Extraits d'auteurs
- Par frederique Roustant
- Le 21/02/2023
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Nous vous proposons ici des extraits de livres des derniers auteurs enregistrés dans notre annuaire
Aujourd'hui 23 Mai
La tourmente des Sentiments
Au moment de quitter son atelier, Marie Pierre Marchand se fait la reflexion que la jeune fille pressentie pour lui servir de modèle n' a toujours pas confirmé sa venue. Ce serait trop bête qu'elle télephone en son absence et ne reçoive pas de réponse. Son répondeur branché,la jeune artiste quitte donc son appartement passablement rassurée.Elle prenra le temps de flâner au bord du lac, comme elle le fait chaque jour depuis son arrivée impromptue aux portes de Vevey,le temps de retrouver ses marques,son apaisement, et sa créativité. De fait au fil du temps, un regain de confiance tempéré a succedé aux angoisses es premiers jours. Un beau matin sa faculter d'hamoniser les teintes et les ombres s'est réveillée brusquement...lire la suite. |
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Dimanche 13 février 2022 Brignais (Rhône) Toute la journée, le soleil avait peiné à traverser les sombres nuages qui, lourdement plombaient le ciel de Rhône-Alpes. Toutefois, à Brignais, ce n’était pas cette météo hivernale qui tourmentait le père Quentin Verdier, mais plutôt l’accroche de son homélie consacrée à l’Évangile de Jésus-Christ, selon Saint-Luc. S’il avait prévu de la commencer par une phrase choc de Karl Marx : « La religion est l’opium du peuple », à la réflexion, il craignait que cela ne soit finalement mal perçu et surtout incompris des fidèles paroissiens. Même si, pour démontrer de l’existence de Dieu, il avait décidé de s’appuyer sur une argumentation logique, scientifique et philosophique, mais n’allait-il pas les choquer ? Là était la question, le sujet de son questionnement et son inquiétude. Quentin, dernier-né d’une fratrie de huit enfants, avait connu durant son enfance une vie pauvre, mais parfaitement heureuse auprès de parents fermiers, qui n’avaient jamais compté ni leurs heures ni leur amour. |
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En Quête de Vérités
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Le retour d’Odessos et de tous ses hommes et bêtes fut triomphal à la Tour du bûcher. Ils s’interpellèrent, se congratulèrent, s’embrassèrent, tant la joie était grande. On pouvait donc envisager la suite du voyage avec sérénité. Dans sa mansuétude, le nouveau roi avait même fait emporter des vivres et de l’eau pour les jours suivants, tout en leur assurant qu’ils seraient bien accueillis à leur retour, si besoin est. D’un commun accord, tout le monde voulut s’éloigner de Koutcha sans tarder, quitte à bivouaquer en pleine nature près d’un point d’eau. Odessos interrogea Léoriclès : — Où est Rexa ? — Elle est au pied de la tour, surveillée par Alcydide. Le cœur battant, il y alla et la retrouva prostrée, couverte de poussière, les bras sur les jambes repliées, les cheveux en bataille, la figure inondée de larmes et souillée de boue. Le serviteur grec était accroupi à côté d’elle, lui parlant à mi-voix. Elle ne pouvait comprendre le grec mais il semblait que cette étrange langue lui apportait une sérénité inattendue. Ebranlé à cette vision, Odessos murmura : — Pauvre fille. Il s’accroupit devant elle et chuchota : — Rexa. Elle marmonna des propos incompréhensibles en guise de réponse, l’œil fixe, humide. Il posa sa main sur l’épaule, la faisant sursauter brusquement. Il la retira tout de suite. — Rexa, reprit-il en sogdien. Nous avons récupéré nos hommes et nos bêtes. Et même Qizil, ta jument. Si tu veux, nous pouvons partir immédiatement. Elle demeurait silencieuse. Sans se décourager, Odessos continua : — Nous sommes tous d’accord pour reprendre la route. Tu peux venir avec nous. Nous nous arrêterons plus loin pour nous reposer. Après un long silence, elle marmonna enfin : — Oui… quittons… quittons ce lieu maudit. — Tu as raison, quittons ce lieu maudit." |
