« Il n'existe pas d'autoportrait de moi. Je ne m'intéresse pas à ma propre personne comme “objet de représentation”, mais aux autres êtres, surtout féminins, et plus encore aux apparitions. »
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Sources wilkipedia
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Deuxième enfant d'une famille de sept, Gustav Klimt est né à Baumgarten le , près de Vienne. Fils d'Ernst Klimt, orfèvre ciseleur de métaux précieux, et d'Anne Finster, chanteuse lyrique2, il suit les cours de l'école des arts appliqués de Vienne de 1876 à 1883. Il y est l'élève de Ferdinand Laufberger et de Julius Victor Berger(de)3. En 1877, son frère cadet Ernst le rejoint. Ensemble, ils dessinent des portraits d'après photographies qu'ils vendent six gulden pièce.
En 1879, il débute comme décorateur dans l'équipe de Hans Makart à qui il rêvera de ressembler pendant un temps, en participant à l'organisation du Festzug (noces d'argent du couple impérial). La même année, les frères Klimt et leur ami Franz Matsch décorent la cour intérieure du musée d'Histoire de l'art3.
En 1880, Gustav Klimt adhère au Künstlerhaus (la Compagnie des artistes), intermédiaire influent entre les artistes et leur public, qui se chargeait de les aider. L'événement le plus important dans ces années est l'achèvement de la décoration des pendentifs du grand escalier du Musée d'Histoire de l'art, qu'il mène à bien malgré le décès du maître d'œuvre de ce travail, conduit par le maître Hans Makart, lequel travail consolide encore sa réputation.
Cette même année, le trio enchaîne les commandes : quatre allégories pour le plafond du palais Sturany(de) à Vienne, plafond de l'établissement thermal de Karlsbad.
En 1883, il crée un atelier collectif appelé Künstler-Compagnie et travaille avec son frère Ernst Klimt, qui est orfèvre ciseleur, et Franz Matsch. Le trio réalise en particulier de nombreuses fresques, allégories et emblèmes dans un style académique ; la précision des portraits de Klimt est renommée. Il se voit confier la décoration de murs et plafonds de villas mais aussi de théâtres et édifices publics.
En 1885, il décore la villa Hermès, dans le Lainzer Tiergarten, d'après les dessins de Hans Makart, le théâtre de Carlsbad en 1886, les plafonds du théâtre de Fiume en 1893. Entre 1886 et 1888, il peint l'escalier du Burgtheater à Vienne et le style de Klimt commence à se différencier de celui de son frère Ernst Klimt et de celui de Franz Matsch. Désormais chacun travaille pour son compte3.
Les qualités artistiques de Gustav Klimt sont reconnues officiellement et il reçoit, en 1888, la croix d'or du Mérite artistique des mains de l'empereur François-Joseph. En 1890, il réalise la décoration du grand escalier du musée d'Histoire de l'art et reçoit le prix de l'empereur (400 gulden) pour l’œuvre représentant La Salle de l'ancien Burgtheater, Vienne. Ainsi, jusqu'en 1890, Gustav Klimt a un début de carrière fait d'une solide réputation de peintre décorateur répondant à des demandes officielles de peintures architecturales, mais sans réelle originalité.
Par la suite, son art devient moderne et plus original. Il s'exprime totalement et librement, comme l'indiquent les inscriptions sur le tableau Nuda Veritas : « Si l’on ne peut par ses actions et son art plaire à tous, il faut choisir de plaire au petit nombre. Plaire à beaucoup n’est pas une solution. »En 1892, son père meurt d'apoplexie — comme il mourra lui-même ; son frère Ernst Klimt meurt également la même année, ce qui provoque la dissolution de la Compagnie.
Années 1890 :
rencontre d'Emilie Flöge et rupture avec l'académisme
En 1892, à la mort de son frère, il doit assurer la sécurité financière de sa famille. Il amorce sa rupture avec l'académisme. En 1893, le ministre de la Culture refuse sa nomination à la chaire de peinture d'histoire des Beaux-Arts.
En 1894, il est chargé avec Franz Matsch de la décoration de l'aula magna de l'université. L'année suivante, Klimt reçoit à Anvers le grand prix pour la décoration de l'auditorium du théâtre du château Esterházy à Totis (Hongrie)3.
