné par son oncle, Jacques Dyssord (Edouard Moreau de Bellaing).
par Rouveyre (voir le film avec Apollinaire)
par Henri Frick
Bonjour Monsieur Apollinaire
Promenade dans le Paris d'Apollinaire
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Apollinaire: son et Lumière
Apollinaire enregistré et filmé en 1914.
Apollinaire dit Le pont Mirabeau.
Patientez, s'il vous plaît,
le temps de téléchargement est assez long.
Apollinaire dit Marie.
Apollinaire en film.
Oeuvres poétiques
- En volumes séparés
Le Bestiaire ou cortège d'Orphée, Paris, Deplanche, 1911.
- Paris, La Sirène, 1919.
- Monte-Carlo, Les Fermiers généraux, Éditions du Cap, 1956.
- Alcools suivi de Le Bestiaire et Vitam impedere amori, Paris, Gallimard, «Poésie», 1969.
Alcools, Paris, Mercure de France, 1913.
- Paris, Éditions de la Nouvelle Revue Française, 1920.
- Paris, Club du Meilleur Livre, 1953.
- Paris, Gallimard, «Poésie», 1969.
- Alcools, Calligrammes, Imprimerie Nationale, 1991.
- Collection Garnier-Flammarion, édition, présentation et dossier par Gérald Purnelle, président de l'Association Internationale des Amis de Guillaume Apollinaire, 2013. ISBN-10: 2081282615 ISBN-13: 978-2081282612.
Vitam Impendere Amori, Paris, Mercure de France, 1917.
- Alcools suivi de Le Bestiaire et Vitam impedere amori, Paris, Gallimard, «Poésie», 1969.
Calligrammes, Paris, Mercure de France, 1918.
- Paris, Éditions de la Nouvelle Revue Française, 1925.
- Paris, Club du Meilleur Livre, 1955.
- Paris, Gallimard, «Poésie», 1966.
- Alcools, Calligrammes, Imprimerie Nationale, 1991.
- Si je mourais là-bas, Poèmes de la Grande Guerre, Images d'Olivier Charpentier, Préface de Jean Rouaud, Editions Complexe, coll. La Plume et le pinceau, 2006, 112 p.
- Collection Garnier-Flammarion, édition, présentation et dossier par Gérald Purnelle, président de l'Association Internationale des Amis de Guillaume Apollinaire, 2013. ISBN-10: 2081282623 ISBN-13: 978-2081282629.
- Poèmes en Guerre. Édition établie par Claude Debon. Les presses du réel, 2018.
Il y a, Paris, Messein, 1925.
- Poèmes à Lou, précédé de Il y a, Paris, Gallimard, «Poésie», 1969.
Le Guetteur mélancolique, Paris, Gallimard, N.R.F., 1952.
- Le Guetteur mélancolique suivi de Poèmes retrouvés, Paris, Gallimard, «Poésie», 1970.
Poèmes à Lou, 1ère édition sous le titre Ombre de mon amour, Vésenaz près Genève, Pierre Cailler, 1947.
- Poèmes à Lou, Genève, Pierre Cailler, 1955.
- Poèmes à Lou, précédé de Il y a, Paris, Gallimard, «Poésie», 1969.
- Poèmes à Lou de G. Apollinaire, commentaire de L. Campa, Gallimard, Foliothèque, 2005
- Je pense à toi mon Lou. Poèmes et lettres d'Apollinaire à Lou, Paris, Textuel, 2007.
«Les Soupirs des vierges», poème inédit, in Fables pour le cœur offertes à Pierre Caizergues, aux Éditions Fata Morgana, 2005, p. 17. [il s'agit d'un poème de jeunesse qui annonce «Crépuscule »].
«Marguerite» et «Antoine-Marguerite», acrostiches de jeunesse retrouvés, revue Mémoires des Hautes Ardennes, décembre 2006.
- En œuvres complètes
Œuvres complètes. Édition établie sous la direction de Michel Décaudin, préface de Max-Pol Fouchet, introduction et notes de Michel Décaudin, iconographie établie par Marcel Adéma. Paris, André Balland et Jacques Lecat, 1965-1966. Quatre volumes de textes et quatre coffrets de documents. Tome III : Alcools. - Calligrammes. - Poésie. - Théâtre. - Critique.
Œuvres poétiques. Édition établie et annotée par Marcel Adéma et Michel Décaudin. Paris, Gallimard, «Bibliothèque de la Pléiade», 1967.
Œuvres en prose de fiction
- En volumes séparés
L'Enchanteur pourrissant, Paris, Henry Kahnweiler, 1909.
