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Musèe Balzac paris

 

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https://www.maisondebalzac.paris.fr/

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Nichée sur les coteaux de Passy, la Maison de Balzac est la seule des demeures parisiennes du romancier qui subsiste aujourd'hui. C'est dans le cabinet de travail que Balzac a corrigé, de1840 à 1847, l'ensemble de La Comédie humaine. À travers la présentation de portraits de l'artiste ou de ses personnages, de peintures, gravures, dessins, et à l'aide d'une scénographie originale, le musée incite le visiteur à s'interroger sur Balzac et suggère des chemins originaux pour conduire à la découverte comme à la relecture de La Comédie humaine.

L’occupation du site de la maison de Passy est attestée dès le Moyen Âge, bien avant l’arrivée de Balzac qui occupa une partie de cette maison de 1840 à 1847. Des fouilles réalisées en 2002 ont montré que les caves englobent des habitats troglodytiques de la fin du Moyen Âge - les seuls connus à ce jour à Paris -, quand Passy n'était qu'un village peuplé de cultivateurs, de vignerons et de carriers.

Sous l'Ancien Régime, les coteaux sont transformés en terrasses où de modestes maisons côtoient des hôtels particuliers luxueux, transformés après la Révolution en immeubles de rapport. Balzac loue dans la dépendance d'un hôtel situé au 47 de l'actuelle rue Raynouard, en octobre 1840, un appartement composé d'une salle à manger, d'un salon et d'une chambre à coucher pourvu d'un cabinet, avec jouissance d'une cave et du jardin.

Après son annexion par Paris en 1860, Passy s'urbanise et le village devient au XXe siècle l'un des beaux quartiers de la capitale. La maison de Balzac offre aujourd'hui le dernier témoignage des coteaux de Passy, tels qu'ils se présentaient sous l'Ancien Régime et au XIXe siècle. En 1908, un homme de lettres, Louis Baudier de Royaumont sauve la maison en y installant un musée dédié à l'écrivain, devenu musée municipal en 1949.

La Maison de Balzac s'étend aujourd'hui sur trois niveaux entre la rue Raynouard et la rue Berton ; elle englobe l'appartement en rez-de-jardin ainsi que diverses pièces et dépendances occupées à l'origine par d'autres locataires.

Le lundi 16 novembre 1840, Balzac annonçait à Madame Hanska :

"A compter du moment où vous recevrez cette lettre, écrivez-moi à l'adresse suivante : M. de Breugnol, rue Basse, n°19 à Passy, près Paris. Je suis là, caché pour quelque temps (...) il m' a fallu déménager très lestement et me fourrer là où je suis."

Pour sa maison de la rue des Batailles, à Chaillot, occupée de 1835 à 1838, il avait utilisé un pseudonyme féminin "Veuve Durand", il est désormais "Monsieur de Breugnol". Le bail de l'appartement de Balzac a été consenti, le 1er octobre 1840, par "Etienne Désirée Grandemain, propriétaire demeurant à Passy, rue Basse n°19 à "Mademoiselle Philiberte Louise Breugnol Desraux demeurant à Paris rue de Navarin n°31".

Le bail n'est pas très clair sur l'état de l'appartement au moment de la location. D'après des lettres tardives de Balzac, il fallut faire des travaux et dépenser 1000 francs pour le rendre habitable. Somme à ajouter au loyer annuel de 650 francs.

La description fournie est :

"Un appartement situé dans une maison (...) rue Basse n°19 et rue du Roc n°5 à Passy, ayant entrée sur l'une et l'autre rue. Le dit appartement composé d'une salle à manger dans laquelle on entre par la cour basse de la maison sise rue Basse n°19 éclairée sur la cour donnant rue du Roc, de trois pièces contigües éclairées par cinq croisées donnant sur le jardin et d'une croisée sur la rue du Roc faisant salon, chambre à coucher et cabinet, d'une cuisine et d'une pièce contre la salle à manger, trois cabinets, couloir, la cuisine ayant une sortie dans un corridor donnant rue du Roc plus une cave et un jardin attenant au dit appartement et où l'on communique par une porte-fenêtre du salon, le dit jardin est entouré de treillages et donne sur la rue du Roc".

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  • Table de travail de Balzac
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TABLE DE TRAVAIL DE BALZAC

Collection : L'écrivain

Materials and techniques: Noyer

Dimensions : 73,5 x 98,3 x 61 cm

Localisation : Cabinet de travail

Balzac a conçu toute La Comédie humaine sur cette petite table qu’il faut imaginer avec un encrier, des feuilles de papier, une lampe et la cafetière, lorsque l’écrivain s’y installe au début de la nuit pour travailler. Il se montre très attaché à ce meuble acquis longtemps avant qu’il devienne écrivain et « qui aura été témoin de mes pensées, de mes angoisses, de mes misères, de mes détresses, de mes joies, de tout ! Aussi ne la donnerai-je qu’à… Je ne veux pas vous dire tous mes secrets aujourd’hui. » Il l’a naturellement léguée à celle à qui il se confiait, Ève Hanska, devenue Mme de Balzac quelques mois avant la mort de l’écrivain.

« Mon bras l’a presque usée à force de s’y promener quand j’écris », précise encore Balzac. Non seulement le plateau est très lisse, mais il porte aussi de nombreuses traces d’enfoncement : a-t-il servi à redresser la plume ? En revanche, l’écrivain  ne frottait sans doute pas ses pieds sur la traverse qui ne montre pas d’usure.

 

 

 

D’abord conçu comme lieu de pèlerinage, le musée acquiert éditions originales, portraits de l’écrivain et illustrations de ses œuvres. L’intérêt pour la biographie conduit à rechercher des objets personnels, et des portraits des membres de la famille de Balzac et de ses connaissances.
À partir des années 1980, la priorité donnée à l’écriture se traduit par la constitution d’un fonds de manuscrits. L’élargissement des curiosités permet l’ouverture à Théophile Gautier en 1997 ainsi que l’acquisition progressive d’un considérable fonds d’œuvres graphiques de très grande qualité relatives à la société française entre 1820 et 1850 : Daumier, Gavarni, Grandville, Monnier, etc.
La Maison de Balzac a également mis l’accent sur le regard porté sur La Comédie humaine par les artistes des 20ème et 21ème siècles, et conserve des œuvres originales de Pierre Alechinsky, Eduardo Arroyo, Enrico Baj, Olivier Blanckart, Louise Bourgeois, Pol Bury, André Derain, Paul Jouve, Albert Marquet, André Masson, Pablo Picasso...