Avec plusieurs de ses amis, dont Koloman Moser, Joseph Maria Olbrich, Carl Moll, Josef Hoffmann, Max Kurzweil, Josef Engelhart(de) et Ernst Stöhr, il crée le le groupe des sécessionnistes qui fonde en une revue d'art intitulée Ver sacrum (« Printemps sacré »)3. Le groupe ambitionne de construire un édifice consacré aux arts. Klimt participe la même année à la fondation de l'Union des artistes figuratifs, appelée la Sécession viennoise avec 19 artistes du Künstlerhaus. Cette séparation marque le désir de nouveauté de Klimt et d'une multitude d'autres artistes face à « l'inflexible résistance au changement » de l'académisme viennois, responsable d'un véritable « obscurantisme » artistique. De son côté, le Künstlerhaus ne met pas réellement en place une transmission entre les artistes étrangers innovants et leurs confrères autrichiens.
Il devient président de cette association, dont l'objectif est de réformer la vie artistique de l'époque et de réaliser des œuvres d'art qui élèvent « l'art autrichien à une reconnaissance internationale à laquelle il aspire »
. Il s'agit aussi de combler le fossé entre les arts dit mineurs, de rapprocher les objets utilitaires et les objets d'art — pour créer une œuvre d'art totale, selon une citation de Wagner —, de transformer le monde au moyen des arts. Les arts doivent éveiller les consciences et s'éloigner de toute compromission avec l'art et l'académisme établis.
Cette fondation est en quelque sorte la réponse au mouvement Art nouveau en France et au Jugendstil qui se développe en Allemagne. La revue Ver sacrum devient le moyen d'expression de la Sécession, et le porte-parole de cette volonté de changer le monde. Josef Maria Olbrich parvient à réaliser l'édifice dédié aux arts souhaité par Klimt, le palais de la Sécession, qui donne aux jeunes artistes figuratifs un lieu permanent d'exposition pour leurs œuvres, et cristallise comme une sorte de manifeste les idées du groupe : « À chaque époque son art, à tout art sa liberté. »
À partir de 1897, Klimt commence à passer ses étés avec Emilie Flöge dans le Kammer et la région de l'Attersee, où il peint ses premiers paysages. En 1898, il crée une affiche pour la première exposition de la Sécession3.
En 1898, il peint le célèbre tableau Pallas Athéna, qui sera utilisé comme affiche à l'occasion de la deuxième exposition de la Sécession, lors de l'inauguration de l'édifice de Joseph Maria Olbrich. Il détourne la représentation traditionnelle du sujet, d'inspiration classique, en montrant sous le visage de la déesse une Gorgone tirant la langue, représentation traditionnelle de l'époque archaïque.
1900-1907 :
La Philosophie, La Médecine et La Jurisprudence
Ces toiles commandées par l'université de Vienne pour décorer le hall d'entrée ont été détruites par les nazis en 1945, et presque aucune trace n'a été trouvée. Il existe peu de représentations de cette œuvre.
La Philosophie
La Philosophie
(œuvre détruite en 1945
par les nazis).
Au cours de l'année 1900, lors de la septième exposition de la Sécession, Klimt présente sa toile intitulée La Philosophie, qui est la première des trois toiles préparatoires, avec La Médecine et La Jurisprudence, qui lui avaient été commandées en 1886 pour illustrer les voûtes du plafond de l'aula magna, le hall d'accueil de l'université de Vienne.
Il choisit de représenter la Philosophie sous la forme d'une sphinge aux contours flous, la tête perdue dans les étoiles, tandis qu'autour d'elle se déroulent tous les cycles de la vie, de la naissance à la vieillesse, en passant par les étreintes de l'amour. À gauche, à l'avant-plan, la connaissance revêt les traits d'une femme fatale fixant de ses yeux froids et sombres le spectateur.
Cette toile fait l'objet d'une critique sévère des autorités universitaires, qui s'attendaient à une représentation classique du sujet, et qui considèrent alors cette allégorie comme une provocation au libertinage et une atteinte aux bonnes mœurs. La critique violente de la presse accuse Klimt d'outrager l'enseignement et de vouloir pervertir la jeunesse. On lui reproche ses peintures trop érotiques, et on s'interroge sur sa santé mentale et sur ses crises de dépression.
« Il est trapu, écrit-on, un peu lourd, athlétique… pour allonger son visage sans doute, il porte ses cheveux en arrière et rejetés très haut au-dessus des tempes. C'est le seul signe qui pourrait penser que cet homme est un artiste. »
Critiquée par 87 professeurs de l'université qui la refusent lorsqu'ils la découvrent à l'exposition de la Sécession, La Philosophie reçoit une médaille d'or en 1900 à l'Exposition universelle de Paris3.