- Paris, Éditions de la Nouvelle Revue française, 1921.
- Paris, Lettres modernes, «Paralogue», Minard, 1972.
- L'Enchanteur pourrissant suivi de Les Mamelles de Tirésias et Couleur du temps, Paris, Gallimard, «Poésie», 1972.
L'Hérésiarque et Cie, Paris, P.-V. Stock, 1910. Plusieurs rééditions chez Stock.
Le Poète assassiné, Paris, L'Édition, Bilbiothèque des Curieux, 1916.
- Paris, au Sans Pareil, 1926.
- Paris, Gallimard, N.R.F., 1947
La Femme assise, Paris, Éditions de la Nouvelle Revue Française, 1920.
- Paris, Gallimard, «L'Imaginaire», 1979.
L'Histoire romanesque
- La Fin de Babylone, Paris, Bibliothèque des Curieux, 1914.
- Les trois Don Juan, Paris, Biblothèque des Curieux, 1914 [en réalité 1915]
- La Femme blanche des Hohenzollern [inachevé]
Roman-feuilleton
- Apollinaire, Guillaume, Henry Desnar et Eugène Gaillet. Que faire?. Roman-feuilleton du Matin. Édition critique préparée par Mélodie Simard-Houde publiée sur Médias19, [en ligne] http://www.medias19.org/index.php?id=5089
NB 1. Les éditions Fata Morgana à Montpellier ont publié plusieurs inédits d'Apollinaire.
NB 2. On sait que La Rome des Borgia, paru sous la signature d'Apollinaire à Bibliothèque des Curieux (Paris, 1914), est dû à René Dalize. L'édition Slatkine a choisi d'attribuer le volume aux deux auteurs (Paris-Genève, Slatkine, «Fleuron», 1995).
- En œuvres complètes
Œuvres complètes. Édition établie sous la direction de Michel Décaudin, préface de Max-Pol Fouchet, introduction et notes de Michel Décaudin, iconographie établie par Marcel Adéma. Paris, André Balland et Jacques Lecat, 1965-1966. Quatre volumes de textes et quatre coffrets de documents. Tome I : L'Enchanteur pourrissant, L'Hérésiarque et Cie, La Femme assise, Le Poète assassiné, Contes retrouvés.
Œuvres en prose I. Textes établis, présentés et annotés par Michel Décaudin. Paris, Gallimard, «Bibliothèque de la Pléiade», 1977. Contes et récits: L'Enchanteur pourrissant, L'Hérésiarque et Cie, Le Poète assassiné, contes écartés du Poète assassiné, La Femme assise, Contes retrouvés; L'Histoire romanesque; Théâtre: La Température, Le Marchand d'anchois, Jean-Jacques, La Colombelle, fragments divers; Cinéma: La Bréhatine, C'est un oiseau qui vient de France.
Théâtre
Les Mamelles de Tirésias [1917], Paris, Éditions SIC, 1918.
- Paris, Éditions du Bélier, 1946.
- L'Enchanteur pourrissant suivi de Les Mamelles de Tirésias et Couleur du temps, Paris, Gallimard, «Poésie», 1972.
Couleur du temps [1918], Paris, Éditions du Bélier, 1949.
- L'Enchanteur pourrissant suivi de Les Mamelles de Tirésias et Couleur du temps, Paris, Gallimard, «Poésie», 1972.
Casanova. Comédie parodique, Gallimard, N.R.F., 1952.
En collaboration avec André Salmon:
- Jean-Jacques
- La Température
- Le Marchand d'anchois
Œuvres en prose I. Textes établis, présentés et annotés par Michel Décaudin. Paris, Gallimard, «Bibliothèque de la Pléiade», 1977. Contes et récits: L'Enchanteur pourrissant, L'Hérésiarque et Cie, Le Poète assassiné, contes écartés du Poète assassiné, La Femme assise, Contes retrouvés; L'Histoire romanesque; Théâtre: La Température, Le Marchand d'anchois, Jean-Jacques, La Colombelle, fragments divers; Cinéma: La Bréhatine, C'est un oiseau qui vient de France.
Cinéma
La Bréhatine [1917], Archives des Lettres modernes, Guillaume Apollinaire n° 5, Minard, 1971.
C'est un oiseau qui vient de France (inachevé)
Œuvres en prose I. Textes établis, présentés et annotés par Michel Décaudin. Paris, Gallimard, «Bibliothèque de la Pléiade», 1977. Contes et récits: L'Enchanteur pourrissant, L'Hérésiarque et Cie, Le Poète assassiné, contes écartés du Poète assassiné, La Femme assise, Contes retrouvés; L'Histoire romanesque; Théâtre: La Température, Le Marchand d'anchois, Jean-Jacques, La Colombelle, fragments divers; Cinéma: La Bréhatine, C'est un oiseau qui vient de France.