 

L’écrivain a quitté l’appartement de Passy trois ans avant sa mort, son mobilier a été dispersé vers 1882 et l’on ne conserve aucune description contemporaine de Balzac. Aussi le musée ne reconstitue-t-il ni un état supposé ancien, ni un intérieur représentatif des années 1840.

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  • Projet d'éventail : l'apothéose de Balzac par Grandville

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PROJET D'ÉVENTAIL : L'APOTHÉOSE DE BALZAC

Collection : L'écrivain

Auteur / Intervenant : Jean-Jacques Grandville

Date : 1835

Materials and techniques: Dessin à la plume et à l'encre brune sur papier vélin

Dimensions : 46,5 x 30,5 cm

Localisation : Réserve

Ce dessin préparatoire pour un éventail sans doute jamais exécuté figure Balzac en gilet, brandissant sa canne dont le pommeau s’orne ici d’un visage féminin. Assis contre une pile de livres, il domine une procession de femmes, les unes attelées au chariot où siège l’écrivain, les autres derrière ce convoi, les mains jointes en signe de dévotion ; En fin de cortège une vieille femme admoneste deux jeunes filles, sans doute pour leur interdire de participer à une manifestation réservée aux femmes instruites des choses de la vie. Devant le char, quelques femmes brûlent de l’encens devant la statuette de Balzac (la caricature de Dantan) tandis que d’autres restent assises, absorbées par leur lecture.


On distingue quelques hommes occupés à des tâches précises : l’un remonte grâce à une manivelle la pile de livres sur laquelle s’appuie Balzac ; un autre apporte vers le cabinet de lecture, non sans difficultés, de nombreux livres placés sur une hotte. Un énorme encrier contenant deux plumes d’oie grimace, et sa grosseur seule explique la prolifération des œuvres de Balzac, souvent désigné par les journaux comme "le plus fécond de nos romanciers".
Plusieurs allusions aux romans émaillent le dessin : le squelette de la mort surgit derrière la triangulaire « peau de chagrin » ;

la jeune femme et l’homme appuyés sur un coffre et des tonneaux sont sans doute Eugénie Grandet et son père, riche tonnelier à Saumur ; l’un des ouvrages porte le titre « Père Goriot ». Au bas du dessin se devinent quelques notes mentionnant les thèmes que Grandville souhaitait aborder : "Contes drolatiques/ mœurs de province/ parisienne/ phisiologie [sic]/ peau de chagrin".
Dans un nuage se croisent l’Amour et une figure féminine surmontée de bois de cerfs, qui évoque irrésistiblement les maris trompés. Sur le socle de cette curieuse statue est placée l’inscription "Physiologie du mariage".

Ailleurs, une balance aux plateaux chargés l’un de sacs d’or, l’autre d’un cœur, évoque la fréquente opposition entre argent et amour.
Balzac est représenté en dandy, mais ces proportions considérables l’assimilent à un dieu qui brandirait sa canne comme Jupiter tient la foudre.

Cette essence surnaturelle est confirmée par plusieurs détails, comme la renommée qui vole avec sa trompette au-dessus de sa tête. Trois figures à mi-corps coiffées de serpents, s’apparentent aux Furies de l’Antiquité mais incarnent probablement l’envie, la calomnie, et peut-être la jalousie.

Elles semblent effrayées par le rayonnement de la canne : le symbole du dandy devient ici le sceptre de l’écrivain car, comme l’écrit Balzac, "un homme qui dispose de la pensée est un souverain. Les rois commandent aux nations pendant un temps donné, l’artiste commande à des siècles entiers, il change la face des choses, il jette une révolution en moule."

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  • Thé artistique assaisonné de grands hommes par Grandville, dessin, 1845
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"ET VOUS, HONORÉ, EN VOULEZ-VOUS UNE TASSE?"

Collection : L'écrivain

Auteur / Intervenant : Jean-Jacques Grandville

Date : 1845

Materials and techniques: crayon et lavis

Localisation : Réserve

L'un des salons célèbres du XIXème siècle fut tenu par Delphine de Girardin qui réunissait les célébrités des arts et des lettres. Balzac raconte avoir passé en mars 1841 "une charmante soirée avec Lamartine, Hugo, Mme d'Agoult, Gautier et Karr, chez madame de Girardin, je n'avais jamais tant ri depuis la maison Mirabaud." C'est l'une de ces réceptions que dessine Grandville qui a représenté l'hôtesse au milieu de ses invités.

On reconnaît Balzac, Alexandre Dumas, Victor Hugo, ou Frantz Liszt de dos, jouant du piano. La représentation reste bienveillante et Grandville caricature ses amis sans forcer le trait.

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  • Lettre à la duchesse de Castries, 5 octobre 1831, page 1
  • Lettre à la duchesse de Castries, 5 octobre 1831, page 2
  • Lettre à la duchesse de Castries, 5 octobre 1831, page 3
  • Lettre à la duchesse de Castries, 5 octobre 1831, page 1

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LETTRE À LA DUCHESSE DE CASTRIES, 5 OCTOBRE 1831

Collection : L'écrivain

Auteur / Intervenant :

 Honoré de Balzac

Date : 5 octobre 1831

Materials and techniques: Encre noire sur vélin filigrané

Dimensions : 21,6 x 27,7 cm

Localisation : Réserve

Madame

[...] je fis, pour développer mes pensées et les jeter dans les âmes jeunes par de frappants tableaux, les scènes de la vie privée. Dans cet ouvrage, tout de morale et de sages conseils, rien n'est détruit, rien n'est attaqué, je respecte les croyances auxquelles je n'ai pas foi. Je suis historien, et jamais la vertu ne fut plus préconisée que dans ces scènes.

Henriette Maillé de La Tour-Landry (1796-1861), épouse séparée du marquis de Castries, entretint une liaison publique avec le prince Victor de Metternich (1803-1829) dont elle eut un fils. Après la mort de son amant, elle tint salon à Paris et reçut des gens de lettres parmi lesquels Balzac, amené par le duc de Fitz-James, oncle d'Henriette. Honoré multiplie les visites, s'éprend rapidement de la marquise et devient alors légitimiste. Après avoir sans succès tenté de séduite Zulma Carraud, il rejoint madame de Castries à Aix-les-Bains mais ses assuidités restent vaines et l'écrivain frustré retourne en France se faire consoler par madame de Berny.

