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les Noces de Figaro Beaumarchais

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Les Noces de Figaro 

(titre original italien :

 Le nozze di Figaro Prononciation du titre dans sa version originale ÉcouterK. 492)

est un opera buffa 

de

 Wolfgang Amadeus Mozart,

sur un livret en italien

 de

 Lorenzo da Ponte

 inspiré de la comédie 

de

Beaumarchais

Le Mariage de Figaro.

La première représentation eut lieu le

  

au

 Burgtheater 

de 

Vienne

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Beaumarchais

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... La Calomnie ... Read more at: online-litterature.com/beaumarchais/ © Poesis

La vie de Beaumarchais est un véritable roman d'aventures;alors que la biographie de tant de nos écrivains se ramène à peu prés à la chronologie de leurs oeuvres,dans celle de Beaumarchais la carrière dramatique n'occupe une place secondaire:elle est éclipsée par de multiples activités dans les domaines les plus divers.Les intrigues de toutes sorte se succèdent et s'enchevêtrent:"on peut se fier à lui pour mener une intrigue..Deux,trois,quatre,à la fois,bien embrouillées,qui se croisent"

est-ce de l'homme qu'il s'agit,de l'auteur ou de son Figaro?A chaque tournant de sa carrière apparaît une silhouette féminine,comme à chaque rebondissement de ses comédies.Enfin le rôle de l'argent n'est pas moins important dans sa vie que dansson théâtre.

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De la boutique à la Cour

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Caron naît en 1732 à Paris,rue Saint-Denis où son père tient boutique d'horlogie.Il grandit parmi cinq soeurs dont Lisette,et Julie sa préférée.A 13 ans il quitte l'école et devient apprenti horloger.En 1753 il perfectionne le mécanisme des montres en inventant un nouvel échappement.Le voici horloger du roi.

En 1755 il achète la charge du sieur Francquet,contrôleur clerc d'office de la maison du roi,puis éépouse sa veuve:première étape d'une rapide ascension sociale.Son esprit,ses talents de musicien et d'amuseur lui valent les faveurs de Mesdames,filles de Louis XV.Grâce à elles,il peut rendre un service signalé au financier Paris Duverney qui l'interesse à ses affaires.L'achat d'une charge de secrétaire du roi l'anoblit '1751).Il se nomme maintenant M de Beaumarchais.En 1763,il devient "lieutenant_général des chasses aux baillage et capitainerie de la Varenne du Louvre" et juge comme tel les délits de chasse.

En 1764-65 il fait un voyage à Madrid,pour défendre l'honneur de sa soeur lisette:un Espagnol nommé Calvijo qui lui avait promis le mariage  manquait à ses engagements.Tancé d'importance,l'infidèle se dérobe,et Beaumarchais doit se contenter d'obtenir des sanctions contre lui.Il nous a laissé de ces évènements une version passionnante mais suspecte dans le IVe Mémoire contre Goëzman.En fait d'immenses projets financiers semblent avoir compté pour lui,dans le voyage,au moins autant que l'honneur de Lisette.

Sa carrière dramatique commence en 1767 avec la représentation d'Eugénie,mélodrame emphatique et moralisant qui n'aannonce nullement la verve comique de Beaumarchais.Celui-ci montre même quelques mépris pour le théâtre comique dans l'Essai sur le genre dramatique serieux qui sert de préface à la pièce.

En 1770 il donne sans succés un nouveau drame,les deux Amis ou le Négociant de Lyon où l'on reconnaît les idées de Diderot et l'exemple de Sedaine,un négociant si honnête qu'il se tuerait s'il ne pouvait face à une échéance et sauvé de la faillitte par le dévouement sublime d'un" ami philosophe sensible ".

Veuf aprés dix mois de mariage,Beaumarchais s'est remarié en 1768,mais sa seconde femme meurt à son tour en 1770. Parîs-Duverney meurt également cette année-là aprés avoir signé un règlement de compte qui reconnaît à Beaumarchais une créance sur sa succession.

Le Comte de la Blache,héritier de Pâris-Duverney,attaque l'acte,insinuant que ce serait un faux.Il est débouté en premier instance.L'affaire va venir en appel au Parlement Maupeou lorsque Beaumarchais est enfermé au Fort-l'Evêque à la suite d'une altercation avec le duc de Chaulnes. Fâcheuse détention,au moment même où il lui faudrait solliciter le conseiller Goëzman,rapporteur de son affaire.Ilb parvient à le voir, non sans peine,mais le rapport est défavorable, et le Parlement condamne Beaumarchais en avril 1773.

Alors celui-ci se déchaîne.Goëzman lui a bien rendu les épices (cadeaux) qui ne restent acquises au juge que si le plaideur à gain de cause,mais une petite somme a disparu,subtilisée sans doute par Madame Goëzman:avec autant de vigueur que d'esprit Beaumarchais attaque dans quatre Mémoires le conseiller,sa femme et tous les comparses, nous sommes en 1773-1774.Il met les rieurs de son côté,et aussi la majorité de l'opinion publique,hostile au Parlement Maupéou.Ayant a tranché ce nouveau débat,le Parlement condamne Goëzman.... et rend contre Beaumarchais un arrêt de blame (déchéance civique).

"Ce n'est pas tout que d'être blâmé,disait le lieutenant de police M de Sartines,il faut encore être modeste,"

Si populaire qu'il soit,notre auteur doit se résigner à rester quelque temps dans l'ombre,le voici chargé de missions secrètes.Il va d'abord à Londres,acheter le silence d'un feuilliste qui attaque Mme du Barry dans ses libelles.Une seconde mission le conduit en Allemagne et s'agrémente d'épisodes rocambolesques.Troisième mission:il négocie à Londres avec le fameux chevalier d'Eon qu'il ne manque pas de prendre pour une femme.

Entre temps,il a donné le Barbier de Séville en fevrier 1775 qui a lui aussi,toute une histoire:c'est à l'origine,une parade jouée sur une scène privée,puis un opéra-comique refusé par les Italiens,une comédie en 5 actes sifflée à la première;enfin l'auteur s'étant mis en quatre entre la première et la seconde,le Barbier est devenu la pièce en 4 actes que nous lisons aujourd'hui et dont le succés fut immédiat.

