Cendrillon perrault
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En écrivant son célèbre conte en 1697, Charles Perrault se doutait-il que Cendrillon serait si largement reprise à la scène ? Histoire simple, heureuse et touchante, ce conte a inspiré de très nombreuses d’adaptations à la scène lyrique, chorégraphique, voire dramatique, et même à l‘écran.
Depuis l’opéra-comique "galant" d’Anseaume en 1759 jusqu’au malicieux opéra pour enfants de Peter Maxwell Davies donné Salle Favart en 1986, Cendrillon danse, chante et vit sous l’inspiration de Nicolo, Rossini, Massenet ou Prokofiev – dont l’adaptation hollywoodienne du ballet par Noureev est toujours au répertoire de l’Opéra de Paris, depuis sa création en 1986 – et de tant d’autres. La distorsion entre la géniale brièveté d’un conte et l’hypertrophie d’une adaptation scénique saute aux yeux… et aux oreilles. Entre moralisme et rationalisme,
effets scéniques et "actualisation" du merveilleux, que reste-t-il de cette histoire faussement simpliste que Freud nous a appris à décrypter et à prendre au sérieux ? |
Le 18 décembre 1810 était créée au Théâtre de la Gaîté une comédie en un acte : Fête de Perrault ou l’Horoscope des Cendrillons. Cette œuvre du bien oublié Nicolas Brazier (1783-1838) présente un argument original : Charles Perrault, qui vient d’achever ses contes, s’interroge sur leur postérité. En présence de tous les "personnages" de l’écrivain, la mère l’Oye prédit : "Cendrillon sera de tous les contes de mon maître celui qui aura le plus de succès. [...] Je vois d’ici la ville et la Cour, aller visiter la petite Cendrillon, qui paraîtra sous toutes les formes". Elle s’interroge ensuite sur le traitement réservé au conte de Perrault dans tous ses avatars, si bien que le reste de la pièce est un pastiche des cinq Cendrillon proposées aux spectateurs parisiens de 1810, que Perrault, transporté dans le temps, est invité à juger…
Un thème bien adapté à la scène
En passant en revue non seulement les contes de Perrault, mais les contes de fées en général, on peut constater que Cendrillon est effectivement le thème le plus adapté au théâtre (marionnettes, théâtre parlé, vaudeville, opéra, ballet) et bien au-delà de l’année 1810. Cela n’est guère étonnant car c’est d’abord une histoire heureuse et "pour tout public" – aux antipodes des horreurs de La Barbe-Bleue, du thème nettement scabreux de Peau-d’Âne ou du traumatisme du Petit Chaperonrouge – qui nous montre une fille à laquelle rien ne semblait réussir, révélée à elle-même et aux autres par l’amour, ou, si l’on préfère, par la sexualité. Avec ce schéma qui pourrait être celui de la collection Harlequin, c’est encore une histoire touchante : on se prend d’affection pour notre héroïne beaucoup plus que pour son pendant masculin Riquet à la Houppe, laid et riche, auquel on s’identifie difficilement.
C’est enfin une histoire simple et brève avec unité de temps, sinon unité de lieu, à l’opposé de La Belle au bois dormant et de sa parenthèse, peu théâtrale, de cent ans, avec un merveilleux facile, loin des bijoux ou des crapauds que l’on recrache dans Les Fées. Le temps, le(s) lieu(x) et les péripéties romanesques peuvent facilement être adaptés en termes scéniques.
Le conte de Perrault possède les caractéristiques du genre : rapidité du récit, anonymat des personnages dépourvus de réalisme physique – même si on sait que notre héroïne est "cent fois plus belle que ses sœurs"– mais caractérisés par quelques qualificatifs d’ordre moral, mondain ou psychologique : la belle-mère est "la plus hautaine et la plus fière qu’on eût jamais vue" tandis que Cendrillon est "d’une douceur et d’une bonté sans exemple".
Tout comme le sadisme du conte populaire, les connotations sexuelles sont très allégées par Perrault : c’est un gentilhomme de la cour qui fait l’essai de la pantoufle !