La Duchesse de Langeais met en scène Antoinette de Langeais, aristocrate parisienne qui s'amuse à affoler le général de Montriveau, tout en se refusant à lui. Madame de Castries a évidemment servi de modèle pour Antoinette, et la frustration de Montriveau reproduit sans doute celle de Balzac qui fustige la froideur, l'insensibilité et la coquetterie de la duchesse de Langeais.

Cette vengeance littéraire n'empêche pas la poursuite de relations amicales. Balzac dédie à Henriette L'Illustre Gaudissart en 1843, et elle le reçoit très régulièrement chez elle jusqu'en 1848.

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  • La Canne d'Honoré de Balzac, dite la canne aux turquoises
  • La Canne d'Honoré de Balzac, dite la canne aux turquoises
  • La Canne d'Honoré de Balzac, dite la canne aux turquoises

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LA CANNE D'HONORÉ DE BALZAC, DITE LA CANNE AUX TURQUOISES

Collection : L'écrivain

Auteur / Intervenant : Le Cointe

Date : 1834

Materials and techniques: Or et turquoise

Dimensions : 90 cm

Canne fée, canne massue ou monument... Les contemporains de Balzac, ont largement glosé sur cet objet, intrigués par son aspect peu ordinaire et la personnalité de son propriétaire.

 

Convaincu que l’aisance financière ne saurait tarder, Balzac achète ce coûteux accessoire à crédit : la canne commandée à l’orfèvre parisien Le Cointe, 12 rue de Castiglione, et livrée le 18 août 1834, est encore en paiement en avril 1835. L’importance du prix (700 francs) est justifiée par le pommeau d’or, travaillé de fines ciselures et constellé de turquoises, et cette richesse atteste la réussite de Balzac qui vient de publier coup sur coup plusieurs ouvrages très bien accueillis, notamment Eugénie GrandetLa Femme de trente ans ou La Duchesse de Langeais. L’écrivain compte accroître son prestige grâce au Père Goriot, alors en préparation. La période est également jalonnée de succès sentimentaux, avec madame Hanska puis la comtesse Guidoboni-Visconti.

L’écrivain possédait d’autres cannes, comme celle dite « aux singes », commandée à l’orfèvre Froment-Meurice, que conserve également la Maison de Balzac. Ces bijoux trahissent les prétentions de Balzac qui est alors abonné à l’Opéra comme au Théâtre italien, et s’y montre dans la fameuse « loge infernale » occupée par les dandys. Arbitres des élégances, ceux-ci arborent des cannes agrémentées de montures raffinées et discrètes dont la finesse offre un saisissant contraste avec l’impressionnante canne de l’écrivain. Balzac considère que l’artiste règne sur le monde grâce à la puissance de sa pensée, et qu’il est donc en droit de s’affirmer comme un prince de la mode.

Mais il est trop lucide pour ignorer que petit, rond, les dents ébréchées et les cheveux gras, il ne correspond en rien à l’image du dandy svelte et sportif – comme ceux que décrivent ses romans. Désireux de montrer qu’il n’est pas dupe, il commande un accessoire excessif en tout : extravagant par l’énormité du jonc comme du pommeau en or qui arbore des armoiries empruntées aux Balzac d’Entraigues,

une famille sans aucun lien avec l’écrivain ; dérangeant, car les turquoises sont généralement associées aux jeunes filles. Et que contient la capsule au sommet du pommeau ? Est-ce une boucle de cheveux ou le portrait de sa maîtresse ? L’objet crée une sensation intense, journalistes et caricaturistes s’en emparent aussitôt pour rivaliser d’imagination.

La canne témoigne aussi de l’amour de Balzac pour madame Hanska, dont le sautoir de jeune fille a fourni les chaînettes, et Balzac peut fièrement lui parler de « … ce bijou qui menace d’être européen […] Et si l’on vous disait dans vos voyages que j’ai une canne-fée qui lance des chevaux, fait éclore des palais, crache des diamants, ne vous en étonnez pas et riez avec moi. » (30 mars 1835)

Cette canne est-elle vraiment magique ? Delphine de Girardin, dans le roman La Canne de Monsieur de Balzac (1836), soutient qu’elle rend invisible celui qui la porte dans la main gauche. « M. de Balzac se cache pour observer ; il regarde, il regarde des gens qui se croient seuls, qui pensent comme jamais on ne les a vu penser ; il observe des génies qu’il surprend au saut du lit, des sentiments en robe de chambre, des vanités en pantoufles, des fureurs en casquettes, des désespoirs en camisoles, et puis il vous met tout cela dans un livre ». Comment en effet expliquer autrement la cohérence et la complexité psychologique de ses personnages ?

POUR ALLER PLUS LOIN

ACTIVITÉ - 

La canne d'Honoré

Conte inspiré par la vie et l'oeuvre de Balzac, et notamment la canne-fée qui
l'autorisait à se glisser dans la peau de toutes sortes de personnes ou d'animaux.

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  • Dessins au dos de l'acrostiche de Balzac signé par lui
  • Acrostiche de Balzac signé par lui
  • Dessins au dos de l'acrostiche de Balzac signé par lui
  • Acrostiche de Balzac signé par lui

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ACROSTICHE DE BALZAC SIGNÉ PAR LUI "GEORGE SAND"

Collection : L'écrivain

Auteur / Intervenant : Balzac / George Sand

Date : Août 1840

Materials and techniques: Encre noire sur papier vélin. Au dos, encre et crayon gris

Dimensions : 28,6 x 38 cm

Localisation : Réserve

« Elle se leva et leur dit ces étranges paroles :

 

Sage Oracle, Tu Triomphes ! Et Sais Un Important Secret Sur Elle. J’ai Une Science Qui Unit Et Sépare Alternativement Quelques Unités Anormales, Nouvellement Découvertes, Qu’un Utopiste (Être Timide Et Rationnel !) A Sobrement Travaillées, Utilisées, Décomposées Et Soumises Aux Usages Théoriquement Ordonnés.

Grotius Rapportait A Plusieurs Habitudes Excentriques, Sublimes, À Demi-Esséniennes (Système Généralement Expliqué) Nos Secrets Qu’un Utopiste Eut Traduits Unitairement En Mosaïsme. Belle Êve, Tu Es Sacrifiée !

