Charles Dikens et son monde

 

 

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Charles Dickens:

 

 le nom évoque des visions de pudding de prunier et de punch de Noël, d'auberges pittoresques et de foyers confortables, mais aussi d'enfants orphelins et affamés, d'avares, de meurtriers et de maîtres d'école violents. Dickens a été personnifié au 19e siècle à Londres, il a survécu à ses rues moyen comme un enfant et, en grande partie autodidacte, possédait le génie de devenir le plus grand écrivain de son âge.

 
 
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à propos de ça...
 

Dickens est né le 7 février 1812, fils d'un commis au bureau de paye de la marine. Son père, John Dickens , vivant continuellement au-delà de ses moyens, a été emprisonné pour la dette dans la Marshalsea en 1824. Charles de 12 ans a été retiré de l'école et envoyé au travail dans une usine de noirceur , 

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Le 7 février 1812, à Portsea dans le sud de l’Angleterre,qui est un port du sud de l'Angleterre vient au monde le deuxième enfant de la famille Dickens, Charles. Son père, John était commis à la trésorerie de la marine. Il était donc ouvrier d'un rang moyen, à l'époque, c'était toute de même un petit bourgeois,et sa mère, Elizabeth, commence elle-même l’éducation classique du jeune Charles..

si vous lisez les œuvres de Charles, vous le connaissez bien. Il est partout dans ses romans. C'est un personnage qui présente bien, qui a de l'allure qui parle bien, qui raconte de belle histoire, qui aime recevoir des amis mais John Dicken c'est également un monsieur qui dépense beaucoup plus que ce qu'il ne gagne. Dans «David Copperfield», l'incarnation de son père, le personnage de M. Micawber dit ces mots à David Copperfield :

 

On est donc heureux, Charles se souviendra toujours des noëls en famille autour de la dinde, du feu qui illumine la pièce, des rires et de la joie partagée par tous. Ça c'est l'enfance de Charles, la belle enfance de Dickens !!

Cela ne dure pas car les créanciers sont nombreux. Pour échapper à cela la famille part à Londres laissant Charles seul à Chatham dans l'école. C'est une bonne école et Charles est tout de même heureux car il s'entend bien avec son professeur et travaille bien mais il est seul. Dans «le noël de Scrooge», Charles nous décrit ce sentiment.

Lorsque le premier fantôme, celui des Noëls passé, amène le vieux Scrooge dans l'école de son enfance. Il en reconnaît alors les odeurs, en ressent les souffrances de la solitude.

et sa mère, Elizabeth, commence elle-même l’éducation classique du jeune Charles.

Rapidement, la famille déménage pour le bucolique comté de Kent et les premières années de jeunesse laisseront à l’écrivain le souvenir d’avoir côtoyé le bonheur. John Dickens, brave homme vénéré par le petit Charles, fait des spéculations hasardeuses, ruine sa famille et se retrouve quelques mois dans la « Marshalsea debtor’s prison », une institution spécifiquement britannique, pas tout à fait une prison, où l’on peut vivre en famille en jouissant d’une certaine autonomie jusqu’au remboursement de la dette.

C'est dans ces conditions que Charles va vivre. Le problème, c'est l'argent. Il s'en suit une douce descente aux enfers ; déménagement dans des maisons plus petites et un train de vie qui se restreint… Il est tout même très heureux. C'est en particulier vrai lorsqu'il habite à Chatham. A la maison, son père raconte de belles histoires, lui même réalise des petits spectacles pour la famille révélant par là même son goût pour le théâtre, l'écriture. Et puis, il y a aussi les promenades avec son père qu'il adore. C'est au cours d'une d'entre elle, qu'il voit une jolie maison. Il annonce à son père qu'il aimerait avoir cette maison quand il sera grand. Son père, comme tout bon père, lui dit que s'il travaille et qu'il fait des économies (faites ce que je dis mais pas ce que je fais), il pourra acheter cette maison. En 1856, Charles Dickens achètera le « Hill Place de Gad ».

