Château de Chaumont sur Loire
__________________________________________________
Découvrez
l'un des joyaux de la vallée de Loire en parcourant son parc,
ses salles richement meublées et
ses collections d'art contemporain.
____________________________________
https://www.youtube.com/watch?v=DiIyFEhUDOA
_______________________________
Au Xème siècle, Eudes 1er, comte de Blois,implante une forteresse pour protéger Blois des attaques de Foulques Nerra, comte d'Anjou. Le chevalier normand Gelduin reçoit Chaumont et fait consolider la forteresse. Son fils et successeur Geoffroy, sans enfant, choisit pour héritière sa petite nièce, Denise de Fougères qui épouse en 1054 Sulpice 1er d'Amboise. Le château passe ainsi dans la famille d'Amboise pour cinq siècles.
Louis XI fait brûler et raser Chaumont en 1465 pour punir Pierre d'Amboise de s'être révolté contre le pouvoir royal lors de la "ligue du bien public". Peu après, ses terres lui sont restituées. Celui-ci, puis son fils, Charles 1er, et son petit-fils, Charles II, reconstruisent le château de 1468 à 1510.
La reine Catherine de Médicis achète Chaumont en 1550 et cède le château à Diane de Poitiers à la mort d'Henri ii. A la fin du XVIème siècle, le château devient la propriété d'Henri de la Tour d'Auvergne puis sous Henri IV, le domaine échoit à Paul de Beauvilliers, duc de Saint-Aignan.
En 1739, Chaumont est acquis par Nicolas Bertin de Vaugyen, maître des requêtes au parlement de Paris. En 1750, Jacques Donatien le Ray, futur intendant des invalides de Louis XVI, achète Chaumont. Il réussit à préserver le château à la révolution et y reçoit Benjamin Franklin.
En 1810, Germaine de Staël y séjourne, reçue par le fils de Jacques Donatien Le Ray , dit Le Rayl'Américain, qui vend le château en 1823 au baron d'Etchegoyen.
Au XIXème siècle, le château appartient successivement au comte d'Aramon, au vicomte Joseph Walsh puis au prince et à la princesse Henri - Amédée de Broglie.
De la famille de Broglie à nos jours
En mars 1875, la jeune et noble héritière, Marie-Charlotte Constance Say (petite-fille du sucrier Louis Say), avec une fortune comparable à celle des Rotschild, acquiert le château et le domaine de Chaumont. Quelques mois après, celle-ci se marie avec le prince Henri - Amédée de Broglie. Dès lors le couple princier n'a de cesse d'agrandir et d'embellir le domaine. Pour ce faire, les de Broglie font appel à l'architecte Paul - Ernest Sanson qui restaure les extérieurs du château, modernise les intérieurs (apport de l'électricité, du chauffage central, de l'eau courante) et édifie en 1877 les écuries. En 1884, l'architecte paysagiste Henri Duchêne réalise le parc paysagiste entourant le château.
En 1903, les de Broglie font à nouveau appel à l'architecte Paul - Ernest Sanson pour concevoir les plans d'une ferme modèle alliant rationalisation et modernisation. En raison du coût d'un tel projet, le prince préfère choisir un autre archtecte du nom de Marcel Boille. Celui - ci commence les travaux de la ferme durant le second semestre 1903, travaux qui dureront dix ans sans pour autant être terminés.
En 1917, le Domaine de Chaumont est multiplié pratiquement par 2,5 passant ainsi à 2500 hectares grâce à l'acquisition de bois, fermes et terres avec la création d'un réseau d'allées forestières de près de 33 kilomètres.
De nombreux revers financiers (crack Crosnier en 1905, mort du prince de Broglie en 1917, crack boursier de 1929, remariage de la princesse avec l'Infant d'Espagne, Louis Ferdinand d'Orléans et Bourbon) obligent la princesse à morceler son domaine à partir de 1930 et à se séparer de multiples objets d'art. En 1938, celle - ci, ruinée, cède le domaine réduit à 21 hectares (château, écuries, parc paysager, ferme modèle) à l'Etat pour 1 800 000 francs - or.