  Le nouveau Verbe, (inédit)

              George Sand

Paris, août 40. »

Comme j’étais chez mon illustre amie, je me permets de mettre cette petite maxime

tirée de mes œuvres « Le femme est une étrange locomotive »

                                      De Balzac

On voit à quels jeux s’adonnent les écrivains. Bien qu’il soit ici en prose, un acrostiche est une pièce généralement rimée dont la première lettre de chaque vers (là de chaque mot) livre le sujet du poème. Avec un texte dépourvu de sens, Balzac adresse à George Sand cette phrase: « Sotte Suisse, jusque quand quêteras-tu des autographes à des gens que tu embêtes ? ». La collection d’autographes est à la mode au XIXe siècle et les écrivains sont régulièrement sollicités.

George Sand et Balzac entretiennent alors d’excellentes relations : Balzac publie fin 1839 son roman Béatrix dont l’une des principales héroïnes, Camille Maupin, est inspirée de George Sand. En 1840, il lui dédie les Mémoires de deux jeunes mariées et, l’année suivante, il lui demande de préfacer La Comédie humaine  ce qu’elle finit par refuser. Elle rédigera la notice de l’édition Houssiaux en 1853, après la mort de Balzac.

Les croquis maladroitement tracés au dos de ce court texte pourraient être des portraits de George Sand par Balzac dont l’absence de talent pour le dessin est avérée.

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  • Cafetière de Balzac

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CAFETIÈRE DE BALZAC

Collection : L'écrivain

Auteur / Intervenant : Nivet et Bellut

Date : 1833

Materials and techniques: Porcelaine de Limoges

Dimensions : 21 cm

Localisation : Épreuves corrigées

Elle fait partie de la commande que Balzac passa en 1833, par l’intermédiaire de son amie Zulma Carraud, à la maison Marchal, Nivet et Belut, de Limoges. Dans une lettre à Balzac du 3 février 1832, Zulma Carraud écrit : "J'ai couru pour la porcelaine à filets amarante, mais nous avions bien compté sans le fabricant. Pour réussir cette couleur il faut trois couches et par conséquent trois mises au feu ; ce qui fait que l'assiette qui, blanche, coûte 7 fr. la douzaine, vaudra 15 fr. avec filet et chiffre, ce qui est un peu plus de moitié, et 11 fr. avec chiffre sans filet. Si vous consentez à mettre le prix, je vous engage, par bon goût, à ne mettre que le chiffre."
Réchaud-veilleuse qui lui permettait de tenir au chaud, au long de ses longues veilles, ce mélange de différentes variétés de café qu’il consommait en grande quantité. Dès le réveil, il faisait appel aux vertus du café, dont il avait lu, dans la Physiologie du goût de Brillat-Savarin, qu’il « porte une grande excitation dans les puissances cérébrales ».

 

Lettre à la duchesse de Castries, 5 octobre 1831, page 3

  • Lettre à la duchesse de Castries, 5 octobre 1831, page 1
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Collection : L'écrivain

Auteur / Intervenant : Honoré de Balzac

Date : 5 octobre 1831

Matériaux et techniques : Encre noire sur vélin filigrané

Dimensions : 21,6 x 27,7 cm

Localisation : Réserve

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Madame

[...] je fis, pour développer mes pensées et les jeter dans les âmes jeunes par de frappants tableaux, les scènes de la vie privée. Dans cet ouvrage, tout de morale et de sages conseils, rien n'est détruit, rien n'est attaqué, je respecte les croyances auxquelles je n'ai pas foi. Je suis historien, et jamais la vertu ne fut plus préconisée que dans ces scènes.

Henriette Maillé de La Tour-Landry (1796-1861), épouse séparée du marquis de Castries, entretint une liaison publique avec le prince Victor de Metternich (1803-1829) dont elle eut un fils. Après la mort de son amant, elle tint salon à Paris et reçut des gens de lettres parmi lesquels Balzac, amené par le duc de Fitz-James, oncle d'Henriette. Honoré multiplie les visites, s'éprend rapidement de la marquise et devient alors légitimiste. Après avoir sans succès tenté de séduite Zulma Carraud, il rejoint madame de Castries à Aix-les-Bains mais ses assuidités restent vaines et l'écrivain frustré retourne en France se faire consoler par madame de Berny.

La Duchesse de Langeais met en scène Antoinette de Langeais, aristocrate parisienne qui s'amuse à affoler le général de Montriveau, tout en se refusant à lui. Madame de Castries a évidemment servi de modèle pour Antoinette, et la frustration de Montriveau reproduit sans doute celle de Balzac qui fustige la froideur, l'insensibilité et la coquetterie de la duchesse de Langeais.

Cette vengeance littéraire n'empêche pas la poursuite de relations amicales. Balzac dédie à Henriette L'Illustre Gaudissart en 1843, et elle le reçoit très régulièrement chez elle jusqu'en 1848.

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Main de Balzac en bronze?

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  • Main de Balzac en bronze
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Collection : L'écrivain

Date : 1850

Matériaux et techniques : bronze

Dimensions : 22,8 x 11,5 x 4,5 cm

Localisation : Épreuves corrigées

"Ses mains étaient magnifiques", se souvient la baronne de Pommereul, amie d'une soeur de Balzac.

La maladie dont mourut Balzac ne permit pas la prise d'empreinte de son visage,

comme il était coutume de le faire à la mort des grands hommes.

Le mouleur ne put intervenir que sur la main.

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Portrait de Madame Hanska

 

  • Madame Hanska par Jean Gigoux
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Collection : L'écrivain

Auteur / Intervenant : Jean Gigoux

Matériaux et techniques : Huile sur toile

Dimensions : 55 x 46 cm

Localisation : Relations familiales et professionnelles

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Née en 1805 ou 1826, Eveline Rzewuski, future madame Hanska, appartient donc à une noble famille polonaise et parle donc français. Elle épous Vanceslas Hanski vers 1825. Sa découverte de Balzac est d'abord livresque. Elle lui adresse en mars 1832 une première lettre d'Odessa signée "l'étrangère", début d'une ample correspondance qui dure jusqu'en 1848. Genève en 1833, Vienne en 1835 accueillent de brèves rencontres et à la mort de monsieur Hanski, en 1841, Balzac espère épouser son "louploup chéri". Mais celle-ci, alarmée par les dettes perpétuelles et le bruit des aventures sentimentales de son amant, envisage alors de rompre. Réconciliés, ils sillonnent l'Europe et Ève accepte enfin de devenir madame de Balzac le 14 mars 1850. Cinq mois plus tard, l'écrivain revenu en France meurt dans son hôtel parisien. Il reste de cette belle et tragique histoire plus de quatre-cents lettres de Balzac - celles de madame Hanska ont été détruites - qui constituent un pan essentiel de son oeuvre littéraire, à la fois roman d'amour, autobiographie, chronique de la vie littéraire et artistique, et commentaire irremplaçable de La Comédie humaine.