En 1775 éclate l'insurrection des colonies anglaises d'Amérique: Louis XVI et Vergennes hésitent a intervenir,mais ils voudraient aider sectrétement les insurgent

s.Beaumarchais s'en charge: il reçoit un million du gouvernement français crée une société fictive de commercer et de navigation,et fait parvenir aux Américains armes et équipements.Aprés l'entrée en guerre de la France,un de ses navires s'illustre au combat de Grenade en 1779.

A la même époque Beaumarchais obtient la révision des deux sentences portées contre lui.Le nouveau Parlement annule l'arrêt de blâme par une réhabilitation en 1776;l'arrêt dans l'affaire la Blache est cassé et le Parlement d'Aix prononce en faveur de Beaumarchais :c'est l'annéé 1778:un triomphe complet.

En 1777 il a groupé les auteurs dramatiques pour la défense de leurs droits contre les empiétements et exigences des comédiens;il entreprend ensuite la publication des oeuvres complètes de Voltaire.Pour éviter la censure,l'impression a lieu à Kehl entre 1783-et 1790.Cette édition marque une nouvelle victoire du parti des philosophes.

Mais Beaumarchais est imprudent lorsqu'il triomphe;il a des mots trops vifs que le roi intérprète mal et voici l'auteur à la mode emprisonné pour quelques jours à Saint-Lazare en mars 1785.Hier à son comble,sa popularité diminue:on le constate à propos  de nouvelles polèmiques qui l'oppose à Mirabeau,puis à l'avocat Bergasse,dont il se vengera en nommant Bergaearss le traitre de la Mère coupable.Son talent diminue lui aussi:après un opéra,Tarare,qui unit étrangement des histoires de serail à la propagande philosophique en 1787,Beaumarchais commet l'erreur de revenir au drame. Dans la Mère coupable en 1792 il montre encore du mètier,mais quelle fâcheuse idèes d'avoir voulu refaire le Tartuffe tout en donnant une suite larmoyante a la charmante histoire du Barbier et du Mariage !En 1791 Beaumarchais s'installe dans une superbe maison qu'il s'est fait construire près de la Bastille;le moment est mal choisi,ce luxe,le rend suspect.Pourtant il veut servir la patrie en négociant l'achat de 60 000 fusils en Hollande.

Après de longs voyages aux milles péripèties,cette affaire de fusils finit par échouer entre 1792-1795.Tenu pour èmigrè quoiqu'il ait été chargé d'une misssion à l'étranger,Beaumarchais connaît la misère à Hambourg.

Il peut enfin rentrer à Paris en 1796 et marie sa fille qu'il a eu avec sa troisième femme.Mais il est vieilli usé,sourd aprés cette vie mouvementé;il meurt en 1799.

 

Le Mariage de Figaro

 

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Vidéo pour "le mariage de figaro"https://www.youtube.com/watch?v=Ib7V_gHWX94

 

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Beaumarchais atteint le sommet de sa carrière avec le Mariage de Figaro le 27 avril 1784 .Voilà près de quatre ans que tout Paris parle de cette pièce,et l'on s'écrase à la première.L'oeuvre a été soumise successivement à six censeurs,sans parler de Louis XVI en personne qui la jugée "detestable et injouable".

En 1783 une représentation prévue à Versailles est interdite au dernier moment;puis le Mariage est joué sur un théâtre privé chez M de Vaudreuil.La longue résistance du roi ne fait que renforçer la portée satirique de la pièce,et la première représentation publique prend la valeur d'un signe avant coureur de la révolution.

A l'époque le succès du Mariage de  Figaro fut pour une large part un succès de scandale.De fait la satire y est très hardie.La satire sociale s'épanouit dans le Mariage.Le sujet même de la comèdie est significatif:c'est un valet qui triomphe de son maître,aux applaudissements du spectateur.De plus la satire devient proprement politique,avec de vives attaques contre les institutions:justice,censure,     et contre les moeurs politiques:la faveur l'intrigue,l'arbitraire.

L'auteur est constemment présent dans ses comédies:il joue tous les rôles ou peu s'en faut.Chérubin,c'est Caron  à 13 ans;libertin et moralisant à l'occasion,le comte ressemble fort au Beaumarchais adulte,Rosine et Suzanne ont autant d'esprit que Pierre Augustin ou que sa soeur Julie.

Pourtant pas de monotomie:Beaumarchais assez divers pour donner de lui-même  des repliques trés variées.Les caractères n'ont ni la profondeur ni la portée  de ceux de Molière,mais ils sont bien déssinés,attachants et constitue une famille plaisante où tout le monde est spirituel... 

Mais le vrai fils de l'auteur c'est Figaro.Avec lui Beaumarchais a créé un véritable type. Pour les contemporains Figaro incarne les élèments populaires éclairés qui réclame un peu plus de justice sociale et méritent par leur intlligence et leur activité,de jouer un rôle dans les déstinéses de la nation.

A nos yeux il représente,avec ses qualités et ses défauts un aspects frappant du caractère français. 

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La Calomnie Le Mariage de Figaro Acte5 Scene3 Monologue de  Figaro ...

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costume de Léocadie Doze (Fanchette

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costume de Monrose (Figaro)

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Mademoiselle Schieroni dans le rôle de Suzanne 

 

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Les Noces de Figaro (titre original italien : Le nozze di Figaro Prononciation du titre dans sa version originale ÉcouterK. 492) est un opera buffa1 de Wolfgang Amadeus Mozart, sur un livret en italien de Lorenzo da Ponte2 inspiré de la comédie de BeaumarchaisLe Mariage de Figaro

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«Mozart, rapporte Da Ponte dans ses Mémoires, me demanda si je pourrais facilement mettre en drame la comédie de Beaumarchais, Le Mariage de Figaro. La proposition me plut beaucoup et je le lui promis… Je me mis donc à l’œuvre, et à mesure que j’écrivais les paroles, il en composait la musique.»

