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Guerre Punique

 

 

Les grecs, avant les premières tensions entre Carthage et Rome dominaient l'ensemble de la méditerranée. Jusque-là, les relations entre les Puniques et Romains étaient bonnes. Mais lorsque le roi de Macédoine, Alexandre le Grand prit la Grèce, les factions de Rome et Carthage se retrouvèrent face à face. Les Romains étaient inquiets car la faction punique possédait de nombreux territoires (et beaucoup d'îles), de plus, Carthage possédait une partie de la Sicile. Si ces derniers arrivaient à la conquérir entièrement, ils se retrouveraient aux portes de l'Italie. Après réflexion, les Romains décidèrent d'entrer en guerre contre Carthage pour le seul but de défendre l'Italie.

Avant cela, au début du IIIème siècle, deux colonies grecques indépendantes séparées par le détroit de Messine se faisaient face, Messana sur la pointe Nord-Est de la Sicile et Rhegium sur la pointe Sud-Ouest de l'Italie. Deux cités puissantes se trouvaient dans leur voisinage, Tarente et Syracuse. En 289 avant J.-C., des mercenaires italiens de la Campanie appelés les Mamertins se retrouvent au chômage après la mort de Agathocle de Syracuse, roi de Syracuse, qui était leur employeur. Ils décidèrent de prendre le contrôle de la ville de Messine, massacrant la population. Pendant ce temps, Rome, souhaitant agrandir son territoire dans le sud de l'Italie, s'attaqua aux cités grecques comme Rhegium au sud de l'italie. Mais Tarente résiste et demande l'aide à Pyrrhus, alors roi des Molosses, principales tribus d'Épire, région montagneuse des Balkans, partagée entre la Grèce et l'Albanie d'aujourd'hui. Pyrrhus se confronte à Rome et à Carthage qui traitent ensemble pour repousser les Grecs. Finalement, les Carthaginois récupèrent l'Ouest de la Sicile et Rome s'empara de Tarente et de Rhegium en 272 et 270. Les Mamertins se retrouvent isoler à Messine sans leur allié de Rhegium.

En 264 avant J.-C., un allié des Carthaginois du nom de Hiéron II, le nouveau tyran de Syracuse, voulait repousser ces Mamertins. En premier lieu, les anciens mercenaires demandèrent de l'aide aux Carthaginois. Mais au final, ils se retournèrent vers Rome. De plus une armée carthaginoise débarqua en Sicile provoquant une alliance entre Hiéron II et le chef de l'armée nouvelle pour pouvoir prendre la ville de Messine. Les Mamertins implorent l'aide des Romains au Sénat. Rome y envoya plusieurs Légions pour défendre la cité. Les troupes alliées assiégèrent la ville et furent vite défaites par les troupes romaines. Cela signa "officiellement" le début de la Guerre.

Par la suite, les Romains continuèrent leur conquête de l'île contre leurs ennemis. Ils prirent la ville de Tauroménion et Catane. Les légions arrivèrent à Syracuse, où siégeait Héron II, et imposèrent une trêve avec des conditions à l'encontre du tyran. Ce dernier était dans l'obligation d'accepter.

Deux ans après ces événements, Carthage leva de nombreuses troupes (dont beaucoup de mercenaires) dans la ville d'Agrigente. Inquiet une fois de plus par toutes ces troupes, Rome décida de s'emparer de la ville et d'essayer de repousser la menace ennemie de l'île.

Pour repousser les Carthaginois de l'île, il fallait aussi les affronter sur mer et à cette période-là, les Romains n'avaient quasiment pas de flotte et devaient appeler leurs alliés pour avoir des navires. En conséquence, les Romains lancèrent la construction de 100 quinquérèmes et 20 trirèmes. Mais lors des entraînements, pour les abordages, les soldats n'étaient pas à l'aise alors ils mirent au point des tactiques, telles qu'une planche s'accrochant aux autres navires de sorte à augmenter le combat d'infanterie par laquelle la belle Rome excellait. Ainsi les romains remportèrent leur première victoire sur mer avec le consul Duilius à Myles en 260. Par la suite les Romains remportèrent un autre succès au sud de la Sicile à Ecnome. Ensuite, la flotte navale romaine s'imposa clairement dans la mer Tyrrhenienne après avoir attaqué l'île de Lipari, la Sardaigne et la Corse.

En 257 avant J.-C., après avoir attaqué Lipari, les Carthaginois tentèrent le tout pour le tout et attaquèrent les troupes romaines dans le centre de l'île de la Sicile ou ils remportèrent plusieurs victoires. Cependant, les Romains dominaient désormais à cette période-là, les eaux (du moins autour de la Sicile), les troupes ennemies étaient donc isolées et furent battues par les romains qui reprirent le centre de l'île toujours dans l'année 257.

