Charles Andrè Van-Loo
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dira
dans sa Notice sur Carle Vanloo
en 1765
: « Le premier malotru assez confiant pour dire des bêtises était capable de lui barbouiller le plus beau tableau avec une sotte critique
; il en a gâté plus d’un sur des observations qui n'avaient souvent pas le sens commun ;
et à force de changer, il se fatiguait sur son sujet, et finissait par une mauvaise composition, après en avoir effacé une excellente. »
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Les Van Loo sont une dynastie de peintres français des XVIIe siècle et XVIIIe siècle,
d'origine néerlandaise, installés en France au XVIIe siècle :
- Jacob van Loo (1614-1670), peintre de scènes bibliques, mythologiques et de genre, et portraitiste.
- Abraham Louis van Loo (v. 1641-1712), peintre d'histoire, fils de Jacob van Loo.
- Jean-Baptiste van Loo (1684-1745), petit-fils de Jacob van Loo et fils de Louis van Loo, qui a eu trois fils peintres :
- Louis Michel van Loo (1707-1771) ;
- François van Loo (1708-1732) ;
- Charles Amédée Philippe van Loo (1717-1795).
- Charles André van Loo (1705-1765), dit Carle Vanloo, petit-fils
- de Jacob van Loo et fils de Louis van Loo, frère deJean-Baptiste van Loo, père de Jules-César-Denis van Loo.
- Jules-César-Denis van Loo, (1743-1821) qui clôt la dynastie.
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- Jean-Baptiste van Loo (1684-1745), petit-fils de Jacob van Loo et fils de Louis van Loo, qui a eu trois fils peintres :
- Abraham Louis van Loo (v. 1641-1712), peintre d'histoire, fils de Jacob van Loo.
Ce document provient de « Famille van Loo ».
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Comme Antoine Dauvergne en musique ou Évariste Parny en poésie, Charles-André Vanloo (1705-1765), dit Carle, est l’archétype du praticien célèbre en son temps, mais auquel la postérité ne reconnaît qu’un talent mineur dans la généalogie du génie. Du culte moderne de l’originalité, Carle Vanloo sourit en silence, convaincu de la faible part de nouveauté que peut porter un seul talent en peinture en regard de la richesse de la tradition. Sa personnalité n’est pourtant pas sans surprise.
Issu d’une famille de peintres hollandais dont les membres ont connu une fortune irrégulière, Carle conçoit son art comme un service d’État, dont la légitimité repose sur la satisfaction de la commande. Formé dans l’atelier parisien de son frère Jean-Baptiste, il obtient en 1724 le premier prix de peinture de l’Académie royale, qui lui permet d’être pensionné à l’Académie de France à Rome à partir de 1728. Fasciné par ses facilités, le directeur de l’institution, Nicolas Vleughels, ferme les yeux sur les commandes que Carle accepte de commanditaires romains et couvre son départ pour Turin en avril 1732. Officiellement, celui-ci a pour but d’éviter un mariage avec une veuve romaine, mais étant donné le bon accueil qui est fait au jeune peintre par le roi de Sardaigne, en un temps où la tension avec la couronne de France est forte, on peut envisager pour ce séjour des motivations diplomatiques. D’ailleurs, Carle épouse alors à Turin la musicienne de cour Christina Somis, dont le père, le maestro Jean-Baptiste Somis, est un proche de Charles-Emmanuel III de Savoie.
Prélude à l’une des carrières artistiques les plus remarquables du XVIIIe siècle, le séjour italien de Carle Vanloo, semé de réalisations prestigieuses au sein du palais de Stupinigi et du palazzo Reale de Turin, lui procure le soutien immédiat du Mercure de France lors de la présentation de ses oeuvres au salon de 1735. Jusqu’en 1747, les éloges de sa maîtrise de toutes les parties de la peinture, de son art subtil de la référence aux grands maîtres et de sa gamme iconographique couvrant toute la typologie des genres, ne tariront pas. Le redouté critique Lafont de Saint-Yenne l’admire et reconnaît en lui un maître de la « grande manière », ce que confirme sa nomination à la direction de l’École royale des élèves protégés (1748), qui sont le clou du salon, bien qu’après 1750 la critique ne le ménage plus. En 1757, son Sacrifice d’Iphigénie (1757) est éreinté par un pamphlet d’une violence sans précédent. Mais Carle en profite pour construire une efficace médiation publique. Son monumentalPortrait de mademoiselle Clairon en Médée (Potsdam, Neues Schloss) est ainsi présenté dans son atelier puis à Versailles avant de rejoindre les cimaises du salon de 1759, non sans faire l’objet d’un copieux livret explicatif. Carle joue aussi du coup d’éclat : l’autodestruction de ses oeuvres en plein salon (1738, 1763) discrédite habilement la critique négative, et sa Madeleine pénitente (1761) déclenche la première querelle publique relative à l’indécence de l’art salonnier.