C’ est ainsi que deux ans après le succès de scandale qui fut celui de La Folle JournéeLe Nozze di Figaro furent jouées pour la première fois le 1er mai 1786 au Burgtheater de Vienne.

Pour comprendre quel tour de force fut cette miraculeuse transposition, pour goûter la transparence de l’opéra et son insolence libératrice, il faut lire et relire le livret du bouillonnant

Da Ponte. On découvrira alors que le Comte et Don Juan pourraient bien être parents, que l’angélique Comtesse se double d’une femme de chair, que Suzanne a des coquetteries cruelles… L’opéra s’achève. Le retour à l’harmonie des cœurs et du corps social semble triompher.

À moins que ce ne soit l’ambiguïté des sentiments, l’indécision des êtres pris dans la vaste machinerie du désir ? Les Noces, opéra «d’une gaieté supérieure», opéra pessimiste.

Da Ponte est né dans une famille juive à Ceneda (aujourd’hui Vittorio Veneto) où son père était cordonnier. Après la mort de sa mère et le remariage de son père avec une jeune catholique de vingt ans sa cadette, toute la famille se convertit au catholicisme et prend le nom de da Ponte, celui de l’évêque de Ceneda. Répondant aux instances de l’évêque et de son père, il entre au séminaire et est ordonné prêtre mais, après avoir été quelques années précepteur à Trévise, il s’installe à Venise où il mène une vie rocambolesque et donjuanesque, ce qui le fait poursuivre par les autorités.

 

En 1805, pour échapper à ses créanciers à la suite d’opérations financières douteuses, il émigre à 56 ans en Amérique avec sa femme Nancy Grahl (dont il eut 5 enfants). Il tente de gagner sa vie dans le commerce du tabac, l’épicerie et la librairie avant de devenir professeur de langue et de littérature italiennes au Columbia College de New York (qui deviendra l’université Columbia) où il eut de nombreux élèves.

En 1826, il organise à New York avec Manuel Garcia, le célèbre ténor, la première américaine de Don Giovanni, (avec Maria Malibran dans le rôle de Zerlina). En 1833, il lève des fonds pour la création d’un opéra italien à New York et fait venir Pietro Maroncelli mais ce sera un échec.

À partir de 1830, âgé de 81 ans, il écrit ses Mémoires, régulièrement réédités, dans lesquelles il raconte, en l’enjolivant et en se donnant le beau rôle, mais avec beaucoup de talent sa vie aventureuse. Il meurt à New York en 1838 et aura droit à des funérailles imposantes dans la cathédrale Saint Patrick de Mulberry Street.

Homme de lettres et aventurier, ami de Casanova, il fut également l’introducteur et le propagateur de la langue, de la littérature et de l’opéra italien en Amérique.

En 1781 il s’établit à Vienne où, protégé par l’empereur Joseph II, il est nommé « poète impérial », fonction littéraire importante à la cour, succédant au grand Métastase. Il écrit notamment des livrets pour le théâtre italien, livrets qu’il rédige pour de nombreux compositeurs dont les célèbres compositeurs du temps Martín y Soler (notamment Una cosa rara et l’arbori di Diana) et Salieri (entre autres Axur re d’Ormus d’après Tarare de Beaumarchais) ; mais il est surtout connu aujourd’hui pour sa collaboration fructueuse avec Wolfgang Amadeus Mozart pour trois de ses plus fameux opéras : Les Noces de Figaro (1786), 

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La première représentation eut lieu le  au Burgtheater de Vienne

L'opéra est le premier des trois issus de la collaboration entre Mozart et Lorenzo da Ponte, les deux autres étant Don Giovanni et Così fan tutte. C'est Mozart qui choisit initialement la pièce de Beaumarchais, Le Mariage de Figaro, et qui l'apporta à da Ponte, qui, en l'espace de six semaines, en fit un livret en italien, en ôtant par ailleurs du texte toutes les références politiques de l'original. Contrairement à ce que l'on pense souvent, le livret reçut l'approbation de l'empereur Joseph II, avant même que Mozart en commence la partition3. Il est vrai que ce souverain avait interdit en février 1785 la représentation de la pièce de Beaumarchais au théâtre de Vienne.

La société impériale pour l'opéra italien paya à Mozart 450 florins pour l'œuvre4 ; c'était là le triple du (maigre) salaire qu'il avait reçu lorsqu'il travaillait comme musicien de la cour à Salzbourg. De son côté, da Ponte reçut la somme de 200 florins4.

L'empereur Joseph II fut indirectement responsable de la préservation de cette magnifique partition pour la postérité : il cherchait en effet un opéra afin qu'il soit produit à la Cour impériale, et l'œuvre de Mozart faisait partie de celles qui étaient envisagées pour cela, de même que plusieurs autres, écrites par des compositeurs contemporains. Après le peu de succès qu'il avait obtenu jusque là, Mozart avait, dit-on, juré que si son travail n'était pas retenu, il jetterait toute la partition au feu

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Rôles Tessitures Première, 1er mai 1786
Le comte Almaviva, grand d'Espagne baryton Stefano Mandini
La comtesse Almaviva, sa femme soprano Luisa Laschi
Susanna (Suzanne), sa camériste, fiancée de Figaro soprano Nancy Storace
Figaro, valet de chambre du comte baryton-basse Francesco Benucci
Cherubino (Chérubin), page du comte mezzo-soprano travesti Dorotea Bussani
Marcellina (Marceline), gouvernante mezzo-soprano Maria Mandini
Bartolo, médecin basse Francesco Bussani
Basilio (Basile), maître de musique ténor Michael Kelly
Don Curzio, juge ténor Michael Kelly
Antonio, jardinier du comte et oncle de Susanna basse Francesco Bussani
Barbarina (Barberine), sa fille soprano Anna Gottlieb

 

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Les Noce de Figaro et Mozart

 

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Vidéo pour "mozart les noces de figaro"https://www.youtube.com/watch?v=k1Eccyx_KSU