Le consul Atilius Regulus réussit à débarquer au Cap Bon (en Tunisie actuelle) et s'empara de la ville de Kebilia (Clypea à l'époque). À la fin de cette année, une partie des légions romaines rentrèrent en Italie. Un autre problème surgit pour les Carthaginois. En plus des Romains, une révolte menée par les Numidiens éclata et ils devaient la mater. Le consul Regulus resta en Afrique pour l'hiver avec quelques 15 000 hommes. L'hiver passé et l'année 255 arriva. Regulus fit une nouvelle conquête, celle de Tunis, menaçant ainsi directement la ville de Carthage. Évidemment des négociations s'engagèrent entre les deux factions mais Regulus exigeait trop des Carthaginois.

Un chef mercenaire répondant au nom de Xanthippe, un général spartiate, recruté par Carthage vainquit le consul romain lors de la bataille de Tunis, grâce à ses éléphants et sa cavalerie. Xanthippe fit prisonnier Regulus. Les survivants de cette bataille réussirent à s'enfuir vers la Sicile mais malheureusement pour eux, une tempête les surprit et tous périrent.

Selon l'historien Tite-Live, le consul Regulus était le prisonnier des Carthaginois qui prirent la décision de l'envoyer au Sénat romain pour négocier la paix mais le consul se débrouilla pour que le Sénat refuse et décide de continuer la guerre. Étant sous serment et homme d'honneur, Regulus retourna à la ville de Carthage où, ayant échoué dans les négociations, il fut tué.

Les deux camps avaient subi de lourdes pertes. Les flottes étaient fortement réduites. La suite des événements allaient se situer au niveau de la Sicile et d'autres îles, tel que Lipari.

Les Romains lancèrent un assaut sur la ville de Palerme. Ville importante aux yeux des Carthaginois. La cité prise, nombreuses autres villes se rendirent aux Romains dont Lipari. En 251, Carthage essaya de contre-attaquer pour reprendre Palerme. Les Carthaginois utilisèrent des éléphants mais les Romains réussirent à repousser les féroces pachydermes de guerre.

Après cette prise, en 250, la base navale Carthaginoise du nom de Lybilée devint une nouvelle cible pour les romains. Alors ces derniers lancèrent le siège de cette base ennemie. Cette fois, l'armée italienne attaqua sur deux fronts, par la mer et par terre à l'aide de machine de guerre. Mais lorsque que ces machines approchèrent des murs ennemis, les carthaginois trouvèrent la solution de les détruire en les incendiant car la quasi-totalité des structures de ces machines étaient en bois. Côté mer, les romains furent repoussés plusieurs fois. Devant leur incompétence de pouvoir continuer le siège, les Romains décidèrent de construire une muraille entourant la base carthaginoise comme le village des irréductibles gaulois ! (réf. à la BD Le tour des Gaules d'Astérix).

Un an après le siège, le consul Publius Claudius Appius Pulcher, mena un combat naval sur Drépane mais la flotte carthaginoise après une stratégie redoutable écrasa littéralement la flotte romaine. Après cette victorieuse victoire, les Carthaginois décidèrent en conséquence d'attaquer le blocus de la base navale de Lybilée en plus d'intercepter et de détruire des convois romains. C'est une réussite, mais malgré tout, le siège se poursuivit, cette fois-ci uniquement sur la terre ferme.

Après ces péripéties, de nouvelles troupes carthaginoises sous le commandement d'un certain Hamilcar Barca, débarquèrent en Sicile et allèrent se retrancher sur le mont Heircté (aujourd'hui, Monte Pellegrino). À une centaine de kilomètres de là, à l'Ouest de Palerme, les Romains, en 249, s'emparèrent du Mont Éryx (aujourd'hui, Monte S. Giuliano). Désormais, épuisés par des années de combats, les deux camps ne se livrent désormais qu'à des petites escarmouches autour de ces deux monts.

En 241, les romains attaquèrent un convoi de navires carthaginois qui était destiné au ravitaillement des troupes en Sicile. Ainsi plus de 100 navires finirent par le fond. L'ennemi de Rome ne pouvait ainsi plus ravitailler ses troupes sur l'île. Et les dirigeants de Carthage confièrent les négociations à Hamilcar Barca qui tenait tête aux Romains depuis le mont Heircté.

Il est conclu entre les deux factions que Carthage céda la totalité de l'île, en plus de payer un lourd tribut évidemment et de rendre les prisonniers de guerre. Ce fût une très longue guerre pour les deux camps. 23 ans de guerre et de nombreuses pertes humaines et aussi financières. Mais cela n'était que la première guerre punique... deux autres allaient venir...

 

 

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En 202 av. J.-C., à Zama (actuelle Tunisie), dans un fracas assourdissant, les légionnaires de Scipion l’Africain viennent à bout des armées carthaginoises d’Hannibal montées sur des éléphants.© Bridgeman Images

 

En se tournant vers l’Ouest méditerranéen, Rome affronte cette puissante cité. C’est le début d’un long conflit, les "guerres puniques", qui durera presque un siècle (264 - 146 avant J.-C.).