La Médecine et La Jurisprudence
Les compositions qui suivent, La Médecine et La Jurisprudence déchaînent et amplifient les critiques.
L'exposition de la Sécession de 1901 voit un nouveau scandale, et cette fois, ce sont les députés qui interpellent le ministre de l'Éducation à propos de La Médecine3. Celle-ci est représentée par une femme qui offre son corps, au côté des représentations de la Souffrance et de la Mort. On peut reconnaître la femme en bas de la toile par les attributs représentés par le peintre, notamment le serpent qui s'avance sur son bras pour boire dans la coupe qu'elle tient dans sa main gauche
Il s'agit de Hygie, déesse dans la mythologie grecque de la santé, de la propreté et de l'hygiène. Elle est la fille de Asclépios, dieu de la médecine. La Jurisprudence, quant à elle, est représentée par un criminel en proie à ses instincts, tandis que la Justice reste figée et impassible enchâssée dans une mosaïque d'inspiration byzantine.
Klimt doit renoncer à voir ses peintures décorer l'aula magna, sans pourtant renoncer à son invention esthétique.
Il s'intéresse davantage à la peinture intimiste et aux portraits. Il réalise des tableaux de femmes de grandes dimensions, avec des compositions richement décorées, pour flatter une clientèle riche et bourgeoise qui lui fait des commandes, et il réalise aussi de nombreuses scènes de femmes nues ou aux poses langoureuses et érotiques, en tenues extravagantes dans des compositions asymétriques, sans relief et sans perspectives, riches d'une ornementation chatoyante, envahissante et sensuelle.
En 1910, Klimt participe à la 9eBiennale de Venise, où il retrouve le succès et la notoriété d'avant l'aula magna. Il reprend le titre de décorateur « fin de siècle », de peintre de l'intelligentsia autrichienne et d'inventeur de l'art décoratif.
Les dates et les circonstances de la mort de l'artiste diffèrent selon les ouvrages. Selon le catalogue collectif du Centre Pompidou : « Au retour d'un voyage en Roumanie, Klimt est frappé d'une congestion cérébrale. Il meurt le à Vienne. »
Selon Ilona Sármány-Parsons : « Il meurt d'une hémorragie cérébrale ou congestion cérébrale le à Vienne. » Selon le catalogue de l'exposition présentée au Leopold Museum à Vienne en 2012, Klimt subit un accident vasculaire cérébral dans son appartement à Vienne le et est alors à moitié paralysé. Il meurt à l'hôpital le et est enterré trois jours plus tard. Certaines sources indiquent qu'il était atteint par l'épidémie de grippe mortelle ayant sévi cette année-là.
Il est enterré dans cette même ville au cimetière de Hietzing à Vienne. Il laisse de nombreuses toiles inachevées
Célibataire, il vit avec sa mère et ses sœurs. Il a cependant de nombreuses maîtresses, notamment Emilie Flöge, qu'il rencontre au début des années 1890. Elle sera sa principale compagne jusqu'à la fin de sa vie. De ses nombreuses conquêtes naîtront quatorze enfants illégitimes officiels
Son œuvre comprend 230 tableaux, dont 54 tableaux représentant des paysages. Ses principaux travaux incluent les peintures, les fresques, les croquis et autres objets d'art, dont plusieurs sont exposés à la galerie Vienna Secession. La profusion des détails, la richesse des décors et de la coloration en sont caractéristiques, ainsi que la précision des portraits. Il utilise souvent les formes phalliques dans ses œuvres, notamment dans Judith II (1909), dans Le Baiser (1907-1908), mais surtout dans Danaé (1907). Un des thèmes récurrents du travail de Klimt est la femme dominatrice, personnifiée par la femme fatale.
Klimt est connu pour son utilisation de l'or dans les peintures, qu'il découvre après avoir vu des mosaïques byzantines de Ravenne : voir le tableau de droite, Judith I, peint en 1901. Mais ses inspirations sont éclectiques. Les historiens de l'art répertorient des inspirations aussi diverses que celles de la Grèce classique, minoenne et égyptienne. Il est aussi inspiré par les ciselures d'Albrecht Dürer, les peintures européennes de la fin du Moyen Âge et de l'école japonaise de Rimpa.
Klimt peint également quelques paysages, privilégiant le format carré (comme beaucoup d'artistes de la Sécession), avec une absence de personnage, ce qui donne une ambiance de particulière sérénité. Ces tableaux sont peints sur le motif et terminés en atelier.