Textes érotiques
Les Onze mille verges, 1ère édition signée G. A., sans date ni mention d'éditeur [1906-1907].
- Jean-Jacques Pauvert, 1973.
- Paris, J'ai Lu, 1973.
Les Exploits d'un jeune Don Juan, même origine que le précédent, avec la mention - sans doute fictive - 1911.
- Jean-Jacques Pauvert, 1977.
- Paris, J'ai Lu, 1977.
Poésies libres, Jean-Jacques Pauvert, 1978.
Œuvres en prose III. Textes établis, présentés et annotés par Pierre Caizergues et Michel Décaudin. Paris, Éditions Gallimard, «Bibliothèque de la Pléiade», 1993: Le Flâneur des deux rives, La Vie anecdotique, Chroniques et échos, Les Diables amoureux, Essai sur la littérature sotadique au XIXe siècle, L'Arétin et son temps, Lettre à Louis Chadourne, Les Onze mille verges, Les Exploits d'un jeune Don Juan; Compléments, théâtre: Un Buveur d'asbsinthe qui a lu Victor Hugo, À la cloche de bois, Revue de l'année: La Vérité sur la vie et le théâtre; contes: Un Vol à la cour de Prusse, Le Roi Lune, Héloïse ou Dieu même; Chroniques et échos.
Ecrits sur les lettres et les arts
- Critique d'art
Méditations esthétiques. Les Peintres cubistes, Figuière, 1913.
- Paris, Hermann, 1965.
Articles, chroniques, échos, préfaces de catalogue (1902-1918)
- Paris, Gallimard, «Folio essais», 1993.
Petites flâneries d'art, Montpellier, Fata Morgana, 1980.
Œuvres complètes. Édition établie sous la direction de Michel Décaudin, préface de Max-Pol Fouchet, introduction et notes de Michel Décaudin, iconographie établie par Marcel Adéma. Paris, André Balland et Jacques Lecat, 1965-1966. Quatre volumes de textes et quatre coffrets de documents. Tome IV: Les Peintres cubistes.- Chroniques d'art. - Tendre comme le Souvenir. - Correspondance.
Œuvres en prose II. Textes établis, présentés et annotés par Pierre Caizergues et Michel Décaudin. Paris, Gallimard, «Bibliothèque de la Pléiade», 1991. Écrits sur l'art: Méditations esthétiques. Les Peintres cubistes, Fragonard et l'Amérique, Chroniques et paroles sur l'art; Critique littéraire: La Phalange nouvelle, Les Poèmes de l'année, Les Poètes d'aujourd'hui, Sur la Littérature féminine, L'Antitradition futuriste, Chroniques et articles.
Daniel Grojnowski, éditeur. Et moi aussi je suis peintre, Le Temps qu'il fait, 2006.
- Critique littéraire-Conférences, Manifeste
- La Phalange nouvelle (25 avril 1908)
- Les Poèmes de l'année (22 avril 1909)
- Les Poètes d'aujourd'hui (6 novembre 1909)
- L'Antitradition futuriste (1913)
- L'Esprit nouveau et les poètes (26 novembre 1917)
Les Diables amoureux [introductions, préfaces 1909-1913], Paris, Gallimard, 1964.
- Paris, Gallimard, «Idées», 1964.
Œuvres complètes. Édition établie sous la direction de Michel Décaudin, préface de Max-Pol Fouchet, introduction et notes de Michel Décaudin, iconographie établie par Marcel Adéma. Paris, André Balland et Jacques Lecat, 1965-1966. Quatre volumes de textes et quatre coffrets de documents. Tome II : Anecdotiques. - Le Flâneur des deux Rives. - Les Diables amoureux. - Chroniques. - Préfaces.
Œuvres en prose II. Textes établis, présentés et annotés par Pierre Caizergues et Michel Décaudin. Paris, Gallimard, «Bibliothèque de la Pléiade», 1991. Écrits sur l'art: Méditations esthétiques. Les Peintres cubistes, Fragonard et l'Amérique, Chroniques et paroles sur l'art; Critique littéraire: La Phalange nouvelle, Les Poèmes de l'année, Les Poètes d'aujourd'hui, Sur la Littérature féminine, L'Antitradition futuriste, Chroniques et articles.
Divers, Journalisme
Le Flâneur des deux rives, Paris, La Sirène, «Tracts», 1919.