 

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  • COMPOSITEUR :Wolfgang Amadeus Mozart
  • LIBRETTISTE :Lorenzo da Ponte
  • ANNÉE DE CRÉATION :1786
  • LIEU DE CRÉATION :Autriche
  • NOMBRE D'ACTE :4
  • CATALOGUE :K. 492
  • LANGUE ORIGINALE :Italien
  • MAISON D'OPÉRA DE LA PRODUCTION ORIGINALE :Burgtheater
  • ORCHESTRATION ORIGINALE :2/2/2/2-2/2-timp-clavecin-strings
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Personnages

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Stéfano Madini

Le Comte Almaviva

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Baryton

DESCRIPTION DU PERSONNAGE

Grand d'Espagne

ANALYSE DU PERSONNAGE

Le Comte est le maître du château Almaviva. Personnage impulsif, il est également paradoxal :

même s'il renouvelle constamment ses avances à Suzanne, il n'est pas moins jaloux des hommes qui susceptibles séduire sa femme, parmi lesquels Chérubin.

Cette ambiguïté explique peut-être la grande étendue vocale de ce rôle, en particulier dans son air de l'acte III (« Hai già vinta la causa »).

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Luisa Laschini

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La Comtesse Rosine Almaviva

TESSITURE

Soprano

DESCRIPTION DU PERSONNAGE

Femme du Comte

ANALYSE DU PERSONNAGE

La jeune Rosine du Barbier de Séville est à présent mariée au Comte Almaviva.

Tourmentée par le désintérêt et les tromperies de son mari, elle a pour intention de le reconquérir en le piégeant grâce à Suzanne.

Son statut de noble s'illustre musicalement par des airs dramatiques et majestueux,

ce qui explique que le rôle soit souvent interprété par des sopranos dramatiques.

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Description de cette image, également commentée ci-après

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Nancy Storace

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Suzanne

TESSITURE

Soprano

DESCRIPTION DU PERSONNAGE

Camériste de la Comtesse, fiancée de Figaro

ANALYSE DU PERSONNAGE

Suzanne est le personnage moteur des Noces de Figaro : en effet, elle connaît les intentions du Comte

dès l'ouverture de l'opéra et attise la jalousie de Figaro.

Sa volonté d'améliorer la condition de sa maîtresse, sa relation affectueuse et complice avec Chérubin

et son intrépidité témoignent de sa vivacité d'esprit, et en font un des personnages les plus subtils de l'opéra mozartien.

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Fransesco  Benucci

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Figaro

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Baryton-Basse

DESCRIPTION DU PERSONNAGE

Valet du Comte

ANALYSE DU PERSONNAGE

Figaro est un personnage joyeux. Espiègle, il n'hésite pas à tout tourner en dérision, y compris le jeune Chérubin dans l'acte I

Sa jalousie envers le Comte le conduira à échafauder des plans avec Suzanne et la Comtesse pour piéger son maître.

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Dorothea Bussani

Chérubin

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Mezzo-soprano

DESCRIPTION DU PERSONNAGE

Jeune page du Comte

ANALYSE DU PERSONNAGE

Chérubin représente l'archétype du jeune homme qui découvre tous les stades émotionnels de l'amour.

Ses sentiments se tournent tout à la fois vers la Comtesse, vers Suzanne ou encore vers Barbarine.

C'est un personnage tendre et juvénile, souvent effrayé par les fureurs du Comte.

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Marcelline

Soprano

DESCRIPTION DU PERSONNAGE

Vieille gouvernante

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Bartolo

 

Basse

DESCRIPTION DU PERSONNAGE

Médecin de Séville

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Michael Kelly

(chanteur)

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Basile

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Ténor

DESCRIPTION DU PERSONNAGE

Maître de musique

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Don Curzio

 

Ténor

DESCRIPTION DU PERSONNAGE

Juge

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Antonio

 

Basse

DESCRIPTION DU PERSONNAGE

Jardinier du Comte, oncle de Suzanne

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Description de l'Œuvre

Description Acte 1 Acte 2 Acte 3 Acte 4

Le Nozze di Figaro, voilà l’un des opéras les plus miraculeux du répertoire, peut-être même le plus parfait jamais écrit. Le génie de Mozart irradie la faconde de son librettiste Lorenzo Da Ponte, qui a gratté le sulfureux Mariage de Figaro de Beaumarchais pour en exalter la part la plus humaine. L’intrigue, drôle entre toutes, est menée tambour battant et s’enrichit de péripéties qui servent à la perfection l’équilibre des quatre actes. Mais derrière l’humour et le piquant des situations, ici la colère de Figaro, là l’arrogance du Comte, ailleurs la malice de Susanne ou la mélancolie de la Comtesse, Mozart sonde les âmes et les cœurs et verse une indicible nostalgie sur ces jeux de l’amour et du hasard ; c’est Mozart le véritable dramaturge de ses Noces, glissant, dans une narration lumineuse, des airs qui se transforment en duos, des duos en trios, des trios en tutti, avec une invention mélodique vertigineuse, toujours jaillissante et renouvelée. Un opéra qui porte bien son nom de Folle journée, rythmé par la grâce, profond comme la vie, universel comme sait l’être Mozart.

Résumé

Près de Séville, au Château Almaviva, à la fin du XVIIIe siècle. Figaro et Suzanne, respectivement valet et camériste du Comte et de la Comtesse Almaviva, préparent leurs noces. Mais leur joie risque d’être ternie par les audaces du Comte, prêt à tout pour séduire la future mariée. Aidés de la Comtesse, elle-même délaissée par son époux volage, Figaro et Suzanne devront faire preuve d’imagination pour déjouer les pièges d’Almaviva, éviter les chausse-trapes sournoises des Marceline, Bartholo et autre Basile, et utiliser au mieux les maladresses de Chérubin, jeune page enflammé. Rythmée par d’incroyables quiproquos, qui glissent en clin d’œil vers d’indicibles instants de mélancolie, la Folle Journée verra s’abattre les masques un à un et mettre à nu la vérité des cœurs.