Tout débute en Sicile. Dans les années 260 av. J.-C., l’île est divisée. A l’est, la cité de Syracuse, dirigée par le tyran Hiéron II, est un vestige de l’ancienne colonisation grecque de l’île. Dans sa partie ouest, c’est Carthage qui règne en maître. La grande cité d’Afrique du Nord (près de l’actuelle Tunis) a intégré la Sicile dans sa vaste zone d’influence de la Méditerranée occidentale, qui comprend également le littoral d’Afrique du Nord, la Sardaigne, la Corse, les Baléares et le sud de la péninsule ibérique !

Or Rome lorgne aussi sur la Sicile, riche en terres agricoles et carrefour commercial dans la Mare nostrum. Au cours du IVe siècle av. J.-C., Carthage et Rome avaient signé plusieurs traités pour définir leurs zones d’influence réciproques, et s’étaient même alliées, dans les années 270 av. J.-C., contre Pyrrhus, le roi d’Epire, lequel souhaitait conquérir la zone. Mais, au IIIe siècle av. J.-C, les liens ne résistent pas à la soif conquérante romaine. Entre ces deux peuples si différents – des Romains attachés à la terre et des Carthaginois marins commerçants –, l’affrontement pour la Sicile devient inévitable. Des mercenaires romains installés à Messine sont attaqués en 264 av. J.-C. par Syracuse, alliée de Carthage. C’est le début de l’affrontement entre les deux puissances. La première guerre punique (du latin punicus, qui signifie phénicien, l’origine de Carthage) durera vingt-trois ans, jusqu’en 241 av. J.-C.

Au début de la guerre, Rome ne possède qu’une modeste force navale

La première bataille terrestre a lieu en 262 av. J.-C. autour d’Agrigente, grande cité du sud de l’île. Défendue par Carthage, elle est vaincue par Rome. Mais cette première guerre punique se joue surtout sur les mers. Au début du conflit, Rome est une modeste force navale. En quelques années, elle fait construire massivement des embarcations de guerre. Malgré ses marins peu expérimentés, elle enchaîne les victoires et remporte son premier grand succès en 260 av. J.-C. à Mylae, au nord-est de la Sicile. Dans cette bataille, les marins romains utilisent le «corbeau», un dispositif d’abordage à l’aide d’un pont mobile. Vingt ans plus tard, en 241 av. J.-C., c’est une autre bataille, au large des îles Egates (à l’ouest de la Sicile), qui permet à Rome de gagner la guerre. Malgré des raids victorieux menés en Sicile par le général carthaginois Hamilcar Barca, la cité punique sort perdante de cette très longue guerre. Les Carthaginois sont expulsés de Sicile et perdent la Sardaigne et la Corse. Trois îles qui deviennent les premières provinces de Rome…

Deux décennies plus tard, Carthage veut prendre sa revanche. La deuxième guerre punique (de 218 à 202 av. J.-C.) est déclarée par le général Hamilcar Barca, parti s’établir en Hispanie (Espagne). Son fils Hannibal lance une première offensive. En 219 av. J.-C., à 28 ans, ce jeune intrépide quitte Carthagène (la «Nouvelle Carthage») avec 100 000 hommes et… 37 éléphants. Comme l’avait fait, en 280 av. J.-C., le roi d’Epire Pyrrhus contre la jeune République romaine. Il assiège la ville de Sagonte, 300 kilomètres plus au nord, une alliée de Rome. Puis il mène une incroyable traversée jusqu’en Italie, à travers les Pyrénées et les Alpes. Arrivées en terre ennemie, ses troupes, harassées par ce périple, enchaînent malgré tout quatre éclatantes victoires contre les légions : le Tessin, la Trébie, le lac Trasimène et enfin Cannes.

Rome tremble puis réagit. Les effectifs de l’armée sont doublés et le commandement militaire est confié à un «dictateur», un consul qui a les pleins pouvoirs : Quintus Fabius Maximus dit Cunctator, le «Temporisateur». Les résultats sont immédiats. Une partie des terres conquises par Hannibal en Italie est reprise... Le terrible stratège carthaginois, lui, se retrouve pris en étau dans le sud de la botte italienne, sans renforts ni alliances suffisantes pour partir à l’assaut de Rome. Son frère, Hasdrubal, tente de lui venir en aide en 207 av. J.-C., mais il est vaincu par les Romains à la bataille du Métaure. Sa tête est envoyée à Hannibal. Les Romains contre-attaquent pour affronter Carthage, cette fois-ci, sur ses terres. A la tête des légions : le jeune et audacieux général Scipion l’Africain. Il «libère » la péninsule ibérique, puis débarque en Afrique du Nord, en 204 av. J.-C. Hannibal est rappelé pour défendre Carthage. Le face-à-face final se tient à Zama en 202 av. J.-C. et tourne à la débâcle pour les troupes carthaginoises. Rome domine la Méditerranée.

La troisième guerre punique (de 149 à 146 av. J.-C.) sera déclenchée bien plus tard par Rome qui souffrait du metus punicus, une peur irrationnelle d’une résurrection des armées de Carthage. Les Romains rayent la ville de la carte. Carthage n’est plus.

? Article paru dans le magazine GEO Histoire sur Rome (n°44, avril - mai 2019)

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