Klimt a beaucoup dessiné. Le catalogue raisonné de ses dessins comporte plus de 3 700 numéros mais il est probable que ce nombre soit largement sous évalué, l'artiste n'étant guère conservateur de ses feuillets
* 14 juillet 1862 Vienne, † 6 février 1918 Vienne.
1903 voyage à Ravenne, Florence et Venise. 1903 pause et 1905 démission de la Sécession. 1908 et 1909 participation au salon d'art de Vienne, 1909 voyage à Paris, 1910 participation à la Biennale de Venise. Des éléments abstraits et expressionnistes peuvent déjà être reconnus dans ses derniers travaux. "
[de: Hülmbauer, Elisabeth (arr.): Art du 19e siècle. Catalogue d'inventaire de la galerie autrichienne du XIXe siècle, tome 2: F - K, éd. vd Galerie autrichienne Belvedere, Vienne 1993, p. 213]
La Frise Beethoven
La Frise Beethoven est présentée pour la première fois par Klimt en 1902 : lors de la quatorzième exposition de la Sécession, consacrée à la musique de Beethoven, Klimt expose une fresque murale de 34,14 m de long sur 2,15 m de haut en sept panneaux5, représentant la Neuvième Symphonie, destinée à illustrer un décor pour l'architecte Josef Hoffmann, chargé de réaliser un monument en mémoire du musicien. Destinée uniquement à l'exposition, la frise a été peinte directement sur les murs.
Cette œuvre est approuvée par Gustav Mahler lui-même : pour lui, elle représente l'aspiration au bonheur de l'humanité souffrante, qui cherche son apaisement dans les arts. Dans son esprit, Klimt réalise une œuvre d'art totale, en réunissant la peinture avec la musique et l'architecture (de par l'utilisation de l'espace, les trois murs, la frise en hauteur, et le bâtiment de la Sécession). Cette œuvre fait de nouveau l'objet de critiques violentes au nom de la morale. Mais elle est appréciée par Auguste Rodin qu'il rencontre en 1902.
La frise est acquise en 1907 par Carl Reininghaus(de) puis, en 1915, par la famille de l'industriel juif autrichien August Lederer(de). Après sa spoliation par les nazis, l'État autrichien la restitue aux Lederer, assortissant cette restitution d'une interdiction d'exportation, puis finalement l'achète en 1972, après de longues négociations, pour 15 millions de schillings (près d'un million d'euros). La frise est exposée dans le palais de la Sécession depuis 19866. Une reconstitution fidèle fut présentée en 2015, à Paris, lors de l'exposition « Au temps de Klimt. La Sécession à Vienne », à la Pinacothèque de Paris.
Les années 1902-1903 constituent un tournant dans l'œuvre de Klimt, et une période d'intense créativité. Il entame la réalisation du Cycle d'or (ou « période dorée »), avec les Serpents d'eau, le Portrait d'Adele Bloch-Bauer et Danaé.
En 1903, Klimt visite Venise, Ravenne et Florence. Les panneaux pour l'aula magna sont placés à l'Österreichische Galerie, Klimt proteste et rachètera les panneaux au ministère en 1905. En 1903 a également lieu la rétrospective Klimt au palais de la Sécession3.
En 1904, le banquier belge Adolphe Stoclet lui commande la réalisation des mosaïques murales de la salle à manger d'un luxueux palais qu'il construit à Bruxelles sur les plans de l'architecte Josef Hoffmann. Klimt dessine les cartons qu'exécutera les Wiener Werkstätte. La richesse décorative de Klimt éclate dans L'Attente et dans L'Accomplissement, qu'il réalise pour Adolphe Stoclet.
Le Baiser, qui est le tableau le plus représentatif du génie de Gustav Klimt et qu'il peint en 1906, sera reproduit dans le thème de L'Accomplissement pour la fresque d'Adolphe Stoclet.
En 1907, Klimt rencontre le jeune peintre Egon Schiele (1890-1918) qu'il va beaucoup influencer : Klimt sera pour lui un modèle et un maître.
À partir de 19057, devant les désaccords avec de nombreux artistes du groupe, il quitte, avec plusieurs de ses amis, la Sécession, qui, selon lui, tend à se scléroser. « Il se retire en 1905 avec Carl Moll, tandis que Josef Hoffmann et Koloman Moser fondent la Wiener Werkstätte (atelier viennois) en 1907-1908. » En 1908, Klimt expose 16 toiles à la Kunstchau ; la Galleria d'arte moderna achète Les Trois Âges de la femme et l'Österreichische Staatsgalerie achète Le Baiser.
