Academie Française so histoire
l'Acadèmie Française évoque le jardin d'Akadémos où enseignait Platon et le mot désigne une assemblée scientifique,ittéraire ou artistique.L'idée vient d'Italie et au XVIeme siècle en France,des Académies s'organisent autour du roi.Le cardinal de Richelieu donne une définition plus nette à de telles assemblées.Il s'intèresse à la littérature et plus particulièrement au théâtre,mais le principal ministre de Louis XIII souhaite aussi que les écrivains se montrent utiles à la monarchie.
Apprenant que des réunions littéraires entre amis se tiennent chaque semaine chez le poète Valentin Conrart,il propose en 1635 à ces lettrés de constituer un "corps" et de "s'assembler "règulièrement sous une autorité publique".Le projet d'Académie Française est préparé avec soin avec Conrart,comme secrétaire perpetuel et Richelieu comme protecteur de l'Académie,qui n'accueille qu quarante membres.
Elle a pourtâche de préparer un dictinnaire,une grammaire,une réthorique et une poètique.
Sous la protection de l'Etat,les hommes de lettres doivent travailler à "purifier",à embellir et à glorifer la langue française,qui est celle du roi et de l'Etat royalet qui doit rayonner comme la puissance française doit s'imposer en Europe.
Le gouvernement royal n'est pas mécontent aussi de surveiller et de contrôler des hommes qui peuvent utiliser leur plumes dans des débats publics.Les statuts prévoient que nul ne peut être reçu s'il n'a l'approbaion du protecteur.L'article XXII prévoit aussi:"les matières politiques ou morales ne seront traitées dans l'Académie que conformément à l'autoritè du Pqrince,à l'état du gouvernement et aux lois du royaume".
Ce qu marque cette institution c'est l'égalitè entre les membres,ainsi que l'élèction d'un nouveau membre lorsqu'un des quarante vient de mourrir.
Le sceau de l'Acadèmie établit la devise:" à l'immortalité".La réputation de la compagnie tient au fait qu'elle accueille en son sein des hommes d'Etat,comme le chancelier Seguierou le négociateur Servien .Elle reçoit en 1656 la visite de la reine Christine de Suède qui a abdiquè et fait un voyage en France.La tradition s'instaure ainsi de reçevoir des princes lorsqu'ils passent à Paris.
Louis XIV hèrite donc de cette institution qui a survécu après la mort de son fondateur,le chancelier Seguier en devenant alors le protecteur.Colbert se fait élire en 1667 et,sous son impulsion,en 1672,à la mort de Séguier,les acadéiciens demandent à Louis XIV de reprendre lui-même la fonction de protecteur,ce qu'il assepte,même s'il n'aime pas semble t'il le mot d'Académie.Il installe celle-ci au Louvre en 1672 car elle n a pasencore de locaux.Il en fait même un des grands corps de l'Etat.
Cette institution organise des séances publiques,la première ayant lieu en 1673.Pour remercier le roi de sa protection,l'Académie se charge de faire son éloge chaque 25 Aôut,jour de la Saint-Louis.Une messe le matin honore le Saint,l'après-midi la compagnie rend hommage à son descendant lors de la remise des prix..Ces "pannégyriques" font l'objet d'un publication en 1698.
Cet art de l'éloge passionne les académiciens qui nègligent en revanche leur dictionnaire.Furetière note que,lors des séances,il y en a qui " lit,un autre qui opine, deux qui causent,et un qui dort".Lui-même publie son propre dictionnaire,ce qui lui vaut d'être chassé en 1685 de la compagnie qui a obtenu en 1674 le privilège de cet ouvrage.Pour favoriser l'assifuitè et la récompenser,Colbert crée des jetons de présence.En 1694,l'Acadèmie française peut enfin offrir au roi le dictionnaire qu'elle a composer en soixante ans.
Qui sont les académiciens?
L'Acadèmie accueille au temps de Louis XIV des écrivains reconnus comme corneille,Boileau ou Racine,ces deux derniers étant par ailleurs historiographes du roi.Le succès ouvre les portes de la compagnie à des auteurs aujourd'hui plus oubliés.
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"plus on se tient couvert,plus on est recherché"
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Isaac de Benserade compose des vers pour les ballets de la cour et se trouve au "centre de la petite Académie galante réunie par le roi et pour le roi"Madame de Sévigné voit en lui l'égale de la Fontaine et il rivalise avec Molière.
Jean Galbert de Campiston (1656-1723) est élu car le public aime certaines de ses tragèdies comme Andronic (1684) ou Alcibiade(1685).
Parmi les académiciens,on compte aussi des hommes qui travaillent à organiser la vie littéraire.
Jean Chapelain (15995-1674) ,homme de confiance de Colbert,aprés l'avoir été de Richelieu,a écrit une lourde épopée poètique,la Pucelle (1656).Il s'impose comme un théoricien de la création littéraire et une conscience de son temps,et est chargé en 1663 de dresser une liste des auteurs qui recevront une gratification.Les premières dans des bourses de cuir brodées sont données en présence du roi.