Cette année là Georges IV, surnommé le scandaleux, est régent du Royaume-Uni.C'est le début de la guerre anglo-américaine (seconde guerre d’indépendance) sur fond de différend commercial et maritime entre les deux nations;pendant ce temps là sur le continent, on assiste au début de la campagne de Russie:La Grande Armée de Napoléon franchit le Niémen.

 

 

 

1814

 l'année 1814 voit la Campagne de France :et la  défaite de la France, Napoléon Ier abdique.

 

1815 

Bataille de Waterloo : sévère défaite de la France. Napoléon, qui avait repris le contrôle de la France durant la période dite des Cent-Jours, est exilé par les Anglais à Sainte-Hélène où il meurt en 1821.
Première locomotive à vapeur de Stephenson, intensification de la révolution industrielle.

 

Il restera à l'école jusqu'à l'âge de 11 ans. Mais la joie de retourner auprès de sa famille va vite se transformer en inquiétude. Ses parents habitent dans un quartier misérable. Lui qui a connu, la campagne, les paysans, les marins du port, il est soudain au milieu de l'horreur. Les gens sont sales et miséreux. Ils vivent à deux familles dans une seule pièce. Dans le quartier, il n'y a pas d'égout. Les déchets ruissellent au milieu des rues infestées de rats. L'odeur y est nauséabonde. Bref, il est en enfer.

 

Nous sommes en 1824, et le petit Charles, à 12 ans, est soudain livré à lui-même : confié à une amie de la famille, madame Roylance, qui lui inspirera le personnage de Mrs Pipchin, il travaille dur dans la sordide fabrique de cirage d’un lointain cousin. Ce passage brutal du monde des employés aisés aux terribles conditions de vie du lumpenprolétariat de Londres marquera à jamais Charles Dickens et sera l’inspiration constante de son œuvre, en particulier l’autobiographique David Copperfield.
Les dettes de la famille enfin payées, Charles peut retourner à l’école, décision de son père contre l’avis de sa mère, qui l’aurait bien laissé à la fabrique de cirage, ce qui cause une peine indélébile à l’enfant. La « Wellington House Academy » n’est pas fameuse, mais Charles est un adolescent à l’imagination brillante, il veut réussir.

Six mois plus tard (au début 1824), un deuxième enfer l'attend. Pour survenir au besoin de la famille, Charles entre à la manufacture Warren's Blacking Factory, un entrepôt de cirage. Il doit coller des étiquettes sur des flacons dix heures par jour, pour six shillings par semaine. Cet entrepôt est situé à Hungerford Stairs au bord de la Tamise. C'est un cadre abominable pour Charles qui est un enfant encore sensible. Il est est de même pour son entourage professionnel. À cette époque, en Angleterre, il y a un prolétariat qui est la classe ouvrière traditionnelle mais il y a aussi un sous-prolétariat qui est à mi-chemin entre le vagabondage, la misère et le crime. C'est ce milieu inconnu que travaille Charles. Ce milieu que l'on retrouvera dans beaucoup de livre de Dickens.

Un soir de 1824, un petit garçon traverse les rues de Londres. Ces rues sont sombres, froides et pleines de brumes. Le petit garçon, blond aux yeux bleus, vêtu avec des habits râpés est heureux de rentrer à la maison. Si dans cette dernière, il y règne la misère, il y a tout de même sa famille et surtout son père qu'il adore. Mais ce soir là ne sera pas comme les autres soirs. Arrivé à la maison, il trouve toute la famille en larmes. Toute non ! La police est venue chercher son papa pour l'emmener en prison car il est incapable n'honorer ses dettes. C'est ainsi que Charles Dickens a sombré dans la pire des détresses. Ce traumatisme marquera toute son œuvre

 

Charles, âgé de 12 ans, a été renvoyé de l'école et envoyé travailler dans une usine de black-boot, gagnant six shillings par semaine pour aider la famille.