Vienne rend hommage à Gustav Klimt à l'occasion de son 150e anniversaire. La capitale autrichienne organise l'année Gustav Klimt. Dix grands musées viennois présentent une série d'expositions temporaires consacrées à l'artiste.
2015 :
« Au temps de Klimt. La Sécession à Vienne », à la Pinacothèque de Paris. Le cœur de l’exposition s’appuie sur une sélection des travaux majeurs de Gustav Klimt, de ses premières années d’études, jusqu’aux grandes œuvres de son âge d’or, comme Judith I (1901) ou la frise Beethoven, œuvre monumentale reconstituée à l’échelle et présentée pour la première fois en France.
En novembre 2003, son Landhaus am Attersee se vend pour 29,128 millions de dollars.
En ,
Sotheby's à New York vend Litzlberg Am Attersee, un paysage du lac Attersee pour 40,4 millions de dollars (29,3 millions d'euros). Il avait été restitué quelques mois plus tôt par le musée d'art moderne de Salzbourg au petit-fils de sa propriétaire d'avant-guerre, spoliée par les nazis.
Le , le tableau Adele Bloch-Bauer I est adjugé pour 135 millions de dollars chez Christie's16. Il est conservé à New York à la Neue Galerie.
Le , la maison Christie's annonce qu'elle va s'occuper de la vente des quatre autres tableaux. Le Portrait d'Adele Bloch-Bauer II est vendu aux enchères pour 87,9 millions $, la troisième plus grosse vente lors d'une vente aux enchères à cette époque. Le Pommier I (1912) est vendu pour 33 millions $, La Forêt de Birch (1903) est vendu pour 40,3 millions $ et Les Maisons d'Unterach sur le lac Utter (1916) est vendu pour 31,4 millions $. La vente des cinq tableaux a rapporté 327,6 millions $1.
Portrait assise d’une dame
Un tableau dérobé en 1997 au Musée de Piacenza (Plaisance) est retrouvé dans le jardin de ce même Musée dans des conditions bizarres.
Il est le pont entre symbolisme et modernité, tout au moins celle du Jugendstil*. C'est au tournant du siècle qu'il mute et devient le peintre et le fresquiste, créateur d'un art décoratif typiquement viennois dont l'épigone le plus récent serait Hundertwasser* : il suffit de comparer les fresques allégoriques du Burgtheater de Vienne (1886-1888) - celles de l'Université commencées en 1894 ne sont achevées qu'en 1907 et détruites lors de la dernière guerre - et la fresque de 34 m de long, en partie vide, blanche, survolée par des anges tout en longueur, dédiée à Beethoven, (1902), au Pavillon de la Sécession à Vienne.
Et de constater que Le Grand peuplier, (1900), porte en germe un style neuf. Les peintures célèbres sont postérieures.
Forêt de Buchenwald, (1905, Alb), avec ses bouleaux tachetés et serrés, ses feuilles mortes qui lui fournissent déjà le scintillement décoratif. Puis huit toiles carrées représentant des Jardin au soleil, (1906, OG), avec la végétation piquée de fleurs, de fruits, de graminées dans l'application de touches divisées mais serrées, élargies cependant dans Jardins et sommets de montagne, (1916, Kunsthaus, Zoug), comme elles le sont dans Portrait de Joanna Staub, (cfr.infra). Il donne un paysage géométrisé, dont la construction doit à celles de 1911, de Schiele*, sans la tragédie sous-jacente, L'Eglise d'Unterach, (1916).
A compter de 1902, avec le Portrait d'Emilie Fleg, ce sont les grands tableaux qui célèbrent le culte de la femme, Portrait de Fritza Riedler, (1906, OG), avec le fauteuil aplati comme une estampe japonaise et fait de motifs décoratifs, comme le demi-cercle derrière les cheveux qui transforme le sujet en ménine; Adèle Bloch-Bauer, (1907 et 1912), Le Baiser, (1907, OG), visage idéalisé mais réaliste*, fondu dans des vêtements et des décors ondulants sur un même plan, empli de micro-géométries apparentées aux mosaïques, appliquées sur des feuilles d'or, avec sa réplique sur fond plus simplifié de simples volutes, L'Accomplissement, (1909, MAMS).
Le Portrait de Joanna Staube, (1912, OG), supprime les décors extérieurs pour insister sur ceux du manteau de facture plus larges.
Il atteint le record mondial de prix avec le Portait d'Adèle Bloch-Bauer, (cfr supra), adjugé à 135 ,000,000 $, en 2006 à New York.
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