- Le Flâneur des deux rives suivi de Contemporains pittoresques, Paris, Gallimard, «Idées», 1975.
La Vie anecdotique [chroniques du Mercure de France 1911-1918], Paris, Gallimard, 1955.
Journal intime 1898 - 1918, Limoges, Éditions du Limon, 1991.
DEBON, Claude et READ, Peter. Les Dessins de Guillaume Apollinaire. Buchet-Chastel, Les Cahiers dessinés, 2008.
READ, Peter. Apollinaire Lettres calligrammes manuscrits. Paris: BnF Éditions / Textuel, 2016. ISBN: 978-2-84597-562-0.
Œuvres complètes. Édition établie sous la direction de Michel Décaudin, préface de Max-Pol Fouchet, introduction et notes de Michel Décaudin, iconographie établie par Marcel Adéma. Paris, André Balland et Jacques Lecat, 1965-1966. Quatre volumes de textes et quatre coffrets de documents. Tome II : Anecdotiques. - Le Flâneur des deux Rives. - Les Diables amoureux. - Chroniques. - Préfaces.
Œuvres en prose III. Textes établis, présentés et annotés par Pierre Caizergues et Michel Décaudin. Paris, Éditions Gallimard, «Bibliothèque de la Pléiade», 1993: Le Flâneur des deux rives, La Vie anecdotique, Chroniques et échos, Les Diables amoureux, Essai sur la littérature sotadique au XIXe siècle, L'Arétin et son temps, Lettre à Louis Chadourne, Les Onze mille verges, Les Exploits d'un jeune Don Juan; Compléments, théâtre: Un Buveur d'asbsinthe qui a lu Victor Hugo, À la cloche de bois, Revue de l'année: La Vérité sur la vie et le théâtre; contes: Un Vol à la cour de Prusse, Le Roi Lune, Héloïse ou Dieu même; Chroniques et échos.
Correspondance
Correspondance avec son frère et sa mère. Paris: José Corti, 1987.
R. Canudo, Lettres à Guillaume Apollinaire. 1904- 1918, Klincksieck, «Bibliothèque contemporaine», 1999.
Correspondance Jules Romain/Guillaume Apollinaire. Paris: Jean-Michel Place, 1994.
Correspondance Jean Cocteau/Guilaume Apollinaire. Paris: Jean-Michel Place, 1991.
Correspondance Mireille Havet / Guillaume Apollinaire, Montpellier, Presses Universitaires, 2000.
Avec Lou:
- Paris, Gallimard, «Blanche», 1969.
- Paris, Gallimard, «L'Imaginaire», 1990.
- Je pense à toi mon Lou. Poèmes et lettres d'Apollinaire à Lou, Paris, Textuel, 2007.
Avec Madeleine Pagès:
- Tendre domme le souvenir, Paris, Gallimard, 1952.
- Lettres à Madeleine. Tendre comme le souvenir, Paris, Gallimard, «Blanche», 2005; «Folio», 2006.
Guillaume Apollinaire, 202 Boulevard Saint-Germain [correspondance avec les Italiens]. A cura di L. Bonato e F. Bruera. 2 vols. Roma: Bulzoni, Quaderni del Novecento francese 13 et 14, 1992-1993.
Traductions:
Apollinaire Around the World
In English
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- Alcools: poems / by Guillaume Apollinaire. Translated by Donald Revell. Hanover: Wesleyan University Press, 1995.
- Calligrammes. Translated by A. H. Greet, intro. by S. I. Lockerbie and comm. By A. H. Greet and S. I. Lockerbie. Berkeley, Los Angeles, London: University of California Press, 1980.
- Apollinaire on art: essays and reviews, 1902-1918. Edited by Leroy C. Breunig. Translated by Susan Suleiman. New York: Viking Press, 1972.
- Traduit par Peter Read. The Cubist Painters. Artists.Bookworks, 2002
- Selected Writings of Guillaume Apollinaire. Translated, with a critical introduction, by Roger Shattuck. New York: New Directions Pub. Corp., 1971.
Auf Deutsch
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- Alkohol, Gedichte (französisch-deutsch). Einführung G. Henniger, Übs. J. Hübner und L. Klünner. Darmstadt und Neuwied: Luchterhand Verlag, 1969 (Sammlung Luchterhand 192).
- Der gemordete Dichter. übs. W. Widmer und P. Noack. Wiesbaden und München: Nachwort H. Melzer, Limes Verlag, 1985 (Neuausgabe der Auflagen von 1967 und 1980).
- Erzketzer & Co. Übs. und Nachwort H. Thill. Heidelberg: Verlag das Wunderhorn, 1986.
