chateau de Vair
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A la frontière de la Bretagne et de l’Anjou,
à la croisée de l’Histoire et des Légendes,
le Château de Vair est comme un livre ouvert…
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un castrum couronne la butte rocheuse qui domine la vallée
du Doubs, où est construit l'actuel château.
Au XIIème siècle,
forteresse puissante entourée de douves
en eau, il inspire Chrétien de Troyes
pour les romans des légendaires chevaliers de la table ronde
. Le Château de Vair serait le Château du Graal !
Au XVème siècle
un château remplace cette place forte féodale.
Il reste de cette période deux tours rondes, le colombier et les archives.
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En 1518,
le roi François Ier séjourne au Château de Vair avec sa femme la reine Claude de France
enceinte du futur Henri II. La reine restera 2 mois au château pendant les déplacements du roi.
Anne Boleyn, future reine d’Angleterre, accompagne Claude de France comme dame de compagnie...
Au XVIIème siècle
le Marquis de Cornulier, Conseiller de Louis XIV et Président du Parlement de Bretagne,
construit les deux tours carrées, la chapelle, l’orangerie et les deux pavillons de l’entrée
Au XIXème siècle
est bâti l’édifice central et son enfilade de salons lumineux
On raconte que jadis sonnèrent les douze coups de minuit… et Cendrillon perdit sa pantoufle aux marches du perron
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Un château fort fut édifié au xie siècle par le seigneur Gauthier de Vaire, vassal du Comté de Bourgogne.
À la suite de la mort du duc de Bourgogne Charles le Téméraire en 1477, le roi Louis XI annexe le duché de Bourgogne de ce puissant ennemi indépendant et fait totalement anéantir les châteaux qui lui ont résisté dont celui-ci.
En 1703, Gabriel Boisot, procureur général au Parlement de Besançon, œil et bras de Louis XIV (fils de Claude Boisot, intendant des fortifications de Franche-Comté qui aide Louis XIV à conquérir le Comté de Bourgognealors vassal des Habsbourg rois d'Espagne) par la suite occupera la charge de premier président au Parlement de Besançon et obtiendra du roi le droit de rachat de la baronnie de Vaire, ce qui lui permettra d'assoir sa récente noblesse de robe. Le château fort est alors en ruine et il occupe l'imposante demeure de gauche à l'entrée de l'actuel château.
Jean-Antoine Boisot (fils de Gabriel Boisot) héritier des titres de baron et président de son père, entreprend de marquer son important rang social par la construction ruineuse du château actuel entre 1713 et 1717 et par l'aménagement du premier jardin à la française en Franche-Comté, directement inspiré du traité de Dézallier d'Argenville. Il finance le tout avec les 120 000 livres de dot de son épouse Marie Élisabeth Yacinthe Heuslin (fille du conseiller, secrétaire du Roi et Receveur général des finances de Soissons Michel Heuslin). Le style Classique de son château de plaisance est alors à la dernière mode parisienne directement inspiré du château de Champs-sur-Marne, qui fut occupé par la célèbre maîtresse de Louis XV Madame de Pompadour.
Les époux se séparèrent de corps en 1723 pour mésentente : Jean-Antoine Boisot est jugé par son épouse comme « jaloux, dur et près de ses intérêts » ce qui fut à l'origine d'un scandale éclaboussant le Roi. Madame Boisot dut se retirer au couvent d'Issy tandis que Jean-Antoine Boisot, ruiné et endetté par ses somptueux travaux, vend le château aux nièces de sa tante maternelle, orphelines du baron Jean Jacques Pourcheresse d'Etrabonne, contre la jouissance de son domaine durant sa vie.
Simone Bonaventure Étiennette (seconde des trois sœurs) après avoir épousé le marquis Louis Badier de Verseille s'installera à Vaire dans la seconde moitié du xviiie siècle.
En 1814, le prince Aloys de Liechtenstein à la tête de trois divisions de troupes autrichiennes installe son quartier général au château durant six mois de la Campagne de France. Il fait créneler les terrasses ou il dispose ses pièces d'artilleries pour échanger des tirs avec la grande armée de l'empereur Napoléon Ier très affaibli par sa désastreuse Campagne de Russie de 1812.
En 1817, la Comtesse Etiennette de Malarmey de Roussillon (nièce de la Marquise de Verseilles) hérite du château et du domaine de 60 hectares de champs et de prés, de 157 hectares de bois, d'un moulin et d'une tuilerie qu'elle revend en 1819 aux familles Cugnotet Finot.
En 1885, Fanny Morel, veuve du maître de forges Louis Meiner, acquiert la propriété. Le château passe en héritage en 1902 aux enfants puis petits-enfants de Madame Morel: Louise-Elisabeth (Madame Jules Reboul de la Juillière), Juliette (Madame Nicolas Koechlin) puis Elisabeth Reboul de la Juillière (Madame Frédéric de Turckheim). M. Duffet l'achète en 1932 puis le revend en 1934 à Georges Feschotte, qui le revend lui-même en 1941 à Jacques Georges de la société « Coton Vosges », qui le cède à la société d'industrielle du textile Boussac en 1948.
En 1948, la Société Boussac transforme les deux pavillons d'entrée en maisons de repos et le château en colonie de vacances. L'ensemble est inscrit sur l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques le 25 mars 1985 et le domaine est en voie de classement.
En 1992, les nouveaux propriétaires ouvrent le château, le parc et le jardin à la française à la visite touristique à la suite d'une longue période d'importante et belle restauration.
Après avoir été inscrit une première fois en 1985 et 1998, le château fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis les 1er décembre 2011 et 15 février 2012.
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Parcours historique
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