Depuis 2007, le domaine de Chaumont-sur-Loire appartient à la Région Centre.
Le parc de Chaumont-sur-Loire est une création assez récente au regard de l’histoire du Château lui-même. Jusqu’aux années 1880, le site revêt un aspect totalement différent.
En lieu et place du parc actuel, se tient face au Château, le village constitué de deux hameaux (villages des Places et du Frédillet) comptant 113 maisons, l’église et le presbytère situés au pied de la tour Saint Nicolas et le cimetière derrière les hameaux.
Quelques pelouses agrémentées de massifs de fleurs et entrecoupées de routes constituent le seul écrin réel dont dispose le Château.
Cependant, certains éléments sont antérieurs à la création du parc paysager. Du XVIIIème siècle, demeurent une partie de l’allée d’honneur plantée de marronniers au sud-est du parc, ainsi qu’un mail de tilleuls sur le flanc est du Château. De plus, certains cèdres ont été plantés par le comte d’Aramon, propriétaire du château entre 1830 et 1847.
Henri Duchêne, architecte paysagiste, opère une transformation radicale du site au profit d’un vaste parc d’agrément dans le style paysager, dit aussi "à l’anglaise". Les travaux durent de 1884 à 1888 et coûtent autour de 560 000 francs or de l’époque. La composition imaginée par l’architecte paysagiste offre ainsi au château l’écrin et le faire-valoir dont il a été jusque-là dépourvu.
Pour créer le parc, le Prince Henri-Amédée de Broglie, à partir de 1884, achète puis fait démolir toutes les constructions sises devant le Château. Il finance ensuite la reconstruction d’un nouveau village en bord de Loire. L’église actuelle et son presbytère sont conçus au même moment sur les plans de l’architecte Paul-Ernest Sanson. Le cimetière même est déplacé.
Un système d’allées curvilignes permet une promenade continue en passant par des points de vue. L’allée dite de ceinture parcourt le pourtour du parc et permet d’apprécier l’étendue du jardin. Des allées secondaires s’y rattachent en un jeu savant de tangentes, d’ellipses et de volutes qui allongent la promenade ou conduisent à des éléments précis. Se greffent huit perspectives, dont cinq convergent vers l’entrée du Château. Des espèces persistantes assurent, en hiver, la pérennité de ces tracés et des contours des bosquets. Les diverses essences ont été choisies afin de créer d’harmonieux tableaux de couleurs, particulièrement en automne. Quant au feuillage foncé des cèdres plantés autour du château, il produit un heureux contraste avec la pierre claire. Les arbres les plus remarquables sont plantés isolément. De plus, la composition de Duchêne exploite les atouts qu’offre le site. Par d’habiles perspectives, elle intègre la Loire et les vastes terres agricoles et boisées qui constituent le domaine des Broglie.
Le parc comporte en outre divers aménagements :
Le réservoir appelé également "château d’eau" est construit, dès l’acquisition du domaine, et avant l’arrivée de l’architecte paysagiste Henri Duchêne. Par la suite, l’architecte tire parti du réservoir et l’englobe dans un bosquet d’arbres et d’arbustes. À cette période, le château d’eau a comme principal objectif d’alimenter en eau le premier potager situé à proximité, et cela à partir de pompes installées dans une maison du bourg, puisant l’eau directement dans la Loire. Les cuves métalliques étant hors d’usage de nos jours, la réserve d’eau toujours pompée dans la Loire est enterrée depuis 1987 au pied du château d’eau dans un espace traité en clairière qui n’existe pas à l’origine.
Le pont pittoresque ou "rustique" qui enjambe le ravin séparant le parc d’agrément de la partie dite du Goualoup est la fabrique majeure du parc. Dans le premier projet de parc, Henri Duchêne envisage un pont d’aspect très différent : pont suspendu d’un seul tenant enjambant la route et le ravin. Finalement, le couple princier refuse ce premier projet et commande à l’architecte paysagiste, le pont visible de nos jours.