- Die Brüste des Tiresias. Übs. P. Loeffler. Basel: Birkhaüser Verlag, 1989.
- Die kubistischen Maler, Ästhetische Meditationen. Übs. H. Melzer und S. Krause. Leipzig, 1990.
- Bestiarum oder gefolge des Orpheus. Übs. K. Krolow. Frankfurt am Main und Leipzig: Insel Verlag, 1995 (Neuausgabe der Publikation des Suhrkamp-Verlags, Frankfurt am Main, 1978).
In Italiano
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- Le Bestiaire, ou, Cortège d'Orphée; Il bestiario, o, Al seguito di Orfeo / Guillaume Apollinaire. Translated by Maria Luisa Belleli. Roma: Bulzoni, 1983.
- APOLLINAIRE, Guillaume. Casanova e altre opere per il teatro. Trad. Francesco Cornacchia. Préface de Catherine Moore. Bari: Edizioni B.A. Graphis, 2011. ISBN: 978-88-7581-146-4
- Li Mammelle di Tiresia. Color del tempo. Introduzione e traduzione di Sergio Zoppi. Torino: Einaudi, 1980, coll. di teatro.
- Il Poeta assassinato. Trad. di Nino Magrini. Milano: Orsa Maggiore, 1990.
- Pittori cubisti. Meditazioni estetiche. Intro. e trad. di L. De Libero. Roma: ed. Del Secolo, 1947.
- Poemi da "Alcools" e "Calligrammes". Trad. P. Sanfiore. Milano: ed. La Fiaccola, 1950.
En Español
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- Caligramas / Guillaume Apollinaire. Translated by J. Ignacio Velazquez. Madrid: Catedra, 1987.
- Las once mil vergas, o, Los amores de un hospodar / Guillaume Apollinaire. Translated by Xavier Aleixandre. Barcelona: Laertes, 1985.
En Wallon
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- Alcols de Guiliôme Apolinère. Alcools traduit en wallon par André Galère. Association Internationale des Amis de Guillaume Apollinaire.
ublication des livres:
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« Hommes de l’avenir souvenez-vous de moi » : tel était le souhait ardent d’Apollinaire. La postérité l’a exaucé. On ne compte plus les livres, les articles, les thèses, les colloques mais aussi les représentations théâtrales, les expositions et les manifestations culturelles diverses qui lui ont été consacrés, en France comme à l’étranger, car sa notoriété s’est jouée des frontières. Tout à la fois élégiaque et provocateur, pudique et sensuel, héritier de siècles de poésie française et découvreur de domaines lyriques insoupçonnés, il est devenu par son oeuvre et par sa personnalité rayonnante, le Poète de référence du début du XXe siècle. Poète de la tradition et de la modernité, il le demeure dans ses nouvelles ou son théâtre. Sa correspondance avec les femmes aimées sont des chefs-d’oeuvre de la littérature épistolaire et il se révèle, dans ses écrits sur l’art, le plus perspicace des critiques.
C’est cet Apollinaire polygraphe, aux multiples visages, que ce Dictionnaire de plus de 430 entrées, réalisé par une équipe internationale de 50 chercheurs, permet de découvrir. Professeur Émérite à l’Université de la Sorbonne Nouvelle-Paris 3, Daniel Delbreil y a enseigné la littérature française du XXe siècle. Disciple de Michel Décaudin, familier du groupe de travail que ce dernier avait constitué, il a consacré de nombreux articles à l’oeuvre poétique et narrative d’Apollinaire. Il a publié l’ouvrage Apollinaire et ses récits (Schena-Didier Érudition) et, aux éditions Calliopées, les actes des différents colloques qu’il a organisés sur cet auteur. Il est membre de l’Équipe de recherche THALIM, Unité Mixte de Recherche CNRS-Sorbonne Nouvelle. Dictionnaire Apollinaire Prix de lancement: 120 € jusqu’au 31 août 2019. 150 € au-delà. Pour en savoir plus: Annonce de la publication du Dictionnaire Apollinaire et Bulletin de Commande |
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Sous le pont Mirabeau coule la Seine/ Et nos amours/ Faut-il qu’il m’en souvienne/ La joie venait toujours après la peine. Éternel vagabond, poète de l’errance, c’est à Paris que Guillaume Apollinaire se fixe et trouve son équilibre. « Flâneur des deux rives », il y installe sa bohème. Poète, mais aussi dramaturge, romancier, pornographe, journaliste, mystificateur, parfois même un peu voyou, il sait capter, mieux que personne, la modernité littéraire et artistique de la capitale. Il en est le passeur magnifique. Il y tisse un réseau d’amitiés solides (Picasso, « le meilleur ami », le douanier Rousseau, Max Jacob, Gide, Cendrars…), et entretient des amours tumultueuses et parfois douloureuses. Il est le meilleur découvreur du surréalisme dont il invente le nom et devient le chantre et le précurseur d’une formidable épopée littéraire et artistique. C’est à Paris qu’il vit, qu’il travaille et qu’il aime. Et c’est à Paris qu’il meurt, le 9 novembre 1918, deux jours avant l’armistice, il y a tout juste un siècle. Franck Balandier, après des études littéraires, devient éducateur de prison puis directeur pénitentiaire d’insertion et de probation. Auteur de nombreux romans (éditions Fayard, Le Serpent à plumes, Flammarion), il publie des essais et de la poésie. Il est l’auteur des Prisons d’Apollinaire, (L’Harmattan, 2001), et de Apo (Le Castor Astral 2018). |