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Honoré de Balzac par Dantan

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  • Statuette de Balzac par Dantan, 1835
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Collection : L'écrivain

Auteur / Intervenant : Jean-Pierre Dantan

Date : 1835

Matériaux et techniques : Plâtre teinté

Dimensions : 34 cm

Localisation : Portraits de Balzac d'hier à aujourd'hui

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Dès 1831, Jean-Pierre Dantan se fait connaître grâce à l’exécution d’une caricature sculptée du peintre Cicéri. Il décide alors d’éditer et de commercialiser auprès du public les charges de personnalités célèbres, et Balzac fait l’objet de deux statuettes éditées en 1835. Celle-ci le représente rond, joufflu, la tête à demi rasée, une dentition imparfaite révélée par un grand sourire, avec son chapeau et son immense canne. Contrairement à la plupart des réalisations de Dantan, le socle ne présente pas le nom sous forme de rébus mais porte des attributs de l’écrivain ; la canne, le chapeau, la chevelure et les ciseaux. Dantan semble anticiper la décision de Balzac de couper ses longs cheveux, comme l’explique le texte accompagnant cette caricature dans l’album Musée Dantan, publié en 1838 : « nous prévenons les femmes de trente ans et au-dessus qu’après l’apparition de sa charge, Balzac, pour se rendre méconnaissable, s’est fait couper sa longue chevelure ; mais hélas ! peine inutile, le grand homme ne réfléchissait pas que son ventre trahirait son incognito. » L’autre statuette figure Balzac sous la forme d’une canne, son visage en guise de pommeau.

Comme la plupart des modèles, Balzac est dans un premier temps flatté de ces caricatures qui attestent sa célébrité et en parle en termes amusés « Ils me prennent au sérieux, si bien que Dantan a fait ma charge. La voulez-vous ? Je vous l’enverrai avec le manuscrit de Séraphîta et tous les volumes que j’ai à vous envoyer. » Et il ajoute qu’il mettra « dans l’envoi du 17 avril, mes deux charges en plâtre par Dantan qui a caricaturé tous les grands hommes. Le sujet principal de la charge est cette fameuse canne à ébullition de turquoises, à pomme ciselée, qui a plus de succès en France que toutes mes œuvres. Quant à moi, il m’a chargé sur ma grosseur. J’ai l’air de Louis XVIII. Ces deux charges ont eu un tel succès que je n’ai pas pu encore m’en procurer. »

Un an plus tard cependant, associant la caricature qui déforme la silhouette à la contrefaçon de l’œuvre, Balzac décrie cette « mauvaise charge » de Dantan et « l’horrible lithographie » qu’elle a inspirée.

Il est significatif qu’en 1836 – un an après le retentissant procès qu’il intente pour la protection du droit moral sur son œuvre – Balzac décide de se faire portraiturer par le peintre Louis Boulanger, alors qu’en 1833 il avait refusé au peintre Gérard l’autorisation de faire son portrait, alléguant qu’il n’était « pas un assez beau poisson pour être mis à l’huile ». L’écrivain a pris conscience que son image et celle de son œuvre étaient indissociables, et que les caricatures contribuaient aussi à déformer la perception de ses romans.

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Musée littéraire, la Maison de Balzac a développé dès sa création une importante collection d'imprimés conservée à la bibliothèque. Celle-ci donne aujourd'hui accès à plus de 23.000 monographies et périodiques ainsi qu'à de nombreux dossiers documentaires et fonds d'archives. Ces collections, centrées sur l'oeuvre d'Honoré de Balzac et de Théophile Gautier, concernent aussi leur environnement social, littéraire ou artistique.

La bibliothèque s’adresse  à toute personne (amateur, chercheur, étudiant, quel que soit son niveau d’études) intéressée par ces collections. Pour y accéder, le lecteur traverse l'ancien appartement de Balzac situé en rez-de-jardin, puis descend deux étages. Installée à l'arrière de l'édifice, la bibliothèque est contigüe à la rue Berton, charmante enclave du XVIIIe siècle.

Le fonds patrimonial rassemble autour de cinq grands pôles un ensemble sans équivalent de documents précieux régulièrement exposés : publications illustrées essentiellement, mais aussi ouvrages portant dédicace, reliures d'époque, éditions uniques ou rares...

Constitué autour des éditions d'Honoré de Balzac, puis de celles de Théophile Gautier, le fonds a été enrichi de nombreuses publications du 19e siècle essentielles à la compréhension des deux écrivains, qui ont multiplié les expériences dans le domaine de l'édition ou du journalisme et se sont montrés particulièrement attentifs au principe de "fraternité des arts" alors en vogue.

Balzac travaille à l'organisation de son œuvre à l'époque où il occupe l'appartement du rez-de-jardin. La Maison de Balzac s'efforce de conserver l'intégralité de ce monument littéraire : les éditions originales en premier lieu, mais aussi toutes celles, y compris contemporaines, à caractère rare ou précieux.

 

Parmi ces éditions figurent les œuvres de jeunesse (publiées sous pseudonymes), les pièces de théâtre (que Balzac rédige seul ou en collaboration), ainsi que les adaptations théâtrales auxquelles ses romans ont donné lieu. La bibliothèque conserve aussi plusieurs préfaçons ou contrefaçons belges, contre lesquelles Balzac, membre fondateur de la Société des Gens de Lettres, s'est insurgé au nom du respect du droit d'auteur.

 

Le fonds patrimonial comprend également de nombreuses éditions illustrées, auxquelles l'écrivain porte un intérêt particulier : grâce à sa fréquentation du milieu journalistique, Balzac connaît personnellement plusieurs dessinateurs parmi les plus doués de son temps et leur commande des "vignettes" destinées à illustrer son œuvre, contribuant ainsi à lancer la carrière de plusieurs artistes de renom. La première édition de ses œuvres complètes, l'édition Furne (1842-1848), est ainsi ornée de planches dues aux meilleurs crayons de l'époque. De 1852 à 1856 paraît l'édition Marescq, publication populaire illustrée de plus de 200 gravures sur bois originales ou empruntées aux éditions antérieures. Avec l'édition Conard publiée au début du XXe siècle, Charles Huard renouvelle l'iconographie de façon significative, avant l'avènement des éditions modernes, dont l'illustration est moins littérale.