Adorant les animaux, et souhaitant que ceux-ci (chiens, singes, chats, ânes) soient enterrés à proximité de son château, la princesse de Broglie fait créer le cimetière de chiens. L'emplacement choisi est l'ancien emplacement du cimetière du village, installé à cet endroit depuis 1788. Dès l'acquisition du domaine en 1875, le couple de Broglie négocie le transfert du cimetière communal. Le nouveau cimetière est aménagé de 1881 à 1883, et entre en service à partir de cette date, avant même le début des travaux du parc. L'exhumation des corps a lieu en 1893, et c'est donc à partir de cette année, que la princesse de Broglie fait installer en ce lieu le cimetière des chiens. Ce cimetière jadis clos possédait une vingtaine de tombes avec devant chacune d'elle un bac de fleurs (dix-huit sont recensées de nos jours). Réparties sur trois rangées, à différents endroits du bosquet, ces tombes conservent pour la plupart des épitaphes gravées par la Princesse de Broglie, constituant de véritables poèmes à la mémoire de ses animaux favoris.
_________________
_______________________________________________________________________________________
Publication
_____________________________
ART ET NATURE À CHAUMONT-SUR-LOIRE
________________
Textes
de
Chantal Colleu-Dumond
Photographies d’Éric Sander
Edition Flammarion
_____________
QUARANTE ARTISTES À CHAUMONT-SUR-LOIRE
Publiè
06/04/2017
_____________________________
COMMANDE
claire.ulmann@domaine-chaumont.fr
_________________________
Retrouvez dans les boutiques du Domaine, ce nouvel ouvrage, véritable anthologie des plus grands artistes contemporains qui transfigurent la nature.
L'art et la nature, intimement liés, possèdent le don souverain de « recharger la vie ». C’est avec cette idée que Chantal Colleu-Dumond invite depuis neuf ans des artistes venus du monde entier à créer une oeuvre au sein des lieux naturels et des intérieurs atypiques du Domaine de Chaumont-sur-Loire. On ne présente plus ce lieu somptueux qui accueille chaque année, outre sa saison d’art, le festival international des jardins, véritable laboratoire d’innovations artistiques et de créations paysagères.
Ce catalogue rend compte de l’intervention de quarante artistes au sein du Domaine, devenu centre d'arts et de nature depuis le printemps 2008.
Au fil des pages, grâce aux effets conjugués de l’art, du patrimoine, du paysage et du végétal, grâce à l’abondance et à la diversité des oeuvres et des jardins, Chaumont-sur-Loire apparaît comme un lieu cathartique et peut-être un lieu de transmutation du réel. On entre
dans un monde tel qu’il n’est pas, tel qu’il est possible, tel qu’il devrait être, respectueux de la nature et de ses merveilles, et poétiquement lié à ce qui nous dépasse.
Les Fleurs fantômes d’Orozco, qui ressuscitent la mémoire des murs immémoriaux en repeignant des fragments de motifs floraux délavés par la patine du temps, Ailleurs ici de Sarkis, vitraux qui baignent les pièces d’une lumière spirituelle et mystérieuse, ou encore le cairn d’Andy Goldsworthy… Chacune des oeuvres, installées dans le parc, le château et ses dépendances, est une réponse spécifique au lieu. De fait, il s’en dégage comme une « appartenance » mutuelle, une intimité poétique, l’impression que les oeuvres ont toujours été là, qu’elles sont à leur « juste place ». Pourtant la plupart des installations, pensées en fonction du caractère transitoire de la nature, des saisons, du temps qui fait et défait, sont éphémères : livrées aux aléas des éléments, elles ont, pour certaines, aujourd’hui disparu. Cet ouvrage les fait revivre sous nos yeux au moyen de photographies, de notices et de textes qui retracent le parcours des artistes.