 

Acte 1

Suzanne, camériste de la Comtesse Almaviva, et Figaro, valet du Comte, préparent activement leurs noces : mais elles s’annoncent compliquées, car Almaviva entend exercer son droit de cuissage sur la future mariée, et Figaro doit faire face aux machinations de Marceline, Basile et Bartholo. Tout cela sans oublier le jeune page Chérubin, coureur de jupons, qui a surpris le Comte Almaviva en train de faire la cour à Suzanne. Afin de l’éloigner, Almaviva décide de l'envoyer  à l'armée. Figaro ironise sur la nouvelle mission du petit page.

Acte 2

Pour détourner le Comte Almaviva de Suzanne, Figaro a échafaudé un plan : dans un billet, il lui fera croire que la Comtesse Almaviva, son épouse tristement délaissée, doit rencontrer un amant fictif le soir même. Quant au rendez-vous que le Comte a fixé à Suzanne au jardin, c'est Chérubin vêtu en femme qui prendra sa place ! Soupirs de Chérubin.
 
Extrait : « Voi che sapete »

Acte 3

Les imbroglios se multiplient : Suzanne et la Comtesse ont réussi à se jouer du Comte, et ce dernier n'y a vu que du feu quand Chérubin, caché dans la chambre de la Comtesse, s’est sauvé en sautant par la fenêtre. Mais depuis ses plates-bandes, le jardinier Antonio a tout vu – ou du moins semble le croire. Le voici qui court rapporter la scène à son maitre. Difficile pour Figaro, qui a raté un épisode, de ne pas enchainer les bévues devant Almaviva. Marceline, Bartholo et Basile surviennent et comptent bien profiter de la situation pour régler leurs comptes avec Figaro. La plus grande confusion règne.
 

Le Comte Almaviva rumine sa vengeance. A-t-il été joué ou non ? Suzanne, qui a pourtant accepté son rendez-vous, lui cache t-elle quelque chose ? Et dire qu'il ne peut même plus jeter Marceline dans les bras de Figaro ! Car par un incroyable coup de théâtre, la matrone se révèle être la mère de Figaro ! De son côté, la Comtesse Almaviva chante sa nostalgie des jours heureux.

Acte 4

La nuit, le jardin du château est le rendez vous des incertitudes et des faux-semblants : Suzanne tromperait-elle son Figaro ? Non, bien sur, Figaro ignore tout simplement ce que Suzanne et la Comtesse ont manigancé pour confondre le Comte. D’ailleurs, celui-ci est pris à son propre piège, et lorsqu’il croit surprendre son épouse en flagrant délit d'adultère, c’est lui qui doit implorer le pardon final – dans l’élan le plus tendre et lumineux jamais écrit par Mozart. Les noces de Figaro et Suzanne auront bien lieu – l'allégresse générale finale en est la promesse.

Extraits

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Le compositeur Wolfgang Amadeus Mozart Un enfant prodige Né en 1756 à Salzbourg en Autriche, Mozart manifeste dès son plus jeune âge un réel talent pour la musique. Son apprentissage est pris en charge par son père qui lui enseigne entre autre chose le violon, le clavecin et la composition alors qu’il n’a que trois ans. Doué d’une exceptionnelle mémoire, d’une oreille remarquable et d’un sens critique hors du commun, il émerveille les plus grandes personnalités de la cour par son génie. Aux côtés de sa sœur Nannerl, excellente musicienne, il multiplie concerts et tournées à travers le monde.

Ces voyages en France, en Italie, en Angleterre et Allemagne, ponctuent ainsi toute son enfance et lui permettent, à travers ses rencontres, d’assimiler les influences musicales de ces pays. En quête d’indépendance Salarié auprès de l’archevêque de Salzbourg, Mozart doit se soumettre à la moindre exigence de son employeur qu’il soit ou non d’accord avec lui. Regrettant que son travail ne soit pas davantage estimé et refusant d’être traité par l’archevêque Colloredo comme un serviteur, il démissionne en 1781, enfin libre de poursuivre sa carrière comme il l’entend. Il s’affranchit par la même occasion du joug paternel en s’établissant définitivement à Vienne où il épouse Constanze Weber en 1782.

À la conquête de Vienne Stimulé par l’effervescence artistique de Vienne, reconnue dans toute l’Europe comme un haut lieu de diffusion pour les arts, Mozart entre dans une intense période de création. Au gré des commandes de riches particuliers, il enchaîne les compositions et les succès où l’opéra tient notamment une place très importante (Les Noces de Figaro en 1786, Don Giovanni en 1787, Cosi fan tutte en 1790, La Flûte enchantée en 1791). Malgré les succès, Mozart est confronté à de graves problèmes financiers. Couvert de dettes, peu à peu délaissé par le public et au bord de l’épuisement, il meurt en 1791 laissant son Requiem inachevé. 11 Points de repère Opéra : en italien le mot opera signifie œuvre ou ouvrage. L’opéra est une œuvre chantée et mise en scène, accompagnée par un orchestre. Sur scène, on distingue les chanteurs solistes, le chœur et les musiciens dans la fosse d’orchestre. Un opéra est composé d’airs, de récitatifs et parfois de danses et de dialogues parlés.