La langue est fluide, policée et élégante, comme le récit, sans le moindre heurt, où le merveilleux semble aller de soi. Une petite touche d’humour et un "gros plan" sur la transformation de la citrouille en carrosse …, d’un rat "en un gros cocher, qui avait les plus belles moustaches qu’on ait jamais vues"… Les vilaines sœurs sont à peine méchantes et racontent fort civilement à Cendrillon la présence d’une merveilleuse princesse à la cour dont elles ne semblent tirer aucune amertume. Les connotations sexuelles sont très allégées : c’est un gentilhomme de la cour qui fait l’essai de la pantoufle
Cousine des contes licencieux du XVIIIe siècle, la Cendrillon de Louis Anseaume (1759), première adaptation théâtrale dans le temps de notre conte, baigne dans un érotisme galant. Point de souffrance au coin du feu, d’annonce de bal à la cour. Le début de la pièce se passe au lendemain du bal où la jeune fille n’ose avouer à sa marraine, ce qu’elle a perdu dans la nuit…
La Cendrillon des frères Grimm, postérieure d’un siècle et demi à celle de Perrault, est âpre, populaire et poétique. Pas de description physique des personnages (Cendrillon est " pieuse et bonne "), mais des scènes réalistes, rapidement brossées, entrecoupées de dialogues, montrant, par exemple, les sœurs se mutilant les pieds, qui saignent dans la chaussure de Cendrillon.
Même cruauté dans le féerique : Cendrillon plante une branche qu’elle arrose de ses larmes. Devenue un arbre, celle-ci attire des oiseaux blancs qui remplissent les tâches impossibles imposées par la marâtre. Ils jetteront à notre héroïne ses robes de bal et, à la fin du conte, crèveront les yeux des méchantes sœurs.
L’histoire de Cendrillon a particulièrement inspiré la scène puis l’écran. Simple et touchante, elle se déroule dans un laps de temps possible au théâtre. En outre, elle présente un personnage sympathique auquel chacun peut s’identifier, d’autant mieux que sa géniale simplicité en fait la force. Cette héroïne de conte parle librement à l’imaginaire du lecteur qui, sans entrave, la recrée à sa manière. Depuis 1759, compositeurs, librettistes, dramaturges, chorégraphes, metteurs en scène et réalisateurs recréent une "Cendrillon" selon leur imagination et leur sensibilité. Leurs variantes formelles montrent une Cendrillon dans tous ses états que la quête du bonheur n’essouffle jamais.
Ecrit en 1697, le conte de Perrault
possède toute les caractéristiques du genre
: narration rapide, anonymat des personnages dépourvus
de réalisme ("cent fois plus belle que ses s?urs" et "d’une bonté sans exemple").
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La langue de Perrault
est fluide, policée et élégante,
comme le récit, sans le moindre heurt.
Le merveilleux semble aller de soi.
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Beaucoup moins "littéraire"
la version des frères Grimm revendique son origine populaire.
Elle multiplie les scènes réalistes et trouve un parfum
âpre de poésie dans la cruauté du récit.
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Cousine des contes licencieux du XVIIIe siècle,
la Cendrillon de Louis Anseaume (1721-1784) baigne dans un érotisme galant.
Point de souffrance au coin du feu ni d'annonce de bal à la cour.
Le début de la pièce se passe au lendemain du bal où la jeune fille n'ose avouer à sa marraine,
ce qu'elle a perdu dans la nuit.
Les dialogues libertins devaient indubitablement entraîner des rires salaces.
Ce triomphe du badinage coquin s'achève sur l'essai de la pantoufle par le prince lui-même, au milieu de la cour.
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Après la Révolution,
l’érotisme et les fées ne sont plus de mode.
En 1810, la Cendrillon d’Etienne pour l’opéra-comique
de Nicolo insiste sur le côté "touchant" de l’héroïne
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Le personnage de la fée apparaît dans le divertissement chorégraphique ajouté à l’opéra-comique de Nicolo pour la reprise de 1877
inspirée de Perrault, la Cendrillon de Louis Anseaume, première adaptation à la scène en 1759, baigne dans l’érotisme galant des contes licencieux de l’époque.
nspirée de Perrault, la Cendrillon de Louis Anseaume, première adaptation à la scène en 1759, baigne dans l’érotisme galant des contes licencieux de l’époque.