Choyé par le roi qui lui accorde les fonctions de directeur de l'Académie et de Premier peintre du roi en 1763, loué par la critique éclairée (Cochin, Grimm, le comte de Caylus et même Diderot), Carle Vanloo est à ce jour l’une des figures artistiques les plus représentatives du cosmopolitisme monarchique des Lumières, ce que ses successeurs, à commencer par Jacques-Louis David, ne lui ont pas pardonné.
Sources
francearchives.fr
Christophe Henry
professeur agrégé d’arts plastiques
docteur en histoire de l’art
Galerie de charles Van-Loo
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En 1737, il fut nommé professeur à l'Académie et travailla à une série de dessus-de-porte
à sujets mythologiques pour l'hôtel de Soubise. Vers 1747,
il exécuta une composition allégorique représentant L'Asie pour le salon de l'hôtel
de Samuel-Jacques Bernard, rue du Bac.
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Élèves
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Marie Leszcinska
Persèe et Andromède huile sur toile
roi Louis XV Marquise de Pompadour allegorie de la Peintureles trois Grâces Château de Chenonceaux
Diderot
Le succès public des tableaux fut considérable. On ne connaît pas d'équivalent à ce phénomène avant l'engouement suscité par la peinture morale de Jean-Baptiste Greuze et la peinture héroïque de Jacques-Louis David.
L’œuvre de Van Loo est exécutée dans le style baroque, venu de Rome, et qui était en train de devenir unphénomène à l’échelle européenne à cette période.
Il est l'auteur de tableaux de genre : il popularisa, vers les années 1650, les vues rapprochées de concerts sur uneloggia, et fut aussi connu pour ses représentations de groupes de personnes conversant, réalisées avec une palettede couleurs subtile. Il peignit également des scènes bibliques et mythologiques, dont plusieurs versions de Diane etses nymphes, et on peut à ce titre le considérer comme l’une des influences majeures de Johannes Vermeer pourson tableau Diane et ses compagnes. Dans ces œuvres de Van Loo, le nu féminin occupe une place privilégiée. Ilexécuta en outre plusieurs portraits, dont ceux de Johan Huydecoper van Maarsseveen, sa femme, sa sœur LeonaraHuydecoper (épouse de Jan J. Hinlopen), ainsi que de Johan Ortt, propriétaire du château Nijenrode, près deBreukelen, et qui apporta son soutien à Antoinette Bourignon.
Quelques tableaux
- Amaryllis couronnant Mirtillo, huile sur toile, 161 x 192 cm, vers 1640-1660 (Rijksmuseum, Amsterdam – inv. C 1630).
- Ariane, toile, monogramme, 83 x 64 cm, daté 1652, (Muzeum Narodowe, Varsovie – inv. Wil. 1590).
- Autoportrait, huile sur panneau, 63 x 51 cm, vers 1655-1665 (Rijksmuseum, Amsterdam – inv. A 4950).
- Bacchantes (Scène bacchique), toile, monogramme, 63 x 55 cm, daté (carton) 1653, (Rijksmuseum, Amsterdam – inv. A 3483).
- Bethsabée au bain, huile sur toile, vers 1625-1670, (Musée du Louvre, Paris).
- Compagnie faisant de la musique (Concert), huile sur toile, 76 x 65 cm, vers 1640-1670, (Musée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg).
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- Représentation identique[7], huile sur toile, 73,7 x 66 cm, vers 1650 (Musée Thyssen-Bornemisza, Madrid).
- Le Coucher à l'italienne, huile sur toile, 187 x 143,5 cm, vers 1625-1670, (Musée des Beaux-Arts, Lyon – inv. 1941-5).
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La Famille MeebeeckCruywagen, attribué àJVL, vers 1640-45.
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Compagnie faisant de lamusique.
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Mélancolie
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Amaryllis couronnantMirtillo, vers 1640-1670.
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Portrait de Johan Ortt, vers 1640-1670.
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Zorobabel montrant leplan de Jérusalem àCyrus le Grand, vers1640-1670.
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Diane et ses nymphes, 1648.
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Le Coucher à l’italienne, vers 1650.
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Couple d’amoureux, années 1650.
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Bacchantes, 1653.
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Diane et ses nymphes, 1654.
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Portrait d'ungentilhomme, 1656.