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Tout Paris est en émoi : la Joconde a été volée ! Très vite, les soupçons se tournent vers un improbable trio : Picasso, un mystérieux Géry et Apollinaire. Tandis que les deux premiers ont pris la fuite, le poète est incarcéré à la Santé. Dans le temps suspendu de la cellule, le romancier présente non plus un poète en vogue, avant-gardiste, mais un homme emmuré dans son corps et dans ses doutes. Une première épreuve, avant celle du front, et le retour à Paris du soldat rescapé. Le décor parisien, du café de Flore à la maison close en passant par les Abbesses et la place de l'Étoile, offre des jeux de piste dans une capitale fantasmée. L'auteur s'attaque à l'image d'Épinal d'Apollinaire : loin du rapport institutionnalisé, il force le retour à une expérience authentiquement humaine avec une fiction sensuelle. Franck Balandier est né en 1952 à Suresnes, il a travaillé 40 ans dans l'administration pénitentiaire... Apo est son deuxième roman au Castor Astral après le remarqué Gazoline Tango (2017). |
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Des quelque trois cents poèmes écrits par Apollinaire entre la déclaration de guerre le 31 Juillet 1914 et sa propre mort le 9 novembre 1918, seul environ un tiers fut publié de son vivant. Le reste n'a été révélé que tardivement, comme les Poèmes à Lou, ou a été dispersé dans des publications posthumes. Il manquait un ouvrage permettant d'appréhender l'ensemble de cette création. En substituant aux rassemblements plus ou moins arbitraires une simple juxtaposition au jour le jour, les Poèmes en guerre déroulent une histoire quotidienne où chaque destinataire reprend sa place et son rôle dans le drame vécu par le poète. Ainsi apparaissent plus clairement, mais souvent entre les lignes et dans le non-dit, la détresse, l'angoisse de mort et les recours sans lesquels le sodat ne pourrait «tenir»: l'amour, les amitiés, la capacité de résilience grâce à l'écriture poétique, toujours prête à cueillir «le mystère en fleurs». Celui qu'on a trop souvent dépeint comme un va-t-en guerre ne manque rien de la terrible réalité. Pontife et araignée, il tisse les liens qui le retiennent en haut et en bas, impuissants cependant à le détourner de son destin tragique. Claude Debon |
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Professeur de littérature française du XXe siècle à l’université Paul-Valéry Montpellier durant trois décennies, Pierre Caizergues a consacré sa vie de chercheur à trois poètes importants de la première moitié du XXe siècle, Apollinaire, Cendrars et Cocteau. L’ouvrage présenté ci-joint réunit une large sélection des articles qu’il leur consacrés, ainsi qu’à son ami le poète Jean-Claude Renard. Tous ceux qui connaissent ou ont connu Pierre Caizergues y retrouveront des articles qui ont compté dans le champ des études sur ces poètes, les uns fondateurs, les autres importants ou utiles. Ils y retrouveront partout l’homme de la trouvaille qu’il est par excellence, toujours soucieux d’ouvrir par ses enquêtes et découvertes des voies bousculant ou déplaçant nos constructions critiques, sans jamais perdre de vue les enjeux de la création. Dans la section qui ouvre le volume, la moitié des articles repris - sur les rôles endossés par le poète dans la presse entre 1901 et 1918, sur ses pseudonymes de presse, sur ses opinions politiques pendant la Grande Guerre, sur sa conception des rapports homme-femme, sur sa correspondance sentimentale… - prolongent ou complètent d’une manière ou d’une autre sa thèse pionnière sur Apollinaire journaliste. On trouvera aussi, à côté de plusieurs autres, les deux articles là aussi pionniers Pierre Caizergues sur Les Mamelles de Tirésias. Les contributions sur Cendrars sont moins nombreuses : bientôt happé par l’œuvre de Cocteau (qui lui doit l’inventaire de ses archives à Milly-la Forêt, leur dépôt à la BHVP et la création