Un lien avec le souverain facilite sans doute l'entrée dans la compagnie
.Bossuet s'est fait connaître par ses sermons et ses oraisons funèbres.En 1670,Louis XIV le choisit comme percépteur du Dauphin et il entre à l'Académie l'année suivante.
Pierre Daniel Huet, savant universel,aussi bien dans les sciences exactes quevdans les langues anciennes,sous-percepteur du fils de Louis XIV en 1670,est académicien en 1674.
Précepteur du duc de Bourgogne en 1689, Fénelon l'est aussi en 1693 et écrit en 1713 une lettre à l'Académie publiée en 1716.
La Bruyère,pourtant percepteur chez les Condè,semble avoir rencontrè des difficultès avant de se faire élire en 1693.
Les collaborateurs du roi y trouvent naturellement leur place.
Paul pelisson (1624-1693) à écrit la première histoire de l'Académie où il est d'abord surnuméraire avant d'être élu en 1653.Après l'arrestation du surintendant des Finances Fouquet en 1661 dont il est secrétaire,il connaît la prison pendant quatre ans;privè de papier et d'encre il se serait amusé à apprivoiser une arraignée.Libèrè,il se met au service du roi; il abjure le protestantisme et prononce un panégyrique du roi en 1670,traduit en plusieurs langues.Il continue les Mémoires du roi pour l'instruction du Dauphin.Il se charge plus tard de la caisse de conversion,déstinée à favoriser l'abjuration des protestants par des versements d'argent.
De même le président Rose (1611-1701),secrétaire du cabinet du roi imite à merveille l'écriture du roi pour ses lettres personnelles.Pour avoir contribuè a faire admettre l'Acadèmie parmi les grands corps de l'Etat,il est élu en 1675.Il prononce lui-même quelques-unes des harangues comme celle sur la paix de 1679.L'abbé Jean-Paul Bignon,neveu du chancelier de Pontchatrain,académicien en 1693,exerce une véritable tutelles sur les diverses Académies et dirige la librairie et la censure royales de 1700-à 1714.
L'abbé Eusebe de Rénaudot, petit-fils du fondateur de la Gazette,le premier oeriodique français,doit son éléction à sa réputation européenne dans le domaine des langues en particulier orientales.
Des courtisans proches du roi se piquent d'entrer dans ce cénacle étroit: ainsi que le marquis de Dangeau proche du roi, auteur d'un précieux journal qui note au jour le jour les faits et gestes du monarque.,mais aussi son frère l'anné de Dangeau,lui-même grammairien,qui s'efforce de rapprocher l'orthographe de la prononciation.
L'abbé de Lavau est fait académicien parce qu'il a négocier le mariage de la soeur de Colbert avec le duc de Montespan..L'Académie accueille également des cardinaux comme le cardinal d'Estrées et le cardinal de Polignac: tous deux ont mené des missions diplomatiques.
La compagnie reflète un trait du temps:des gentilhommes,qui mènentvune carrière militaire,peuvent aussi s'adonner à la poèsie ou à la reflexion politique.Le duc de Saint-Agnan (1607-1687) a montré sa bravoure lors de la guerre de Trente-ans et sa fidélité lors de la Fronde.Premier gentilhomme de la Chambre,il gagne l'amitiè du roi,est complice de ses amours,et l'organisateur des divertissements de la cour..Il devient le conseiller littèraire du roi et protège les écrivains.Il entre à l'Académie en 1663,l'annéeoù le roi le fait duc et pair.
Armand de Cambout,marquis,plus tard duc de Coislin,petit-fils du Chancelier Séguier devient académicien à seiez ans et ses deux fils occuperont ensuite son fauteuil.
En revanche, un maréchal comme Villars y entre pour ses succès militaires,sans avoir montrè un goût particulier pour les lettres.
Le titre d'académicien deviens dans de tels cas un honneur qui s'ajoute à un autre.
L'Académie française rassemble des représentants des élites françaises,qui s'intéressent à la littérature,tout en demeurant une sociètè d'homme de lettres.Dans une sociètè hiérarchisée,elle donne également aux belles-lettres et aux écrivains un rang éminants.Elle permet sans doute de canaliser l'inspiration des auteurs,puisqu'elle les incite à plaire à l'autoritè royale, mais elle permet aussi des débats ardents,comme par exemple la qurelle des Anciens et des Modernes.
L'Académie française établit un lien solide entre le roi et les sociètès informelles où l'on critique les ouvrages récents et où on refléchitbà des livres futurs,un dialogue entre la monarchie et les écrivains.Elle constitue une compagnie où les académiciens viennent d'horizon divers,entre création littéraire,savoir érudit et service de l'Etat.Ces personnalitès doivent cohabiter et apprendre à se connaître,pour converser et reflèchir ensemble,ce qui suppose une courtoisie commune,ainsi qu'une association subtile de respect intellectuel et de politesse de cour.Ce tout petit monde connaît aussi des tensions: des cabales se montent parfois pour barrer la route à un candidat.
Alors que La Fontaine est élu en 1683 pour succéder à Colbert,Louis XIV attend que Boileau soit admis à son tour en 1684 pour donner son approbation à ces deux éléctions.