Gagnant six shillings par semaine pour aider à soutenir la famille. Cette sombre expérience a jeté une ombre sur le garçon intelligent et sensible qui est devenu une expérience déterminante dans sa vie, il écrirait plus tard qu'il se demandait «comment j'aurais pu être si facilement rejeté à un tel âge.

Cette pauvreté d'enfance et ce sentiment d'abandon, bien qu'inconnu de ses lecteurs jusqu'à sa mort, serait une lourde influence sur les opinions ultérieures de Dickens sur la réforme sociale et sur le monde qu'il créerait à travers sa fiction.

C'est donc en rentrant de ce travail écrasant que le petit Charles va connaître l'ultime humiliation que je vous ai raconté au début de ce chapitre.

Ultime que dis-je ? Il y en aura une autre importante car toute la famille, sans lui, va rejoindre le père à la prison. À l'époque victorienne cela était possible et même fréquent. À la prison, on y était nourri et logé. Le comble de l'histoire, c'est que sa propre mère s'apposera à ce que Charles quitte la manufacture. La famille est sortie de prison à la suite d'un héritage mais malgré cela il dut travailler encore plus de dix mois à la fabrique avant de pouvoir retourner à l'école. Dickens ne pardonna jamais à sa mère d'avoir essayé de le faire rester à la fabrique, et plus tard, la prit comme modèle pour la mère stupide et vaniteuse.

Dickens continuerait à écrire 15 romans majeurs et d'innombrables nouvelles et articles avant sa mort le 9 juin 1870. Il a souhaité être enterré, sans fanfare, dans un petit cimetière de Rochester, mais la Nation ne le permettait pas. Il fut étendu au coin du poète, l' abbaye de Westminster , les fleurs de milliers de pleurs débordant la tombe ouverte. Parmi les plus beaux bouquets se trouvaient beaucoup de grappes simples de fleurs sauvages, enveloppées dans des chiffons.

 

En 1825, Charles retrouve l'école à la Wellington School Academy de Hampstead Road. L'enseignement proposé est de qualité médiocre. Il y souffre de la brutalité sadique du directeur de l'école. Cependant, il étudie quelques deux ans et obtient le prix de latin.

Il doit donc être fier est heureux. Et bien non !! Car il rencontre une belle demoiselle qui se nomme Maria Beadnell. Son père est commis principal d'une banque à Mansion House. C'est un petit bourgeois de Lombard Street, quartier prestigieux de la Cité de Londres.

Charles est très amoureux de Maria. Elle représente à ses yeux l'idéal de la jeune fille. Il lui adresse des lettres enflammées. Mais les parents de la demoiselle n'apprécient guère cette amitié, voire un futur mariage, avec un obscur journaliste. Ils envoient leur fille dans une institution scolaire à Paris. Il lui envoie alors d'autres lettres. Cependant, Maria, peu sensible à son « flot de médiocre poésie », ne prend pas d'engagement et le laisse seul avec son désespoir. Cet amour déçu va le déchirer.

Maria Beadnell

Maria Beadnell

Encore meurtri par cette déception, un soir, un éditeur qui a lui les nouvelles de Boz vient chez lui.

Il lui dit : « Vous connaissez Robert Seymour »

- « Et bien oui le caricaturiste »

- « Lui même, il a eu une idée. Il veut dessiner une histoire sur un club de bourgeois qui se prendrait trop au sérieux. Et je vous propose cher ami, que vous écriviez des textes humoristiques d'après ses dessins. »

Ambitieux et sûr de lui, Dickens lui réponds :

- « Trés bonne idée, j'aime Seymour mais si vous voulez on fait le contraire. Je vous propose d'écrire les histoires et c'est Seymour qui les illustrera. »

L'affaire est conclue. C'est comme ça qu'est né « Pickwick Club » ou « les aventures de monsieur Pickwick » qui vont en quelques semaines donner à Charles Dickens à l'âge de 25 ans la célébrité, la fortune et la gloire.