A partir de 1825, Balzac se lance dans diverses entreprises d’édition, d’imprimerie et de fonderie de caractères. Ces tentatives de pallier l’insuccès de ses premiers textes littéraires se solderont par un échec : en 1828, il a 60.000 francs de dettes et décide d'interrompre son activité d'"homme de lettres de plomb", selon son expression, pour se consacrer à l'écriture. La production de Balzac imprimeur s’élève à plus de 300 pièces, dont certaines sont devenues rarissimes, allant du prospectus pour les "pilules antiglaireuses de longue vie" aux treize volumes des Oeuvres complètes de Shakespeare. La majeure partie de ces documents variés, parfois illustrés, est représentée dans le fonds des "impressions de Balzac" de la bibliothèque.

Cette courte mais intense expérience de Balzac dans les métiers du livre se retrouve aussi bien dans son œuvre (notamment dans Illusions perdues) que dans l'intérêt constant de l'écrivain pour la présentation matérielle des ouvrages, qu'il s'agisse de l'illustration ou de la reliure. Balzac apprécie les beaux livres et, comme nombre d'amateurs alors, fait relier les ouvrages de sa bibliothèque par des artisans experts. Quelques volumes de sa collection personnelle sont conservés à la Maison de Balzac, dont certains sont annotés ou dédicacés de sa main.

L'intérêt de Balzac pour l'objet-livre figure aussi de façon originale dans l'attention portée à la typographie, et particulièrement par le choix qu'il fit, lors de l'édition de la Physiologie du mariage, de brouiller les caractères de deux pages devenues ainsi illisibles.

Première page de

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Collection : Balzac et le livre

Auteur / Intervenant : Honoré de Balzac

Date : 1826

Localisation : Bibliothèque

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L'édition pré-originale de la Physiologie du mariage occupe une place singulière dans l'oeuvre de Balzac. Non édité sous cette forme - inachevée -, cet ouvrage unique, issu de la collection personnelle de l’écrivain, est le seul des textes de Balzac imprimé sur ses presses. L'intérêt particulier de l'écrivain pour le papier se vérifie à la fois par la qualité des matériaux utilisés que par la présence de pages de gardes en papier décoré et de tranches marbrées.

Balzac a fait relier son ouvrage avec soin, avec un texte de son père auquel il rend ainsi hommage. La couvrure de ce volume, constituée d’un beau maroquin rouge, est typique des reliures dont Balzac fait recouvrir les ouvrages de sa bibliothèque. Le décor doré, présent jusque sur les chants des deux plats, en accentue le raffinement et témoigne de l’attrait de l'écrivain pour l’ensemble des arts du livre.

La Physiologie du mariage marque aussi une étape importante dans la carrière de l'écrivain. A la charnière des romans de jeunesse et des « Scènes de la vie privée », elle représente le passage, provisoire, d'une écriture romanesque à une écriture analytique, dans le prolongement et le dépassement d'ouvrages alors à la mode : les Arts et les Codes.

ornement au squelette

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Collection : Balzac et le livre

Auteur / Intervenant : Honoré de Balzac

Date : 1828

Localisation : Bibliothèque

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L’insuccès de ses premières œuvres (publiées sous pseudonymes) incite le jeune Balzac à tenter de faire carrière dans les métiers du livre. D’abord associé à Urbain Canel en tant qu’éditeur, il rachète une imprimerie puis une fonderie de caractères dans l'espoir de maîtriser toutes les étapes (donc les coûts) de fabrication d’un livre. Malgré l’ardeur au travail (Balzac imprimera plus de trois cents textes de toute nature entre avril 1826 et août 1828), il est criblé de dettes et doit céder ses parts à son associé, le typographe Jean-François Laurent, et à sa maîtresse Mme de Berny, qui lui avait procuré la mise de fonds initiale. Le fils de la "Dilecta", Alexandre de Berny, réussit à faire fructifier l’entreprise qui devient l’une des fonderies les plus réputées de France (elle s'associera notamment, au début du XXe siècle, avec les typographes Peignot), dont l'activité perdurera jusqu’en 1974.

Le Spécimen des divers caractères, vignettes et ornemens typographiques de la fonderie de Laurent et de Berny a paru en juin 1828 après que Balzac a abandonné l’affaire, ce qui explique que son nom ne soit mentionné qu’en tant qu’imprimeur. En fait, Balzac participe à la conception entière du catalogue commencée en décembre 1827, suite au rachat du fonds de la célèbre fonderie de caractères Gillé. A côté des ornements créés par Achille Deveria, Henry Monnier ou Tony Johannot (artistes que Balzac connaît grâce à sa fréquentation du milieu journalistique) figurent ainsi plusieurs motifs typiques du XVIIIe  siècle.

Ce catalogue (dont la Maison de Balzac possède l’un des rares exemplaires dont la couverture ait été conservée, ornée d’une vignette dessinée par Henry Monnier) témoigne de la variété du matériel typographique possédé par Balzac. Il permet de connaître non seulement les goûts, mais aussi l'ampleur des connaissances techniques que l'écrivain a acquises en tant qu'"homme de lettres de plomb", comme il se plaît alors à se présenter.

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Collection : Balzac et le livre

Auteur / Intervenant : Honoré de Balzac

Date : 1838

Localisation : Bibliothèque

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e roman La Peau de chagrin a été illustré dès sa première parution en volumes, publiés chez Urbain Canel en 1831 avec des frontispices de Tony Johannot. C’est cependant l’édition parue en 1838 chez Delloye et Lecou dans l’éphémère collection « Balzac illustré », imaginée par l’écrivain lui-même, qui constitue le témoignage tangible de l'intérêt et des préférences de Balzac en matière d'illustration.

Les principes de cette illustration sont multiples. Outre la fidélité au texte, à laquelle Balzac attache une grande importance, les images se caractérisent par leur omniprésence. Le roman est illustré de plus de cent "vignettes" gravées sur acier d'après des artistes sélectionnés par Balzac lui-même, parmi lesquels Gavarni, Janet-Lange, Français et Marckl. L'écrivain donnait des indications précises sur les images souhaitées, révélant son goût pour la diversité aussi bien dans les sujets représentés (portraits de groupe ou de personnage isolé, décors, scènes du roman, symboles et figures allégoriques), que dans leur emplacement : bandeau, cul-de-lampe, fleuron, lettrine et illustration de couverture. Seules les rééditions de l'ouvrage, auxquelles Balzac n'a pas participé, comprennent quelques planches hors-texte reprenant certains des portraits insérés entre les paragraphes.