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Ils ont débarqué ce matin, à la fraîche, à l’heure où je vais au grain : deux fourgons noirs, là-bas, en haut du champ, à trois cents mètres, près des ifs. J’ai d’abord pensé à des touristes, vu la saison : c’est bien le genre à entrer comme ça chez les gens, à installer leur camping là où ça leur chante et à vous photographier sous le nez comme si on était des phénomènes de foire. J’ai ensuite pensé à des militaires en manœuvre, mais d’ordinaire c’est annoncé dans le journal. Des installateurs d’éoliennes ? Ça m’a traversé comme un frisson. Ils n'ont pas intérêt à nous gâcher le paysage avec une plantation d'hélices monstrueuses. Ici, au pays du mat de cocagne, on a le sens de la mesure. À moins que des promoteurs... C'est qu'il en traîne pas mal en ce moment dans le coin, avides qu'ils sont de se faire du blé sur le dos des paysans. Implantation, implantation, tu parles ! En trois coups de cuillère à pot, ils te sortent de terre des maisons en carton avec des toits en plastique, le genre de village idéal qui plaît aux retraités nordiques, crématorium inclus. Perplexe, j’ai revissé mon béret et j’y suis monté voir. Sept ou huit gaillards étaient là qui humaient l’air comme des chasseurs. Des chasseurs ? Une battue de sanglier ? C'est que ça pullule dans la région. Arrivé à leur hauteur, je me suis raclé la gorge et, d'une voix de propriétaire, je leur ai demandé ce qu’ils faisaient là, s’ils avaient l’intention de s’installer, de déballer leurs affaires, mais sans se retourner, un chauve en treillis, l’œil fixé sur un truc à cadran, a crié à ses copains : — C’est bien là. On y est !
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composé de deux nouvellesLa mémoire de l’aube . Le masque et la Sérénissime . Tu peux te révolter , Marion . Tu le feras , par ailleurs . Tu peux gémir , pleurer , maudire la vie , mais chaque matin , le soleil se lèvera avec insolence et les saisons continueront de décliner leur couleur avec impertinence . Tu peux gravir le sommet d’une montagne , puis pousser un hurlement . Il ne trouvera pour écho que l’impuissance de ta fureur . Tu peux même aller jusqu’à cesser ton existence . Pour autant , tu n’as pas la certitude de croiser alors , les personnes qui sont parties à jamais et dont l’absence griffe ton âme . Si à l’instar de certains , tu choisis la vie à tout prix , à n’importe quel prix , tu t’étourdiras de plaisirs enivrants , mais le spectre du néant surgira au hasard d’une nuit de solitude amère » . |
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Les filles débarquèrent une à une chez Marie, qui les attendait avec impatience, excitée par une soirée rien qu’à elles. Marie avait préparé quelques amuse-gueule et le dessert, Gaëlle avait apporté des boissons, Romane avait acheté les bougies, et Hélène et Florence avaient cuisiné le plat de résistance. Sabrina était venue avec le plus important : une planche de ouija. — Vite ! Vite ! les pressa Marie, qui était impatiente de découvrir les secrets de ses ancêtres. Allait-elle découvrir des choses que seuls les esprits sauraient lui dévoiler ? Elle souriait aussi largement que sa joie était grande de toucher du doigt la frontière entre le réel et les rêves, d’approcher l’invisible à travers des expériences surnaturelles. — On a tout ? les interrogea Sabrina. Tant mieux ! Alors, on peut aller dans le grenier, comme convenu ! — Oui ! confirma Marie, enthousiaste. On y sera au calme, et l’effet sera du tonnerre ! On sera dans l’ambiance... Il était tard. Il faisait sombre. Seule la pleine lune illuminait le ciel d’une clarté presque inquiétante.
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