Opera buffa : littéralement, un opéra drôle ou comique dont les sujets sont empruntés à la comédie. Mais cela n’empêche pas qu’il y ait des moments pathétiques. L’opera buffa est un genre très populaire au XVIIIe siècle. Opera seria : cette sorte d’opéra a coexisté avec l’opera buffa et met en scène un sujet sérieux ou dramatique. Air (aria en italien) : solo vocal accompagné par l’orchestre qui permet aux personnages d’exprimer leurs sentiments. Avec des airs parfois très compliqués techniquement ou chargés d’émotion, les chanteurs vedettes peuvent prouver leur virtuosité au public. Récitatif (recitativo en italien) : un discours déclamé qui donne l’illusion de la parole. Souvent accompagné par le clavecin, le chanteur suit la partition en jouant sur l’accentuation des mots pour faire croire qu’il parle. Le récitatif peut être narratif ou être un dialogue entre plusieurs chanteurs. Chœur : groupe vocal composé de plusieurs personnes qui chantent ensemble (chanteurs ou choristes). Livret : terme venant de l’italien libretto (petit livre). Il se compose du texte chanté de l’opéra. Lorenzo Da Ponte est le librettiste de Mozart qui a écrit de la musique sur ses mots

 

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L’opéra de Mozart Les Noces de Figaro (Le Nozze di Figaro), est créé à Vienne le 1er mai 1786, soit deux ans presque jour pour jour après la première de la pièce de Pierre Caron de Beaumarchais intitulée, La Folle journée ou Le Mariage de Figaro. Peu nombreux sont les exemples d’une  telle parenté entre deux chef-d’œuvre que tout semble unir comme des frères jumeaux : les deux ouvrages ont en commun la même intrigue menée à un rythme endiablé avec la même volonté de dénoncer les abus d’un système politique qui commence à vaciller sur ses fondements. Un message subversif et une contagieuse allégresse irriguent ces deux comédies pleines d’esprit dont la richesse et la perfection constituent une étape essentielle dans l’évolution de leurs auteurs. Cependant, plus d’une modification était nécessaire pour adapter à la scène lyrique la pièce de Beaumarchais dont la renommée, faite de curiosité et de scandale, avait parcouru toute l’Europe. A la qualité du livret rédigé par le très habile Da Ponte, répond une musique qui semble amplifier la portée de la pièce de Beaumarchais. Sans chercher à décider lequel des deux ouvrages est le plus percutant, reconnaissons qu’en réalisant une adéquation parfaite entre texte et musique, Mozart fait émerger l’idée d’un théâtre total dont les personnages trouvent un écho dans la sensibilité de chaque spectateur, aujourd’hui comme hier. Ainsi que le disait si justement le grand metteur en scène Giorgio Strehler : « Le génie de Mozart a porté le texte dans une vibration qui dépasse l’histoire ». C’est sans doute pourquoi l’opéra est un des plus donnés dans le monde, si bien qu’il éclipse quelque peu la pièce de Beaumarchais dans la faveur du public.

Le Mariage de Figaro et Les Noces de Figaro

L’abondante correspondance de Mozart, habituellement si précieuse quand il s’agit d’éclairer les circonstances de composition de ses œuvres, fait défaut concernant la période d’écriture des Noces car les lettres que le jeune musicien adresse alors à son père Léopold ont malheureusement été perdues. Ce sont donc les Mémoires de Lorenzo Da Ponte (1749-1838), le librettiste,  rédigées une vingtaine d’années plus tard, qui nous apportent quelques éléments. Les Noces de Figaro sont le premier des trois ouvrages écrits par les deux hommes. Suivront Don Giovanni en 1787, et Cosi fan tutte en1790. C’est Mozart lui-même qui a eu l’idée de mettre en musique la pièce de Beaumarchais. Celle-ci présentait plus d’un avantage : son intrigue se rattachait à l’univers de la « commedia dell’arte » où abondent rebondissements, jeux de scène et déguisements pour atteindre la plus grande efficacité scénique. Les personnages illustraient différentes conditions sociales dont la confrontation pouvait captiver un large public. Enfin, le moteur principal de l’intrigue était l’amour dans la déclinaison complète de ces multiples manifestations à travers les différents âges de la vie. Restait un obstacle de taille. La pièce de Beaumarchais, achevée en 1778, avait été interdite en France pendant plusieurs années en raison de son caractère pré-révolutionnaire. Prenant connaissance de l’œuvre, Louis XVI aurait dit : « C’est détestable, cela ne sera jamais joué : il faudrait détruire la Bastille pour que cette pièce ne fît pas une inconséquence dangereuse ». Mettre en scène un valet qui se dresse contre les excès d’autorité de son maître n’allait pas non plus de soi à Vienne, chez le frère de Marie-Antoinette, l’empereur Joseph II. Il avait lui aussi interdit de jouer en public ce trop sulfureux ouvrage. Ce qui empêcha  Emmanuel Schikaneder de monter la pièce en allemand dans son théâtre viennois de la Porte de Carinthie comme il en avait fait le projet. On sait quels liens d’amitié unissaient Mozart à cet homme de théâtre qu’il avait rencontré durant ses années passées à Salzbourg. C’est d’ailleurs sur un livret écrit par Schikaneder que le musicien composera La Flûte Enchantée en 1791.

Lorenzo Da Ponte s’attribue le mérite d’avoir pu contourner la censure. Il obtient l’autorisation officielle d’adapter la pièce à condition d’en éliminer toute dimension contestataire. Joseph II se laisse convaincre par la promesse de voir disparaître les passages les plus subversifs dans un nouveau texte versifié en italien dont la mise en musique semble devoir considérablement atténuer la dimension politique. La comédie française est transformée en opéra italien en un temps record sans qu’il soit possible de déterminer la part respective de chacun : Da Ponte et Mozart ont travaillé en étroite collaboration. Commencées en octobre 1785, Les Nocessont achevées le 29 avril 1786. « Je me suis mis à l’ouvrage et au fur et à mesure que j’écrivais les paroles, il en faisait la musique », nous dit Da Ponte dans ses Mémoires. « En six semaines, tout était terminé ».