De  fait, Balzac n'envisage pas l'image indépendamment du texte, comme en témoigne l'absence de contour des vignettes. L'écrivain la considère au contraire comme consubstantielle à la page typographique, suivant en cela le principe de "fusion des arts" en vogue à l'époque romantique. Placée en exergue au roman, la ligne serpentine (dérivée du moulinet tracé par le héros de Vie et opinions de Tristram Shandy de Laurence Sterne) souligne cette parenté du texte et de l'image. De même, l'inscription figurant sur la peau-talisman est savamment mise en page dans le cours du texte. Balzac, qui fut un temps fondeur de caractères typographiques, est à ce point sensible aux formes visuelles de l'écriture qu'il leur attribue l'origine même de la révision de son texte :

« Le texte de l’édition illustrée est revu avec tant de soin, qu’il faut le regarder comme le seul existant, tant il diffère des éditions précédentes ; cette solennité typographique a réagi sur la phrase, et j’ai découvert bien des fautes et des sottises, en sorte que je désire bien vivement que le nombre des souscripteurs permette de continuer cette publication, qui me donnera l’occasion d’arriver à ce que je puis de mieux pour mon ouvrage comme pureté de langage » (Lettre à Mme Hanska du 20 janvier 1838). 

La Maison de Balzac possède deux exemplaires de valeur de cette édition. Le premier a gardé sa couverture illustrée "à la cathédrale" et reprend les motifs de l'architecture gothique, redécouverte à l'époque romantique. Le second est l'exemplaire de Zulma Carraud, fidèle amie de Balzac, relié de maroquin rouge au chiffre de sa propriétaire et dédicacé de la main de l'auteur.

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notice du catalogue de la bibliothèque

voir l'exemplaire numérisé de la BnF

notices iconographiques des illustrations

présentation de l'oeuvre dans l'édition critique en ligne de La Comédie humaine

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RETROUVEZ DANS CETTE SECTION DES LECTURES ET DES SPECTACLES AUTOUR DES TEXTES DE BALZAC OU D'AUTRES AUTEURS.

Pour la Maison de Balzac, la lecture à haute voix est une priorité. Lire Balzac est une chose, entendre Balzac en est une autre. La voix offre à l’auditeur/spectateur une épaisseur singulière au texte. Elle l’enrichit, s’il en est besoin ; en comparaison avec la lecture intériorisée, elle le pare d’une tout autre tonalité. Elle dévoile des couleurs insoupçonnées.
Autant d’œuvres que de lecteurs, autant de lecteurs que de lectures. Vous pourrez entendre la même œuvre, sous un autre jour, selon la voix qui s’en empare. C’est pourquoi, nous invitons des acteurs ou des lecteurs engagés, appartenant à différents horizons, à lire Balzac : Jacques Bonnafé, François Bon, Christine Culerier, Françoise Gillard, Catherine Jacob, Michael Lonsdale, Denis Podalydès, Robin Renucci,  Didier Sandre…

Si vous voulez découvrir leurs lectures, n’hésitez pas à cliquer !

POUR ALLER PLUS LOIN

ARTICLE - Les Boloss des Belles Lettres déboulent chez Tonton Balzac avec Catherine Jacob

Lecture de textes de Michel Pimpant et Quentin Leclerc par Catherine Jacob 

ARTICLE - Lecture de divers textes de Balzac par Jacques Bonnaffé

Lecture d'extraits d'Illusions perdues, de Traité des excitants modernes et de Ferragus, chef des Dévorants d'Honoré de Balzac.

ARTICLE - Lecture de divers textes de Balzac par Robin Renucci

Le directeur des Tréteaux de France lit plusieurs textes d'Honoré de Balzac dans le cadre des JEP 2015.

ARTICLE - "Carnivores" d'Alexandra Badea par les Tréteaux de France

Lectures de textes contemporains autour de la thématique "Balzac et les écrivains contemporains" par la troupe des Tréteaux de France.

ARTICLE - "Une si Jolie Mariée" de Simon Grangeat par les Tréteaux de France

Lectures de textes contemporains autour de la thématique "Balzac et les écrivains contemporains" par la troupe des Tréteaux de France.

ARTICLE - "Petit Fil rouge des cartes obscures" de Louise Doutreligne par les Tréteaux de France

Lectures de textes contemporains autour de la thématique "Balzac et les écrivains contemporains" par troupe des Tréteaux de France.

ARTICLE - "La Grande Bretèche" de Balzac par François Bon

Lecture de "La Grande Bretèche" par l'auteur François Bon dans le cadre de sa résidence d'artiste à la Maison de Balzac.

ARTICLE - "Melancholia" de Théophile Gautier et "L’autoportrait aux chardons" de Hisashi Okuyama par Michael Lonsdale

Lecture par Michael Lonsdale de textes autour du peintre Albrecht Dürer

ARTICLE - "Le Faiseur" de Balzac par Robin Renucci

Lecture de Robin Renucci, directeur des Tréteaux de France

ARTICLE - Extraits de l'opéra-comique « Monsieur de Balzac fait son théâtre »

Une fantaisie musicale autour de Balzac de Rémi Laureillard et Isabelle Aboulker.

sur les traces de Balzac arrêtons nous au château de Sachè en Touraine

 

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A l'occasion de l'inauguration du Musée Balzac au Chateau de Saché ...

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Situé à 25 min de Tours et 10 min d’Azay-le-Rideau, le château de Saché vous accueille au cœur d’un parc de 2 ha invitant à la contemplation des paysages de la vallée de l’Indre qui ont inspiré Honoré de Balzac...

Le château-musée de Saché, entrez dans l'univers de Balzac

Construit sur les vestiges d’une forteresse médiévale du XIIe siècle, dont subsistent une tour cylindrique et des douves à sec, le château de Saché est un charmant manoir de la Renaissance française.

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Agrandi d’une aile au XVIIe siècle et d’une seconde au XVIIIe siècle, il a été aménagé au XIXe siècle par son propriétaire, Jean de Margonne.

Un musée consacré à Honoré de Balzac est aménagé dans le château en 1951 et inauguré par le président de l’Académie française, Georges Duhamel.

Honoré de Balzac a séjourné au château de Saché à plusieurs reprises entre 1825 et 1848, appréciant la quiétude de ce lieu qu’il qualifiait de « monastère ». Loin de l’effervescence de la vie parisienne, il y a trouvé l’inspiration pour son roman Le lys dans la vallée et y a rédigé en partie Le Père GoriotLouis Lambert ou Illusions perdues.