à Montpellier puis la direction scientifique d’un fonds d’archives et d’étude aujourd’hui considérable), notre collègue n’a pas eu le loisir de beaucoup écrire sur lui. Mais ses deux articles sur les relations de Cendrars avec Apollinaire d’un côté, avec Cocteau de l’autre et ses magistrales études sur trois des grands poèmes des années 1910, restent des références et ne pouvaient être absents de cette anthologie. Dans la section consacrée à Cocteau, on a choisi de réunir d’abord des articles éclairant sous différents angles le rapport assez complexe à l’actualité d’un poète qui faisait profession d’inactualité. On a repris ensuite ceux qui ont fait le point, chacun pour la première fois, sur quelques-unes de ses nombreuses amitiés artistiques ou littéraires. Un troisième ensemble illustre l’intérêt de notre collègue pour les sentiers non balisés de la critique, qui coïncident dans bien des cas avec les marges de l’œuvre littéraire et de ses grands genres (poésie, roman, théâtre). Toutes ces recherches ont su nous apporter du neuf, comme aussi les notes sur Jean-Claude Renard qui ferment le volume, et méritaient d’être remises en circulation. Nous espérons que vous aurez plaisir à les retrouver ou les découvrir dans cet ouvrage. Pierre-Marie Héron Pour en savoir plus et commander: Affiche |
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Nouvelle Poétique Comparatiste, numéro 33 Le sujet poétique est une notion paradoxale qui nous renseigne de façon paradigmatique sur le devenir de la poésie moderne. Ses éclatements et ses scissions à la fin du Symbolisme définissent un champ sémiotique que les avant-gardes historiques ont adapté ou transformé. L’étude de l’œuvre d’Apollinaire et de celle de Huidobro montre à quel point une description stable du sujet est pertinente pour comprendre les raisons profondes de la poésie, de la crise à la célébration lyrique et jusqu’à la pure spatialisation. Cet ouvrage cherche à cerner la dynamique de deux définitions majeures du « sujet » et à éclaircir ses espaces d’allocution et de représentation culturelle. D’Alcools à Altazor, le sujet et son corollaire intermittent, le mythe du Je-Poète, présentent des formes bien visibles dans le contexte des avant-gardes. Croix, avion, moulin, soldat : à la construction intertextuelle des figures identitaires se superpose leur récit auctorial. Se pose, alors, une question plus vaste : comment le Moi fait-il événement ? Jaime Baron. |
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Le livre d’Elena Fernández-Miranda, Les Secrets de Guillaume Apollinaire, offre au lecteur une étude très freudienne de l’œuvre du poète. L’auteur analyse l’influence de la mère d’Apollinaire – la redoutable Angélique - et de son éducation « au fouet » sur la personnalité du poète et ses répercussions sur sa vie sentimentale et littéraire. L’ombre néfaste de cette mère, personnage réel mais aussi fantasmé, plane sur l’ensemble de l’œuvre ; dès l’entrée en matière, Elena Fernández-Miranda énonce clairement sa thèse : « Apollinaire désirait plus que tout l’amour de sa mère, mais en même temps il avait peur d’être détruit par elle, sentiments qui conditionnèrent sa vie et son œuvre » (p.11). La première femme de la vie du poète fut celle qui le domina psychologiquement jusqu’à sa mort. Le livre est divisé en quatre parties ; la première qui se fonde principalement sur les écrits érotiques semble la moins convaincante. En effet, Les Exploits d’un jeune Don Juan, est la traduction d’un texte allemand, et Les Onze Mille Verges est un ouvrage souvent outrancier où Apollinaire s’amuse à parodier Sade. Mme Fernández-Miranda se laisse emporter par son enthousiasme et il est parfois difficile d’accepter le parallèle entre les horreurs décrites dans Les Onze Mille Verges et les expériences réellement vécues par le poète. Cette partie aurait sans doute bénéficié de coupures ; comme l’ensemble du livre, les citations ont tendance à être parfois un peu trop longues. Les trois autres chapitres sont beaucoup plus intéressants. Ils traitent de la relation d’Apollinaire avec les deux femmes de la guerre : la volcanique Lou et l’innocente Madeleine, basés sur les lettres et les poèmes qu’il leur adressa. Ils éclairent d’une perspective nouvelle l’évolution et l’échec de ces deux histoires sentimentales avec des femmes qui lui inspirèrent certains de ses plus beaux textes. Elena Fernández-Miranda suit méticuleusement les étapes de ces relations