Ecrit en 1697, le conte de Perrault possède toute les caractéristiques du genre : narration rapide, anonymat des personnages dépourvus de réalisme ("cent fois plus belle que ses s?urs" et "d’une bonté sans exemple").
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Le Second Empire et la Troisième République
n’ont que faire de la vertu du début du XIXe siècle
. Leur Cendrillon sera opulente comme leur architecture
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Avec vingt-six acteurs-chanteurs
, cent danseuses et trois heures de spectacle, la grande féerie de Clairville,
d’Albert Monnier et d’Ernest Blum, créée en 1866, cherche à en faire toujours plus.
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Cendrillon ou la pantoufle merveilleuse
multiplie les effets comiques qui écrasent totalement l’histoire
et se démarque du subtil dosage poésie, féerie, érotisme propre au conte.
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Cinderella,
opéra-bouffe anglais d’Alfred Thompson
sur une musique d’Emile Jonas,
est très fantaisiste : grimés en seigneurs,
des voleurs font la cour aux s?urs tandis que le prince travesti
fait la sienne à Cendrillon.
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http://Cendrillon ou la Petite Pantoufle de verre [archive] (de Charles Perrault),
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- Cinderella (1922), court-métrage des studios Disney
1922 Cendrillon c 'st d'abord un Long métrage
titre original | Cendrillon |
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langue originale | Anglais |
Pays de production | États-Unis d'Amérique |
année | 1922 |
durée | 7 min |
caractéristiques | B / N relations: 1.33: 1 film muet |
sexe | animation |
Réalisé par | Walt Disney |
sujet | Charles Perrault |
scénario | Walt Pfeiffer |
producteur | Walt Disney |
Maison de production | Laugh-O-Gram Films |
distribution (Italie) | Buena Vista Home Entertainment |
musique | Andrew Belling |
animateurs | Walt Disney, Hugh Harman, Rudolf Ising, ub Iwerks, Carman Ma |
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Durant de nombreuses années Cinderella a été considéré comme l'un des courts-métrages du studio à ne pas avoir survécu. En octobre 2010, deux historiens de l'animation du Museum of Modern Art de New York, David Gerstein et Cole Johnson, annoncent avoir découvert deux dessins animés disparus catalogués sous des noms alternatifs. Dans les archives du MoMA, Cole Johnson a retrouvé Goldie Locks and The Three Bears sous le titre The Peroxide Kid donné lors d'une rediffusion de 1929 tandis que Gerstein a retrouvé Jack The Giant Killer sous le nom The K-O Kid Gerstein précise qu'il a aussi découvert les deux derniers films considérés comme perdu Cinderella et Jack and The Beanstalk dans une collection privée.
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sources Wilkipédia
cendrillon un film muet 1907
Cendrillon, ou la Pantoufle merveilleuse
est un
film muet français de court métrage
réalisé
par
sorti en 1907.
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- Réalisation : Albert Capellani
- Scénario : Albert Capellani,
- d'après le conte de Charles Perrault
- Producteur : Ferdinand Zecca
- Société de production : Pathé Frères
- Pays d'origine : France
- Format : Noir et blanc
- et partiellement Couleur (colorisé à la main)
- — 35 mm — 1.33:1 — Muet
- Genre : Film dramatique, Film de fantasy
- Durée : 15 minutes
- Dates de sortie :
- France :
- États-Unis :
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Vidéos
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Produit par Pathé Frères, le film, adapté du conte tiré des Contes de ma mère l'Oye de Charles Perrault, Cendrillon ou la Petite Pantoufle de verre, raconte l'histoire merveilleuse d'une jeune fille, délaissée par sa mère et ses sœurs, cantonnée dans la cuisine, qui, grâce aux pouvoirs magiques de sa marraine, qui était une fée, va se rendre au bal auquel assiste ses sœurs, dans une citrouille transformée en carosse, et rencontrer un prince très riche, qui tombe amoureux d'elle.
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1907
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Louise Lagrange dans Cendrillon
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