Le musée présente des collections permanentes d’une grande richesse. Composées de quelque 2 300 pièces, elles vous en apprendront plus sur Balzac et vous feront pénétrer dans son univers. Contemplez les premières éditions des romans et nouvelles de l’écrivain, les sculptures le représentant, les peintures et estampes, et le magnifique matériel d’imprimerie. Découvrez également la chambre de l’écrivain et des salles reconstituant les intérieurs tirés de ses romans (chambre du curé de Tours, cabinet de l’avoué Derville, etc.)

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1823

Au cours de l'été 1823, Balzac séjourne à Tours et à Vouvray, dans la propriété du beau-père de Jean Margonne, Henry-Joseph de Savary. Dans une lettre à sa sœur Laure Surville, il envisage alors d’aller à Saché : "Je vais aller à Saché et revenir bientôt à Ch[amp]rosay vous revoir car excepté l’air et le ciel qui est tout d’azur, la Touraine a des habitants bien mols et lâches" (Honoré de Balzac, Lettre à Laure Surville, Tours, été 1823).

1825

Durant l'automne 1825, Balzac revient en Touraine en compagnie de sa mère et de son frère cadet, Henri, fils présumé de Jean Margonne. Balzac écrit depuis Saché à la Duchesse d'Abrantès, regrettant qu'elle ne puisse le rejoindre.

1830

Alors que Balzac collabore de manière intensive à différents journaux parisiens, il prend le temps de venir se reposer en Touraine avec son amante Mme de Berny durant l'été 1830. Ils louent pendant deux mois La Grenadière, maison située à Saint-Cyr-sur-Loire depuis laquelle ils font une escapade au Croisic et à Guérande. Balzac revient à Paris en septembre. Il vit la Révolution de Juillet loin de Paris et, très probablement, sur le chemin de Saché : "Je vous assure que je me considère comme un homme très courageux d’avouer que je voyageais sur les bords de l’Indre pendant nos glorieuses journées" (Honoré de Balzac, "Lettre sur Paris", publiée dans Le Voleur, 30 septembre 1830).

1831

En août 1831, Balzac met en vente sa première édition de La Peau de chagrin. Depuis Tours, Jean Margonne écrit à Balzac combien il est difficile de se procurer le roman dont il a vu le succès dans les journaux. Et même s’il compte bien l’emporter à la campagne pour le lire, il estime que cela ne le dédommage pas de la conversation avec l’auteur dont il espère jouir au mois de septembre. Balzac fait finalement un séjour prolongé au château de Saché entre fin octobre et mi-décembre 1831. Les lettres échangées avec ses éditeurs et ses amis témoignent de travaux intenses d’écriture sur Maître Cornélius ou encore les Contes drolatiques : "Je vis sous le plus dur des despotismes : celui qu’on se fait à soi-même. Je travaille nuit et jour. Je suis venu me réfugier ici au fond d’un château, comme dans un monastère." (Honoré de Balzac, Lettre à Zulma Carraud, Saché, 21 novembre 1831)

1832

Le 8 juin 1832, Balzac est de retour à Saché où il reste plus d'un mois. Depuis sa petite chambre du second étage, il donne à sa mère des consignes pour qu'elle assure le suivi de ses affaires à Paris, en particulier le règlement de ses problèmes financiers... Balzac s’impose par ailleurs un rythme infernal pour écrire Louis Lambert. Mais il profite également de son séjour à Saché pour organiser son mariage éventuel avec une riche veuve des environs, la baronne Deurbroucq. Balzac part de Saché le 16 juillet 1832 et doit faire le trajet jusqu’à Tours, à pied, en pleine chaleur.

1834

En septembre 1834, après la publication de La Recherche de l'Absolu, le Docteur Nacquart trouve Balzac si abattu qu'il lui ordonne l'air natal. Balzac passe ainsi plusieurs semaines à Saché où il commence Le Père Goriot, espère finir Séraphîta et corrige des épreuves de César Birotteau.

1836

Balzac s'enfuit dans la vallée de l'Indre en juin 1836, peu de temps après avoir gagné son procès contre Buloz au sujet du Lys dans la vallée. Même si Balzac profite de son séjour pour se reposer, il commence néanmoins à Saché la rédaction de la première partie d'Illusions perdues, travaillant jusqu'à quinze heures par jour : "La Touraine m’avait si bien ravitaillé que jeudi, vendredi, samedi et dimanche, j’ai conçu les Illusions perdues, et j’en ai écrit les quarante premiers feuillets". (Honoré de Balzac, Lettre à Émile Regnault, Saché, 27 juin 1836).

1837

Après avoir passé plusieurs mois en Italie, Balzac se ressource à Saché une dizaine de jours fin août pour combattre une inflammation de poitrine. En vue d’échapper de manière définitive à l'obligation de la Garde nationale, Balzac envisage un instant de se retirer en Touraine, dans une petite maison sur la côte du Cher ou de la Loire.

1846

Début juin, Balzac utilise le chemin de fer pour se rendre rapidement en Touraine en vue d'y acheter une résidence pour lui et Mme Hanska. Il demeure quelques jours à Saché chez Jean Margonne qui, entre deux parties de tric-trac, lui conseille de faire l'acquisition du Château de Moncontour à Vouvray, projet auquel Balzac renoncera deux mois plus tard.

1848

Balzac séjourne tout le mois de juin à Saché, loin des agitations parisiennes. Mais il ne trouve pas l'inspiration pour écrire Les Petits Bourgeois. Il consacre la plus grande partie de son temps aux promenades et aux parties de whist. Or, à la fin de son séjour, Balzac commence à ressentir les premiers symptômes d'une grave maladie du cœur. En septembre, il rejoint Mme Hanska en Ukraine où il reste un an et demi.

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chambre BalzacFichier:Chambre à coucher Balzac Saché.jpg — WikipédiaChâteau, actuellement Musée Balzac à Saché - PA00098051 - Monumentum

Musée Balzac-château de Saché – Le Magazine de ProanticLe château de Saché accueille du mobilier national - - 18484Honoré de Balzac et le château Saché | J'aime mon patrimoineMusée Balzac : Séances, tarifs et réservation de la visite guidée ...Musée Balzac à Saché30ème VENTE GARDEN PARTY - I | RouillacMusée Balzac - château Saché, Indre-et-Loire | www.omonchateau.com ...Visiter la maison de Balzac au château de Saché | Between the books

 

 

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