intrinsèquement liées à la guerre, et analyse la psychologie d’un homme qui, dans les tranchées, revit tous ses fantasmes érotiques, portés au paroxysme par le spectre de la mort. Les titres de ces chapitres sont éloquents : « le sadisme : les fantasmes des Onze Mille Verges dans les lettres à Lou », « le masochisme d’Apollinaire : Causes et fantasmes : la soumission à Lou et à son amant », «la domination et la violence dans les lettres à Madeleine ». Si certaines thèses peuvent choquer ou être rejetées, aucune ne laisse indifférent, et toutes ouvrent de nombreux sujets de discussion. Les critiques de cette étude sont d’ailleurs fortement divisés. Au final, on ne peut qu’être d’accord avec Elena Fernández-Miranda quand elle écrit : «Apollinaire vit toutes les manifestations de son existence dans l’excès, vers le haut ou vers le bas, qui peut le conduire à la dépression, à la chute… et avec la même intensité au désir sexuel effréné et à l’euphorie. L’excès est le moteur de sa vie […] » (p. 423). Sa personnalité fut, sans aucun doute, en grande partie façonnée par une enfance sur laquelle régnait une mère fantasque et autoritaire. |
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Grâce à l’enquête exemplaire de Fanchon Daemers, il est enfin possible d’identifier à coup sûr le beau visage de Mareye Dubois, la première des femmes aimées par Apollinaire qui ait marqué son œuvre. Fanchon DAEMERS est chanteuse, auteur et musicienne. Son disque Chant des Abîmes, enregistré dans les grottes de Comblain-au-Pont, fut préfacé par Roland Topor (1997). Elle est aussi actrice et s’est formée au Centre de Travail J. Grotowski, à Pontedera, de 1987 à 1989. Fanchon a créé plusieurs spectacles et récitals autour d’Apollinaire, dont La Chanson du Mal-Aimé (2009) et Apollinaire Marcheur (2011). C’est dans le cadre de ce dernier spectacle, donné dans les bois de Stavelot, que cette chercheuse passionnée a commencé à rassembler les documents et témoignages précieux qui font aujourd’hui l’objet de cette publication. Pour commander l'ouvrage, s'adresser auprès de : |
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En 1913, Apollinaire publie Alcools, son premier recueil, qui rassemble quinze ans de poésie. S'il est alors influencé par un symbolisme sur le déclin, il s'en démarque par d'audacieuses innovations : la ponctuation disparaît et des inventions récentes, comme l'avion ou l'automobile, font leur entrée en poésie. Mais Alcools est aussi une oeuvre contrastée, où la tour Eiffel et le pont Mirabeau côtoient des champs de colchiques et des forêts légendaires, où l'agitation du progrès se mêle aux motifs consacrés de l'amour perdu et du temps qui passe. Tantôt clairs comme le son des cloches rhénanes, tantôt sombres comme les geôles de la prison de la Santé, ces poèmes ouvrent la voie à un nouveau lyrisme. Partagés entre tradition et modernité, ils reflètent la créativité bouillonnante d'une époque sur le point de basculer dans le chaos de la Grande Guerre. |
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Sept mois avant sa mort, Apollinaire publie des poèmes "de la paix et de la guerre" écrits de 1913 à 1916, sous le titre Calligrammes. Ce néologisme, qu'il forge à partir des mots "calligraphie" et "idéogramme", annonce un mode d'expression original : le poème-dessin, qui allie jeu du langage et jeu des formes. Les mots dessinent çà et là un cigare, une montre, une colombe, et traversent la page sous forme de gouttes de pluie ou de trains partant pour les champs de bataille de la Première Guerre mondiale... Car Apollinaire a en partie composé ses Calligrammes au front, pour ses correspondantes aimées, Lou et Madeleine. S'il a pu se nourrir du spectacle de la guerre, c'était pour mieux la transfigurer. Et c'est aussi pour continuer de croire en l'avenir qu'il a osé, sous le fracas des bombes, cette étonnante synthèse de plusieurs arts. |
The Calligrammes Colloquium held at the University of Nice, France in October 2012 was the motivation of this graphic study, which celebrates the centennial of the publication of Apollinaire's Alcools. In preparation is a graphic opus of one quote in all twenty-four official languages of the European Union |
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Pour en savoir plus: Résumé |
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Pour commander: Pour en savoir plus: Apollinaire illustré |
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