Les répétitions commencent avec autant de rapidité et de brio que la « sinfonia » qui sert d’ouverture à l’ouvrage. Dans ses Réminiscences (1826), le ténor irlandais Michael Kelly (1762-1826) qui, à la création  tient les rôles de  Don Basilio et de Don Curzio, le maître de musique et le juge, livre un témoignage aussi émouvant qu’éclairant : « Jamais à l’opéra il n’y eut de distribution plus brillante (…). Tous les interprètes de la première bénéficièrent des indications du compositeur, qui transfusa dans leur esprit sa pensée inspirée ». Lors de la première audition avec orchestre de l’air de Figaro, à la fin de l’Acte 1, « Non più andrai, farfallone amoroso », chacunlaisse éclater son enthousiasme : « Mozart était sur la scène avec sa pelisse cramoisie et son chapeau à galons d’or et donnait la mesure à l’orchestre. L’air de Figaro fut chanté avec une animation et une force de voix des plus grandes. J’étais tout à côté de Mozart qui répétait ‘sotto voce’ «  Bravo ! Bravo Benucci ! »,  et quand Benucci arriva au beau passage  « Cherubino alla victoria, alla gloria militar ! » (…), l’effet fut comme de l’électricité, aussi bien sur les acteurs en scène que sur les musiciens de l’orchestre, qui, comme agités d’un sentiment de ravissement, s’écrièrent ’Bravo ! Bravo Maestro ! Viva, viva, grande Mozart ! ».   

« Quant à la musique, autant que je puis en juger, elle me semble un chef-d’œuvre »

Lorenzo Da Ponte a longuement détaillé son travail d’adaptation dans la préface du livret : « (…) Ayant transformé cette comédie en opéra, j’en ai retranché des scènes entières, j’en ai abrégé d’autres, et je me suis appliqué surtout à faire disparaître tout ce qui pouvait choquer les convenances et le bon goût ; en un mot, j’en ai fait une œuvre digne d’un théâtre que sa majesté honore de sa protection. Quant à la musique, autant que je puis en juger, elle me semble un chef-d’œuvre ».

Le librettiste réduit le nombre de personnages qui passent de seize à onze ; il resserre l’action en quatre actes au lieu de cinq en privilégiant tout ce qui peut répondre aux contraintes particulières d’un ouvrage lyrique comme la nécessité de satisfaire les solistes appelés à déployer leur talent dans différents airs. Il en est ainsi pour les deux airs de la Comtesse qui permettent à Mozart d’approfondir comme il l’entend la psychologie de son personnage. La cavatine « Porgi amor » (Acte 2, scène 1) déploie une rêverie pleine de douceur et de noblesse. « Dove sono »  (Acte  3, scène 8) vient compléter ce portrait d’une femme qui ne s’abandonne à l’évocation mélancolique du passé que pour mieux se tourner vers l’avenir, avec résolution. Toutes ces nuances, fragiles comme des miroitements, donnent une profondeur humaine exceptionnelle aux personnages dépeints dans le mouvement même de leur évolution. « Le musicien, dominé par sa sensibilité, a changé en véritables passions les goûts assez légers qui, dans Beaumarchais, amusent les aimables habitants du château d’Aguas-Frescas » note fort justement Stendhal dans ses Vies de Haydn, Mozart, Métastase (1815). Chez Mozart chaque personnage prend un poids de gravité qu’il n’avait pas dans la pièce initiale. Les airs dans lesquels ils se cherchent eux-mêmes avec inquiétude ou confiance les aident à parcourir un chemin qui est celui de la maturité conquise au terme d’un véritable « apprentissage ».

Le personnage de Chérubin, rôle travesti chanté par une femme, éclaire particulièrement bien le travail accompli par Mozart. Chérubin est déjà présent dans la pièce de Beaumarchais : « Le page est ‘indiqué’ dans la pièce française ; son âme entière est ‘développée’ dans ses deux airs », souligne avec finesse Stendhal.On a l’impression que, d’une esquisse, Mozart fait naître en deux airs seulement un personnage complet dans lequel certains ont cru déceler une préfiguration du libertin que sera Don Giovanni. Le portrait de Chérubin que fait Beaumarchais dans la préface de sonMariage de Figaro prend musicalement vie à partir d’une intuition exceptionnelle, toujours en éveil chez Mozart. Face aux censeurs, Beaumarchais défend ainsi son Chérubin : « Est-ce mon page, enfin, qui vous scandalise ? (…) Un enfant de treize ans, aux premiers battements du cœur, cherchant tout s’en rien démêler, idolâtre, ainsi qu’on l’est à cet âge heureux, d’un objet céleste pour lui dont le hasard fit sa marraine (…) ? Aimé de tout le monde au château ; vif, espiègle et brûlant (…) Par son agitation extrême, il dérange dix fois sans le vouloir les coupables projets du comte ». Tous les frémissements d’un  jeune cœur battant follement aux rythmes désordonnés de ses fugitifs emballements se retrouvent dans le premier air de Cherubin,  « Non so più » (Acte 1, scène 5). Arrêts, accélérations et final précipité, traduisent les hésitations et les élans de ce jeune page dont la grâce a quelque chose de magique. Dans le second air, « Voi che sapete », le « Cherubino d’amore » a déjà tiré un enseignement des récents événements qui l’ont précipité vers une future carrière militaire, loin des douceurs amoureuses de la vie de château. Il a appris à canaliser son discours trop spontané dans la forme séduisante d’une romance composée pour son inaccessible marraine, la Comtesse. En cela, le deuxième air de Cherubin apparaît comme une sorte de mise en abyme : citation de romance enchâssée dans l’opéra. Cherubin commence à quitter l’enfance en passant du discours désordonné au discours galant, accompagné à la guitare par Suzanne dans une mise en scène à l’intérieur de la mise en scène.

La force des Noces de Figaro est d’avoir pris comme sujet essentiel l’âme humaine et sa complexité. Les secrets et l’ambiguïté du sentiment amoureux semblent y trouver leur expression musicale la plus achevée à travers une intrigue parfaite et des personnages nuancés qui représentent les différents âges de la vie. Mozart utilise toutes les nuances de la voix et de l’orchestre pour traduire ce que la parole seule  peine à faire entendre. L’art de Mozart repose sur une caractérisation musicale et dramatique qui transcende les codes  traditionnels de l’ « opera buffa » dont on retrouve le rythme enlevé et l’action bien menée. Ainsi, Suzanne s’éloigne du stéréotype de la soubrette rusée et vaguement entremetteuse pour devenir un moteur essentiel de l’action, se montrant beaucoup plus fine que Figaro… Personnage le plus présent en scène, elle se voit confier deux airs importants et elle chante dans chacun des six duos et des deux trios. Elle est devenue malicieuse et clairvoyante, amoureuse et presque l’égale de la comtesse dont elle partage réellement la complicité. Dans le duetto de la lettre dictée par la comtesse, la voix de Suzanne s’entremêle à celle de sa maîtresse, abolissant leur différence sociale pour le temps d’une habile machination. Elle finira même par prendre sa place, dissimulée sous un déguisement, dans le finale du quatrième acte où elle chantera avec une passion infinie son désir pour celui à qui elle a donné rendez-vous. Figaro se laissera prendre à la divine sensualité de ce chant qu’il croit destiné au comte, alors que Suzanne sait bien qu’elle s’adresse à son trop soupçonneux futur mari.