 

Sa facilité d’écriture lui permet, en 1827, d’occuper la position de clerc, c'est-à-dire de préposé aux écritures, dans un cabinet d’avocats. Charles Dickens, comme il l’a fait dans les faubourgs populaires de Londres, va s’imprégner de l’ambiance, nouvelle pour lui, des palais de justice et des mœurs bureaucratiques.

 il entre cette année là dans la vie active, comme clerc dans un cabinet d'avocats. Son travail n'est pas attrayant mais ses allers et retours dans Londres lui permettent de voir et d'enregistrer ces personnages, ces ambiances, ces scènes de rue, pas toujours drôles d'ailleurs. Il saura mettre à profit tout cela dans son œuvre.

 Guillaume IV est roi d’Angleterre.en cette année 1830 En France, Révolution de Juillet 1830 appelée aussi « Les Trois Glorieuses ». Vive agitation populaire dans toute l’Europe.

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La formation littéraire du jeune Charles Dickens, entre les années 1820 et 1830, se fait sur la base de l’héritage du XVIIIe siècle : héritage des Lumières avec Diderot et Voltaire en France et David Hume en Angleterre ; héritage aussi du plus important mouvement artistique européen amorcé au XVIIe siècle, le romantisme.

le londres de dickens

Entre la pensée rationnelle de L’Enquête sur l’entendement humain de Hume et la fiction échevelée des romans gothiques de Ann Radcliffe (The Mysteries of Udolpho par exemple), Dickens peut embrasser toutes les facettes de l’art littéraire et en particulier l’humour absurde et insolent de son ainé de trente ans : Thomas de Quincey (Les derniers jours d’Emmanuel Kant). Il peut lire Byron, Shelley, Keats, poètes immortels flirtant comme les romantiques français avec la politique, entre aspiration démocratique des peuples et nostalgie monarchique. Il se plonge aussi dans la lecture des romans picaresques de Tobias Smolett.

london with dickens

Le monde change sous les yeux de Dickens, les campagnes se vident au profit des centres industriels, et il assiste à la naissance de ce qu’on appellera désormais la classe ouvrière. Parallèlement, la croissance exponentielle de la population des villes, le développement continu de l’instruction populaire (lié aux réformes démocratiques) favorisent l’essor de la presse quotidienne, hebdomadaire ou mensuelle où Charles Dickens publiera l’essentiel de son œuvre.

Son histoire personnelle, de jeune garçon éduqué plongé par un revers de fortune dans les bas fonds de la petite industrie, lui permettra de scruter avec recul le spectacle de ce petit peuple aussi pauvre que pittoresque. De sa connaissance intime du monde des prolétaires, Charles Dickens tirera à la fois l’inspiration de ses chroniques humoristiques et de ses grands feuilletons mélodramatiques, tout en rendant tribut à la tradition romantique encore prégnante dans de fines descriptions des états d’âme de ses héros et des paysages aussi bucoliques qu’urbains dans lesquels il les fait évoluer. Le Londres populaire est ainsi décrit dans Oliver Twist : « Pour atteindre ce lieu, le visiteur doit passer par un dédale de rues sans air, étroites et boueuses, où se pressent les plus grossiers et les plus pauvres des riverains et dont le commerce est consacré à tout ce qui est censé convenir à pareille population (…) les articles d’habillement les plus rudes et les plus communs se balancent à la porte du marchand ou ruissellent par les fenêtres et le parapet de sa maison 

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Au bout de deux ans,  en 1829 il en a assez et il apprends, comme son père qui est maintenant sténographe pour les débats parlementaires, la sténographie selon la méthode Gurney, décrite dans David Copperfield comme « ce sauvage mystère sténographique ». Il est embauché alors comme de reporter sténographe indépendant à Doctors' Commons. Au cours des quatre années qui suivent, il se forge une solide réputation, passant bientôt pour l'un des meilleurs reporters, ce qui lui vaut d'être embauché à temps plein par le Morning Chronicle. Là, il commence à se faire un nom. Il n'est pas célèbre mais est connu comme journaliste. Mais il a envie d'aller plus loin, ce qu'il écrit en temps que journaliste, c'est déjà des scène, des histoires de la vie. Alors il écrit, il dépeint un quartier de Londres, la vie de ce quartier qu'il a vu. Il envoie sa nouvelle au « Monthly Magazine » et attends. Sa nouvelle est publiée. Six numéros seront publiés, cinq non signés et le dernier, d'août 1834, sera signé sous le pseudonyme Boz. Les publications de « Boz » dans le « Monthly Magazine », dans le « Morning Chronicle » ou dans « l'Evening Chronicle » rencontrent un grand succès. Ses salaires s'améliorent énormémen

 

1834

Il devient en 1834, à 22 ans, chroniqueur judiciaire et politique au Morning Chronicle. Deux années plus tard, ses chroniques humoristiques, Pickwick Papers, sont publiées mensuellement et connaissent un grand succès. Elles sont considérées comme l’origine  des « serials », les romans feuilletons : genre nouveau, lié à la diffusion de la grande presse, populaire par excellence. Charles Dickens en est le maître incontesté en Angleterre, Balzac et Alexandre Dumas en France. La parution séquencée de l’œuvre engendre un rythme particulier, fait de longues descriptions d’ambiance et de suspense propre à maintenir le lecteur en haleine d’une semaine sur l’autre.

 

C'est fois, vous allez me dire « ça y est, il va enfin profiter de sa gloire ». Et bien pas vraiment. Charles Dickens s'est épris de Catherine, la fille aînée de George Hogarth auprès duquel il travaille et dont il fréquente souvent la famille. Dickens l'aime mais n'est pas aussi amoureux d'elle que de Maria Beadnell. Il voit en Catherine une source de réconfort et de repos, une personne vers qui se tourner. Il se marient le 30 mars 1836 en l'église St. Luke's de Chelsea. Le mariage est raisonnablement heureux et les enfants ne tardent pas à arriver : Charles au bout de neuf mois, Mary l'année suivante et Kate en 1839. Il aura dix enfants.
Cependant, Charles se prend d'une véritable idolâtrie pour Mary Scott Hogarth, sa belle sœur, venue en février 1837 s'installer chez les Dickens pour aider sa sœur de nouveau enceinte.
Sa femme est jolie. Elle est pour Charles son image de la féminité mais seulement l'image. C'est une femme enfant, la Dora dans David Coperfield. Mary, elle, elle est intelligente, curieuse. Elle est pour lui une amie intime, une sœur d'exception, une compagne au foyer et bien plus. Il partage beaucoup presque tout avec elle.
Le 6 mai 1837, au retour d'une sortie, Mary est prise d'un violent malaise et meurt, après une nuit d'agonie, dans les bras de Charles. Dickens lui ôte une bague qu'il portera jusqu'à la fin de sa vie. Il prénommera sa première fille « Mary ». Plus tard, il dira à un ami : « Je ne pense pas qu'ait jamais existé un amour tel que celui que je lui ai porté ».

Il ne se remettra jamais de cet événement plus ne sera comme avant. Il ne veut plus écrire. Ce n'est qu’après la réception d'une multitude de lettres lui demandant de poursuivre Pickwick, qu'il prend conscience de son immense popularité et reprend l'écriture de Pickwick et Oliver Twist.

Respectivement Catherine et Mary

Respectivement Catherine et Mary

Respectivement Catherine et Mary

Encore Meurtri, Charles se réfugie dans le travail. Il écris de très nombreux romans. Les succès s'enchaînent. Il gagne énormément d'argent. Il achète de grandes maisons. Il a de nombreux domestiques, des voitures, des chevaux. Il reçu partout. Il voyage au canada, aux États-Unis où il est reçu par le président. Il rencontre Victor Hugo à Paris. Bref c'est la gloire. Et pourtant cette gloire ne fait pas son bonheur. Il cherche toujours l'amour qu'il ne trouve pas.
Une étincelle rejaillit dans son cœur quand il reçoit une lettre de Maria Beadnell, son premier amour. Celle-ci veut le revoir. Alors un rendez-vous est pris. Mais Maria est maintenant une grosse femme et la rencontre tourne au désastre.