« C’est le cœur qui ennoblit l’homme »

On a longuement commenté la dimension politique des Noces de Figaro. Mais faut-il absolument décider lequel, de Beaumarchais ou de  Mozart, est allé le plus loin dans la remise en cause de l’ordre social ? Plus d’un exemple nous montre que la musique a des ressources qui lui permettent d’aller aussi loin dans l’ironie et la satire que les discours les plus percutants. Ainsi quand Suzanne sort du cabinet où elle a pris la place de Chérubin, (Acte 2, scène 9) elle désamorce la fureur du comte, stupéfait de la voir apparaître, en chantant sur un rythme de menuet qui rappelle le célèbre « Se vuol ballare » de Figaro au premier acte (scène 3). Suzanne et Figaro narguent le comte en empruntant le rythme d’une danse qui est par excellence celle de l’aristocratie, le menuet. Figaro charge de menaces à peine voilées cette aimable danse : « S’il veut danser Monsieur le petit Comte, De la guitare Je lui jouerai. S’il veut venir A mon école La cabriole lui apprendrai ». Au début du second acte (scène 2) le « Se vuol ballare » revient sur les lèvres de Figaro avec la même force menaçante et ironique quand  la comtesse s’inquiète du succès de son plan destiné à détourner le comte de la camériste. Pas de revendication égalitaire mais une volonté de mettre en scène des femmes et des hommes qui s’accordent sur l’importance de partager des sentiments susceptibles de les ennoblir. D’où cette harmonie quasi religieuse sur laquelle se referme l’ouvrage avec le septuor, « Ah, tutti contenti saremo cosi » qui s’élève comme une action de grâce. L’allégresse et la jubilation éclatent dans ce final qui semble préfigurer le rêve d’une réconciliation universelle, bien au-delà d’un simple esprit de revanche révolutionnaire. Si le comte lui-même s’agenouille c’est qu’il veut  demander pardon pour son aveuglement et son orgueil, donc pour une forme de médiocrité. Il a découvert la puissance de l’amour à travers la noblesse de cœur de son épouse qui n’était avant son mariage que la simple Rosine. L’aristocrate s’est heurté à la conspiration de gens du peuple, Rosine, Suzanne et Figaro, qui ont acquis leurs lettres de noblesse en défendant leurs sentiments. « C’est le cœur qui ennoblit l’homme. Je ne suis pas comte, mais j’ai peut-être plus d’honneur au cœur que bien des comtes, et, valet ou comte, du moment qu’il m’outrage c’est une canaille ! ». Voici ce que Mozart écrivait à son père Léopold dans une lettre datée du 20 juin 1781.  Ce n’est pas la naissance qui compte mais le talent. Ancien « musicien domestique », soumis aux caprices du prince-archevêque de Salzbourg, Mozart connaissait bien la valeur de la liberté et de la dignité recouvrées. Beaumarchais s’adressait à son époque, Mozart tentait de restituer par sa musique l’essence de l’existence humaine devenue la voix de ses personnages.

Les Noces de Figaro,qui font de deux domestiques les premiers rôles d’un opéra et qui transforment un aristocrate touché par la constance de gens du peuple, ne pouvaient pas séduire tout à fait la bonne société viennoise. C’est dans la ville la plus progressiste de l’Empire de Joseph II, à Prague, que l’opéra connaîtra le triomphe. Mozart se rend à Prague en janvier 1787 pour diriger une représentation des Noces. Il note avec le plus vif plaisir que tout le monde « ne parle que de Figaro, ne joue, ne sonne, ne chante, ne siffle que Figaro, on ne va voir d’autre opéra que Figaro ». L’ouvrage sera donné dans le monde entier sur toutes les plus grandes scènes, interprété par les plus grands artistes. C’est avec Les Noces de Figaro que Karajan fit ses débuts de chef d’opéra, juste avant ses vingt et un ans, le 2 mars 1929 au Théâtre d’Ulm, où il venait d’être nommé directeur artistique. Parmi les interprétations de légende il faut mentionner celles d’Herbert von Karajan encore, à Salzbourg en 1948, et à Vienne en 1958 avec Elisabeth Schwarzkopf dans le rôle de la comtesse.      

« Le dialogue tout entier devient musique, et la musique à son tour devient dialogue » écrit Wagner en 1879, soulignant ainsi une des caractéristiques les plus novatrices des Noces de Figaro qui réalisent le projet d’un spectacle total comme devrait toujours l’être l’opéra, à la fois théâtre et musique. Parce qu’il a déclaré que « la poésie doit être la fille obéissante de la musique », Mozart apparaît comme un tenant de la suprématie de la musique sur le texte. Dépassant ce débat qui agite son époque, il ajuste là parfaitement sa musique aux situations et au texte, avec tout son art de l’efficacité dramatique annonçant les évolutions futures de l’opéra allemand tel qu’il s’épanouira avec Wagner. Pour finir laissons la parole à Giorgio Strehler qui, en 1973, inaugura « l’ère Liebermann » à l’Opéra de Paris avec une mise en scène légendaire des Noces de Figaro. Il voyait dans ce chef-d’œuvre  « le symbole de la vie et des sentiments qui se transforment » ajoutant :« C’est un théâtre d’une complicité, d’une densité extraordinaires ».

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