Une dernière femme rentrera dans son cœur, il s'agit d'une jeune actrice Ellen Ternan de 16 ans. Il l'aimera énormément, il divorcera sans doute pour elle. Il passera ses dernières années avec elle. Enfin loin car il n'ont jamais habité ensemble. Ils se voient que de temps en temps. Là encore, l'amour était loin d'être réciproque. Elle a joué avec ses sentiments. Elle a déclarer plus tard «Quand je pense au temps passé avec Dickens, il me fait horeur ! »

Professionnellement, il entreprend des lectures publiques de ses œuvres. Ses récitals constituent une part majeure de ses activités. Dickens aime le théâtre et il se trouve être un brillant comédien et les lectures sont un véritable succès. Un témoin de l'époque cite : « sa lecture n'est pas seulement aussi bonne qu'une pièce, elle est meilleure que la plupart d'entre elles, car sa performance d'acteur atteint les sommets ». Il est demandé partout dans le monde. Entre avril 1858 et février 1859, il donne cent-huit représentations. Il en fera bien d'autre jusqu'à l'aube de la mort. Ses spectacles l'épanouissent mais le fatiguent également. Le 9 juin 1870, Dickens s'écroule et meurt.

Ellen Ternan

En 1836,

il épouse Catherine Hogarth. Le mariage ne fut pas toujours heureux, ils n’en eurent pas moins dix enfants. De 1837 à 1839, Dickens publie Oliver Twist, un immense succès qui lui assure un revenu conséquent. Dès lors il publie sans discontinuer, écrivant à la plume, dix heures par jour, obsédé par les délais de livraison de l’épisode. Plusieurs romans sont en cours simultanément. Pourtant, Charles Dickens trouve le temps de voyager aux Etats-Unis, de faire des conférences et des lectures de son œuvre, et même d’organiser des représentations théâtrales charitables dans lesquelles il est tout à la fois auteur, acteur et metteur en scène.

 

1834 

Mort de Thomas Malthus, économiste auteur de l’Essai sur le principe de population, qui fonde les principes du malthusianisme.
Publication en feuilleton du Père Goriot de Balzac.

 

1837 

En Angleterre, début des 63 ans de règne de la reine Victoria qui laissera son nom à l’époque appelée désormais victorienne.

 

Même si Charles Dickens n’est pas le tout premier à publier une œuvre romanesque sous forme de feuilleton, il reste le premier à avoir atteint ce stade de notoriété avec ce type de production.

david copperfield

Entre 1837 et 1839, il publie, en livraisons mensuelles, Oliver Twist, l’histoire compliquée d’un jeune orphelin recueilli par une bande de pickpockets ! Largement inspirée de son expérience d’ouvrier à l’âge de 12 ans, Oliver Twist est un plaidoyer contre l’enfance maltraitée et les déplorables conditions d’existence des classes populaires. En dépit d’un sentimentalisme exacerbé, le roman est aussi une virulente critique sociale dont la vigueur étonne dans une société victorienne très collet monté. Cette critique en creux des work houses (littéralement « maisons de travail »), institutions anglaises dépendant des paroisses accueillant les pauvres, mendiants et orphelins, trouva un écho immédiat dans les classes populaires de son époque. Charles Dickens impose à travers ce feuilleton des personnages populaires peu présents dans la littérature de ses contemporains (les sœurs Brontë, Tennyson, Thackeray, George Eliot). Là est le génie de Charles Dickens : il plonge ses lecteurs pour un shilling (le prix modeste d’une parution mensuelle) dans leur propre univers, mais avec une plume érudite et alerte qui les fait rire et pleurer de leur propre existence.

people from dickens

La rencontre avec le public ne se démentira jamais et Dickens enchaîne les succès jusqu’à sa mort : The Old Curiosity ShopDavid Copperfield,  Great Expectations, autant de feuilletons où Dickens pose les codes du genre : pléiades de personnages bien identifiés, retournements de situation à peine réalistes, « cliffhanger «  (littéralement « suspension à la falaise »), interruption du récit à un moment clef, sans oublier de précises descriptions très documentées des lieux, des métiers et des gens. Tous ces procédés fondent ce qui restera pendant plus d’un siècle la littérature populaire par excellence dans le monde occidental.

On ne compte plus les adaptations de Charles Dickens au cinéma par les plus grands cinéastes, Georges Cukor, Roman Polanski ou Robert Zemmekis. Ses Contes de Noël (A Christmas Carol) sont aujourd’hui encore parmi les meilleures ventes en librairie.
La ville de Chatham, au sud-est de Londres, où Charles Dickens vécut une grande partie de son enfance, accueille le Dickens World, parc d’attraction dédié, qui plonge les visiteurs dans l’époque victorienne, un parc reconnu par les spécialistes de son œuvre et par la vénérable association

1838 

Au Royaume-Uni, début du mouvement du Chartisme luttant pour le suffrage universel masculin et les droits des travailleurs.

 

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1840

À partir de 1840, les succès s’enchaînent : The Old Curiosity ShopA Tale of two Cities, des contes de Noël… Tout réussit à Charles Dickens. Son ouvrage le plus célèbre, David Copperfield, est publié entre 1849 et 1850. Au faîte de la gloire, Charles Dickens séjourne en Italie, à Paris, sans jamais cesser d’écrire.

 

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En 1858,

il quitte son épouse pour vivre une passion avec la jeune actrice Ellen Ternan.

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En 1865,

il échappe de peu à la mort dans un accident de chemin de fer, épisode dont il se remettra difficilement. Mais il continue sa production régulière de feuilletons.

1844

 Le peintre britannique William Turner expose Pluie, vapeur et vitesse.
William Thackeray, grand rival de Dickens, publie les Mémoires de Barry Lyndon.
En France, publication en feuilleton du roman d’Alexandre Dumas Les Trois Mousquetaires.

1847 

Emily Brontë publie Les Hauts de Hurlevent, célèbre roman victorien.

1848

 Publication à Londres du Manifeste du Parti Communiste par Karl Marx et Friedrich Engels.
En France, soulèvement de février de 1848 appelé Révolution de 1848.

1850 

Balzac meurt à Paris.

1854 

Publication dans le journal britannique The Examiner du célèbre poème d’Alfred Tennyson La Charge de La Brigade Légère.

1856 

Brevet du convertisseur Bessemer, qui permet de transformer rapidement de grandes quantités de fonte en acier, nécessaire à l’industrialisation de l’Europe.

 

1859 

Charles Darwin publie L’origine des espèces, livre fondateur de la théorie de l’évolution.

1861 

Début de la guerre de sécession aux Etats-Unis.

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1862 

Mary Ann Evans, sous le pseudonyme de George Eliot, publie le roman historique Romola, sous forme de feuilleton entre 1862 et 1863 dans le Cornhill Magazine.

1864

 Instauration du droit de grève en France.Mort d’Alfred de Vigny.

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1867

En 1867, il entreprend un second voyage aux Etats-Unis, suivi, en 1869, d’une tournée de conférences au Royaume-Uni au cours de laquelle il est victime d’un malaise cardiaque. Il reprend le travail, mais ne pourra achever son dernier ouvrage, The mystery of Edwin Drood.

1867 Empire austro-hongrois : François-Joseph et l’impératrice Sissi sont couronnés roi et reine de Hongrie.

1870

Il meurt le 9 juin 1870, chez lui, à 58 ans, la plume à la main. Il est inhumé dans le coin des poètes à l'abbaye de Westminster (Londres).

1870 Début de la Guerre de 1870 contre la Prusse qui aboutira à la perte de l’Alsace-Lorraine pour la France.

 

 

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